Robert BRUHL

Né en 1921 à Madagascar, Robert Bruhl s’engage dans l’armée de l’Air et obtient son brevet militaire de pilote d’avion, le 22 mai 1940 à Istres. En juillet 1940, en Algérie, il tente sans succès avec des camarades de voler un avion pour rejoindre Londres. Démobilisé, il gagne Lyon où il a de la famille. Arrêté en décembre 1940 alors qu’il essaie de franchir la ligne de démarcation, il est emprisonné à la centrale de Clairvaux (Aube). Après sa libération, il réussit à rejoindre la région de Belfort où résident ses parents et se fait embaucher à l’usine Alsthom comme agent technique. Il tente de rejoindre Londres en passant par la Suisse. La filière s’avère véreuse et il doit quitter la région au plus vite.

De retour à Lyon, il rejoint en juillet 1942 le réseau du SOE Antoine dirigé par Philippe de Vomécourt. Voulant à tout prix rejoindre de Gaulle à Londres pour combattre comme pilote, il tente de passer seul en Espagne mais c’est un nouvel échec. Fin décembre 1942, il rentre à Lyon mais ne retrouve pas de Vomécourt qui a été arrêté entre-temps. C’est alors qu’il intègre un groupe de résistants d'origines diverses. Le 11 février 1943, plusieurs membres du groupe dont Robert Bruhl sont arrêtés. Incarcéré à Lyon, il est condamné le 10 avril 1943 à 10 ans de travaux forcés par le tribunal d’État. Transféré à la maison centrale d’Eysses (Lot-et-Garonne), il s’évade le 3 janvier 1944 avec 51 camarades et deux gardiens. Après avoir été hébergé par de courageuses familles des alentours, il est dirigé sur l’Angleterre, avec 14 de ses compagnons, en traversant les Pyrénées puis l’Espagne. Arrivé à Londres le 9 mars 1944, et après avoir suivi une formation dans les écoles du SOE, Robert Bruhl est parachuté en France en juillet 1944 et affecté au réseau Permit (Eure-et-Loir). Il participe à la formation et à l’armement des maquis et prend part à la libération de Chartres.

Décoré de la médaille de la Résistance française le 15 octobre 1945, Robert Bruhl décède le 20 juillet 2001 à Riom (Puy-de-Dôme).