Musée de l'ordre de la Libération
Pierre MARIENNE

Pierre MARIENNE

Né(e) le 09 Décembre 1908 - Souk Ahras (Algérie)
Décèdé(e) le 12 juillet 1944 - Kerihuel en Plumelec (56260 MORBIHAN FRANCE)
Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 29 Décembre 1944
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Pierre Marienne est né le 9 décembre 1908 à Souk Ahras (Constantine) en Algérie. Il grandit à Guelma et fait ses études secondaires à Bône. Bachelier, il entame des études de lettres qui correspondent à sa passion de l’écriture.

Il s'engage par devancement d'appel, en mai 1928 au 3e Régiment de Tirailleurs algériens (3e RTA) à Constantine où il suit les cours d'élève sous-officier d'active desquels il sort à la première place.

Il suit ensuite les cours préparatoires d'élève officier d'active desquels il sort de nouveau premier. Il est libéré en mai 1932.

Revenu à la vie civile, il fréquente le milieu littéraire et intellectuel parisien et exerce la profession de scénariste et d’assistant metteur en scène dans le cinéma..

Pierre Marienne est mobilisé à Paris en septembre 1939 et affecté au 279e Régiment d'Infanterie à Epinal. Il sert dans les corps-francs d'infanterie et est promu aspirant en avril 1940.

Il participe à de nombreux coups de main, à Wissembourg et à Lauterbourg notamment. Il continue à combattre avec son unité après l'armistice. Blessé devant Baccarat, il est fait prisonnier et parvient à s'évader. Repris, il s'évade de nouveau le 7 novembre 1940 lors de son transfert de Belfort en Allemagne.

Fin décembre 1940, Pierre Marienne est démobilisé à Lyon. Désireux de rejoindre les Forces françaises libres, il retourne alors clandestinement en Algérie et passe, en juillet 1942, la première frontière qui s’offre à lui, celle du Maroc espagnol ; arrêté par la police de Franco, Pierre Marienne est remis aux autorités françaises et emprisonné. Libéré au moment du débarquement américain en Afrique du Nord en novembre 1942, il rejoint l'Angleterre et s'engage dans les FFL le 20 février 1943.

Pierre Marienne est affecté chez les Parachutistes, au 4e Bataillon d'Infanterie de l'Air et nommé sous-lieutenant, puis lieutenant le 1er juin 1943. Toujours parmi les premiers à l'entraînement, perfectionniste au plus haut point, il est sélectionné pour devenir parachutiste d'essai, avec pour mission de tester tous les modèles d'avions destinés au parachutage de troupes. Il remporte d'ailleurs des records mondiaux de vitesse de saut, individuels ou en groupe.

Le commandement allié, en prévision du débarquement du 6 juin 1944, avait conçu la création de deux bases de ravitaillement pour les parachutistes SAS baptisées "Samwest" dans les Côtes-du-Nord et "Dingson" dans le Morbihan près de Malestroit. 35 parachutistes français seront chargés de venir en aide aux forces de la Résistance de ces deux secteurs. Les groupes (sticks) des lieutenants Botella et Deschamps sauteront sur "Samwest" tandis que ceux des lieutenants Marienne et Déplante sauteront sur "Dingson".

Parachuté avec 8 hommes dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, près de Plumelec, en pleine nuit, Marienne tombe à deux kilomètres de l'objectif prévu, dans une zone contrôlée par les Allemands qui repèrent le parachutage. Rapidement après l'arrivée, les trois radios du stick sont faits prisonniers et le caporal Bouétard est abattu. Le lieutenant Marienne et le reste du groupe se dispersent et parviennent à prendre contact au matin avec les éléments de la résistance locale.

Dès lors, il encadre et entraîne les troupes du maquis de Saint-Marcel, coordonne par radio l'envoi des parachutages d'armes et organise le retranchement du camp qui comprend environ 3 500 hommes. Dans la nuit du 10 au 11 juin, le commandant Bourgoin qui commande le 4e BIA - futur 2e Régiment de Chasseurs parachutistes (2e RCP) - est parachuté avec ses hommes au-dessus de Saint-Marcel. Le 18 juin 1944 d'importantes forces allemandes donnent l'assaut au maquis. Blessé à la tête pendant les violents combats au cours desquels il se distingue, Pierre Marienne participe au repli et la dispersion du maquis. Le 19 juin au matin, les Allemands entrent dans le camp.

Le même jour, à Callac, le lieutenant Marienne reçoit de Bourgoin le commandement des SAS et d'un groupe de maquisards.

Le 12 juillet 1944, à quatre heures du matin, il est surpris dans son refuge de la ferme de Kerihuel en Plumelec par des miliciens et des Allemands. Le capitaine Marienne est assassiné par balles dans le dos en même temps que le lieutenant Martin, cinq autres parachutistes et onze patriotes bretons. Il est inhumé au cimetière de Plumelec dans le Morbihan.

 

  • Chevalier de la Légion d'Honneur à titre posthume
  • Compagnon de la Libération - décret du 29 décembre 1944
  • Croix de Guerre 39/45 (2 citations)
  • Médaille de la Résistance
Retour haut de page