Lettre d'information | Novembre 2020
Chers amis de l’Ordre de la Libération,
Ils étaient le dernier carré de cette « chevalerie exceptionnelle » selon les mots du général de Gaulle, fondateur et grand maître de l’Ordre de la Libération.
L’Histoire s’est accélérée. Edgard Tüpet-Thomé nous quittait le 9 septembre, Pierre Simonet le 5 novembre, Daniel Cordier le 20 novembre, 76 ans jour pour jour après avoir été fait Compagnon.
Il est le dernier. Le président de la République l’a nommé chancelier d’honneur de l’Ordre de la Libération. Hubert Germain a réaffirmé sa volonté de « faire son devoir jusqu’au bout ». Il reposera dans la crypte du Mont-Valérien, à l’emplacement numéro 9, au centre des seize femmes et hommes, héros de la France Combattante. Il sera la clef de voute de cette arche glorieuse.
L’Ordre de la Libération poursuit sa mission au profit des jeunes générations comme l’a indiqué le Président lors de son discours d’hommage national à Daniel Cordier : « Alors, cher Daniel, cette flamme que vous avez allumée avec vos Compagnons ne s'éteindra pas. J'y veillerai. Et elle continuera à en inspirer bien d'autres ».
La rédaction.
Disparition de deux Compagnons de la Libération
En novembre, l'Ordre de la Libération a appris avec une très grande tristesse la disparition de deux Compagnons de la Libération. Pierre Simonet le 5 novembre et Daniel Cordier, le chancelier d'honneur de l'Ordre, le 20 novembre.
Disparition de Pierre Simonet
Pierre Simonet est décédé le 5 novembre 2020 à Toulon, à l’âge de 99 ans.
Il était grand-croix de la Légion d’honneur.
Pierre Simonet a été inhumé dans la plus stricte intimité le 13 novembre aux côtés de son épouse dans la commune de Montbrison-sur-Lez (Drôme). Il n’était pas possible de lui rendre les honneurs funèbres militaires en respectant les consignes sanitaires et le nombre strictement restreint de personnes autorisées à assister à un enterrement. Aussi, en accord avec la famille, la présidence de la République, et le maire de Montbrison-sur-Lez, ces honneurs lui seront rendus à la date anniversaire, le 11 novembre 2021, ce qui permettra d’ailleurs à des membres de la famille vivant à l’étranger, et qui n’auraient pu être présents, d'assister à cet hommage.
Disparition de Daniel Cordier
Daniel Cordier nous a quittés le 20 novembre 2020 à Cannes, à l’âge de 100 ans. Élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d’honneur par le président de la République le 18 juin 2018, il était le chancelier d’honneur de l’Ordre de la Libération par décret présidentiel du 23 octobre 2017.
La cérémonie d’hommage à Daniel Cordier, présidée par le président de la République, a eu lieu le jeudi 26 novembre à 15h30 dans la cour d'honneur des Invalides, dans un format drastiquement restreint afin de respecter les consignes sanitaires. L'Ordre était représenté par Hubert Germain, Compagnon de la Libération, le délégué national de l'Ordre, la maire de Paris, co-présidente 2020 du conseil de l'Ordre, le président de l'association des familles de Compagnon et le président de la société des amis du musée de l'Ordre.
Elle a été retransmise sur France 2. (Voir le replay ici)
Daniel Cordier a été inhumé dans la stricte intimité familiale au cimetière du Père Lachaise à Paris. Le délégué national y a représenté l'Ordre de la Libération.
Hubert Germain nommé chancelier d'honneur de l'Ordre de la Libération
Par décret du président de la République en date du 25 novembre 2020, M. Hubert Germain est nommé chancelier d'honneur de l'Ordre de la Libération (Conseil national des communes « Compagnon de la Libération »).
Entretien avec le dernier Compagnon de la Libération sur Paris Match : Lire l'article
Baptême du bâtiment Rafale de Mont-de-Marsan du nom du Compagnon Robert Cunibil
Le 26 octobre 2020, madame Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, a inauguré sur la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, le bâtiment « RAF4 », accompagnée de la Secrétaire générale pour l’administration du ministère des Armées, madame Isabelle Saurat.
Ce bâtiment regroupe un pôle opérationnel, l’escadron de chasse 03.30 « Lorraine », et un pôle maintenance Rafale pour les mécaniciens de l’escadron de soutien technique aéronautique 15.030 « Chalosse »
Ce bâtiment regroupe un pôle opérationnel, l’Escadron de Chasse 03.30 « Lorraine », et un pôle maintenance Rafale pour les mécaniciens de l’Escadron de Soutien Technique Aéronautique 15.030 « Chalosse ». Ces derniers ont souhaité mettre à l’honneur un de leur aïeul en la personne de Robert Cunibil, Compagnon de la Libération, commandeur de la Légion d’honneur et titulaire, entre autres, de la médaille militaire.
Lors de l’inauguration, son portrait de près de 2m, peint par M. César Cépéda (peintre de l’Air et de l’Espace), a été dévoilé devant ses enfants dans les locaux de l’ESTA « Chalosse ».
Mécanicien breveté de l’École des mécaniciens de Rochefort, Robert Cunibil est parmi les premiers à rejoindre la RAF Volunteer Reserve. Il devient par la suite mécanicien du Groupe de bombardement « Lorraine ». Par son parcours, son courage et sa détermination, Robert Cunibil illustre parfaitement les valeurs des mécaniciens de l’ESTA « Chalosse » ainsi que le lien qui les unit aujourd’hui encore au « Lorraine ».
50e anniversaire de la disparition du général de Gaulle
Le 9 novembre 2020, le président de la République Emmanuel Macron a présidé, à Colombey-les-Deux-Églises, la journée commémorative du 50e anniversaire de la disparition du général de Gaulle.
Après un passage à La Boisserie, demeure familiale du général de Gaulle, en présence des membres de la famille, il a été ensuite accueilli par le délégué national de l’Ordre de la Libération au cimetière de Colombey pour un moment de recueillement et un dépôt de gerbe.
Une cérémonie militaire a eu lieu devant la Croix de Lorraine sur le site du mémorial Charles de Gaulle.
Afin de respecter les règles de sécurité sanitaire, l’ensemble de cette journée s’est tenue en comité très restreint, en particulier durant le recueillement au cimetière.
Sur l’esplanade de la Croix de Lorraine ont pu être associés madame Anne Hidalgo, maire de Paris, monsieur Éric Piolle, maire de Grenoble et monsieur Thomas Ottenheimer, maire de Vassieux en Vercors, trois communes « Compagnon », ainsi que le lieutenant-colonel Emmanuel Guillez du 501e régiment de chars de combat et le lieutenant-colonel Adrien Gorremmans commandant l’Escadron de chasse 2/5 « Ile de France », deux unités « Compagnon ».
80e anniversaire de la création de l'Ordre de la Libération
A l’occasion des 80 ans de la création de l’Ordre de la Libération, le délégué national a présenté le timbre émit par La Poste et a ravivé la flamme à l'Arc de Triomphe dans la soirée.
Présentation du timbre
Philippe Radal, président de la société des amis du musée, initiateur et pilote de ce projet avec La Poste, ainsi que le délégué national ont souhaité vous le présenter.
C’est le 16 novembre - jour précis de création de l’Ordre par le général de Gaulle à Brazzaville - que la Poste a apposé un cachet sur un certain nombre de documents philatéliques :
- une enveloppe reproduisant la croix de Compagnon
- une enveloppe sur laquelle figurent les Invalides avec les insignes du collier et la croix de Compagnon
La société des amis du musée de l’Ordre a pour sa part fait apposer les cachets « premier jour » sur une série d’enveloppes de la Chancellerie.
Les autorités de l’État ont tenu, par cette émission, à rendre hommage au grand maître et fondateur de l’Ordre et aux Compagnons.
Pour vous procurer le timbre ou les enveloppes : Cliquez ici
Ravivage de la flamme sous l'Arc de Triomphe
Lundi 16 novembre dans la soirée, à l’occasion du 80e anniversaire de la création de l’Ordre de la Libération par le général de Gaulle le 16 novembre 1940, le délégué national a ravivé la Flamme sous l’Arc de Triomphe et a déposé une gerbe en forme de croix de Lorraine avec madame Anne Hidalgo, maire de Paris et co-présidente 2020 de l’Ordre de la Libération.
Cette commémoration s’est tenue en comité restreint de manière à respecter les règles sanitaires.
Le drapeau de la médaille de la Résistance française était également présent.
Conseil d'administration
Les conséquences de la crise sanitaire que nous traversons nous ont obligés à tenir par voie dématérialisée le 21e conseil d’administration de l’Ordre de la Libération programmé le 26 novembre.
Croix de la Libération (ruban 1er type) du général de Gaulle
Cette décoration est à l’image du caractère extraordinaire de son histoire. Comme fondateur et grand maître de l’Ordre de la Libération, le général de Gaulle ne portait pas la croix de la Libération. Seule exception, la première fête nationale passée sur une terre française depuis l’armistice de juin 1940, le 14 juillet 1941 au stade Marchand à Brazzaville, alors capitale de la France libre. Ce jour-là, le général de Gaulle préside la cérémonie en portant cette croix de la Libération avec son ruban « à l’anglaise », c’est-à-dire avec bandes noires en diagonale (comme ce fut le cas des 263 premiers exemplaires de cette décoration). Ce jour-là, il décore de la croix de la Libération le général de Larminat, Félix Éboué, le caporal-chef Jean Kerléo et le tirailleur Dominique Kosseyo.
La croix de la Libération a été créée dans une certaine urgence. Elle est dessinée en mars 1941 par l’élève aspirant des Forces françaises libres Tony Mella, artiste peintre dans le civil, qui en exécute les croquis préparatoires. La succursale londonienne du joaillier Cartier en réalise ensuite la maquette. Fabriqués par la Maison John Pinches à Londres, les premiers modèles ne sont prêts qu'entre fin avril et début mai 1941 et expédiés à Brazzaville où se trouve alors le général de Gaulle.
Leur ruban porte donc des bandes obliques qui seront remplacées en août 1941 par des bandes verticales, plus conformes à la tradition française (Médaille militaire, croix de guerre, etc.). Dans les faits, la croix avec le ruban à l’anglaise sera encore remise jusqu’en septembre 1942 concurremment avec le nouveau modèle.
La devise en latin gravée au revers de l’insigne (Patriam servando victoriam tulit, « En servant la patrie il a remporté la victoire ») s’inspire, à la demande du chef de la France libre de la dernière phrase de son manifeste de Brazzaville du 27 octobre 1940 : « Dans la conscience de servir la Patrie et dans la certitude de vaincre ».
En portant la croix de la Libération le jour de la fête nationale dans la capitale de la France libre, le général de Gaulle promeut cette nouvelle distinction, marque du pouvoir régalien dont il est doté, et, par ce symbole, il associe l’Ordre de la Libération et ses Compagnons à la célébration de l’unité nationale.
Cette pièce unique est un don d'Anne de Laroullière, petite-fille du général de Gaulle, remise au conservateur du musée le 19 octobre 2020, en présence du général Baptiste.
Bronze, laque, soie.
Don d’Anne de Laroullière
N° inv. : 2020.11.1
Réouverture du musée et prolongation de l'exposition "1940 ! Paroles de rebelles"
Le vendredi 30 octobre au soir, la chancellerie de l'Ordre et le musée ont été contraints de fermer au public. À la suite des nouvelles décisions gouvernementales, le musée rouvrira ses portes le mardi 15 décembre.
Pendant plusieurs semaines, l'exposition temporaire "1940 ! Paroles de rebelles " s'étant trouvée sans visiteurs, nous avons souhaité, en accord avec nos partenaires et prêteurs, la prolonger jusqu'au 28 février 2021. Cette prolongation donnera l’occasion à tous, petits et grands, de venir découvrir ou redécouvrir les témoignages des Compagnons de la Libération ainsi que les raisons et conditions de leur engagement en 1940.
Avec l’expérience du confinement et de la fermeture qui en découle, il est apparu primordial pour l'Ordre de la Libération et son musée d'accroitre leurs actions et communications de manière digitale. C’est pourquoi, selon l’idée que - pour paraphraser Lagardère- « si tu ne vas pas au musée, le musée ira à toi ! » nous avons réalisé une visite virtuelle de l’exposition commentée par les commissaires, dans laquelle on retrouve plusieurs minutes de témoignages des Compagnons.
Mise en ligne des dossiers pédagogiques
Le service des publics développe des outils pédagogiques en ligne à destination des enseignants afin de garder contact même à distance !
Retrouvez deux nouveaux dossiers, Les femmes en Résistance et Radio France libre, sur notre site internet dans la partie « Visites et activités, ressources documentaires ». Conçu en lien avec le programme d’histoire ainsi que les parcours des Compagnons et les objets présentés au musée, chaque dossier comporte une chronologie et un lexique et se termine par un questionnaire à destination des élèves afin de valider les notions abordées.
Télécharger les dossiers pédagogiques
Nuit des musées
La 16e Nuit européenne des musées, ne pouvant accueillir des visiteurs, a revêtu un caractère digital cette année et le musée a activement participé sur Instagram. Lionel Dardenne, l’un des trois commissaires de l’exposition "1940 ! Paroles de rebelles ", a présenté une courte visite virtuelle sur le choix décisif des Compagnons en 1940, agrémentée d’extraits de témoignages issus de l’exposition.
« Il faut savoir que tout s’écroulait dans notre pays – je sais pas si vous pouvez en avoir conscience, et, il faut l’avoir vécu, il faut voir ce pays tomber du jour au lendemain en déliquescence, hein. La veille, c’est un pays fort, on raconte tout un tas d'histoires : « On est les meilleurs, on est les plus forts » – et, du jour au lendemain, tout s’écroule. Alors, je disais à mes fils, moi : « Quand tout s’écroule, et bien, rien n’est perdu. Rien n’est perdu, il y a toujours, un espoir, il ne faut pas s’écrouler en même temps que l’écroulement ! Voilà, il faut regarder les choses s’écrouler, et se tenir un peu en dehors, et chercher une voie. » Charles Rudrauf (1919-2010)
Les conseils lecture
Présentation d'ouvrages pour lesquels l'Ordre de la Libération est partenaire :
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« Les Compagnons de l'ombre. Les services spéciaux français face à l’histoire (1940-1945) » aux éditions Histoire & Collections
Conçu par la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et réalisé avec l’Ordre de la Libération, sous la direction de Nathalie Genet-Rouffiac et Vladimir Trouplin, cet ouvrage s’inscrit dans la continuité d’un partenariat né il y a plusieurs années entre ces deux institutions.
Les Compagnons de l’Ombre est né de la volonté commune de la DGSE et de l’ordre de la Libération, à l’occasion des 80 ans de l’Appel du 18 juin, de rendre hommage aux cinquante membres des services spéciaux français qui perdirent la vie dans la lutte contre l’envahisseur nazi, et dont l’engagement et le sacrifice furent récompensés par l’attribution de la croix de la Libération.
Certaines figures sont déjà connues du grand public, d’autres, restées quasi inconnues, émergent enfin de l’ombre qui entoura le combat souterrain des « soutiers de la gloire», selon les termes de Pierre Brossolette. Tous, en dépit de leur diversité, se sont rassemblés dans la volonté de combattre dans la clandestinité pour libérer la France.
Les cinquante biographies de Compagnons sont regroupées en dix chapitres thématiques dont les introductions permettent de découvrir les relations entre les services du général de Gaulle à Londres et la Résistance en France, la naissance des métiers et des méthodes de l’action clandestine, tant sabotage, transmissions, opérations aériennes, que filières d’évasion, et l’émergence, aux côtés des services britanniques, MI6 et SOE, du modèle de service secret et spécial français dont la DGSE est l’héritière.
Les Compagnons de l’Ombre repose sur l’exploitation de plus de 8 000 documents, souvent inédits, des archives françaises et britanniques et propose une riche iconographie (plus de 1 000 illustrations) issue des fonds du ministère des Armées et des musées de la Résistance, mais aussi des collections de la DGSE et de son Service Action.
Sous la direction de Nathalie Genet-Rouffiac et de Vladimir Trouplin
En collaboration avec Marion Mathey-Defosse et Jean-Louis Perquin
21 x 27 cm
448 pages
34,95 €
- « Commando Kieffer, la campagne oubliée. Pays-Bas 1944-1945 » par Benjamin Massieu aux éditions Pierre de Taillac
«Commando Kieffer ». Deux mots, un mythe, qui évoquent un lieu et une date : Ouistreham, le 6 juin 1944. Dans l’ombre du Jour J, un autre grand fait d’arme des commandos de Philippe Kieffer est oublié : Flessingue, le 1er novembre 1944. Après leur éprouvante campagne de Normandie, les commandos français sont de nouveau déployés sur le front au début du mois d’octobre 1944. Cette fois, ils doivent débarquer à Flessingue sur l’île de Walcheren, l’un des plus formidables points de défense mis en place par les nazis. L’enjeu est crucial pour la poursuite de la guerre : sans le contrôle de l’Escaut, les Alliés ne pourront pas utiliser le port d’Anvers dont ils se sont emparés intact grâce à l’action de la résistance belge.
Sans Anvers, c’est tout l’approvisionnement du front et donc la poursuite de la guerre et l’invasion de l’Allemagne qui se trouveront compromis. Au terme de violents combats, l’opération Infatuate aboutit à ce que le général Eisenhower qualifiera d’« un des faits d’armes les plus courageux et les plus audacieux de toute la guerre ».
Mais la campagne des Pays-Bas est loin d’être terminée pour les commandos français qui poursuivent leurs opérations contre les îles néerlandaises où les Allemands se sont retranchés, jusqu’à la fin du conflit.
C’est sur cette campagne longtemps oubliée et négligée derrière le seul symbole des Français du Jour J que ce livre se propose de revenir.
Format : 23,9 x 17,5 cm
Nombre de pages : 272
Couverture : cartonnée
Collection : Beaux livres
Illustrations : plus de 200 photos rares ou inédites
ISBN : 9782364451728
29,90 €
Grenoble : Commémoration de la remise de la croix de la Libération à la ville
Le jeudi 5 novembre, malgré la situation sanitaire, la ville de Grenoble a organisé une cérémonie pour commémorer le 76e anniversaire de la remise de la croix de la Libération par le général de Gaulle. " Grenoble veut continuer à témoigner son attachement aux valeurs républicaines, démocratiques et sociales de la Résistance ", écrivait la municipalité.
Le maire de Grenoble, Éric Piolle, et le préfet de l’Isère étaient présents sur l’Esplanade des communes Compagnon de la Libération en compagnie de quatre élèves du lycée Champollion qui ont lu la biographie des 13 Compagnons de la Libération isérois ainsi que le discours du général de Gaule lorsqu'il a décoré la ville de Grenoble de la croix de la Libération.
Un reportage sur cette cérémonie a été diffusé dans le JT de télégrenoble. (Avancer à 12 minutes 30) :
Le 5 novembre dernier, et ce malgré le contexte sanitaire, vous avez maintenu la cérémonie du 76e anniversaire de la remise de la croix de la Libération à la ville de Grenoble, que représente pour vous cette cérémonie ?
Grenoble est très attachée à faire vivre la mémoire et les valeurs de la Résistance, y compris et surtout dans la crise actuelle que nous connaissons : au-delà de sa dimension sanitaire, c’est aussi une crise sociale, économique et humaine qui bouleverse notre société toute entière. Dans cette période charnière, je suis convaincu que les valeurs de la Résistance peuvent et doivent continuer à nous guider pour construire la société de demain.
La croix de la Libération est pour nous précieuse : elle incarne ces valeurs auxquelles nous sommes profondément attachés.
J’ai tenu à ce que nous puissions célébrer cet anniversaire cette année en adaptant la cérémonie aux règles sanitaires. Une comédienne a fait une lecture du discours du général de Gaulle lorsqu’il a remis la Croix de la Libération à Grenoble, et quatre lycéennes et lycéens ont évoqué le parcours exceptionnel des 13 Compagnons de la Libération de l’Isère.
C’est une façon pour nous de marquer notre attachement à la liberté, et notre volonté d’écrire de nouveaux jours heureux.
Le 501e régiment de chars de combat et l'escadron de chasse Ile de France
Le 9 novembre dernier, à l'occasion du 50e anniversaire de la disparition du général de Gaulle, deux unités militaires étaient présentes lors de la cérémonie pour représenter l'ensemble des unités militaires Compagnons.
Nous avons souhaité nous entretenir avec avec les deux représentants de ces unités présents :
Vous avez représenté l’ensemble des unités Compagnon de la Libération lors de la cérémonie du 50e anniversaire de la disparition du général de Gaulle à Colombey le 9 novembre dernier et échangé avec le président de la République. Quel a été votre sentiment à l’issue de cette cérémonie qui s’est tenue en petit comité ?
- Lieutenant-colonel Emmanuel Guillez, Commandant en second 501e RCC
"Le 501e régiment de chars de combat a eu l’honneur d’être choisi pour représenter les unités de l’armée de Terre à la cérémonie de Colombey-les-Deux-Églises commémorant le 50e anniversaire de la mort de général de Gaulle le 9 novembre 2020.
Le 501e RCC fait partie des 9 unités de l’armée de terre (et des 18 toutes armées confondues) Compagnon de la Libération. Les soldats du régiment arborent ainsi fièrement la fourragère de cet ordre.
Le régiment a compté 18 Compagnons de la Libération aujourd’hui tous disparus. L’histoire du régiment est celui des premières unités de la France Libre : de Narvik , Douala, à la campagne d’Afrique du Nord pour intégrer ensuite la 2e DB, participer à la libération de la France (Normandie, Paris, Strasbourg) et s’achever à Berchtesgaden. Désormais, les plis de l’étendard sont brodés des noms d’El Alamein, Paris et Strasbourg.
Le président de la République a signifié l’importance de cette cérémonie en l’honorant de sa présence.
Cette cérémonie intime, compte-tenu des effectifs réduits imposés par le confinement actuel, a été marquée par la sobriété et le panache (passage de la patrouille de France à quelques mètres au-dessus du monument de la Croix de Lorraine).
Ainsi le président a pu échanger avec les participants : la famille, les élus et les représentants militaires.
A titre personnel, je suis très fier que mon chef de corps, le colonel Oldra m’ait accordé sa confiance pour m’honorer de cette cérémonie. Il n’est pas courant de s’adresser au chef de l’Etat. Je pense qu’il est important que des membres de l’armée d’active participent à ces cérémonies. Elles nous permettent de se remémorer l’engagement de nos anciens dans cette formidable épopée de la Libération et du refus de la défaite conduit par le général de Gaulle . Elles regonflent notre motivation et nous imposent le devoir d’être à la hauteur de cette histoire. Servir au 501 est un motif de fierté, il est bon de ne pas l’oublier même dans les tracasseries quotidiennes ou les crises telles que nous en vivons aujourd’hui.
Le mot de la fin comme nous le crions lorsque le régiment se rassemble …: « 501, France LIBRE ! » "
- Lieutenant-colonel Adrien Gorremans , Commandant l’Escadron de chasse 2/5 « Ile de France » (340 Free French Squadron)
"Je représentais l’ensemble des unités Compagnons de la Libération de l’Armée de l’air et de l’espace lors de la cérémonie du 50e anniversaire de la disparition du général de Gaulle à Colombey-les-Deux-Églises le 9 novembre 2020.
A la fierté de représenter les femmes et les hommes de l’Escadron de chasse 2/5 « Ile de France » (340 Free French Squadron), premier escadron français libre créé par le général de Gaulle en Grande-Bretagne, et nos frères d’armes du Régiment de chasse 2/30 « Normandie-Niemen » et de l’Escadron de chasse 3/30 « Lorraine », s’est ajoutée, lors de la sonnerie aux morts, la mémoire émue des 48 pilotes de mon unité morts pour la France entre octobre 1941 et mai 1945.
En saluant le drapeau et notre hymne national, j’ai aussi salué avec une humilité profonde ces hommes, jeunes pour la plupart, qui ont refusé la défaite, accepté de désobéir pour continuer le combat, vécu l’exil durant quatre longues années, et sacrifié leurs vies pour une victoire finale qu’ils n’ont pas vécue mais dont, comme le général de Gaulle, aucun d’entre eux ne doutait. "
Disparition de Guy Jarry, médaillé de la Résistance française et membre de la commission nationale de médaille la Résistance
Le vendredi 30 octobre, nous avons appris la disparition de Guy Jarry, médaillé de la Résistance française, dans sa 95e année. Il était membre de la commission nationale de la médaille de la Résistance.
Nommé, par décret présidentiel du 13 mai 2019, membre de la commission nationale de la médaille de la Résistance française, Guy Jarry avait été convié avec les autres membres de la commission, sous la présidence du délégué national de l’Ordre de la Libération, à statuer sur des demandes d’attribution à titre posthume de la médaille de la Résistance française.
Un décret présidentiel du 12 mars 2020 qui vient d’être publié au bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses décerne la médaille de la Résistance française à titre posthume à huit résistants : Jean Ballouard, Pierre Ballouard, Jean Belloni, Claude Falck, Guy de la Bourdonnaye, Mauricette Loutski, Litman Nadler et Marie-Simone Sainte-Beuve.
Ces huit nouveaux médaillés portent à 65 020 le nombre d’hommes et femmes titulaires de la médaille de la Résistance française.
Des cérémonies de remise de la médaille aux familles se tiendront au cours de l’année 2021.
Pour rappel, les conditions de l’attribution de la médaille aujourd’hui : Cliquez ici
La commune d’Oyonnax, médaillée de la Résistance française – Défilé du 11 novembre 1943 : "Panache et défi".
La ville d’Oyonnax a reçu par décret du 16 janvier 1947 la médaille de la Résistance française. Elle fait partie des 18 collectivités territoriales titulaire de la médaille de la Résistance française.
Rappelons que Oyonnax a joué le rôle de centre de recrutement et de ravitaillement des maquis de l’Ain et du Haut-Jura. Les actes de courage de sa population, de dévouement et d’aide à la Résistance y sont nombreux. La ville a également fourni des centaines de combattants dont de nombreux furent déportés ou tués au cours des combats dans le maquis.
Mais Oyonnax restera célèbre par l’audacieux défilé des maquisards dans ses rues le 11 novembre 1943. En effet, le colonel Romans-Petitchef militaire, responsable de l’Armée Secrète pour l’Ain, souhaite ainsi montrer aux yeux du monde que la Résistance en France est présente et surtout structurée, organisée et disciplinée.
Le Général de Larminat dira « La nouvelle du défilé d'Oyonnax, appuyée de documents photographiques qui l'authentifiaient de manière indiscutable a soulevé un vif enthousiasme parmi les Français libres… Oyonnax, c'était une preuve éclatante de vitalité, de force, de cohésion. Cela réduisait à néant les doutes et les insinuations. C'était un fait patent, significatif, avec lequel on ne discutait pas. Il vint à point pour étayer nos espoirs, animer nos courages, nous préparer à cette réunion dans le combat que nous attendions depuis juin 1940. »
Daniel Cordier, vice-président de la société des amis du musée
C’est avec une émotion toute particulière que les adhérents de la SAMOL ont appris la disparition ce 20 novembre 2020 de Daniel Cordier.
Chancelier d’honneur de l’Ordre de la Libération, grand-croix de la Légion d’honneur, Daniel Cordier avait accepté avec une infinie gentillesse d’occuper les fonctions de vice-président de la société des amis du musée.
En effet, au décès du président Louis Cortot, Compagnon de la Libération, il avait semblé indispensable qu’un Compagnon figurât au sein du bureau de l’association.
L’évocation de la vie de Daniel Cordier est une succession d’engagements, d’actes de courage, de refus de la renonciation et de fidélité à un homme, son chef dans la Résistance, Jean Moulin.
Nous nous souvenons de sa participation aux cérémonies du 18 juin 2018 où, après son élévation à la dignité de grand-croix de la Légion d’honneur, il nous rejoignit dans les jardins de la Chancellerie et assista à la remise par notre association du collier du Mérite de l’Équateur du général de Gaulle au délégué national.
Le souvenir de sa vie citoyenne, l’évocation de ses valeurs, le rappel de sa discrétion et de son imperturbable sérénité nous obligent.
Héritiers du sacrifice de ces engagés de la première heure, comme tout Français, il nous appartient d’en perpétuer le souvenir et la présence car leur engagement dans la tourmente est une référence pour la pérennité de notre Nation.
Cérémonie d'hommage à Pierre Simonet lors de la levée de corps à Toulon.
Madame Joëlle Colmay-Robert, déléguée AFCL pour les Bouches du Rhône, a assisté à la cérémonie d’hommage à Pierre Simonet au nom de notre association des familles de Compagnons.
L’avant-veille, Hélène Pouyade, déléguée pour le Var, qui ne pouvait être présente le 11, avait également rendu hommage à Pierre Simonet en notre nom et passé un moment très chaleureux avec Gilbert et Tania Simonet.
C’est par un temps magnifique qu’a eu lieu mercredi 11 novembre la cérémonie d’hommage à Pierre Simonet dans la cour fleurie de la maison funéraire à l’est de Toulon. Cérémonie intime réunissant une trentaine de personnes dans le respect des règles sanitaires en vigueur, en présence des enfants de Pierre Simonet, de Gilbert (portant la croix de la Libération de son père), d’Odile et Tania.
Chacun des participants ayant pu se recueillir au préalable devant le cercueil de Pierre Simonet à l’intérieur du salon funéraire, la cérémonie a pu commencer par un dépôt de gerbes par le préfet du Var, M. Evence Richard, accompagné du directeur de l'ONACVG83 et des enfants de Pierre Simonet, tout d’abord ; puis par le délégué de la Fondation de la France Libre Hyères-La Crau, accompagné par le médecin en Chef Bernard Michelet, membre de la Convention de la Fondation Charles de Gaulle et par Joëlle Colmay-Robert.
Un communiqué du maire de Toulon, M. Hubert Falco a été lu par M. Michel Bonnus, sénateur du Var. Et après que Léa, jeune chanteuse lyrique de la région, a interprété l’Ave Maria, Hallelujah et Amazing Grace, le Délégué Var de la Fondation de la France Libre, Michel Magnaldi, organisateur et maître de cérémonie, lance la minute de silence, à l’issue de laquelle Gilbert Simonet, fils de Pierre Simonet, a interprété le Chant des Partisans. Néo, un jeune lycéen de 1ère passionné par l’histoire de la France libre et de la Résistance, a ensuite lu un poème du général de Gaulle en hommage aux orts pour la France suivi par le général René Grisolle, fils d'un vétéran de la 1ère DFL, et Gabriel collégien de 5e, qui ont lu le discours du général de Gaulle du 11 novembre 1945.
Déléguée « Mémoire de la 1ère DFL » à la Fondation de la France libre, Marie-Hélène Châtel a retracé le parcours de Pierre Simonet avec le docteur Bernard Michel qui, pour terminer sur une note souriante, a montré la copie d’une peinture exécutée par l’amiral Flohic pour son ami Pierre Simonet lorsque ce dernier a été élevé à la dignité de Grand officier de la Légion d’Honneur en 2014, en souvenir de ses acrobaties aériennes sous l’Arc de Triomphe à la Libération.
Joëlle Colmay-Robert a brièvement pris la parole pour assurer les enfants de Pierre Simonet de toute la sympathie et de l’amitié des familles de Compagnon, insistant sur la fraternité entre les Compagnons venus de tous les horizons géographiques et sociaux, et sur le sentiment des descendants de Compagnons d’appartenir à une grande famille soucieuse de faire perdurer les valeurs pour lesquelles ceux-ci se sont battus et se sentant orpheline à chaque nouvelle disparition.
Un hommage a enfin été rendu à M. Guy Vadon, vétéran de la 1ère DFL qui a bien connu Pierre Simonet depuis son installation à Toulon.
La cérémonie a été cloturée par l’hymne national dont le premier couplet fut entonné par Gilbert Simonet, tandis que Léa et l’ensemble de l’assistance reprenaient le refrain.
Retrouvez les évènements du mois de décembre ci-dessous :
Exposition "1940 ! Paroles de rebelles"
L'exposition "1940 ! Paroles de rebelles" reste ouverte jusqu'au 28 février 2021. Si vous n'avez pas encore eu l'occasion de venir écouter les témoignages des Compagnons de la Libération qui se sont engagés dès 1940, n'hésitez plus !
Un livret jeu est disponible gratuitement à l'entrée du musée pour les enfants à partir de 8 ans.
Pour en savoir plus sur l'exposition
10 décembre
La soirée culturelle de décembre est annulée.
13 décembre REPORTÉE
REPORTÉE
La visite théâtralisée de la nouvelle saison Des femmes et des hommes d’exception…avec les Compagnons de la Libération et médaillés de la Résistance prévue le 13 décembre est reportée à une date ultérieure