René Pierre NICOLLEAU
ALIAS : Alain
Biographie
Né le 12 décembre 1921 à Chartres, René Nicolleau s’engage dans des actions de propagande dès le mois d’octobre 1940 puis fournit des renseignements sur le stationnement des troupes allemandes et sur l’emplacement des dépôts de munitions et d’essence de la base aérienne de Chartres à un agent de l’Intelligence Service qu’il connaissait. Arrêté par les Allemands le 26 avril 1941, il est condamné à trois ans de prison par le tribunal de la feldkommandantur 751 et successivement incarcéré à Chartres, au fort de Villeneuve-Saint-Georges, à celui d’Hauteville (Côte-d'Or) puis au camp de travaux forestiers de Beaujeau-Saint-Vallier (Haute-Saône) d’où il s’évade le 11 mai 1943.
De nouveau arrêté à Châteauroux le 9 juin 1943 alors qu’il tentait de se faire délivrer des faux-papiers, il est condamné à six mois de prison et détenu à Limoges puis à la maison centrale d’Eysses (Lot-et-Garonne). Il y contribue à la préparation de l’évasion de 54 détenus prévue pour le mois de janvier 1944. Libéré à l’issue de sa peine le 10 décembre 1943, René Nicolleau parvient à maintenir le contact avec ses anciens co-détenus pour poursuivre la préparation de leur évasion. Il rejoint en janvier 1944 le maquis Guy Mocquet du Lot. En contact régulier avec les groupes de l’Armée secrète de Marmande et de La Réole, il prend part à divers coups de mains et dirige les enquêtes menées sur des miliciens et des agents de la Gestapo. Le 5 juin 1944, il rejoint la compagnie NL 13 des maquis du Lot-et-Garonne en qualité d’adjoint au commandant Albert Berreux, chef de l’Armée secrète pour la région de Villeneuve-sur-Lot. Il siège également à l’état-major des corps-francs de la Libération du Lot-et-Garonne. Chef de groupe, il prend part aux combats de la libération du Lot-et-Garonne avant de souscrire un engagement pour la durée de la guerre au sein de la Brigade légère Garonne.
René Nicolleau est décoré de la médaille de la Résistance française par décret du 24 avril 1946. Commandeur de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite, René Nicolleau était membre de la commission nationale de la médaille de la Résistance française par décret du 9 février 2009. Il décède le 21 février 2023.