Lettre d'information | Janvier 2025
Chers amis de l’Ordre de la Libération,
Extrait du discours du général de Gaulle au palais de Chaillot le 2 septembre 1944 :
« La voilà donc enfin refoulée et humiliée cette puissance militaire allemande qui, appuyée sur l'exceptionnelle capacité de combattre, d'entreprendre, de souffrir, d'un grand peuple fanatisé, secondée par d'ambitieux auxiliaires, aidée par le défaitisme et, parfois, la trahison de certains dirigeants des nations qu'elle voulait asservir, favorisée par la dispersion des États du parti de la liberté, avait tenté de saisir la domination du monde ! L'édifice, battu en brèche depuis des mois et des années mais attaqué cette fois avec force et avec audace, paraît ébranlé jusque dans ses fondements. L'horizon se dore des lumières de la victoire ».
1945 – 2025. Il y a 80 ans, nos aïeuls allaient donc vivre la Victoire avec la fin de la guerre en Europe le 8 mai et la fin de la Seconde Guerre mondiale avec la reddition des japonais, le 2 septembre 1945.
Notons cependant que, de nos jours, la plupart des Français pensent que fin 1944 la France est en totalité libérée, ignorant que la poche de Colmar ne sera réduite que le 9 février 1945, et que Dunkerque, Lorient et Saint-Nazaire ne recouvreront la liberté qu’entre le 8 et 11 mai 1945.
Il nous faudra le rappeler.
En cette année du 80e anniversaire de la Victoire, l’Ordre de la Libération sera sur bien des « fronts mémoriels », et nous vous le relaterons dans nos lettres d’information mensuelles.
Bonne lecture.
La rédaction.
Un objet unique rejoint les collections du musée de l'Ordre de la Libération grâce au mécénat.
Le 13 janvier, le général Baptiste, délégué national de l’Ordre de la Libération, a reçu à la chancellerie monsieur Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation, et monsieur Philippe Radal, président de la Société des amis du musée de l’Ordre de la Libération. Il les a officiellement remerciés de leur financement pour l’acquisition par préemption d’un objet issu de la vente publique « De Gaulle. Une succession pour l’Histoire » chez Artcurial, le 16 décembre 2024.
Il s’agit d’un étui-reliure en argent, orné d’une croix de la Libération en vermeil et émail, contenant l’annuaire des Compagnons de la Libération. À l’intérieur est gravée la devise de l’Ordre « Patriam Servando Victoriam Tulit » et une dédicace manuscrite du chancelier Georges Thierry d’Argenlieu, adressée au général de Gaulle : « Au général de Gaulle fondateur de l’Ordre de la Libération. Hommage de respectueuse fidélité de ses Compagnons. 29 janvier 1941-29 janvier 1945. Au nom du Conseil, le chancelier G. d’Argenlieu ».
Cet étui, commandé en 1944 à la maison Cartier de Londres, incarne le lien étroit entre le général de Gaulle et l’Ordre de la Libération qu’il a fondé. Il lui a été remis le 29 janvier 1945 par le conseil de l’Ordre.
Cette acquisition a été réalisée grâce à l’engagement financier de Dassault Aviation et au soutien de la Société des amis du musée de l’Ordre de la Libération. L’objet sera prochainement présenté dans les espaces permanents du musée.
Comité stratégique du chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace à la chancellerie de l’Ordre de la Libération.
Le 14 janvier, le général d’armée Jérôme Bellanger, chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, a réuni son comité stratégique à la chancellerie de l’Ordre de la Libération.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des liens historiques et symboliques qui unissent l’armée de l’Air et de l’Espace à l’Ordre de la Libération, en hommage aux aviateurs et aux six unités de l’Air Compagnons de la Libération.
La matinée s’est conclue par une visite du musée conduite par Vladimir Trouplin et en compagnie du délégué national.
Vernissage de l'exposition « Les Compagnons de la Libération par le Studio Harcourt »
Cette exposition itinérante poursuit son chemin après avoir été présentée dans l’hôtel particulier du Studio Harcourt, à la Synagogue de Bayonne, à Charleville-Mézières et enfin au siège de la Région Grand Est à Strasbourg. Elle rejoint désormais les salles du musée de l’Ordre de la Libération jusqu’au 30 juin 2025.
D’autres villes s’apprêtent à l’accueillir, comme notamment à Colombey-Les-Deux-Églises.
Le vernissage réunissait les partenaires de l’exposition, les mécènes de l’Ordre de la Libération et les autorités des Invalides.
Plus d’informations dans la rubrique « Vie du musée »
Baptême de la promotion René Cassin du Master Sécurité et Défense de l'Université Paris Panthéon Assas.
Le 31 janvier, dans les jardins de la chancellerie de l'Ordre de la Libération a eu lieu le baptême de la promotion René Cassin du Master Sécurité et Défense de l'Université Paris Panthéon Assas.
Le choix de René Cassin comme parrain de la promotion s’inscrit dans la volonté de suivre les traces de l’exceptionnel destin de ce grand juriste, Compagnon de la Libération, mutilé de guerre en 14/18, résistant de la première heure, fondateur juridique de la France libre, rédacteur de la déclaration des droits de l’Homme et prix Nobel de la Paix. Il repose aujourd'hui au Panthéon.
Parce qu’un musée d’histoire contemporaine est constitué d’objets qui témoignent que « l’histoire a eu lieu » mais également d’archives et de photographies sans lesquelles la contextualisation est impossible, parce que le musée de l’Ordre détient aussi dans ces domaines des collections d’une grande richesse, il nous a semblé intéressant d’élargir désormais à ces trois domaines la rubrique de « L’objet du mois », en laissant à ceux qui en ont la charge directe le soin de les choisir et de les commenter.
Dans le but de valoriser ses collections et d’accroitre son rayonnement, le musée de l’Ordre de la Libération met progressivement en ligne ses collections sur le site internet de l’Ordre.
L'objet du mois par Lionel Dardenne, assistant de conservation
Ce foulard « outstation » (station clandestine en France) vers "home" (centrale de Grande-Bretagne) est destiné à l'agent qui se trouve sur le terrain, en l'occurrence Christian Longetti alias Chantre. Les suites de chiffres imprimées constituent autant de clés à usage unique utilisées pour le cryptage des messages avant leur envoi par liaisons radios. La méthode de chiffrement qu'il utilise est celle dite à masque jetable. Chaque ligne de chiffres n'est connue que des deux correspondants et doit être détruite après l'émission. Lors de ses déplacements, il était vital de protéger au maximum ces précieux codes, d’où l’utilisation de la soie, résistante et très isolante.
Christian Longetti (1920-2001) organise dès 1940 des évasions de prisonniers de guerre en Lorraine. Arrêté et évadé en 1942, il entre alors dans le mouvement Organisation civile et militaire (OCM) puis rejoint le Bureau des opérations aériennes (BOA) du BCRA à partir de mars 1943. Il mène plusieurs opérations en Bourgogne et en Champagne (Régions C et D) avant de gagner l'Angleterre où il est breveté parachutiste et formé comme agent des services spéciaux. À la fin de la guerre, il sert au sein du Special Allied Airborne Reconnaissance Force (SAARF) et opère en Allemagne où il est blessé par une mine en juin 1945. Il est médaillé de la Résistance française.
Musée de l’Ordre de la Libération
Don de Rémy Longetti
N° d’inventaire : 2024.22.3
La photographie du mois par Béatrice Parrain, responsable des collections photographiques
Parcours militaire d’un Compagnon de la Libération en quatre portraits.
Monsieur Pierre Fenie a donné au musée, en décembre 2024, plusieurs portraits de son grand-père, Pierre Marchand. Ces photographies enrichissent notre vision de ce personnage que nous connaissions surtout à travers ses photographies de colonel ou général à Brazzaville, pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces portraits, récemment donnés, nous rappellent que comme 118 futurs Compagnons de la Libération, il fut un combattant de la Grande Guerre et donc un acteur des deux conflits mondiaux qui ont ébranlé le 20e siècle.
L'archive du mois par Roxane Ritter, responsable des archives et de la bibliothèque
Seul privilège lié au statut de Compagnon de la Libération, une carte nationale d’identité spécifique est créée à leur intention en 1956. Il s’agit moins de leur attribuer un avantage, même si cette carte est coupe-file, que de permettre de distinguer les Compagnons de la Libération de ceux qui prétendent l’être.
D’abord en papier, elle se modernise au même rythme que celle délivrée à tous les citoyens français et devient la carte nationale d’identité en plastique que nous détenons actuellement. Cependant, ces cartes particulières pour les Compagnons présentent des différences notables, en particulier un bandeau bleu-blanc-rouge servant de « coupe-file ».
Trois modèles de carte d’identité nationale seront spécialement édités pour les Compagnons. Le premier date donc de 1956. Fait en papier gris, ce modèle présente plusieurs particularités. Contrairement à la carte classique à deux volets (quatre pages), ce modèle comporte trois volets (six pages). Il comporte également une reproduction de la croix de la Libération, le texte de l’ordonnance et du décret précisant le rang de la décoration et la préséance protocolaire des Compagnons ainsi que le coupe-file.
À partir de 1970 apparaissent les cartes 2e modèle en papier beige. Ce modèle présente les mêmes particularités que le 1er modèle.
Le troisième modèle sera fourni aux Compagnons à partir de 1988. Désormais en plastique, ces cartes conservent certaines spécificités. Si les dimensions sont les mêmes que les cartes standards, le recto diffère avec la présence d’un bandeau bleu-blanc-rouge situé en haut à droite. Le verso comporte la croix de la Libération et un bandeau vert avec la mention « Compagnon de l’Ordre national de la Libération ». Un paragraphe rappelle également le caractère « coupe-file ».
La dernière campagne de renouvellement des cartes a eu lieu en 2018.
Si vous souhaitez obtenir plus d’informations sur les cartes nationales d’identité des Compagnons, nous vous invitons à consulter l’article de Cyrille Cardona, membre de la SAMOL, sur le site internet de l’Ordre de la Libération en cliquant ici !
En janvier, plus de 650 élèves (du primaire et du secondaire) ont été reçus en médiation au musée. Les médiatrices sont également intervenues à deux reprises, hors-les-murs, dans les hôpitaux Cochin et Georges Pompidou dans le cadre de la convention avec l’AP-HP.
La rentrée à l’étranger : visite virtuelle pour le lycée français René Descartes au Cambodge
Le service médiation a commencé l’année 2025 avec une visite virtuelle pour une classe du lycée français René Descartes de Phnom Penh au Cambodge. Cette visite à distance s’inscrit dans un projet pédagogique mené par ces élèves autour de Fernand Pujol, médaillé de la Résistance et membre du réseau Betty. La classe s’est particulièrement intéressée à nos collections portant sur la Résistance intérieure. En mai 2025, nous aurons le plaisir de recevoir certains de ces élèves en visite guidée dans notre musée à l’occasion de leur voyage scolaire.
Le musée s’efforce de développer davantage ce type de visite à destination des établissements scolaires français éloignés ou n’ayant pas accès à des lieux de mémoire sur leur territoire.
N’hésitez pas à découvrir et partager cette offre pédagogique à distance en cliquant ici !
La rentrée pour les publics individuels et les familles : « La Résistance entre en scène » visite théâtralisée
Dès janvier 2025, la compagnie de théâtre Ankreation poursuit ses représentations dans notre musée ! Cette année, pour fêter les 80 ans de la Libération, une partie de la compagnie reprend et adapte une des saisons précédentes. Avec « La Résistance entre en scène », suivez les comédiens qui incarnent tour à tour de grandes figures de la Résistance, connues et inconnues.
Vous serez plongés dans la clandestinité de la Résistance intérieure et le poids du système concentrationnaire mais aussi dans l’aventure incroyable des combats en Afrique et de la libération de la France.
Cette visite théâtralisée est proposée au rythme d’un dimanche par mois, réservez dès maintenant votre place en cliquant ici !
La rentrée pour les publics sourds et malentendants : visite en langue des signes française (LSF) de l’exposition « Les Compagnons de la Libération par le studio Harcourt »
Dans le but de rendre le musée accessible à tous et de faire découvrir nos expositions temporaires, le guide conférencier Jean-François Kaczmarek a proposé le dimanche 26 janvier une visite en LSF de notre exposition « Les Compagnons de la Libération par le studio Harcourt » à un petit groupe. C’était la première visite guidée de l’année sur la nouvelle exposition.
Jean-François Kaczmarek propose également une visite en LSF de cette exposition le dimanche 16 février.
Réservez votre place dès maintenant sur notre billetterie en cliquant ici !
Exposition « Les Compagnons de la Libération par le Studio Harcourt »
À l’occasion du 80ᵉ anniversaire de la Libération, le musée de l’Ordre de la Libération et le Studio Harcourt s’associent pour une nouvelle exposition. Découvrez 109 portraits des Compagnons de la Libération, immortalisés avec l’élégance caractéristique du célèbre studio.
Née de la redécouverte d’un portrait du général de Gaulle réalisé en 1947, cette exposition met en lumière la rencontre entre l’art et l’histoire, à travers les visages des Compagnons empreints de détermination et incarnant le refus de la défaite et la volonté de l’engagement.
Inaugurée le 15 janvier, l’exposition est ouverte au public jusqu’au 30 juin 2025.
Retour sur la soirée culturelle du 16 janvier 2025
Le 16 janvier, à l’occasion de la première soirée culturelle de l’année, Jean Lafaurie, résistant incarcéré à la centrale d’Eysses puis déporté au camp de Dachau, est venu témoigner de son engagement dans la Résistance et sa déportation vers le camp de Dachau. Depuis 40 ans, Jean Lafaurie fait partie des « passeurs de mémoire », ces hommes et femmes survivants de la déportation engagés dans la transmission de leur expérience auprès des jeunes générations.
Son témoignage, sincère et empreint d’émotion durant deux heures, a suscité bon nombre de questions des personnes présentes et connectées sur le direct de notre chaîne Youtube
80e anniversaire de la remise de la Croix de la Libération à Nantes
Le 14 janvier 1945, le général de Gaulle remet la croix de la Libération à la ville de Nantes.
« Ville héroïque qui, depuis le crime de la capitulation, a opposé une résistance acharnée à toute forme de collaboration avec l'ennemi. Occupée par les troupes allemandes et soumise aux plus dures mesures d'oppression, a donné aux Français, par de nombreuses actions individuelles et collectives, un magnifique exemple de courage et de fidélité. Par le sang de ses enfants martyrs, vient d'attester devant le monde entier la volonté française de libération nationale. » - Nantes, Compagnon de la Libération par décret du 11 novembre 1941.
Médaillé de la Résistance en avril 1946, Jean Drogou est décoré de la croix de chevalier de la Légion d’honneur
Le 18 janvier 2025, le général de corps d’armée Hubert Trégou remettait à Jean Drogou la croix de chevalier de la Légion d’honneur, en présence de sa famille, de Jacques Prieur, maire de La Bernerie-en-Retz et de plusieurs représentants du milieu associatif local.
Né en 1930 à Lannilis (Finistère), Jean Joseph Drogou n’a que treize ans lorsqu’il rejoint la Résistance en avril 1944. Il est alors chargé des liaisons entre le chef du secteur FTP Narval, qui n’est autre que son père Jean (également médaillé de la Résistance en avril 1946), et les différents groupes de la région de Janville (Eure-et-Loir). Ce secteur a été ainsi baptisé du nom du sous-marin que commandait son oncle, le lieutenant de vaisseau François Drogou, Compagnon de la Libération. Le jeune Drogou effectue également des liaisons avec le PC des Francs-tireurs et partisans (FTP) à Châteaudun et avec le chef départemental des FFI à Chartres, Maurice Clavel. Il a également sous sa responsabilité des transports d’armes, munitions et explosifs ainsi que la transmission de renseignements. L’entretien de l’armement du secteur lui revient également.
En juillet 1944, en l’absence de son père recherché par la Gestapo, il tente d’organiser un coup de main pour libérer deux résistants arrêtés par les Allemands mais ceux-ci avaient déjà été transférés à Orléans. Durant les combats de la Libération, il prend une part active à la recherche des soldats allemands isolés dans les bois.
Après la Libération, il entreprend des études de Droit. Affecté en Algérie en 1956 et 1957 comme caporal-chef au 15e bataillon de Chasseurs Alpins, Jean Drogou est élu municipal à Sainte-Pazanne de 1965 à 1977. Il entame ensuite un parcours impressionnant, occupant de nombreux postes de responsabilité dans le monde associatif.
Restauration du monument aux morts et de la tombe collective de Marsoulas, village martyr médaillé de la Résistance française.
Le 12 juin 1944, vingt-sept victimes de la barbarie nazie étaient inhumées dans la fosse commune spécialement creusée, la veille, dans le petit cimetière du village de Marsoulas, ville médaillée de la Résistance française.
La volonté du conseil municipal de l’époque avait été de ne pas séparer, même dans leur dernier sommeil, ces femmes, hommes et enfants lâchement assassinés. Quatre ans plus tard, de grandes plaques de marbre de Saint-Béat vinrent recouvrir l’ensemble mortuaire rappelant, par familles, le nom des martyrs du 10 juin 1944, morts pour la France. Le temps passant, M. Pierre-André Durand, préfet de région Occitanie et préfet de la Haute-Garonne, constatant l’état de dégradation de la plaque de marbre lors des cérémonies commémoratives du 8 juin 2024, émit le vœu de voir la restauration du monument faite le plus rapidement possible tout en promettant son financement.
Grâce à l'engagement des services de l’État et à la mobilisation des équipes de l’ONaCVG, un travail exemplaire de coordination a permis la restauration complète du monument aux morts et de la tombe collective. Cette dernière est par ailleurs dorénavant ornée de l’avers et du revers de la médaille de la Résistance française.
Le 21 janvier 2025, monsieur le préfet de région entouré du lieutenant-colonel Cachau, délégué militaire départemental adjoint et de monsieur Ludovic Lobjois, directeur départemental de l’ONaCVG a dévoilé le monument rénové en présence des autorités civiles et militaires, des enfants des écoles, des associations patriotiques et leurs porte-drapeaux ainsi que d’une foule particulièrement recueillie. Les enfants présents ont déposé un bouquet de fleurs tricolore.
La SAMOL enrichit par ses acquisitions les collections du musée de l’Ordre de la libération.
Parmi les actions régulièrement menées par la Société des amis du musée, l’aide apportée aux acquisitions est une des plus importantes. En effet, les collections sont le véritable socle d’un musée et le point de départ de toutes ses actions de valorisation et de communication. Depuis toujours, la SAMOL contribue à enrichir les collections du musée par ses dons. Elle le fait au fil de l’eau, avec parfois des objets et souvenirs exceptionnels qui méritent d’être rappelés.
À ce titre, la SAMOL est une des deux institutions -au côté de Dassault Aviation - qui ont permis au musée d’acquérir en décembre dernier une pièce unique, l’écrin-reliure en argent fabriqué par Cartier Londres et offert au général de Gaulle par le conseil de l’Ordre le 29 janvier 1945.
Cette acquisition est à rapprocher de celle de l’affiche « A tous les Français » imprimée à Londres dans sa première version réalisée par Fallek. Tirée à mille exemplaires, il n’en subsiste aujourd’hui que trois connus dans les musées. La SAMOL avait alors contribué et coordonné son achat en vente publique en 2010.
Plus récemment, la société a pu offrir au musée un rarissime collier de l’ordre du Mérite Équatorien remis au général de Gaulle en 1964 à l’occasion d’une série de voyages officiels en Amérique du Sud. Retrouvé en vente publique en 2018, ce bijou a pu rejoindre l’exceptionnel ensemble des distinctions attribuées à Charles de Gaulle.
Aujourd’hui, ces deux pièces sont visibles dans la salle du musée dédiée au général de Gaulle. Autre achat emblématique, le Distinguished Service Order du général Koenig qui lui fut remise au lendemain de la bataille de Bir Hakeim, avec son diplôme signé par le Roi George VI – lui-même Compagnon de la Libération.
Grâce aux cotisations et dons de ses membres et de ses mécènes, la SAMOL remplit ainsi une de ses missions statutaires, l’enrichissement des collections du musée afin de contribuer au mieux à son rayonnement.
Remise des prix du concours de dessin de l'AFCL
Comme chaque année, l’AFCL Jeunes a proposé aux descendants de Compagnons de participer au concours de dessins annuel.
Ainsi, ce 29 janvier en fin de journée, les lauréats se sont retrouvés au musée de l’Ordre de la Libération pour recevoir leur prix.
Les prix ont été distribués par Jean-Paul Neuville, président de l’AFCL et Domitille Maspétiol, référente Jeunes au sein de l’AFCL.
Était également présent François Broche, président d’honneur de l’AFCL. L’année 2024 étant celle de la commémoration des débarquements de Normandie et de Provence, il était suggéré aux candidats de représenter l’un de ces débarquements ou un Compagnon qui y avait participé.
Comme pour les années précédentes, nous avons reçu de nombreux dessins d’une grande qualité et le jury, composé des administrateurs de l’AFCL et de ses deux présidents d’honneur, a distingué 6 lauréats.
Les dessins étaient répartis en 2 catégories, 7-9 ans et 10-12 ans. Voici le palmarès :
Monsieur Bernard François Michel, nouveau président de l’ANDMRF
Déclarée au journal officiel du 26 mai 2018, l’association nationale des descendants de médaillés de la Résistance française (ANDMRF) a pour objectif de pérenniser la mémoire des actions des médaillés de la Résistance française et de contribuer ainsi au renforcement de la cohésion nationale. Elle vient en appui aux actions conduites par l’Ordre de la Libération.
Président de l’association depuis sa création, monsieur Jean-Pierre Masson a souhaité ne pas se représenter à un nouveau mandat. Monsieur Bernard Michel a été élu président lors du dernier conseil d’administration, en décembre 2024.
Quel est votre parcours ?
Nommé dans la réserve opérationnelle le 1er octobre 1977, j’ai signé en 2006 une ESR à l’hôpital d’instruction des Armées Laveran, où j’ai servi dans le service de neurologie. J’ai été nommé médecin principal en 2007, médecin en chef en 2013 et j’ai accédé au grade de médecin colonel de réserve en 2017. Mon activité de médecin en chef en neurologie s’est poursuivie sans interruption, puis renforcée de 2020 à 2024 où, atteint par la limite d’âge le 26 mars 2024, j’ai été, à ma demande, admis à l’honorariat de mon grade, soit un total de 47 ans et 6 mois au service de la France.
D’où vient votre intérêt pour la médaille de la Résistance française ?
Cet intérêt a pour origines des raisons familiales. Mon père, le lieutenant Marcel Michel, a été grièvement blessé à la bataille de Monte Cassino le 9 avril 1944 alors qu’il combattait au sein du 67e régiment d’artillerie d’Afrique de la 3e division d’infanterie algérienne. Mon oncle, Paul Pietri, Français libre de la première heure, commandeur de la Légion d’honneur, médaillé militaire, médaillé de la Résistance française, s’était engagé à 18 ans dans les Forces navales françaises libres, en juillet 1940 et avait participé à la bataille de Bir Hakeim, au sein du 1er régiment de fusiliers marins, unité de reconnaissance de la 1e division française libre. Témoin infatigable de cette période terrible, Paul Piétri était très actif dans le monde ancien combattant de la France libre. Soucieux de transmettre ses valeurs, il m’a poussé, dès 2010, à m’impliquer dans la mémoire de la France libre, au sein de l’association des amis de la 1e division française libre. J’ai été coopté, en 2010, membre de la Convention de la fondation Charles de Gaulle, en 2015 délégué de la fondation de la France libre des Bouches-du-Rhône et en 2022 délégué pour la région PACA de l’association nationale des descendants des médaillés de la Résistance française. Je participe chaque année au concours national de la Résistance et à toutes les commémorations impliquant la France libre et la Résistance au niveau départemental et régional.
En tant que président, quelle orientation envisagez-vous de donner à l’association ?
Je mesure l’ampleur de la tâche à accomplir en tant que président de l’association nationale des descendants de médaillés de la Résistance française. Dans les pas de mon prédécesseur, Jean-Pierre Masson, je ferai de mon mieux, dans la discrétion et la modestie qui caractérisent les médecins du service de santé des Armées, en travaillant de toutes mes forces, pour continuer l’œuvre des membres fondateurs de cette association. Et pour programme je vais faire mienne la formule d’Antoine de Saint-Exupéry : « … Je te répondrai ce grand secret qui se cache sous des mots vulgaires et simples et que la sagesse peu à peu au long de la vie m'a enseigné : à savoir que préparer l'avenir ce n'est que fonder le présent… »
82e anniversaire de la création de la médaille de la Résistance française
Le 9 février à 18h30, à l’occasion du 82e anniversaire de la création de la médaille de la Résistance française par le général de Gaulle, le délégué national ravivera la flamme sous l’Arc de Triomphe et déposera une gerbe en hommage aux médaillés de la Résistance.
Vous êtes cordialement conviés à assister à cette cérémonie.
13 février : Soirée culturelle dédiée à "Germaine Tillion"
Le 13 février à 19h, la soirée culturelle sera dédiée à Germaine Tillon.
Lorraine de Meaux, historienne et docteure-maître de conférences de l’Université Paris I-Panthéon-Sorbonne présentera son ouvrage "Germaine Tillion : une certaine idée de la Résistance".
La soirée se terminera par une séance de dédicace de l'ouvrage.
Si vous souhaitez assister à la conférence en présentiel, l'inscription est obligatoire !
POUR VOUS INSCRIRE CLIQUEZ-ICI
Pour ceux qui souhaitent suivre la conférence à distance : - Sur Youtube en live : en vous rendant sur la chaine Youtube de l’Ordre pour suivre la conférence en direct !
(Il n'est pas nécessaire d'avoir un compte sur Youtube pour suivre la conférence)
27 mars : Soirée culturelle dédiée aux comédiens de la compagnie Ankréation
Le 27 mars à 19h, la soirée culturelle sera dédiée aux comédiens de la compagnie Ankréation qui écrivent et interprètent les visites théâtralisées au musée de l’Ordre de la Libération.
Venez rencontrer Ambre Kuropatwa, Xavier Depoix et Nicolas Dereatti autour d’une table ronde sur le thème « Comment interpréter des personnages historiques au sein d’un musée ? »
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Les visites guidées du musée de l'Ordre de la libération en février 2025
Le 16 février, le musée de l’Ordre de la Libération organise deux visites guidées spéciales pour les publics individuels :
- à 10h30, une visite en langue des signes française (LSF), menée par un conférencier sourd pratiquant la langue des signes française, Jean-François Kaczmarek
Plus d’informations et inscriptions en cliquant ici
- à 15h00, une visite théâtralisée, avec de nouvelles figures de la Résistance intérieure et de la France libre. Les visiteurs sont guidés par des comédiens incarnant des Compagnons de la Libération et des médaillés de la Résistance française, et sont sensibilisés aux parcours de ces femmes et de ces hommes qui se sont battus pour la liberté.
Plus d’informations et inscriptions en cliquant ici