Musée de l'ordre de la Libération
Archives départementales des Côtes-d’Armor, 1J141

Alfred BIHAN

Médaillé à titre posthume par décret du 26 juin 1956
Date de naissance : 11 Décembre 1917
Lieu de naissance : Landebaëron, 22 - Côtes-d'Armor (ex Côtes-du-Nord), France

Biographie

Né en 1917 à Landébaëron (Côtes-du-Nord, actuelles Côtes-d’Armor), Alfred intègre l'institution Saint-Joseph de Lannion puis le Grand séminaire de Saint-Brieuc avant de devancer son appel sous les drapeaux en 1937. Mobilisé en septembre 1939, il rejoint la 2e division cuirassée de réserve, dans les transmissions. Son unité est engagée dans de violents combats dans la Somme. Sa conduite lui vaut une citation à l'ordre du régiment et la croix de guerre. Démobilisé le 30 août 1940, Alfred Bihan rentre en Bretagne et travaille comme ouvrier agricole.

En février 1942, il est manutentionnaire à la gare de Bois-Colombes, en région parisienne. Célibataire, sans enfant, il est requis en décembre 1942 au titre du Service du travail obligatoire en Allemagne. Du jour au lendemain, devenu un réfractaire, il se réfugie dans une ferme sur la côte à Lézardrieux où il entre en contact avec un groupe de jeunes gens résolus à poursuivre la lutte auprès des Forces françaises libres. Leur plan consistait à s'emparer d'une vedette du service des Phares et Balises afin de rejoindre l'Angleterre.

Mais au matin du 8 mars 1943, Alfred et cinq de ses camarades sont arraisonnés sur l'Île Maudez par un navire de la Kriegsmarine. D’abord détenus à la prison de Saint-Brieuc, ils sont transférés à Compiègne le 21 avril 1943 puis déportés à Sachsenhausen le 10 mai. 

Transféré à Flossenbürg, Alfred Bihan, très affaibli, miné par la dysenterie et les mauvais traitements, meurt le 19 janvier 1945.

Par décret du 26 juin 1956, lui sont attribuées à titre posthume la Médaille militaire, la croix de guerre avec palme et la médaille de la Résistance française. 

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