Blanche SAUVESTRE

Né à Colombe (Isère) le 18 août 1913, employée de café, Blanche Vinoy est domiciliée à Clermont-Ferrand sous l’Occupation avec ses deux enfants, Lucienne et Régis. En janvier 1943, elle intègre le réseau de renseignement Mithridate. Fondé et dirigé par Pierre Jean Herbinger, Compagnon de la Libération, ce réseau a travaillé avec l'Intelligence service britannique d'août 1940 à fin 1941, puis avec le BCRA de janvier 1942 à mai 1945. D'abord implanté en zone Sud, le réseau s'étend à la zone Nord de 1942 à la Libération. 

Arrêtée sur dénonciation le 17 octobre 1943 à son domicile, Blanche Vinoy est incarcérée à la prison allemande du 92e régiment d’infanterie à Clermont-Ferrand, puis transférée le 24 janvier 1944 au camp de Royallieu à Compiègne. Le 31 janvier 1944, elle est déportée à destination de Ravensbrück dans le convoi dit des 27000 – les matricules de ces femmes déportées étant compris entre 27030 et 27988 – en même temps que Geneviève de Gaulle. Arrivée à Ravensbrück le 3 février 1944, elle est affectée au bloc 26 puis 22. Le 16 avril, elle est transférée au kommando de Zwodau en République Tchèque, où elle décède de la typhoïde le 1er mai 1944. 

La mention « Mort pour la France » lui est décernée le 28 avril 2022 et le titre de déporté résistant le 14 décembre 2023. 

La médaille de la Résistance française lui a été décernée à titre posthume par décret du président de la République en date du 30 septembre 2024.