Biographie
Georges Bavière est né le 31 mars 1902 à Norrent-Fontes dans le Pas-de-Calais.
Bachelier, il entre à l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr en 1921 et en sort trois ans plus tard dans la promotion "de Metz et Strasbourg".
Sous-lieutenant en octobre 1924, il est affecté en Algérie au 13e Régiment de tirailleurs sénégalais. Promu lieutenant, il rentre en France en août 1927 puis est désigné pour servir à Madagascar où il parvient en février 1928.
De retour en métropole en août 1930, il passe au 12e RTS puis, en juillet 1933, gagne la Chine et le 17e Régiment mixte d'infanterie coloniale comme capitaine.
Rapatrié en juillet 1936, il est muté en AEF un an plus tard.
En février 1939 Georges Bavière rejoint les rangs du Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad avec lequel il rallie les Forces françaises libres dès la première heure fin août 1940.
Avec le Bataillon de marche n° 3 (BM 3), sous les ordres du commandant Garbay, le capitaine Bavière participe en février 1941 avec la Brigade d'Orient à la campagne d'Erythrée et notamment à la prise du Fort de Kub Kub. Les 21 et 22 février il commande le principal détachement d'attaque du bataillon et culbute l'ennemi sur ses positions en moins de deux heures. Grièvement blessé par balle au cours de l'attaque, il assure cependant la prise du fort, faisant de nombreux prisonniers italiens et capturant quatre pièces d'artillerie. Il reçoit pour cette action une citation à l'ordre de l'Armée. Sorti de l'hôpital le 31 mars 1941, Georges Bavière est promu chef de bataillon avant de prendre part en juin 1941 à la campagne de Syrie.
Nommé chef d'Etat-major du territoire sud Syrie en juillet 1941, il reçoit, à partir du 26 mars 1942, le commandement provisoire du BM 11 qui forme, avec un bataillon de légion étrangère et le BM 3, la 2e Brigade française libre (2e BFL). Le BM 11 est alors dirigé vers l'Egypte et reçoit, en mai 1942, l'ordre de tenir un poste avancé en Libye, à Djeraboub, à 100 kilomètres au sud de Bir Hakeim.
En juillet 1942 Georges Bavière devient chef d'Etat-major de la 2e BFL. A ce poste, il prend part brillamment aux combats d'El Alamein en octobre 1942 puis, au sein de la 1ère Division française libre (1ère DFL), à ceux de Tunisie en mai et juin 1943. Promu entretemps lieutenant-colonel, il est, par son travail de préparation et sa vigilance, un des artisans de la victoire de Takrouna. Il est cité une seconde fois à l'ordre de l'Armée.
Après la campagne d'Italie d'avril à juin 1944, il débarque en Provence en août pour participer à la libération du territoire métropolitain.
En octobre 1944, il succède au colonel Gardet, appelé à Paris par le ministre de la Défense, à la tête de la 2e BFL jusqu'au retour de ce dernier en janvier 1945.
Au même moment, le colonel Bavière contribue, dans des conditions techniques et climatiques très difficiles, à la défaite de l'ennemi dans le secteur de Sélestat et sur l'Ill, au moment de la contre-attaque allemande sur Strasbourg. Il reçoit une nouvelle citation à l'ordre de l'Armée.
Colonel, il quitte l'armée à la fin de la guerre et devient commissaire à la reconstruction de 1948 à 1956.
Georges Bavière est décédé le 5 décembre 1971 à Boulogne-sur-Mer où il est inhumé.
• Officier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 23 juin 1941
• Croix de Guerre 1939-45 (3 citations)
• Médaille de la Résistance française
• Médaille Coloniale avec agrafes "AFL", "Erythrée", "Libye", "Tunisie", "Libération"
• Distinguished Service Order (GB)
• Mention in a Despatch (GB)