Gérard MARSAULT
Biographie
Gérard Marsault est né le 1er avril 1912, à Cholet. Son père était directeur commercial.
Il entre à l'Ecole Polytechnique en 1932 et devient officier d'Artillerie coloniale.
Affecté en 1937 au Tchad, il rallie les Forces françaises libres le 28 août 1940, au moment du ralliement du territoire.
Promu capitaine en janvier 1941, il commande la batterie de côte n° 5 à Port Gentil.
Muté au Levant, il prend le commandement de la 5e batterie du 1er Régiment d'artillerie, au sein de la 2e Brigade de la 1ère Division française libre (1ère DFL).
Il part pour la Libye en avril 1942 et participe, dès lors, sans interruption, à toutes les campagnes de la Division.
Sous les ordres du commandant Bavière, il est chargé pendant les combats de Bir-Hakeim d'une opération de diversion au sud, en direction de Djalo.
Il participe aux combats d'El Alamein et à la poursuite de l'ennemi jusqu'à la libération de la Tunisie, effectuant, dans des circonstances difficiles, des déplacements très importants ainsi que des tirs précis et nourris qui neutralisent les batteries ennemies.
Il se distingue ainsi particulièrement à Takrouna, du 8 au 11 mai 1943, malgré de continuels bombardements de gros calibres sur l'observatoire qu'il occupe.
Promu chef d'escadron en juin 1943, il prend le commandement du Groupe d'artillerie 155 mm.
Après la réorganisation de la 1ère DFL, il prend le commandement du 1er Groupe du 1er Régiment d'artillerie (1er RA), qu'il mène pendant tous les combats de la Division en Italie, du 12 mai au 20 juin 1944, s'illustrant par son courage, sa compétence technique et apportant à l'Infanterie l'aide la plus précieuse aussi bien par l'aptitude manœuvrière de son groupe que par la puissance, l'opportunité et la précision de ses tirs.
Il prend ensuite le commandement du 3ème Groupe et participe à la campagne de France, se distinguant dès les opérations qui amènent la prise de Toulon. Le 23 août 1944, il n'hésite pas, afin de mieux remplir sa mission, à porter son groupe à moins de 1 000 mètres du fort de la Colle Noire tenu par l'ennemi. Il parvient ainsi, par son exemple personnel et par ses dispositions judicieuses, à tirer le maximum de son groupe, apportant à l'Infanterie l'appui le plus puissant et le plus efficace.
Gérard Marsault s'illustre encore durant la bataille pour la libération de l'Alsace : pendant les durs combats défensifs du 1er au 21 janvier 1945, sur le front de Benfeld, apporte à l'infanterie l'appui le plus efficace, contribuant ainsi pour beaucoup à rétablir une situation parfois difficile. Pendant les rudes journées de l'offensive victorieuse du nord de Colmar, du 23 janvier au 2 février 1945, à Guémar et à Illaeusern, les feux meurtriers de son groupe brisent la résistance de l'adversaire et minent son moral.
Il se porte lui-même à maintes reprises en des points violemment battus, montrant en cette circonstance un absolu mépris du danger.
De 1945 à 1948, il est en AEF puis, de 1953 à 1954, en Indochine, chef des travaux Publics opérationnels.
De 1956 à 1958, il est directeur du service des matériels et bâtiments de l'AEF et, de 1961 à 1963, directeur du service des matériels et bâtiments de l'AOF.
En 1964, Gérard Marsault est promu général de brigade.
En 1968, après différents emplois, il passe, sur sa demande, dans la 2e Section.
Le général Gérard Marsault est décédé le 23 octobre 2000. Il a été inhumé au cimetière du Montparnasse à Paris.
• Commandeur de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 16 octobre 1945
• Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
• Croix de Guerre des TOE
• Officer of the British Empire (GB)