Raymond MEYER
ALIAS : Jacques Marsay
Biographie
Treizième et avant-dernier enfant d'un entrepreneur de maçonnerie, Raymond Meyer est né le 28 août 1918 à Paris (14e arrondissement).
Elevé à Livry-Gargan, il passe le brevet d'études primaires supérieures et, en 1936, devient employé de banque, à Paris.
Appelé sous les drapeaux en 1938, il est affecté au 2ème Régiment de Hussards à Tarbes avant de suivre, six mois plus tard, les cours d'EOR à l'Ecole de Cavalerie de Saumur.
Nommé aspirant en septembre 1939, il est volontaire pour partir en renfort au 64e Groupe de Reconnaissance de Division d'Infanterie (64e GRDI) cantonné au nord de Sedan en mars 1940. Chef de peloton à l'escadron motorisé du GRDI pendant la campagne de France, il participe à plusieurs opérations.
Ainsi, chargé de réoccuper un pont sur la Semoy, il s'y emploie courageusement et maintient le contact de l'ennemi jusqu'au lendemain matin. Fait prisonnier dans l'Aube, à Saint-Loup-de-Buffigny, le 15 juin 1940, il s'échappe mais est rapidement repris à son entrée dans un village occupé par l'ennemi. Après des marches successives jusqu'en Belgique, il est dirigé vers l'Allemagne et interné en Poméranie, à l'oflag II D. Rapidement, en août 1940, le grade d'aspirant n'étant pas reconnu par les Allemands comme un grade d'officier, l'aspirant Raymond Meyer est envoyé au stalag II B.
En février 1941, après une longue préparation, il s'évade avec trois camarades, en direction de la Lithuanie mais il est arrêté à la frontière par la police soviétique. Fait prisonnier à nouveau, il est interné à Kaunas puis au sud de Moscou avec d'autres Français qui se groupent bientôt autour du capitaine Billotte. Les Français demandent à rejoindre la France libre et, en raison de l'agression allemande du 22 juin 1941, parviennent à convaincre les Soviétiques de leur faire gagner la Grande-Bretagne. Le 30 août 1941, Raymond Meyer embarque sur le Empress of Canada avec 185 camarades et rejoint, par Arkhangelsk et le Spitzberg, l'Angleterre, le 9 septembre 1941.
Raymond Meyer veut immédiatement reprendre le combat et signe son engagement dans les Forces françaises libres sous le nom de Jacques Marsay. Affecté à l'Escadron mixte au camp de Camberley, il y dirige notamment des cours d'élèves gradés et est promu lieutenant en juin 1942.
En mai 1943 il débarque à Suez avec son unité, commandée par Jacques Branet, et est affecté à la Force L du général Leclerc en Tunisie.
Quelques mois plus tard, il rejoint, au sein de la 2e Division blindée, la 3e Compagnie du 501e Régiment de chars de combat (501e RCC) nouvellement créé. Raymond Meyer est chef de peloton de chars et commandant en second de sa compagnie, toujours sous les ordres du capitaine Branet.
Le 1er août 1944, le lieutenant Meyer débarque en Normandie ; il est grièvement blessé par éclats d'obus le 16 août 1944, à Ecouché, devant Argentan, alors qu'il reconnaît, à pied sous un bombardement violent, les emplacements de tir pour son peloton. Envoyé à l'hôpital maritime de Cherbourg, il rejoint son unité à la fin du mois de septembre. Il quitte sa section pour devenir l'adjoint du capitaine Branet, commandant d'un sous-groupement.
Le 31 octobre 1944 dans les Vosges, à la veille de l'opération de Baccarat, il participe à l'attaque d'Hablainville, fortement défendue par l'ennemi ; en attaquant un second point d'appui, il est grièvement blessé de nouveau par des éclats d'obus. Après un long séjour à l'hôpital et une longue convalescence, il est démobilisé en mars 1946.
Capitaine de réserve après la guerre, il devient directeur administratif d'une entreprise de Travaux Publics puis directeur, à Marseille puis à Paris, d'un magasin d'équipement électroménager.
Raymond Meyer est décédé accidentellement le 31 décembre 2002 à Livry-Gargan où il a été inhumé.
• Grand Officier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 24 mars
1945
• Croix de Guerre 39/45 (5 citations)
• Médaille de la Résistance
• Médaille des Evadés
• Croix du Combattant Volontaire
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
• Médaille des Services Volontaires
dans la France Libre