Lettre d'information | Juin-Juillet 2024
Chers amis de l’Ordre de la Libération,
Vous venez de recevoir cette parution mi-juillet car, comme chaque été, nous avons couplé juin et mi-juillet pour vous informer des nombreux événements de cette période et afin que la coupure estivale ne soit pas trop longue.
La prochaine lettre, reprenant le rythme habituel, vous sera diffusée fin septembre, et vous relatera les activités marquantes de l’été et de septembre.
Puis nous reprendrons notre diffusion habituelle chaque fin de mois.
Au cours de l’été, nous maintiendrons le lien avec vous via nos réseaux sociaux – Facebook, Instagram, « X »-qui publieront régulièrement des sujets.
En parcourant cette lettre d’information, vous pourrez constater le nombre et la variété de nos activités ainsi que de nos interlocuteurs. Nous vous laissons les découvrir.
D’ici là, l’ensemble de l’équipe de l’Ordre de la Libération vous souhaite une agréable et reposante coupure estivale.
La rédaction.
84e anniversaire de l’Appel du général de Gaulle
Autorité morale, l’Ordre de la Libération a participé à l’organisation de la cérémonie commémorative de l’Appel du général de Gaulle à refuser la défaite et poursuivre le combat. La cérémonie a été présidée par le président de la République le 18 juin devant le mémorial de la France combattante à Suresnes.
Le président a salué les porteurs de coussins des villes et unités Compagnon de la Libération et médaillés de la Résistance, les personnels de l'Ordre de la Libération, les familles de Compagnons ainsi que la délégation d’élèves étrangers de Sciences Po, guidée par leur professeur Guillaume Piketty, par ailleurs membre du conseil scientifique de l’Ordre de la Libération.
Dans l’après-midi, au monument des Forces françaises libres de l’ile de Sein, le président de la République a rendu hommage aux 128 Sénans –la quasi-totalité des hommes présents- ayant rejoint le général de Gaulle dès juin 1940. L’île de Sein est la seule collectivité territoriale à la fois Compagnon de la Libération et médaillée de la Résistance française avec rosette.
Une cérémonie en l’honneur des soldats du Corps expéditionnaire français morts au combat pour la libération de l’Italie
Une cérémonie en l’honneur des soldats du Corps expéditionnaire français morts au combat pour la libération de l’Italie, présidée par le ministre des Armées Sébastien Lecornu et son homologue italien Guido Crosetto, a eu lieu le 3 juin au cimetière militaire français de Monte Mario à Rome.
240 Compagnons de la Libération ont participé à la campagne d’Italie et 6 d’entre eux sont enterrés à Monte Mario (Jacques Lemarinel, Pierre Blanchet, Jean Proszeck, Henri Silvy, Jean-Claude Laurent-Champrosay et Hubert Amyot d’Inville).
L’Ordre de la Libération, en la personne de sa secrétaire générale, madame Aurélie Loison, les Compagnons individuels et collectifs, représentés par leurs familles et unités militaires ayant fait le déplacement, ont été mis à l’honneur par le ministre et les autorités militaires.
Remise des objets ayant appartenu au Compagnon de la Libération Jean Ballarin
Le 5 juin 2024, Bertrand Ballarin a remis au musée, en présence de très nombreux membres de sa famille réunis à cette occasion, des objets ayant appartenu à son père, Jean Ballarin et relatifs à son parcours dans la France libre. Parmi ces objets, un képi de lieutenant-colonel du 1er régiment de spahis, un insigne rarissime du 1er escadron de spahis, une djellaba achetée en 1943 à Alger ou encore ses décorations militaires.
Ce don important présente un intérêt indéniable pour la compréhension du parcours combattant de Jean Ballarin.
Présent en Syrie en 1940, il entend l’appel du 18 juin et franchit avec l’escadron Jourdier la frontière syro-palestinienne le 30 juin. Il participe aux campagnes d’Erythrée, de Syrie et de Libye. Promu lieutenant en 1943, il rejoint la 2e DB. Avec le 1er RMSM, il participe à la campagne d’Alsace et à la fin de la campagne d’Allemagne jusqu’à Berchtesgaden.
Itinérance de l’exposition consacrée aux Compagnons de la Libération
L’exposition-hommage née de la coopération entre le studio Harcourt et l’Ordre de la Libération devient itinérante !
Après avoir été présentée dans les locaux du Studio Harcourt de mars à juin, l’exposition faisant (re)découvrir 109 visages immortalisés par le studio avant ou après-guerre part en voyage.
Alors qu’elle s’installera en 2025 durant plusieurs mois au musée de l’Ordre de la Libération, l’exposition sera proposée dès cet été dans certains départements français. Vous pourrez la retrouver à Charleville-Mézières à compter du 31 août.
Si vous souhaitez accueillir l’exposition hommage consacrée aux Compagnons de la Libération dans votre département/ville, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse suivante : communication@ordredelaliberation.fr
Remise des archives d’Albert et Louise Van Wolput, médaillés de la Résistance française
Le 17 juin, madame Réjine Devassine, accompagnée de monsieur Denis Caudron, délégué de l’ANDMRF pour le Nord Pas-de-Calais, remettait officiellement à l’Ordre de la Libération les archives d’Albert et Louise Van Wolput qui lui avaient été confiées par les petites-nièces de ce couple de pionniers de la Résistance. Composé de correspondances, diplômes et brevets de décorations officielles, certificats et attestations de résistance, ce fonds comprend également des ordres de mission délivrés par le BCRA d’Alger au nom d’Albert Bosman, pseudonyme utilisé par Albert Van Wolput, ou encore des cartes de service ou des cartes coupe-file du CFLN puis de l’Assemblée consultative provisoire. A signaler également un exemplaire du premier modèle du diplôme de la médaille de la Résistance au nom de Louise Van Wolput ; premier exemplaire à entrer dans les collections du musée de l’Ordre de la Libération.
Albert Van Wolput (1889-1972) est l'un des membres les plus actifs du parti socialiste clandestin en zone Nord, agent du mouvement Libération-Nord et du réseau de renseignements Brutus. On le retrouve également aux côtés de Natalis Dumez et Jules Noutour dans les rangs de Voix du Nord. Traqué par la Gestapo, il réussit à gagner Alger. Sous le pseudonyme de Bosman, il siège à l'Assemblée consultative provisoire. Représentant de la Résistance métropolitaine, il est élu vice-président de cette assemblée lors de sa première réunion le 9 novembre 1943. Le 4 mars 1944, Albert Van Wolput donne un témoignage retentissant au nom de l'accusation lors du procès de Pierre Pucheu, ancien ministre de l'Intérieur du gouvernement de Vichy. Après la Libération, il préside la commission des finances à l'Assemblée consultative à Paris. Médaillé de la Résistance par décret du 6 avril 1944, Albert Van Wolput se voit attribuer la médaille de la Résistance avec rosette le 24 avril 1946.
Quant à son épouse, Louise (1914-1974), elle entre dans la Résistance à ses côtés dès octobre 1940 et lui apporte son aide que ce soit au sein de la Voix du Nord ou de Libération-Nord. Elle organise les réunions clandestines qui se tiennent à leur domicile lillois et remplace son mari lors de ses missions en province. En 1943, elle héberge durant huit semaines Pierre Deshayes, chef du réseau Action A, futur Compagnon de la Libération. Arrêtée le 31 mai 1943, emprisonnée à Loos jusqu’en février 1944, elle reprend immédiatement son activité clandestine dès sa libération. Par décision du général de Gaulle prise à Alger le 10 décembre 1943, Louise est décorée de la médaille de la Résistance sous l’indicatif BOS4 afin de préserver son identité réelle puisqu’elle est à ce moment détenue à Loos. La décoration lui sera décernée une seconde fois le 24 avril 1946 sous son véritable patronyme.
Remise des objets ayant appartenu au Compagnon de la Libération Claude Mantel
Le 24 juin 2024, Laurent Mantel, en présence de membres de sa famille, remettait au musée un remarquable ensemble d’objets ayant appartenu à son père Claude Mantel, Compagnon de la Libération.
Ce don important, qui présente un grand intérêt, retrace le parcours de Claude Mantel dans les Forces françaises libres. Il comprend notamment un ensemble de tenues et d’équipements militaires utilisés lors des différentes campagnes du Compagnon, dont celle des Vosges en 1944-1945 : un manteau d’hiver américain de 1943 avec l’insigne de la 1e division française libre, une gourde britannique et une gourde française, une paire de jumelles, des chèches pour le désert ou encore une toile de tente.
Nominations de membres de la Commission nationale de la médaille de la Résistance française
Initialement constituée de membres issus des rangs de la Résistance et de titulaires de la médaille de la Résistance française, la commission doit être pérennisée afin de répondre aux demandes de plus en plus nombreuses émanant des familles ou des collectivités pour l’attribution de cette distinction à titre posthume. Face à la disparition inéluctable des titulaires de la médaille de la Résistance française, la commission nationale a progressivement renouvelé ses membres en y intégrant des descendants de médaillés de la Résistance française ainsi que des personnes qualifiées des milieux historiques et mémoriels. Afin de succéder aux commissaires décédés depuis deux ans, le délégué national de l’Ordre de la Libération, et président de la commission, a proposé au président de la République la nomination de madame Stéphanie Trouillard, madame Aurélie Luneau et madame Isabelle Neuschwander.
Toutes ont été nommées par décret du président de la République en date du 25 juin 2024.
Stéphanie Trouillard
Diplômée de l’Institut d'études politiques de Bordeaux et de l’école supérieure de journalisme de Lille, journaliste à France 24 (actualités internationales) depuis 2012, Stéphanie Trouillard s’est spécialisée depuis quelques années dans l’histoire des deux guerres mondiales. En 2022 paraît son premier livre, Mon oncle de l'ombre qui relate son enquête sur les traces de son grand-oncle résistant tué en 1944 dans un maquis breton. Stéphanie Trouillard est petite-nièce de médaillé de la Résistance française (André Gondet – décret du 4 avril 2018).
Isabelle Neuschwander
Archiviste paléographe diplômée de l’École nationale des chartes, conservatrice générale du patrimoine, inspectrice générale des affaires culturelles, Isabelle Neuschwander a notamment occupé la fonction de directrice des Archives nationales de 2007 à 2011. Fille de médaillé de la Résistance française (Louis Delabruyère - décret du 9 octobre 1945), elle a publié en 2023 le résultat de ses recherches en France et à l’étranger sur le périple de son père et de ses compagnons, L’aventure du Buhara : Résistance et Déportation, 1940-1945, sur les traces de Louis Delabruyère, élève-pilote embarqué sur le Buhara.
Aurélie Luneau
Docteure en histoire et diplômée de l’Institut d'études politiques de Bordeaux, Aurélie Luneau navigue entre la radio (journaliste, documentariste et productrice), la production télévisuelle et l'écriture depuis près de 20 ans. Aurélie Luneau est l’auteure de livres remarqués dont : Radio Londres, 1940-1944, les voix de la liberté (Perrin, 2005, réédité en collection Poche Tempus en 2010) ; Je vous écris de France (L'Iconoclaste, 2014, édité en Points Seuil en 2016) ; L’Appel du 18 juin (Flammarion, 2020). Aurélie Luneau est la petite-fille de Marcel Luneau (1911-1973), engagé dans la Résistance dès 1942 au sein du réseau du SOE Denis Aristide, arrêté en septembre 1943 puis libéré après un mois de détention à la prison d’Angers. Chevalier de la Légion d’honneur, Marcel Luneau était titulaire de la croix de combattant volontaire de la Résistance.
Réunion de la Commission nationale de la médaille de la Résistance française
Le 27 juin, la commission nationale de la médaille de la Résistance française s’est réunie sous la présidence du délégué national de l’Ordre de la Libération. Cette commission, dont les membres sont nommés par décret présidentiel, a pour responsabilité d’étudier les demandes d’attribution de la médaille de la Résistance à titre posthume instruites par le ministère des Armées, afin de proposer au président de la République les dossiers pouvant se voir décerner cette distinction.
Treize demandes d’attribution de la médaille de la Résistance française à titre posthume étaient à l’ordre du jour démontrant tout l’intérêt que les familles ou les associations patriotiques ou mémorielles portent à la reconnaissance de l’engagement résistant et à la transmission de ce patrimoine immatériel.
Quand une résistante se reconnait dans l’exposition « Résistantes ! France 1940-1944 » !
Le 27 juin, Michèle Agniel, médaillée de la Résistance, a visité et commenté l’exposition temporaire du musée de l’Ordre de la Libération consacrée à la résistance des femmes. Elle a pu y découvrir son portrait ainsi que son témoignage audiovisuel et, en voyant les faux papiers, nous a raconté comment elle-même en avait fabriqué.
Ce moment hors du temps, intimiste et fort, illustre à lui-seul le lien entre l’Ordre de la Libération et celles et ceux qui sont la raison d’être de l’établissement.
Michèle Agniel s’est engagée dans la Résistance très jeune. Dès son enfance, elle est sensibilisée aux risques du nazisme. Ses parents soutiennent l’engagement du général de Gaulle dans la poursuite de la guerre et toute la famille entre en Résistance en novembre 1940 en recopiant et distribuant des tracts appelant à la Résistance. En 1942, au sein du réseau Bourgogne, ses parents hébergent des soldats français, puis des aviateurs anglais et américains « tombés du ciel ».
Il faut les héberger, les nourrir, les habiller à la française … toute la famille est mobilisée. Avec l’aide d’un autre agent qu’ils hébergent, ils réalisent des faux papiers d’identité et leur permettre ensuite de rejoindre l’Angleterre par l’Espagne (Gibraltar).
Le 28 avril 1944, ils sont dénoncés par un Français. Emprisonnés à Fresnes, les hommes sont ensuite déportés le 15 août 1944 à Buchenwald et les femmes à Ravensbrück.
Avec sa mère, elle est soignée dans un hôpital polonais à la libération des camps avant de pouvoir rentrer en France.
Après un long silence, Michèle Agniel témoigne régulièrement depuis les années 1980.
Signature de la convention avec la ville de Saint-Cloud
Le 2 juillet, le général de division (2s) Christian Baptiste, délégué national de l’Ordre de la Libération et Eric Berdoati, maire de Saint-Cloud, ont signé une convention de partenariat ayant pour objectif d’accueillir gratuitement au musée les jeunes de la ville de Saint-Cloud.
Le général Baptiste a rappelé l’histoire de l’Ordre de la Libération et présenté quelques vitrines du musée à Eric Berdoati et Edith Sagroun de la ville de Saint-Cloud, Michèle Gagne et Christine Cabanel membres de la Légion d’honneur, Gisèle Thomas du Souvenir français et Pascal Louap, président d'une association de jeunes de la ville.
Remise des objets ayant appartenu à Christian Longetti et Marthe Lebon, médaillés de la Résistance française
Le 8 juillet, Rémy Longetti, accompagné de son frère Jean-Louis, remettait au musée de nombreux objets et archives ayant appartenu à ses parents, Marthe Lebon-Longetti et Christian Longetti, tous deux médaillés de la Résistance française. Ce don important comporte entre autres de nombreux et rares insignes et plusieurs décorations, des pièces d’uniforme, des photographies et des documents sur le Bureau des opération aériennes (BOA) auquel tous les deux appartenaient…
Des unités Compagnon de la Libération à l’honneur le 14 juillet
Cette année, pour le défilé de la fête nationale, certaines unités de l’armée de Terre, de la Marine nationale et de l’armée de l’Air et de l’Espace ont été mises à l’honneur. Chaque unité représentait un bloc par armée.
En tête du défilé à pied, 142 militaires représentaient les unités Compagnon de la Libération. Le président de la République ainsi que les autorités et le public ont vu défiler le Régiment de marche du Tchad (RMT), la force maritime des fusiliers marins et commandos (FORFUSCO) avec le Commando Kieffer et le Bataillon de fusiliers marins Amyot d’Inville ainsi que l’Escadron de chasse 3/30 Lorraine et l’Escadrille française de chasse n°1.
Le saviez-vous ?
18 unités militaires sont Compagnon de la Libération :
- 9 de l’armée de Terre
- 6 de l’armée de l’Air et de l’Espace
- 3 de la Marine nationale
Le RMT :
- infanterie portée de la 2e DB, il débarque en Normandie en 1944, participe à la libération d’Alençon, Paris puis Strasbourg, tenant ainsi le serment prononcé par le général Leclerc en 1941 à Koufra (Libye).
FORFUSCO :
- Depuis le 1er septembre 2020, 8 sur les 9 unités de fusiliers marins portent le nom d’un Compagnon de la Libération ayant servi au sein du 1er bataillon de fusiliers marins pendant la Seconde Guerre mondiale.
- Le « commando Kieffer », unité d’appui aux opérations spéciales de la Marine, porte le nom du créateur et chef du 1er bataillon de fusiliers marins commandos né au printemps 1942 en Grande-Bretagne. 177 de ces commandos ont été les seuls Français à débarquer sur les plages de Normandie le 6 juin.
Le bloc armée de l'Air et de l'Espace :
- le Groupe Lorraine se spécialise, au printemps 1944, dans le bombardement de nuit. Le 6 juin 1944 dans le cadre de l’opération Overlord, il diffuse à très basse altitude (50 pieds = 15 mètres un écran de fumée destiné à protéger la flotte alliée de la riposte allemande). A titre individuel le Groupe de bombardement Lorraine a compté 54 Compagnons de la Libération dans ses rangs.
- Le 21 juin 1941, l'Escadrille française de chasse n° 1 (EFC 1) reçoit la croix de la Libération, devenant ainsi la première unité militaire titulaire de cette prestigieuse décoration. Le 18 octobre 2019, la ministre des Armées, madame Florence Parly, a remis solennellement à la première année de l’École de l‘Air le fanion de l’escadrille française de chasse n° 1. Les élèves-officiers de première année portent ainsi pendant un an la fourragère de l’Ordre de la Libération. 9 pilotes de l’EFC 1 ont été faits Compagnon de la Libération à titre individuel.
L'objet du mois par Lionel Dardenne, assistant de conservation
Ce stylo du capitaine Alfred Betz servit à la signature de la capitulation des troupes allemandes à Paris, dans la salle du billard de la préfecture de police de Paris le 25 août 1944. En effet, le général Leclerc et le général von Choltitz, commandant des forces allemandes de la région parisienne, n’ayant pas de stylo sur eux, c’est celui du capitaine Betz, interprète en allemand du général Leclerc, qui fut utilisé par les deux signataires.
Alsacien, Alfred Betz avait rejoint la 2e DB en Angleterre au printemps 1944 en venant de Tunisie. Il fit aux côtés de Leclerc toutes la campagne de France et celle d’Allemagne. Il gagna deux citations et la Légion d’honneur pour son rôle avec la 2e DB, et la croix de combattant volontaire de la Résistance pour s’être engagé dans les FFL en février 1943.
Alfred Betz fit don de ce stylo à sa nièce avant de mourir. C’est lui qui témoigna qu’il n’y avait aucun photographe dans la pièce où eut lieu la signature de la convention de reddition. Ainsi, la célèbre photographie montrant le général von Choltitz à une table en train d’écrire concerne non la signature de sa reddition mais une réclamation pour la perte de sa cantine militaire.
L'archive du mois par Roxane Ritter, responsable des archives et de la bibliothèque
Le 6 juin 1944 vers 9h30, le général Eisenhower annonce le débarquement des troupes alliées en Normandie dans un discours diffusé par la BBC. Cette déclaration aux peuples d'Europe occidentale a été envoyée volontairement en dernière minute au cabinet du général de Gaulle. Ce dernier commente en marge les passages qui lui paraissent inappropriés voire "inadmissibles" comme lorsqu’Eisenhower affirme avoir sous ses ordres « les vaillantes forces françaises ». En dépit de la demande du Gouvernement provisoire de la République française, le texte ne sera pas modifié.
La déclaration du général Eisenhower sera suivie par la déclaration à la Chambre des communes de Winston Churchill vers midi. Le général de Gaulle annoncera lui l’engagement de « la bataille suprême » lors d’un discours diffusé par la BBC à 18 heures.
La photographie du mois par Béatrice Parrain, responsable des collections photographiques
Le 14 juin 1944, pour la première fois depuis quatre ans, le général de Gaulle revient sur le sol de la France continentale avec son état-major et ses plus proches compagnons.
A bord de La Combattante, il débarque sur la plage de Graye près de Courseulles-sur-Mer. Il est conduit par les Britanniques jusqu’au quartier général de Montgomery à Creully.
Lors de cette journée, le général de Gaulle souhaite, avant tout, s’entretenir avec les Français et marquer la présence du gouvernement provisoire récemment instauré. Il se rend à Bayeux où il est acclamé par la foule puis à Isigny-sur-Mer. Après les destructions subies par cette ville le 8 juin 1944, le général de Gaulle s’adresse à sa population : « Je suis très heureux de voir rassemblée ici la population chère et meurtrie de notre ville d’Isigny. Je sais quelles souffrances a traversé Isigny. Ce sont les souffrances que chaque parcelle de la France devra traverser avant d’atteindre la libération. Mais je sais, comme vous, que cette épreuve ne sera pas inutile. C’est grâce à cette épreuve que nous ferons l’unité et la grandeur de la France. Je veux qu’avec moi, vous ayez au cœur un sentiment d’espérance, et que vous chantiez la Marseillaise. »
Les activités du service des publics
En ces mois de juin-juillet, le service des publics a reçu plus d’une cinquantaine de groupes, essentiellement scolaires, ayant participé pour les uns à une visite des collections permanentes, et pour d’autres, des ateliers comme « Résistance et récits radiophoniques » ou encore l’exposition temporaire « Résistantes ! 1940-1944 ». D’autre part, les visites hors-les-murs ont permis de présenter à des patients de l’hôpital Cochin – Port-Royal des parcours de Compagnons et particulièrement ceux ayant participé au débarquement de Normandie en ce 80e anniversaire.
Ce mois-ci nous vous relatons notre première visite aux patients de l’hôpital Cochin – Port-Royal.
Le musée élargissant son partenariat avec l’AP-HP à de nouveaux hôpitaux, les médiatrices se sont rendues au chevet des patients de l’hôpital Cochin. Lors de cette première visite, elles ont évoqué Jean Moulin, le général Leclerc et Winston Churchill. Puis, en écho au 80e anniversaire du débarquement de Normandie, elles ont présenté les Compagnons qui se sont particulièrement illustrés au cours de l’opération Overlord, prélude à la libération de la France. Les patients ont pu ainsi découvrir Philippe Kieffer et son commando, le parcours atypique de René de Naurois, le groupe de bombardement Lorraine, Romain Gary mais aussi le rôle important de la Résistance intérieure dans la réussite de cette opération.
Formation d’enseignants d'élèves déficients visuels
Le musée a accueilli une formation d’enseignants d’élèves déficients visuels en partenariat avec l’Institut national supérieur de formation et de recherche pour l'éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés.
En effet, le musée poursuit la diversification de ses publics et leur accompagnement spécifique en concevant prochainement une visite pour les scolaires déficients visuels en développant des outils de visite appropriés.
Lors de cette formation, nous avons présenté le musée aux enseignants à travers notre visite pour les adultes mal ou non-voyants et nos supports de médiation existants pour ce public. Ensuite, nous avons pu échanger avec eux sur la création de nouveaux supports de médiation pertinents pour les scolaires.
Rallye citoyen
Dans le cadre du 80e anniversaire de la libération de Paris, l’académie de Paris a sollicité le musée pour accueillir une classe de 2nde dans le cadre de leur rallye citoyen « Sur les traces de la 2e DB du général Leclerc ». Les élèves ont pu découvrir, dans le parcours des collections et par un atelier animé par le service des publics, les Compagnons acteurs de cette libération.
Visite de la promotion 2023 de l’école de l’Air et de l’Espace
Le service des publics a accueilli le 26 juin la promotion en première année de l’Ecole de l’Air et de l’Espace. Les 150 élèves ont ainsi pu découvrir les collections du musée et ont été particulièrement intéressés par les salles sur les Forces aériennes françaises libres mais aussi par les parcours d’engagement des civils dans la Résistance intérieure. Cette visite complétait la formation de ces élèves qui portent, en première année, les traditions d’une unité compagnon : l’Escadrille française de chasse n° 1, première unité militaire décorée de la croix de la Libération en juin 1941. Cette promotion a été baptisée quelques jours plus tard du nom de Jean Moulin.
Visite de l’exposition « Résistantes ! » aux jeunes de la mission locale de Paris
Depuis plusieurs années, la convention signée avec la mission locale de Paris permet à des jeunes de découvrir le musée grâce à des visites guidées et des ateliers pédagogiques. Au mois de juin, certains ont ainsi visité l’exposition temporaire « Résistantes ! » et ont été particulièrement intéressés par les objets du quotidien détournés pour des actions de résistance comme le sac à main contenant une paroi invisible ou encore le corsage pour agent féminin permettant de dissimuler des douments. Après la visite, le groupe a travaillé sur des archives afin d’écrire puis d’enregistrer un podcast sur la vie de certaines résistantes.
Demi-journée de formation Enseignement moral et civique (EMC) pour les enseignants du secondaire
Le 28 juin, le musée de l’Ordre de la Libération et le musée de l’Armée ont proposé à une quarantaine de professeurs du secondaire de l’académie de Versailles une demi-journée consacrée à l’EMC sur le site des Invalides. Après avoir découvert les espaces et collections de nos deux musées, les professeurs ont participé à un atelier visant à imaginer des séances en classe sur les thématiques de l’EMC en s’appuyant sur les objets et archives des deux musées.
Le montage de l’exposition temporaire : Résistantes ! France 1940-1944
Durant les mois de mai et juin, l’équipe de conservation du musée a installé l’exposition temporaire « Résistantes ! France 1940-1944 ».
La mise en place d’une exposition intervient après une longue préparation d’écriture, de sélection d’œuvres et de mise en espace par un scénographe assisté d’un graphiste.
Le mode de présentation des objets et documents dans l’exposition nécessite une réflexion importante, en fonction de leur état de conservation, de la volonté d’un prêteur ou encore du souhait du commissariat de l’exposition.
Plusieurs prestataires sont intervenus sur le montage, dont des socleurs, des graphistes et des éclairagistes. Le travail de la lumière constitue en effet l’un des éléments indispensables dans une exposition temporaire.
Ainsi ce sont 156 objets et documents qui ont été installés dans les vitrines. Ils évoquent les différentes formes de la résistance des femmes durant le conflit. 16 parcours sont mis en avant parmi les 56 femmes évoquées dans l’exposition. Une borne multimédia diffuse le témoignage de certaines de ces femmes.
Les journalistes ont découvert en avant-première cette exposition, guidés par Vladimir Trouplin, conservateur du musée, et Catherine Lacour-Astol, co-commissaire de l'exposition et historienne des femmes dans la Résistance.
Le retour d'expérience de Nicolas Leforestier après sa vacation en régie
J’ai fait une Licence d’histoire puis un Master Histoire et Patrimoine, à l’université de Caen. Mon parcours universitaire et mes travaux de recherche m’ont amené à collaborer avec une diversité d’institutions culturelles, telles que le musée de la Tapisserie de Bayeux ou encore le Musée Alsacien de Strasbourg. Je suis fraîchement arrivé sur le marché du travail en septembre dernier et cette vacation en régie des collections est mon premier emploi.
Mes impressions au sein du musée de l’Ordre de la Libération sont très bonnes ; mon contrat s’est très bien passé, c’était une expérience particulièrement intense et enrichissante, tant sur le plan professionnel que sur le plan humain avec l’équipe scientifique du musée.
J’ai eu l’opportunité de travailler au sein d’une belle institution avec des fonds particulièrement riches, pour certains classés au registre Mémoire du monde de l’UNESCO, dans le cadre de travail privilégié et exceptionnel de l’Hôtel national des Invalides. L’ensemble de l’équipe du musée m’a très bien accueilli et j’ai pleinement pu y trouver ma place. Cette expérience en régie a été l’opportunité pour moi de traiter de nouvelles typologies de collections ainsi que des thématiques historiques que je n’avais jamais traitées auparavant. Cette expérience est ainsi une vraie opportunité dans l’acquisition des savoirs faire d’un régisseur des collections et dans le développement d’une certaine malléabilité, adaptabilité, dans la capacité à traiter différentes typologies d’objets et de thématiques historiques. Cette expérience professionnelle est d’autant plus riche qu'il m'a fallu m’insérer et m’approprier rapidement un projet d’exposition à un stade avancé, dans une nouvelle structure et ville que je connaissais peu, dans un contexte où tout est nouveau en permanence, ce contrat est ainsi un particulièrement intéressant sur le plan de la mobilité professionnelle. J’ai plus particulièrement eu la chance de travailler avec Margot Durand et de profiter au quotidien d’un riche encadrement. J’ai en effet pu bénéficier d’un véritable accompagnement dans une vraie démarche de transmission de ses méthodes de travail, tout en partageant nos expériences respectives. Ainsi, j’ai pu consolider mes compétences et développer de nombreux nouveaux savoirs faire. Plus encore, j’ai eu l’opportunité de rencontrer une pléthore de professionnels et d’officiels, des personnalités que je n’aurais probablement jamais approchées en dehors de ce cadre. Ainsi, cette expérience est particulièrement enrichissante dans la perspective d’un élargissement du réseau professionnel, à l’échelle nationale, tout en étant une très riche expérience humaine. Ce type de contrat me paraît ainsi particulièrement adapté pour des professionnels récemment diplômés à la recherche de premières expériences formatrices en ajoutant une belle et riche expérience à son CV.
Merci à toute l'équipe !
Retour sur la soirée culturelle consacrée au général Dio
Lors de la dernière soirée culturelle avant l’été, le général Jean-Paul Michel, président de la Fondation Maréchal Leclerc, a retracé l’épopée du général Dio, Compagnon de la Libération, à la suite de la parution de son ouvrage « Le général Dio : le connétable de Leclerc, 1940-1946 » publié aux éditions B. Giovanangeli.
S'appuyant sur des témoignages et des documents d'archives, ce récit de l'épopée de la 2e DB est centré sur le personnage de Louis Dio, colonel commandant le régiment de marche du Tchad et chef de tous les fantassins. Il met en lumière les dimensions tactique et humaine de ce proche du maréchal Leclerc tout en évoquant ses nombreux compagnons d'armes.
La captation vidéo de cette conférence est disponible sur la chaîne Youtube de l’Ordre de la Libération
Commémoration des 80 ans de la libération de Grenoble : résister et transmettre
Cette année, Grenoble célèbre les 80 ans de sa libération avec une programmation riche et variée visant à faire vivre l’esprit de la Libération et transmettre les valeurs de paix et de résistance.
Le 29 mai, l’hôtel de ville a accueilli des élèves du collège Louis Aragon de Villefontaine (Isère) pour clôturer le projet mémoriel de l’atelier « Les Collégiens parlent aux Collégiens ». Cet atelier, initié par Marielle Montagne, professeur de Français, encourage la jeunesse à découvrir et transmettre l’histoire de la Seconde Guerre mondiale et des communes Compagnon de la Libération.
Composé de 11 élèves volontaires et motivés, l’atelier « Les Collégiens parlent aux Collégiens » a pour but de transformer les élèves en passeurs de mémoire, en leur transmettant l'Histoire et les valeurs de la République, afin qu'ils deviennent des citoyens éclairés. Cette année, les élèves ont écrit un ouvrage documentaire intitulé La vie des Français sous l'Occupation, préfacé par Eric Piolle, maire de Grenoble. Ce 29 mai, ils ont remis leur ouvrage à Claus Habfast, conseiller municipal au cours d'une cérémonie.
L’ouvrage des élèves se découpe en cinq chapitres, chacun dédié à une commune Compagnon de la Libération, et se termine par un chapitre consacré aux six femmes Compagnon de la Libération.
Les élèves ont également participé à une cérémonie officielle et un dépôt de gerbes devant la plaque des treize Compagnons de la Libération de l’Isère. Ces initiatives avec la jeunesse sont essentielles pour assurer la transmission de notre histoire.
Grenoble est fière de soutenir ces actions contre l’oubli et de promouvoir les valeurs de paix et de résistance pour les générations futures.
Remise de quatre médailles de la Résistance à titre posthume à Toulouse
Le 7 juin 2024, au musée de la Résistance et de la Déportation de Haute-Garonne à Toulouse, Jean-Pierre Masson, membre de la commission nationale de la médaille de la Résistance française, a remis à leurs ayants-droit les médailles de la Résistance conférées à titre posthume à Joseph Bernard (décret du 22 mars 1960), René Durand (décret du 28 juillet 1955), René Guitard (décret du 15 mars 1961) et Litman Nadler (décret du 12 mars 2020).
Cette cérémonie s’est déroulée devant une assistance nombreuse et en présence notamment de Vincent Gibert, vice-président du Conseil départemental de Haute-Garonne en charge de l’éducation, de la vie associative, des valeurs de la République et de la mémoire, qui a ouvert la cérémonie, de l’aumônier militaire israélite, le rabbin Gabriel, du général Bourillon commandant la région de gendarmerie, et du colonel représentant le SDIS 31.
Joseph Bernard : Né le 17 mars 1901 à Saint-Avold (Moselle), électricien de profession, Joseph Bernard est arrêté par la Gestapo le 11 juin 1944 en représailles à l’attitude de son fils qui s’était soustrait à son incorporation dans la Wehrmacht. Joseph Bernard est déporté à Neu Brem puis à Orianenbourg le 6 septembre 1944, où il disparaît. Le tribunal civil de Strasbourg l’a déclaré décédé à Sachsenhausen en septembre 1944. La mention « mort pour la France » lui a été accordée le 5 mai 1949 et le titre de déporté résistant le 9 août 1955.
La médaille de la Résistance française lui est décernée à titre posthume par décret du 22 mars 1960.
René Durand : Né le 17 mai 1922 à Cahors (Lot), auxiliaire au service électrique de la SNCF à la gare de Cahors puis à Souillac, René Durand est réquisitionné en août 1943 au titre du STO. C’est alors qu’il rejoint le maquis AS puis FTP « France » dans la région de Figeac (Lot). Chef d’équipe en octobre 1943, il est promu chef de groupe en janvier 1944. Blessé le 10 avril 1944, lors de l’attaque contre les forces allemandes stationnées à Carjac, il est capturé puis emprisonné à Cahors. Transféré à la prison Saint-Michel à Toulouse, il y est porté disparu en mai 1944. Il serait mort le 19 avril 1944 sans doute par suite des coups reçus. Homologué au grade de sergent le 19 octobre 1948, le titre d’interné résistant lui est décerné en janvier 1953 puis celui de combattant volontaire de la Résistance en avril 1953. La médaille de la Résistance française lui est attribuée à titre posthume par décret du 28 juillet 1955.
René Guitard : Né le 7 juin 1921 à Dégagnac (Lot), ajusteur-mécanicien à la Régie Autonome des Pétroles à Saint-Marcel (Haute-Garonne), René Guitard est incorporé aux chantiers de jeunesse de St Gaudens le 15 août 1941 et y reste jusqu’au 30 août 1943. Afin d’échapper au STO, il rejoint la Résistance en février 1944 et intègre le bataillon Clémenceau de l’Armée secrète de Haute-Garonne. Il rejoint le maquis le 6 juin et est nommé sergent, chef de groupe, le même jour. Il participe aux combats de Campels/Arbon le 19 juillet et rejoint le maquis de Bidon V après ces combats. C’est là qu’il est tué le 11 août 1944 alors qu’il ramenait du ravitaillement au maquis. La mention « Mort pour la France » lui est accordée le 19 juin 1947. Le décret du 15 mars 1961 publié au Journal Officiel du 21 mars 1961 lui attribue la médaille militaire, cette concession valant attribution de la croix de guerre avec palme et de la médaille de la Résistance française.
Litman Nadler : Issu d’une famille juive, né le 29 juillet 1911 à Botosani (Roumanie), Litman Nadler s’installe à Toulouse en 1935 pour y étudier la médecine. En 1941, il est contraint d’abandonner ses études du fait de ses origines juives. Ayant côtoyé des universitaires engagés dans la Résistance comme Louis Camille Soula, Joseph Ducuing, Louis Bugnard (tous médaillés de la Résistance), et sous la houlette de ce dernier qui organise les soins dans la résistance, il devient le « docteur Madeleine » et rejoint l’organisation de résistance mise en place par Silvio Trentin, Libérer et Fédérer. Sur dénonciation, il est arrêté le 24 juin 1944 par la Gestapo et déporté par le « train fantôme » en direction de l’Allemagne. L’action de la Résistance contraint le train à faire demi-tour et à être immobilisé à Bordeaux. La réponse allemande ne se fait pas attendre et Litman Nadler fait partie des 10 otages choisis au hasard pour être exécutés le 1er août 1944 au camp de Souge.
La mention "Mort pour la France" lui a été attribuée en 2018, le titre de combattant volontaire de la Résistance en 2019, et par décret du 12 mars 2020, la médaille de la Résistance française à titre posthume.
Commémorations au lycée Lalande de Bourg-en-Bresse
Le 8 juin, Fabrice Bourrée, responsable du service de la médaille de la Résistance française représentait le général Baptiste et l’Ordre de la Libération lors des commémorations de la rafle du lycée Lalande à Bourg-en-Bresse. Discours officiels (dont le message du délégué national lu par Fabrice Bourrée), déambulation théâtrale autour de l’histoire du lycée, de la Résistance et de cette rafle du 5 juin 1944, inauguration d’une fresque de la Résistance, parcours mémoriel autour de portraits de résistants mis en valeur dans l’enceinte du lycée ont ponctué cette journée. Rappelons que le lycée Lalande est le seul lycée civil titulaire de la médaille de la Résistance française (décret du 3 octobre 1946).
L’objectif de ce projet était, à travers ces différentes actions, de susciter une réflexion sur la notion de résistance, sur l’antisémitisme et le racisme, la violence, la dictature, l’atteinte aux libertés, auprès du public mais plus particulièrement des jeunes. Ceux-ci sont touchés en tant que spectateurs, mais pour un nombre conséquent en tant qu’acteurs ou créateurs : c’est le cas des élèves de l’option arts plastiques qui ont conçu et réalisé la fresque, et de ceux de l’option théâtre qui ont écrit et monté la déambulation théâtrale.
Commémoration du 80e anniversaire du massacre de Marsoulas, commune médaillée de la Résistance française
Le 8 juin, détenteur du label du 80e anniversaire de la libération de la France, Marsoulas, village martyr titulaire de la croix de guerre 39/45 avec palme et de la médaille de la Résistance française, a commémoré le massacre du 10 juin 1944 perpétré par la division Das Reich.
Cette cérémonie a été présidée par Pierre-André Durand, préfet de région et de Haute-Garonne, en présence de Carole Delga, présidente de la région Occitanie, Joel Aviragnet, député du Comminges, monseigneur Guy de Kerimel, archevêque de Toulouse, Renaud Donzel, secrétaire général de l’association des villes et communes médaillées de la Résistance française, des troupes du 3e régiment du matériel de Muret et des associations patriotiques accompagnées de leurs porte-drapeaux.
Une foule importante et recueillie, dont les enfants des écoles, a participé à ce moment mémoriel tragique. Un hommage particulier a été rendu au cardinal Saliège, Compagnon de la Libération et au sous-préfet Dautresme.
13e édition du salon du roman historique
La 13e édition du salon du roman historique s'est tenue samedi 7 et dimanche 8 juillet derniers à Levallois-Perret. La manifestation, devenue une référence parmi les évènements littéraires dédiés à l'Histoire, permet à une centaine d'auteurs invités de présenter au public romans, récits et biographies sur les stands gérés par les librairies levalloisiennes.
Vladimir Trouplin (auteur invité) et la SAMOL ont participé à cet évènement sur deux stands voisins. Vladimir y a notamment dédicacé son ouvrage le plus récent "Ils avaient entre 11 et 18 ans : les 44 plus jeunes compagnons de la Libération" paru aux Editions Elytis, mais également le Dictionnaire des compagnons de la Libération, ou encore les catalogues d'expositions "Les agents secrets du Général" et "Résistantes ! France 1940-1944". La SAMOL y proposait ses trois plus récentes productions : "Bir Hakeim, le grand tournant de la France Libre", "1943, l'année décisive" et la récente "Sous le signe de la Croix de Lorraine", publiée en avril dernier. Ventes et nombreuses interactions avec le public furent au rendez-vous de cet évènement auquel la SAMOL participe pour la troisième année consécutive.
Editeur d'ouvrages avec le statut d'auteur, la SAMOL inscrit désormais régulièrement ce type d'opération (présence active à des manifestations ou salons littéraires autour de l'Histoire) au cœur de son activité, visant encore une fois à mettre en avant et en valeur le musée et ses collections.
Pour rappel, toutes les publications mentionnées dans cet article sont disponibles à la vente à la boutique/librairie du musée de l'Armée, les membres SAMOL à jour de cotisation bénéficient d'une réduction tarifaire sur tout achat sur présentation de la carte.
Nancy a accueilli l’exposition « L’Ordre de la Libération et les Compagnons de Meurthe-et-Moselle » du 1er au 23 juin.
L’inauguration s’était tenue en présence des familles ayant fait le déplacement. A cette occasion, M. Neuville, président de l'Association des Familles de Compagnon de la Libération (AFCL), a présenté l'Ordre et l'AFCL, madame Génin-Jacquey a témoigné sur le parcours de son père, le Compagnon René Génin , et M. Calero, initiateur de cette manifestation, a évoqué celui du Compagnon Paul Schmidt. A travers de nombreux objets prêtés par les familles et les collectionneurs et textes historiques et biographiques fournis par l’Ordre, cette exposition a retracé l’histoire et le parcours des Compagnons de la Libération de Meurthe-et-Moselle.
Parution de la bande dessinée « Les Compagnons de la Libération, Grenoble »
Cette bande dessinée écrite par Jean-Yves Le Naour, illustrée par Philippe Tarral, raconte l’histoire de cette commune Compagnon de la Libération.
À travers les personnages, le lecteur apprend l’histoire de Grenoble sous l’occupation. On y découvre ainsi le sacrifice de la résistance grenobloise et leur combat pour la libération de la France.
« C’est l’histoire d’une tragédie, d’une fierté amère, d’une immense espérance transformée en un grand sacrifice ».
Cette bande dessinée vient compléter la collection « Compagnons de la Libération » dont les précédents numéros étaient consacrés au général Leclerc, à Pierre Messmer, Jean Moulin, Romain Gary, Philippe Kieffer, Hubert Germain, Simone Michel-Lévy, l’île de Sein et Vassieux-en-Vercors.
Ces bandes dessinées sont réalisées en partenariat avec l'Ordre de la Libération dont le conservateur, Vladimir Trouplin, est le conseiller historique.
« Résister ! Les Compagnons de la Libération » à Clichy-la-Garenne
Du 6 au 21 juin, la délégation Hauts-de-Seine de la Fondation de la France libre a présenté, dans les locaux de la maison du combattant Arnaud Beltrame de Clichy la Garenne, l'exposition "RESISTER" conçue par l'Ordre de la Libération.
Monsieur Rémi Muzeau, maire de Clichy la Garenne, a inauguré l’exposition en présence d'élus, de représentants des associations et de scolaires.
La municipalité a souhaité que de nombreuses classes de CM2 visitent l'exposition. Ces visites ont été enrichies par les commentaires de monsieur Jean Pierre Raynaud de la FNDIRP.
Enfin, l'exposition a été enrichie par la présentation de 3 Compagnons de la Libération Asnièrois Raymond Deleule, Félix Eboué et Michel Maurice-Bokanowski.
Le prix Ordre de la Libération du Concours Bulles de mémoire de l’ONaCVG
L’Ordre de la Libération est partenaire du concours « Bulles de mémoire » de l’Office national des Combattants et Victimes de Guerre (ONaCVG). Ce concours invite les jeunes à réfléchir sur l'impact des grands conflits contemporains dans notre société. Ouvert aux collégiens et aux lycéens, ces derniers doivent créer une bande dessinée sur un thème qui change chaque année.
Le sujet de l’édition 2023-2024 était "Le sport et la guerre. S'engager et combattre au XXe et XXIe siècles". Le prix « Ordre de la Libération » a été attribué aux élèves de Mme Samira Sad-Saoud, Collège Jules Verne, Plaisance-du-Touch (Occitanie), pour leur bande dessinée « Rino Della Negra, un rebelle sportif ». Nous les félicitons chaleureusement !
Venez découvrir l'exposition "Résistantes ! France 1940-1944" du 13 juin au 13 octobre 2024
Il y a 80 ans, les Françaises obtenaient l’égalité des droits civiques et devenaient donc “électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes”. Dès 1942, le général de Gaulle en avait fait l’annonce et cette mesure, qui fut débattue et adoptée (sans unanimité) par l’Assemblée consultative d’Alger puis entérinée par l’ordonnance du 21 avril 1944, était considérée alors comme la résultante de l’engagement résistant d’une partie des Françaises.
C’est la raison pour laquelle le musée de l’Ordre de la Libération a souhaité cette année proposer au public l’exposition Résistantes ! France 1940-1944, du 13 juin au 13 octobre. À travers des exemples incarnés et une large sélection d’objets, elle permettra d’interroger les formes de l’engagement des femmes dans la Résistance en France, mais aussi à Londres.
Toutes les informations sont à retrouver ici.
Soirée culturelle du 19 septembre : "Résistantes ! France 1940-1944"
À l’occasion du 80e anniversaire du droit de vote des femmes, le musée de l’Ordre de la Libération consacre, du 13 juin au 13 octobre 2024, une exposition sur le thème des Femmes en Résistance.
Le 19 septembre 2024, les commissaires de l’exposition, Catherine Lacour-Astol, docteure en histoire et spécialiste des femmes dans la Résistance, et Vladimir Trouplin, conservateur du musée de l’Ordre de la Libération, donneront une conférence autour de cette exposition.
Si vous souhaitez assister à la conférence en présentiel, l'inscription est obligatoire !
Pour vous inscrire, cliquez ici
Pour ceux qui souhaitent suivre la conférence à distance :
- Rendez-vous sur la chaine Youtube de l’Ordre pour suivre la conférence en direct
(Il n'est pas nécessaire d'avoir un compte sur Youtube pour suivre la conférence)