Lettre d'information | Octobre 2024
Chers amis de l’Ordre de la Libération,
En ce 80e anniversaire de la Libération, les activités et les initiatives se multiplient. Cette lettre vous relate les activités saillantes d’octobre.
En particulier, l’Ordre de la Libération a été très heureux que le 14 octobre la mairie de Paris honore la mémoire d’Hubert Germain, dernier Compagnon et ultime chancelier d’honneur, en donnant son nom à une avenue du 16e arrondissement de Paris, ville Compagnon de la Libération, où il vit le jour.
Nous appelons également votre œil de lecteur sur les rubriques « l’objet, la photo, l’archive du mois » qui racontent à travers ce truchement, des petites histoires humaines constitutives de l’Histoire.
Dans l’agenda (en fin de lettre) notez qu’afin de commémorer la création de l’Ordre de la Libération par le général de Gaulle le 16 novembre 1940, nous vous donnons rendez-vous le samedi 16 novembre à 18h15 à l’Arc de Triomphe pour raviver la flamme du souvenir, flamme de la nation.
Bonne lecture.
La rédaction.
Assemblée générale de la promotion lieutenant-colonel Félix Broche (EMIA 1979-1980)
Les officiers de la promotion lieutenant-colonel Félix Broche, EMIA 1979-1980, portant le nom de ce Compagnon de la Libération, Français libre de la première heure, tombé glorieusement à la tête de son bataillon du Pacifique à la bataille de Bir-Hakeim, ont voulu, le 3 octobre, en signe de filiation et de fidélité au Compagnon de la Libération dont leur promotion a l’honneur de porter le nom, tenir l’assemblée générale de leur association au sein de la chancellerie de l’Ordre de la Libération.
Ils ont été d’autant plus les bienvenus que le délégué national est lui-même issu de « la Broche » et que François Broche, historien et écrivain, fils du lieutenant-colonel Broche, est président honoraire de l’association des familles de Compagnons de la Libération et vice-président de la société des amis du musée de l’Ordre de la Libération.
Inauguration du Mirage IV installé au Mémorial Charles-de-Gaulle à Colombey-les–Deux–Églises.
Lors d’une cérémonie présidée par Sébastien Lecornu, ministre des Armées et des anciens combattants, à Colombey-les–Deux–Eglises le 8 octobre, Nicolas Lacroix, président du Conseil départemental de la Haute-Marne et président du Mémorial Charles de Gaulle, et Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation, ont inauguré le Mirage IV installé au Mémorial Charles-de-Gaulle. Cette installation est le fruit d’un partenariat entre l’armée de l’Air et de l’Espace, le Conseil départemental et Dassault Aviation. Cette cérémonie marquait l’anniversaire de la première prise d’alerte des Forces aériennes stratégiques, il y a 60 ans. C’était l’occasion d’un hommage à cet avion emblématique qui a joué un rôle crucial dans la dissuasion nucléaire française. Cette stèle symbolise l'héritage des pionniers de la dissuasion nucléaire, mais aussi, dans la continuité de la volonté du général de Gaulle, de l'engagement continu de la France pour sa sécurité nationale. Le délégué national a représenté l’Ordre de la Libération lors de cette manifestation.
Remise de la vareuse du Compagnon de la Libération Joseph Maugard
Le 10 octobre, Jacques Calero, a remis au nom de Jocelyne, Jean-Luc et Elisabeth Maugard, enfants de Joseph Maugard, la vareuse américaine de ce dernier au conservateur du musée. Joseph Maugard (mettre un lien vers la bio) (1913-1995) a appartenu au 1er bataillon d'infanterie de marine puis au Bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique. Il est fait compagnon de la Libération dès le 7 mars 1941 pour son action lors de la première campagne de Libye. Il fait ensuite toutes les campagnes de la 1ère division française libre.
Inauguration de l’avenue Hubert Germain, dernier Compagnon de la Libération.
Trois ans après sa disparition, la ville de Paris, commune Compagnon de la Libération, a rendu hommage à Hubert Germain en donnant son nom à une avenue du 16e arrondissement. Hubert Germain, ultime Compagnon de la Libération, décédé en 2021 à l’âge de 101 ans, avait rejoint le général de Gaulle en juin 1940 à l’âge de 19 ans. Il avait ensuite combattu brillamment dans les rangs de la 13e demi-brigade de Légion étrangère.
Député, ancien ministre, il a été le dernier chancelier d’honneur de l’Ordre de la Libération et, comme dernier Compagnon, inhumé dans la crypte du mémorial de la France combattante au Mont-Valérien.
Il faisait partie de ces 1 038 hommes et femmes décorés de la croix de la Libération pour leur action dans « la Libération de la France, dans l’honneur et par la Victoire ».
Conférence du délégué national chez Dassault Aviation dans le cadre du partenariat avec l'Ordre de la Libération
Dans le cadre du partenariat entre Dassault Aviation et l’Ordre de la Libération, le délégué national a prononcé une conférence sur le site de Dassault Aviation de Mérignac lors d’une cession de la « Dassault Défense Académie » (DDA) le 16 octobre.
Il s’agissait, en s’appuyant sur l’exemple de l’engagement des Compagnons et des médaillés de la Résistance française, de sensibiliser les nouveaux collaborateurs de Dassault Aviation au nécessaire esprit de Défense devant animer chaque citoyen. 4 Compagnons de la Libération et 172 médaillés de la Résistance ont participé à l’aventure aéronautique de Marcel Dassault. Dassault Aviation, depuis ses origines, se veut au service des Armées françaises et de l’industrie de Défense nationale.
La DDA permet de rappeler cette vocation aux salariés récemment embauchés et de leur expliquer les enjeux, les missions et l’organisation de la Défense nationale, ainsi que l’engagement de l’entreprise pour la souveraineté nationale.
Hommage à Marc Bloch à l'Institut de France
Le délégué national a assisté à l’hommage que l’Institut de France et les cinq Académies ont voulu rendre, le 17 octobre sous la Coupole, à l’historien, l’intellectuel, le grand résistant et l’illustre figure des Annales qu’était Marc Bloch, à l‘occasion du 80e anniversaire de sa disparition. Arrêté par la Gestapo le 8 mars 1944, Marc Bloch est torturé et emprisonné à la prison de Montluc.
Le 16 juin, avec 28 autres prisonniers, il est conduit à Saint-Didier-de-Formans, près de Lyon, et fusillé. Marc Bloch est médaillé de la Résistance avec rosette. Il est également chevalier de la Légion d’honneur et croix de guerre en tant que combattant de la Première Guerre mondiale et croix de guerre 1939-1945.
Séminaire "De Gaulle et la Libération", organisé par la fondation Charles de Gaulle
Le 21 octobre, Vladimir Trouplin, conservateur du musée, et Emma Pollo, médiatrice culturelle, ont participé au séminaire "De Gaulle et la Libération" organisé par la Fondation Charles de Gaulle à destination des enseignants.
Après une intervention sur l’Ordre et ses ressources, les professeurs ont pu bénéficier d’un aperçu de notre offre pédagogique en lien avec le sujet afin d’organiser des visites ou des ateliers avec notre service des publics.
Mise en ligne d'inventaires d'archives et d'une brochure consacrée aux ressources documentaires de l'Ordre de la Libération
Les fonds d’archives du centre de recherche constituent une ressource unique et un instrument de tout premier ordre pour étudier les Compagnons de la Libération et les médaillés de la Résistance française. Les premiers inventaires viennent d'être mis en ligne.
Vous pouvez dès à présent consulter les inventaires des séries et fonds suivants :
· Les dossiers individuels des Compagnons de la Libération produits par la chancellerie de l’Ordre de la Libération de la lettre A à F
· Les propositions d'attribution de la croix de la Libération et de la médaille de la Résistance française refusées
· Le fonds privé Jean-Pierre Berger
· Le fonds privé Pierre de Chevigné
· Le fonds privé Jean des Moutis
· Le fonds privé Yves de Daruvar
· Le fonds privé Pierre Rateau
Une brochure présentant les ressources documentaires mises à disposition des chercheurs à également été mise en ligne.
Pour en savoir plus sur les inventaires disponibles, cliquez ici.
Pour consulter la brochure, cliquez ici.
Le portail des collections
Sur le site internet de l’Ordre de la Libération nous présentons progressivement les collections d’objets, d’archives et de photographies du musée. Ce portail des collections permet à tous de consulter à distance des pièces actuellement présentées dans les espaces permanents mais aussi conservées dans les réserves.
Le portail permet de rechercher des œuvres par auteur, par date, par personnages concernés, mais aussi par typologie. Ainsi, saviez-vous que le musée de l'Ordre de la Libération conserve des accessoires de mode (broches, foulards, pendentifs...) ?
Venez découvrir ces objets sur notre portail des collections !
Parce qu’un musée d’histoire contemporaine est constitué d’objets qui témoignent que « l’histoire a eu lieu » mais également d’archives et de photographies sans lesquelles la contextualisation est impossible, parce que le musée de l’Ordre détient aussi dans ces domaines des collections d’une grande richesse, il nous a semblé intéressant d’élargir désormais à ces trois domaines la rubrique de « L’objet du mois », en laissant à ceux qui en ont la charge directe le soin de les choisir et de les commenter.
Dans le but de valoriser ses collections et d’accroitre son rayonnement, le musée de l’Ordre de la Libération met progressivement en ligne ses collections sur le site internet de l’Ordre.
L'objet du mois par Lionel Dardenne, assistant de conservation
Croix d'officier de l'ordre du Mérite civil Tai d'Olivier Massart
L'ordre du Mérite civil Tai est l'unique distinction honorifique civile destinée à honorer des mérites acquis au service du peuple du pays Tai. Elle a été créée en 1950 par Deo Van Long, Seigneur du pays Tai puis président de la Fédération Tai (1950-1954), région autonome de l’Indochine française. En juillet 1954, la Fédération Tai est supprimée et intégrée dans la République socialiste du Viet Nam. La décoration représente le nœud sans fin bouddhiste, symbole de bon augure, avec l’inscription « Fédération Tai » en alphabet tai viêt à l’avers et en français au revers. En France, cette décoration n’est pas reconnue par la grande chancellerie de la Légion d'honneur.
Poursuivant sa carrière militaire après-guerre, le colonel Olivier Massart a servi en Indochine (1953-1955) comme adjoint aux opérations du commandement de l’Air en Extrême-Orient.
Musée de l’Ordre de la Libération
Don d’Isabelle Massart
N° d’inventaire : 2025.25.1
La photographie du mois par Béatrice Parrain, responsable des collections photographiques
A l’occasion de la journée mondiale des animaux, le 4 octobre, nous souhaitons mettre en avant le rôle méconnu des chiens dans les sous-marins et mettre à l’honneur l’un des plus célèbres d’entre eux, Bacchus.
Les chiens ont joué un rôle essentiel dans l'histoire des sous-marins, bien qu'ils ne soient que rarement évoqués. Grâce à leur odorat exceptionnel, ces canidés avaient pour mission de détecter les fuites de gaz lourds tels le monoxyde et le dioxyde de carbone. Sans compter que leur compagnie apportait aux sous-mariniers, souvent isolés pendant de longues périodes en mer, un réconfort contribuant à maintenir leur moral.
En plus de leur rôle à bord, les chiens étaient les mascottes des sous-marins. Ils étaient considérés comme un membre à part entière de l’équipage. L’animal avait ainsi son propre carnet de plongée avec le nombre d’heures qu’il avait effectuées. Il avait aussi son grade, ses décorations et ses médailles.
Bacchus est à bord du sous-marin Rubis de 1939 à 1945, soit durant toute la guerre. Né en 1937 sur la base navale de Cherbourg, de père et mère sous-mariniers, il meurt à bord du Rubis en juin 1945 en Écosse et est enterré à Dunoon. Une décoration lui a été remise, la Valiant Dog Medal par la Ligue de défense canine britannique « pour son très grand sang-froid lors de la 10e patrouille du Rubis qui fut particulièrement mouvementée. »
Sur la photographie, qui immortalise la remise de sa décoration, on voit Bacchus entouré du lieutenant de vaisseau Henri Simon-Dubuisson qui lui serre la patte, du lieutenant de vaisseau Henri Rousselot, commandant le Rubis, de Justin Dangel et de Gontran Gauthier. Ces quatre marins sont Compagnons de la Libération comme le Rubis sur lequel ils servaient.
L'archive du mois par Roxane Ritter, responsable des archives et de la bibliothèque
Rédigé sur un cahier d’écolier, le journal d’Ernest Bach dormait depuis près de 78 ans dans le fond d’un tiroir dans la maison familiale. Récupéré par Patrick Bach, fils d’Ernest Bach, le journal, constitué de 74 pages, a été soigneusement conservé. Patrick Bach en fait don au musée en 2023.
Le journal fait l’objet d’une restauration complète. Réalisée par Anne Laure Gautier, restauratrice spécialisée en arts graphiques, ce travail a porté à la fois sur le matériau (papier et carton) et sur les techniques employées (reliure avec agrafes). Les pages abimées ont ainsi été comblées et renforcées, la reliure et la couverture remplacées avec des matériaux de conservation neutres. Une boite de conservation sur mesure a également été réalisée.
Dans ce cahier d’écolier, Ernest Bach décrit son départ clandestin de Palmyre en Syrie le 15 juillet 1940, accompagné de 4 autres soldats pour rejoindre les Britanniques en Palestine, après une course folle de 750 km dans la nuit noire du désert syrien.
Ernest Bach raconte également, avec beaucoup de détails, son engagement au 1er bataillon d’infanterie de marine du capitaine Raphaël Folliot puis aux Spahis marocains du capitaine Paul Jourdier, sa campagne en Erythrée contre les Italiens puis sa campagne fratricide en Syrie. Il rejoint Djibouti après le ralliement du territoire aux FFL, et décrit dans son journal l’ambiance délétère entre Français sur cette terre inhospitalière et ses longs mois loin des combats avant son tant attendu retour en France en août 1945.
Ce journal de campagne est le récit d’un simple soldat avec une vision et le ressenti d’un jeune homme de 22 ans, sans plan de bataille ni stratégie militaire. Ernest Bach raconte simplement ce qu’il vit, ce qu’il fait et ce qu’il voit.
Nouvelle campagne de photographies des collections du musée
Le musée de l’Ordre de la Libération a entamé, en 2021, une vaste campagne de prises de vue des collections conservées en réserves, réalisée par des photographes de l’ECPAD (Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense). Ce mois-ci, environ deux cents objets ont été photographiés : des tenues, des couvre-chefs (képi, calot, béret…), des paquetages, des emblèmes et diverses nouvelles pièces récemment entrées en collection.
Ces prises de vues permettent d’améliorer la documentation des œuvres et s’intègrent plus largement dans le cadre du portail des collections, qui accueille progressivement en ligne l’ensemble des collections du musée.
Démontage de l’exposition « Résistantes ! France 1940-1944 »
Du 14 au 25 octobre, le musée a procédé au démontage de l’exposition temporaire « Résistantes ! France 1940-1944 ».
Au terme de quatre mois de présentation, l’état sanitaire des œuvres a été vérifié avec soin avant d’être entreposées dans un conditionnement adapté en vue de leur restitution aux institutions partenaires. Les objets et documents appartenant au musée ont été conditionnés et rangés en réserves.
Bilan de l'exposition " Résistantes ! France, 1940 - 1944"
Le 13 octobre dernier, l’exposition « Résistantes ! France 1940-1944 » se terminait. Le service des publics vous propose un retour sur les 4 mois de présentation.
61 624 visiteurs ont découvert l’exposition entre le 13 juin et le 13 octobre. C’est en juillet et septembre que l’exposition a attiré le plus de monde (le mois de juillet a en effet compté plus de 17 000 personnes). L’exposition a été visitée en grande majorité par des publics individuels. Certains d’entre eux ont laissé des avis sur notre livre d’or numérique, ce qui nous a permis d’apprendre que presque 50% d’entre eux se sont déplacés spécifiquement pour « Résistantes ! ». Plusieurs commentaires indiquent leur attrait pour ce sujet:
• "Je suis déjà venue voir le musée, et je suis venue aujourd’hui spécifiquement pour l’exposition sur les résistantes. Très intéressant. Merci. Petite remarque cependant, il est dommage que les vidéos de témoignages soient à un seul endroit. (À mon avis, vous auriez dû prolonger pendant les vacances de la Toussaint)."
• "L’exposition Résistantes était très intéressante et nécessaire car elle permet de mettre en avant le rôle essentiel joué par de nombreuses femmes dans la résistance".
• "Je n’ai visité que l’expo sur les résistantes, elle est informative, intéressante, pédagogique et attrayante à visiter. Qu’elles étaient belles, ces femmes!"
D’autres visiteurs sont venus en famille avec leurs enfants pour lesquels le service des publics avait conçu un livret-jeu (dès 8 ans). Ce livret permettait, de manière ludique, de découvrir les parcours d’engagement de femmes ainsi que leurs objets utilisés dans la Résistance. 500 livrets ont ainsi été mis à disposition de ces publics gratuitement.
320 visiteurs ont suivi une visite guidée de l’exposition, parmi lesquels des jeunes de la Mission locale de Paris, des agents de la PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse), des officiers de l’Ecole militaire InterArmes de la promotion Broche mais aussi des groupes scolaires. A la rentrée scolaire, 183 élèves du CM2 à la 3e ont visité « Résistantes ! » avec une médiatrice. L’exposition a particulièrement intéressé les professeurs de 3e car elle permettait d’illustrer certaines thématiques de leurs programmes comme l’égalité et l’engagement en Enseignement moral et civique (EMC) ainsi que les thématiques d’histoire sur la Seconde Guerre mondiale et la Résistance en France occupée.
Si vous n’avez pas eu l’occasion de voir cette exposition ou si vous vous voulez vous replonger dedans, une visite virtuelle commentée est disponible sur notre chaine Youtube.
Retour sur la soirée culturelle consacrée au film documentaire « La Résistance au service de sa majesté »
Le 17 octobre, devant un public nombreux et visiblement passionné par le sujet, a eu lieu la projection du film documentaire « La Résistance au service de sa majesté », en présence de la réalisatrice, Cécile Coolen. D'origine franco-britannique, elle est spécialisée dans les documentaires historiques, et plus particulièrement dans les services spéciaux en temps de guerre.
Dans ce documentaire, la réalisatrice retrace le rôle méconnu des Britanniques dans la lutte contre l'occupant nazi. Contrairement à l'idée répandue d'une Résistance européenne agissant seule, leur contribution a été déterminante. En France, en Belgique, en Norvège, au Danemark, mais aussi en Italie et en Grèce, des patriotes, spécialement formés, ont été parachutés discrètement sur leur sol natal.
Leur mission : rassembler les résistants locaux et mettre en place des réseaux de saboteurs, suivant les plans coordonnés par Londres.
Conseil lecture – Fabrice Grenard, Les années Résistance 1940-1944, Tallandier / ministère des Armées
Le 10 octobre paraissait aux éditions Tallandier l’ouvrage de Fabrice Grenard, Les années Résistance 1940-1944, réalisé avec les contributions de Fabrice Bourrée, responsable du service de la médaille de la Résistance française à l’Ordre de la Libération, et de Frantz Malassis, responsable des publications à la fondation de la Résistance.
Plus de 200 documents constituent le cœur de l’ouvrage et racontent une histoire de la Résistance dans laquelle l’archive est au centre de la réflexion et de l’analyse et non cantonnée à un simple rôle illustratif. Le musée de l'Ordre de la Libération a mis à la disposition des auteurs de cet ouvrage de nombreux documents d’archives et photographies issus de ses collections.
Remise du diplôme de la médaille de la Résistance française à l’ERVTS 1/31 Bretagne
Le 28 septembre, lors des journées portes ouvertes de la base aérienne (BA) 125 d’Istres, à la demande du délégué national de l’Ordre de la Libération, le médecin en chef (h) Bernard François Michel remettait le diplôme de la médaille de la Résistance française avec rosette au lieutenant-colonel Benoit Amiot, commandant l'escadron de ravitaillement en vol et de transport stratégique (ERVTS) 1/31 « Bretagne ». Cette cérémonie s’est déroulée en présence du général d’armée aérienne Jérôme Bellanger, chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, de monsieur Eric Trappier, PDG de Dassault aviation, du général de brigade Michel Delion, directeur général de la mission Libération et du colonel Sébastien Esteve, commandant la BA 125.
Depuis sa création en avril 2019, l’ERVTS 1/31 a, en effet, hérité des traditions du Groupe de bombardement « Bretagne » décoré de la médaille de la Résistance avec rosette par décret du 3 août 1946. Ce groupe de bombardement créé à Fort-Lamy (Tchad) en janvier 1942 est la seule unité des Forces aériennes françaises libres (FAFL) titulaire de cette décoration.
Remise de médaille de la Résistance à Québriac (Ille-et-Vilaine)
Le 20 octobre, madame Stéphanie Trouillard, membre de la commission nationale de la médaille de la Résistance française, remettait à madame Christelle Chauvin la médaille de la Résistance décernée à titre posthume à son arrière-grand-mère, Marie-Ange Thé épouse Chauvin, par décret du 18 mars 1970, décoration qui n’avait jamais été remise à ses descendants. Lors de cette cérémonie, la gravure de son nom sur le monument aux morts de Québriac a été dévoilée.
Cette cérémonie s’est déroulée notamment en présence de madame Françoise Gatel, ministre déléguée à la ruralité, de monsieur Benoît Sohier, conseiller départemental, de madame Marie-Madeleine Gamblin, maire de Québriac et de monsieur Serge Barcellini, président général du Souvenir français. Signalons également la présence de 27 porte-drapeaux et d’un important détachement de la préparation militaire marine de Rennes.
Née le 17 juillet 1907 à Québriac, Marie-Ange Thé s’engage dans la Résistance à Nantes aux côtés de son époux, Bernard Chauvin. Agents du réseau Alexandre – Privet du Special Operations executive (SOE), tous deux sont arrêtés en octobre 1943. Déporté de Compiègne à Buchenwald en janvier 1944, Bernard Chauvin en reviendra en mai 1945. Marie-Ange Chauvin, quant à elle, est libérée de la prison de Nantes le 7 février 1944 pour raisons médicales et admise à l’Hôtel-Dieu de Rennes. Le 15 octobre 1944, elle décède à Québriac des suites des mauvais traitements subis en détention.
Remise de la fourragère de l'Ordre de la Libération aux élèves de première année de l'Ecole de l'air et de l'espace.
Le 21 octobre, à Salon-de-Provence, a eu lieu la présentation au drapeau de la promotion 2024 de l’École de l’air et de l’espace. A cette occasion, comme tous les ans depuis 2019, les élèves de première année ont reçu la fourragère de l’Ordre de la Libération des mains de leurs camarades de deuxième année, dans le cadre de la reprise de compagnonnage de l’Escadrille française de chasse n°1 (EFC1).
Cette distinction collective, qu’ils porteront désormais avec fierté tout au long de leur première année, rappelle le courage exemplaire de cette unité Compagnon de la Libération. Ils la transmettront à leur tour l’an prochain.
Inauguration d'une stèle en hommage au lieutenant Théodose Morel, dit "Tom"
Une stèle en hommage au Compagnon de la Libération Théodose Morel, dit « Tom », premier chef du maquis des Glières, a été inaugurée le samedi 28 septembre devant la maison Aussedat à Annecy, dans laquelle il vécut avec sa femme.
Le buste, œuvre de l’artiste Sébastien Langloÿs, a été dévoilé en présence notamment de monsieur David-Anthony Delavoet, secrétaire général de la Préfecture de Haute-Savoie, monsieur François Astorg, maire d'Annecy, monsieur Loic Hervé, vice-président du Sénat, monsieur Gérard Métral, président de l'association des Glières pour la mémoire de la Résistance et du colonel Jean-Gaël Le Flem, chef de corps du 27e bataillon de chasseurs alpins.
Plusieurs générations de la famille du lieutenant Tom Morel étaient présentes dont madame Philippe Morel, sa belle-fille et le colonel Ivan Morel, son petit-fils.
L'AFCL était représentée par son président, Jean-Paul Neuville, Marie-Line Thévenet, déléguée pour la Savoie et Michel Bauden, délégué pour la Haute-Savoie.
Participation de la société des amis du musée de l'Ordre de la Libération (SAMOL) au 7e salon du livre de l'armée de Terre
La SAMOL, représentée par Aymeric Genty, a participé au salon du livre de l'armée de Terre organisé samedi 21 et dimanche 22 septembre derniers dans la Cour d'honneur des Invalides. Une soixantaine d'auteurs y présentaient leurs ouvrages, dont François Broche, mis à l'honneur en tant que Prix Erwan Bergot 2023.
La SAMOL a présenté au public ses quatre dernières brochures (Croix et attributs, Bir Hakeim, le grand tournant de la France Libre, 1943, l'année décisive, Sous le signe de la Croix de Lorraine), les deux catalogues d'exposition Agents secrets du Général et Résistantes ! 1940-1944 financés par ses soins, ainsi que le Dictionnaire des Compagnons de la Libération de Vladimir Trouplin.
Éditeur d'ouvrages avec le statut d'auteur, la SAMOL inscrit régulièrement ce type d'opération (présence active à des manifestations ou salons littéraires autour de l'Histoire) au coeur de son activité, visant encore une fois à mettre en avant et en valeur le Musée et ses collections.
Pour rappel, toutes les publications mentionnées dans cet article sont disponibles à la vente à la boutique/librairie du musée de l'Armée, les membres de la SAMOL, à jour de cotisation, bénéficient d'une réduction tarifaire sur tout achat sur présentation de la carte.
Journée de formation interacadémique pour le Concours national de la Résistance et de la Déportation (CNRD)
Le 16 octobre avait lieu la formation, organisée par des représentants des académies d'Ile-de-France, pour les enseignants au Concours national de la Résistance et de la Déportation (CNRD) dont la thématique est « Libérer et refonder la France (1943-1945) ». Destinée aux 3 académies d’Ile-de-France (Paris, Créteil et Versailles), la formation a rassemblé une centaine de professeurs. Emma Pollo, médiatrice, a présenté le musée et son offre pédagogique en lien avec le sujet. En fin de journée, les professeurs de l’académie de Paris ont pu suivre une visite guidée. La diversité des parcours d’engagement des Compagnons a particulièrement attiré l’attention des professeurs d’histoire mais aussi des professeurs de langues étrangères qui souhaitent également faire participer leurs élèves au concours.
Accueil du comité exécutif d'Arquus
La société Arquus véhicules militaires est partenaire- mécène depuis deux ans de l’Ordre de la Libération. Depuis le 2 juillet 2024, Arquus est membre du Groupe John Cockerill. Le 23 octobre, dans le cadre du partenariat, Arquus a tenu un comité exécutif au sein de la chancellerie, et le délégué national a exposé à Thierry Renaudin, PDG de John Cockerill Defense, ainsi qu’aux membres du comité exécutif, l’histoire et les missions de l’Ordre de la Libération.
Visite de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ)
Depuis plus d’un an, l’Ordre a signé une convention avec la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) afin de susciter la mise en place de projets et de visites pour les jeunes au musée. Le 17 octobre, des agents de la PJJ ont participé à un séminaire puis à une visite guidée de nos collections.
Témoignage d'une agent de la PJJ : « La visite du musée est captivante, notamment grâce à la médiatrice, Emma, qui sait nous emmener dans les récits avec passion et dynamisme rendant l'expérience aussi instructive qu'agréable. J'ai particulièrement apprécié les vitrines, qui mettent en avant des périodes et personnalités fascinantes. Un moment riche en rappels historiques et en découvertes ! »
Commémoration de la mort du général de Gaulle à Colombey-les-deux-Églises
Le 9 novembre 2024, l'Ordre de la Libération et la Fondation Charles de Gaulle organiseront les commémorations de la disparition du général de Gaulle à Colombey-Les-deux-Églises, avec l’appui des services de la préfecture de Haute-Marne.
Le programme est le suivant :
- 10h30 : messe en l’église de Colombey-Les-deux-Églises
- 11h30 : recueillement au cimetière
- 12h : cérémonie militaire à la croix de Lorraine
84e anniversaire de la création de l’Ordre de la Libération
Le 16 novembre à 18h30, à l’occasion du 84e anniversaire de la création de l’Ordre de la Libération par le général de Gaulle, le délégué national ravivera la flamme sous l’Arc de Triomphe et déposera une gerbe en hommage aux Compagnons de la Libération.
Vous êtes cordialement conviés à assister à cette cérémonie.
L’ESCAPE GAME « L’ARMEE DES OMBRES »
En réponse à l’attaque surprise de Pearl Harbor le 7 décembre 1941, les États-Unis entrent en guerre contre l’empire du Japon. Le conflit est désormais mondial, ce qui marque un tournant majeur dans cette guerre. Les derniers voiles, sous lesquels l’ennemi et la trahison opéraient contre la France, sont désormais déchirés.
Chacun a le devoir de tout faire pour contribuer à libérer la Patrie par la défaite de l’envahisseur. Il n’y a d’issue et d’avenir possible que par la victoire.
Vous êtes les membres d’un réseau de résistance qui a élu domicile au pied du dôme de l’Hôtel national des Invalides. Son nom : l’Armée des Ombres. Votre mission est de venir en aide à quatre résistants qui luttent en Europe et en Afrique. La réussite de leurs missions respectives est primordiale pour venir à bout de l’occupant et donner l’avantage aux forces alliées. À l’heure qu’il est, la Gestapo est déjà à vos trousses. Vous avez une heure pour entrer en contact avec eux et les aider.
Conception par Game of room
Réservez votre place en cliquant ici !
SUIVEZ LA VISITE THEATRALISÉE, PROGRAMMÉE UNE FOIS PAR MOIS DANS LE MUSÉE
Trois comédiens vous conduisent à travers le musée. Ils incarnent tour à tour de grandes figures de la Résistance, connues et inconnues.
Laissez-vous conduire dans le musée par cinq grandes figures de la Seconde Guerre mondiale. Vous serez plongés dans la clandestinité de la Résistance intérieure et le poids du système concentrationnaire mais aussi dans l’aventure incroyable des combats en Afrique et de la libération de la France. Ces exemples de courage et de bravoure sont à découvrir en famille, à partir de 8 ans.
Ce spectacle est co-écrit par Xavier Depoix, Nicolas Dereatti et Ambre Kuropatwa de la compagnie Ankréation.
Réservez votre place en cliquant ici
SOIREE CULTURELLE "PIERRE CLOSTERMANN, COMPAGNON, ACTEUR, TEMOIN DE SON SIECLE"
Le 21 novembre à 19h, Many Souffan présentera le parcours de Pierre Clostermann, "Compagnon, acteur, témoin de son siècle".
Si vous souhaitez assister à la conférence en présentiel, l'inscription est obligatoire !
POUR VOUS INSCRIRE CLIQUEZ-ICI
Pour ceux qui souhaitent suivre la conférence à distance :
- Sur Youtube en live : en vous rendant sur la chaine Youtube de l’Ordre pour suivre la conférence en direct !
(Il n'est pas nécessaire d'avoir un compte sur Youtube pour suivre la conférence)
SOIREE CULTURELLE Les années résistance 1940-1944 par Fabrice Grenard
Le 19 décembre à 19h, Fabrice Grenard, directeur historique de la Fondation de la Résistance, présentera son dernier ouvrage "Les années Résistance 1940-1944" réalisé en collaboration avec Fabrice Bourrée, responsable du service de la médaille de la Résistance française au sein de l’Ordre de la Libération, et Frantz Malassis, chef du département documentation et publications de la Fondation de la Résistance.
Si vous souhaitez assister à la conférence en présentiel, l'inscription est obligatoire !
POUR VOUS INSCRIRE CLIQUEZ-ICI
Pour ceux qui souhaitent suivre la conférence à distance :
- Sur Youtube en live : en vous rendant sur la chaine Youtube de l’Ordre pour suivre la conférence en direct !
(Il n'est pas nécessaire d'avoir un compte sur Youtube pour suivre la conférence)