
René Guy Edmond LAROCHE
Biographie
Né le 6 août 1924 à Ambérac (Charente), René Laroche est cultivateur à Montignac lorsque la guerre éclate. Alors que les réquisitions se multiplient, il incendie des ballots de paille destinés à être expédiés en Allemagne puis, en juillet 1943, rejoint le maquis dit des sangliers à Saint-Alvère (Dordogne). Ce maquis fondé et dirigé par Mojzsez Goldman, dit Mireille, relève de l’Armée secrète. Au sein de ce groupe, René Laroche prend part à des opérations de récupération d’armes, à l’enlèvement d’un stock d’essence à Bergerac le 20 septembre 1943 et à la réquisition de vêtements dans un chantier de jeunesse le 28 septembre.
Le 20 octobre 1943, René Laroche et six de ses camarades sont arrêtés lors d’une opération menée par les groupes mobiles de réserve (GMR). Incarcéré à Périgueux puis Limoges, il est condamné le 7 février 1944 par la section spéciale de la cour d’appel de Limoges à un an de prison pour détention d’armes. Le 9 février, il est transféré à la maison centrale d’Eysses (Lot-et-Garonne). Après l’échec de la tentative d’évasion collective des détenus de la centrale d’Eysses le 19 février 1944, près de 1200 détenus politiques, dont René Laroche, sont livrés à la division SS Das Reich et transféré au camp de Royalieu à Compiègne le 30 mai 1944. Le 18 juin, il est déporté à Dachau où le matricule 73 632 lui est attribué. Affecté ensuite au kommando de Kempten, il y subit de graves blessures à l'acide mais survit grâce à l'aide d'une infirmière.
Rapatrié le 10 mai 1945, René Laroche trouve un emploi à la SNCF. Titulaire de la médaille de la Résistance française par décret du 11 mars 1947, René Laroche est décédé le 12 mars 2025.