Biographie
Bernard Hébert est né le 4 septembre 1921 à Falaise (Calvados). Son père était industriel.
Très doué pour le piano, il est l'élève d'Alfred Cortot et est en classe de Première quand survient la guerre.
A l'âge de 18 ans, le 21 juin 1940, avec l'accord de sa famille, il répond à l'appel du général de Gaulle en s'embarquant, avec son frère aîné, Jacques (également Compagnon de la Libération), à Saint-Jean-de-Luz, sur le Batory, bâtiment polonais, à destination de l'Angleterre.
A Londres, Bernard Hébert s'engage pour la durée de la guerre dans les Forces françaises libres.
Affecté à la 1ère Compagnie autonome de chars de combat, il participe, après l'opération de Dakar en septembre, aux opérations de ralliement du Gabon en octobre et novembre 1940.
Il suit avec succès les cours du peloton d'élève officier du camp Colonna d'Ornano à Brazzaville et est promu aspirant le 20 juin 1941.
Affecté à la Colonne Leclerc, il prend part, au début de 1942, avec le groupe nomade de Borkou aux coups de mains des forces du Tchad contre les postes italiens du Fezzan.
Le sous-lieutenant Hébert participe ensuite très activement aux opérations sahariennes de 1942-1943 du Fezzan-Tripolitaine, se distinguant spécialement devant Oum El Araneb en exécutant à la perfection les missions qui lui sont confiées, et entrant avec la première colonne française libre dans Ghadames.
Il poursuit le combat en Tunisie avec la Force L et est blessé par éclat d'obus à l'omoplate le 24 mars 1943, à la prise de la crête 354 au Djebel Melab.
Il est affecté lors de la constitution au Maroc de la 2e Division blindée du général Leclerc au 3e Bataillon du Régiment de marche du Tchad (III/RMT). Il est promu lieutenant en décembre 1943.
Bernard Hébert se conduit brillamment tout au long de la campagne de France et d'Allemagne, de la Normandie, où il débarque le 1er août 1944, jusqu'à Berchtesgaden. Il se fait remarquer par son allant et son sens du combat à Ecouché, Fresnes, Paris. Dans la journée du 24 août, il livre avec sa section plusieurs combats d'avant-garde, faisant 31 prisonniers et détruisant une pièce anti-chars.
Par la suite, il se distingue tout spécialement dans les Vosges, à Anglemont, où, le 2 octobre 1944, il est grièvement blessé en entraînant courageusement sa section à l'assaut du village. Rétabli, Bernard Hébert rejoint son bataillon et s'illustre de nouveau, pendant la campagne d'Allemagne, aux gorges d'Inzell.
Démobilisé en janvier 1946, il entre à l'Ecole nationale de la France d'Outre-mer et devient administrateur des Colonies au Soudan (1946-1952) comme chef de subdivision à Djenné, en 1950, puis adjoint au commandant du Cercle de Mopti, de 1950 à 1952.
Affecté à la Direction du personnel du Ministère (1953-1954) il part ensuite pour les Nouvelles-Hébrides) de 1955 jusqu'en 1963 où il est successivement chef de circonscription, membre du Bureau des Affaires économiques et du Plan et enfin Chancelier de la résidence de France.
Nommé, de novembre 1963 à novembre 1966, second commissaire français à la Commission du Pacifique sud à Nouméa, Bernard Hébert demande son admission en congé spécial en 1967.
Administrateur en chef de classe exceptionnelle des Affaires d'Outre-mer honoraire, il est élu Maire de Verson dans le Calvados.
Président de la section des Français libres du Calvados.
Bernard Hébert est décédé le 7 décembre 1984 à Caen. Il est inhumé au Détroit dans le Calvados.
• Commandeur de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 16 octobre
1945
• Chevalier de l'Ordre National du Mérite
• Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
• Médaille de la Résistance
• Insigne des Blessés
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
• Médaille Coloniale avec agrafes " Fezzan ",
" Fezzan-Tripolitaine ", " Tunisie "
• Médaille Commémorative des Services Volontaires
dans la France Libre
• Presidential Unit Citation (USA)
• Officier du Nicham Iftikar
• Officier de l'Etoile Noire du Bénin
• Officier du Nicham El Anouar