Henri MALIN
Biographie
Henri Malin est né le 9 mai 1912 à Chavannes sur Reyssouze dans l'Ain, de parents cultivateurs.
Sa mère décède alors qu’il n’a pas deux ans et son père est tué au front en octobre 1918. Pupille de la Nation, il est élevé par ses grands-parents.
Après avoir appris le métier de boulanger, il s’engage à 18 ans au 508ème Régiment de Chars de Combat (508e RCC) à Lunéville. Rendu à la vie civile au bout de trois ans, il s’engage de nouveau en janvier 1936.Sous-officier de carrière au moment de la déclaration de guerre, il est affecté au 36e Bataillon de Chars et passe l'hiver 39/40 en position près de Mulhouse. Au printemps 1940, il est affecté à l'encadrement de nouvelles recrues à Vannes./p>
Refusant d'être fait prisonnier sans combattre, le sergent Malin quitte la Bretagne le 18 juin 1940 à l'annonce de l'arrivée des Allemands en embarquant avec quelques camarades sur un chalutier, Le Roz Braz.
Débarqué à Saint-Jean-de-Luz, il rembarque à bord d'un bâtiment polonais, le Sobieski, le 21 juin à destination de Plymouth. En Angleterre, il est affecté à Stoke on Trent où il intègre les rangs de la 1ère Compagnie autonome de chars de combat (1ère CACC) des Forces françaises libres créée, dès le mois de juillet 1940, sous le commandement du lieutenant Volvey.
Le 31 août, il embarque à Liverpool sur le Pennland avec sa compagnie pour participer à l'opération "Menace" devant Dakar ; après l'échec de la tentative de ralliement de l'AOF, Heni Malin débarque au Cameroun et prend part à la campagne du Gabon.
Il embarque et parvient à Suez en avril 1941, et, avec son unité, fait mouvement vers Qastina, en Palestine, où se rassemblent les unités terrestres des FFL, avant de participer à la campagne de Syrie en juin 1941.
Il combat ensuite en Libye et notamment à El Alamein où, le 24 octobre, à l'Himeimat, il détruit deux engins blindés à la tête de sa section de chars, brisant l'attaque adverse. Après la bataille, il se lance à la poursuite de l'ennemi avec la Colonne Volante des FFL intégrée à la 8e Armée britannique et se distingue à nouveau le 5 novembre en faisant de nombreux prisonniers.
Après une courte période de repos, la Colonne volante traverse de la Cyrénaïque, la Tripolitaine et entre en Tunisie en février 1943. Henri Malin est blessé le 6 mars 1943 aux cours des violents combats qui amènent la prise de Médenine, après avoir engagé sa section avec calme et sang-froid, repoussé des chars fortement armés et en avoir personnellement détruit un.
Avec les 2e et 3e Compagnie de chars, la 1ère Compagnie constitue, le 1er juillet 1943, le 501e Régiment de chars de combat (501e RCC) au sein de la 2e DB en formation du général Leclerc.
Embarqué pour l'Angleterre au printemps 1944 avec l'ensemble de la Division, Henri Malin débarque en Normandie début août 1944 pour participer à la campagne de France. Il combat en Normandie, à Paris puis dans les Vosges avant d'être blessé une seconde fois sur la Moselle, le 29 septembre 1944, à Châtel Nomexy.
Après la guerre qu'il termine comme sous-lieutenant, il participe aux combats d'Indochine comme chef de convoi et se distingue au cours d'une attaque en mars 1948 en Cochinchine. Il se distingue de nouveau lors des opérations menées contre le centre de Long My aux mois d'août et septembre suivants.
Il abandonne la carrière militaire en 1962 avec le grade de commandant et exerce la profession d'agent de maîtrise dans une entreprise lyonnaise.
Henri Malin est décédé le 16 mars 2003 à Lyon (69). Ses obsèques ont été célébrées en l'Eglise de la Roue à Rillieux-la-Pape où il est inhumé.
• Commandeur de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 2 juin 1943
• Croix de Guerre 39/45 (3 citations)
• Croix de Guerre des TOE (2 citations)
• Croix de la Valeur Militaire
• Military Cross (GB)