
Léon Joseph CHEREAU
Biographie
Né le 15 avril 1924 à Cussy-les-Forges (Yonne), agriculteur, Léon Chéreau rejoint la Résistance en mai 1944 au sein du groupe Henri Bourgogne, recruté par Jean Baudot, mécanicien à Cussy-les-Forges, agent du réseau Jean-Marie et membre du groupe constitué par Henri Camp en mai 1943.
Léon Chéreau participe à plusieurs sabotages de lignes électriques (Saint-Rémy, Côte-d’Or) et téléphoniques (Dampierre, Avallon, Tonnerre, Autun, Dijon), de voies ferrées et du pont de Pouillenay. Il contribue également au sabotage du câble souterrain Paris-Marseille ainsi qu’à la récupération d’un parachutage à Montigny sur Armançon et au transport des armes parachutées.
Le 3 août 1944, le maquis est encerclé par près de 2000 soldats de la Wehrmacht et miliciens. Les maquisards sont contraints de se replier sous la couverture d’un groupe d’arrière-garde dont faisait partie Raymond Charlot. Le groupe perd six hommes dont son chef, Henri Bourgogne. Parmi les premières victimes de cette journée figurent Léon Chereau et Raymond Charlot, tués pendant le combat au lieu-dit "Voie du gros noyer".
Léon Chéreau figure dans l’état nominatif des membres du groupe Henri Bourgogne avec une appartenance du 5 mai 1944 au 3 août 1944. Ce groupe étant par ailleurs affilié au réseau Jean-Marie du Special operations executive (SOE), fortement implanté dans l’Yonne, Léon Chéreau a été homologué au titre de ce réseau avec le grade d’assimilation de sous-lieutenant. A la demande sa famille, le titre de combattant volontaire de la Résistance lui est accordé le 15 mars 2022. Son nom figure sur le monument aux morts de Cussy-les-Forges et sur la stèle érigée à Genay sur les lieux du drame.
Par décret du 7 décembre 2023, la médaille de la Résistance française lui est décernée à titre posthume.