
Simone TRUFFIT
Biographie
Née en 1918 à Neuilly-sur-Seine, Simone Truffit est employée comme secrétaire à partir de 1935 à la Société française de Radio-électricité, dite SFR, à Levallois, spécialisée dans la fabrication d’émetteurs radio.
Décidée à agir dès 1940, notamment en raison du décès de son frère Marcel André, tué au combat le 30 mai 1940 près de Dunkerque lors de l’opération Dynamo, elle fait délivrer avec l’aide d’une infirmière des faux certificats d’hospitalisation pour maladies graves afin de faciliter la libération de prisonniers. En novembre 1941, elle intègre le réseau Confrérie Notre-Dame (CND) où elle est chargée de collecter des renseignements sur la production de l’usine SFR.
À la suite de nombreuses arrestations et à cause de la surveillance accrue de la Gestapo, coupée de toute liaison avec la CND, Simone quitte son emploi et son domicile pour entrer en clandestinité. En février 1944, elle se met à la disposition du lieutenant-colonel Tibor Revesz-Long, alias Créole, inspecteur national des transmissions. Son rôle consiste au chiffrement et déchiffrement des câbles pour Londres, au secrétariat de Paris des transmissions-Action.
Le 24 avril 1946, la sous-lieutenant Simone Truffit est décorée de la médaille de la Résistance française. Elle est également l’une des rares femmes françaises à avoir obtenu l’emblème de bronze à feuille de chêne par décision de Sa Majesté George VI. Simone Truffit décède le 12 mars 1978.