Musée de l'ordre de la Libération

Lettre d'information | Janvier 2020

Chers amis de l’Ordre de la Libération,

Nous sommes heureux de vous retrouver en ce nouveau millésime.

L’année 2020 a commencé en fanfare par l’élévation à la dignité de Grand’Croix dans l’Ordre national de la Légion d’honneur des Compagnons Pierre Simonet et Edgard Tupët-Thomé. Ils rejoignent ainsi Daniel Cordier et Hubert Germain élevés à la dignité de Grand’Croix dans la promotion du 1er janvier 2018. Il est à noter, que ce soit dans la promotion du 1er janvier 2018 ou dans celle de 2020, que nos Compagnons ont été, à chaque fois, les seuls à être ainsi honorés, ce qui en accentue le sens et démontre la volonté du président de la République de mettre en exergue les engagements des Compagnons comme autant d’exemples de référence pour nos concitoyens.

Comme à l’accoutumée, nous vous donnons rendez-vous à chaque fin de mois pour vous faire part de nos activités tout au long de cette « année de Gaulle ».

La rédaction

Visite des amis du musée de l'Homme

© Ordre de la Libération

 

 

Le 15 janvier, le délégué national a accueilli les membres de la société des amis du musée de l'Homme, lors de leur visite au musée. 

Visite de monsieur Bernard Pêcheur, président du comité d'éthique du ministère des Armées

© Ordre de la Libération

Le 16 janvier, le délégué national a reçu monsieur Bernard Pêcheur, président du comité d'éthique du ministère des Armées. Les réunions mensuelles de ce comité se tiendront désormais à l’Ordre de la Libération. La première d'entre elles a eu lieu le 22 janvier dernier.

Élévation à la dignité de Grand'Croix de la Légion d'honneur de Pierre Simonet, Compagnon de la Libération

© Ordre de la Libération

A la suite de la parution du décret au Journal officiel le 31 décembre 2019, Pierre Simonet, Compagnon de la Libération, a été élevé à la dignité de Grand'Croix de la Légion d'honneur par le général d'armée Benoit Puga, grand chancelier de la Légion d'honneur, en présence du délégué national, le général de division (2S) Christian Baptiste, dans sa maison à Toulon le 20 janvier. Il était entouré pour l'occasion de membres de sa famille.

Retrouvez la biographie de Pierre Simonet ici

Le général d'armée Benoit Puga, Grand Chancelier de la Légion d'honneur, Pierre Simonet, Compagnon de la Libération et le délégué national.
© Ordre de la Libération
© Ordre de la Libération
© Ordre de la Libération

Vidéo n°5 de Nota Bene

© Ordre de la Libération

"Les redoutables pilotes de chasse du Normandie-Niemen"

Dans le cadre de son partenariat avec l’Ordre, le youtubeur Nota Bene a mis en ligne ce mois-ci le cinquième épisode de sa série consacrée aux Compagnons et, cette fois-ci, plus particulièrement à l’épopée du Normandie Niemen et de ses pilotes !

Regarder la vidéo n°5

Regarder les vidéos précédentes

Visite des correspondants traditions du 1er régiment de spahis

© Ordre de la Libération

Les correspondants traditions du 1er régiment de spahis, unité Compagnon de la Libération, ont été accueillis par le délégué national lors de leur venue au musée dans le cadre d'un séminaire à Paris.

Ils ont pu évoquer ensemble le 80e anniversaire du ralliement des Spahis à la France libre et l'hommage aux 33 spahis Compagnons de la Libération que le régiment prépare.

 

Élévation à la dignité de Grand'Croix de la Légion d'honneur d'Edgard Tupët-Thomé, Compagnon de la Libération

Hommage rendu par Hubert Germain à Edgard Tupët-Thomé.
© Musée de l'Ordre de la Libération

A la suite de la parution du décret au Journal officiel le 31 décembre 2019, le Compagnon de la Libération Edgard Tupët-Thomé a été élevé, le 28 janvier 2020, à la dignité de Grand'Croix de la Légion d'honneur par Hubert Germain, Compagnon de la Libération et Grand'Croix de la Légion d'honneur .

Lire la biographie d'Edgard Tupët-Thomé  

Vœux de l'Ordre

Hubert Germain, Compagnon de la Libération, et Pierre Morel, médaillé de la Résistance, nous ont fait l'honneur de leur présence à la cérémonie des vœux.
© Ordre de la Libération

Le 28 janvier a eu lieu la traditionnelle cérémonie des voeux de l'Ordre de la Libération durant laquelle le délégué national a rappelé le rôle de l'Ordre, véritable "boussole de citoyenneté" nécessaire à l'esprit de Défense.

Exposition "Résister ! Les Compagnons de la Libération 1940-1945"
Une exposition téléchargeable et gratuite

© Ordre de la Libération

Pour approfondir vos connaissances sur les Compagnons de la Libération, l'Ordre de la Libération met à votre disposition une exposition numérique. Elle rend hommage à ceux qui, en raison de leur engagement total dans la Résistance, ont reçu le titre prestigieux de « Compagnon de la Libération ». Le parcours accompli par les Compagnons de la Libération entre 1940 et 1945 se résume par des verbes simples et signifiant : Résister ! s’engager, combattre, mourir, transmettre.

Cette exposition est réalisée sous deux formats : A0 et kakémono.

Elle est téléchargeable gratuitement, après signature de la convention d’utilisation (disponible auprès d'Agnès Dumoulin : responsable.mediation@ordredelaliberation.fr).

L'impression du format souhaité reste à votre charge.

La cantine du colonel de Gaulle

© Musée de l'Ordre de la Libération

Cette cantine aurait été utilisée par le colonel de Gaulle lors de son départ pour l’Angleterre. Durant la campagne de France, le colonel de Gaulle est nommé général de brigade à titre temporaire. Appelé au cabinet de Paul Reynaud, il se rend une première fois à Londres en mission le 16. Lors de son départ définitif, le 17 juin, il emporte alors avec lui sa cantine dont la plaque de cuivre porte la mention "Colonel de Gaulle". Après le discours du maréchal Pétain, le 17 juin, appelant à cesser le combat, le général de Gaulle lance son célèbre appel à refuser la défaite et à poursuivre le combat, le 18 juin au micro de la BBC. Selon ses propres termes, il entre alors « dans l’aventure comme un homme que le destin jette hors de toutes les séries ». C’est le début de l’épopée de la France libre.

 

Don de l’amiral Philippe de Gaulle

N° d’inventaire N3997


Dimensions : 37,5 x 70,2 x 30,5 cm

Démontage de l'exposition "Le Chant des partisans, création et diffusion"

La guitare d'Anna Marly est retirée de son socle.
© Ordre de la Libération

L’exposition « Le Chant des partisans, création et diffusion » s’est terminée le dimanche 5 janvier 2020. Le démontage s’est déroulé le lendemain, en présence des préteurs extérieurs : le musée de l’Armée, le musée de la Légion d’honneur et la SACEM. Après un constat d’état des oeuvres après trois mois d’exposition, celles-ci ont été conditionnées sur place pour pouvoir réintégrer leurs institutions respectives que le musée de l’Ordre de la Libération tient à remercier à nouveau.

La guitare d’Anna Marly a également été rangée dans un conditionnement spécifique et entreposée dans les réserves du musée jusqu'à sa prochaine présentation au public.  

 

Visite d'un groupe d'élèves en CAP bâtiment à Paris

© Ordre de la Libération

Le 14 janvier, des élèves du CAP bâtiment des lycées Hector Berlioz et Hector Guimard  (Paris 18ème) ont participé à une visite-atelier "médailles, insignes et drapeaux". Préparant pour la moitié d’entre eux le Concours national de la Résistance et de la Déportation, ils ont pu appréhender l’histoire de la Seconde Guerre mondiale et les parcours des Compagnons de la Libération. Le musée a à cœur de sensibiliser les personnes peu habituées à la visite de lieux culturels aux valeurs des Compagnons.

Formation « Résistance et récit radiophonique »

© Ordre de la Libération

Pour la troisième année consécutive, l’académie de Versailles, la Fondation de la Résistance, le CLEMI-DANE de l’académie de Versailles, le musée de l'Ordre de la Libération et des formateurs radio ont renouvelé leur partenariat pour proposer une formation académique interdisciplinaire intitulée « Résistance et récit radiophonique ».

Retours d’enseignants

La formation « Résistance et récit radiophonique » est réellement passionnante. Elle permet une approche absolument innovante de la Résistance : on découvre intimement les Compagnons de la Libération au travers des archives visuelles et sonores qui nous sont proposées. L’élaboration du récit de vie du Compagnon choisi nous permet de partager avec les écoutant le plaisir de la rencontre avec lui (en l’occurrence Jean Tranape) et l’émotion fut au rendez-vous.

Christelle, professeur de lettres

Une formation dense, de qualité dont on ressort enrichi et enthousiaste, tant sur le contenu dont on peut voir concrètement les finalités que sur le plan de la forme permettant un renouvellement et une évolution de nos pratiques. Une approche sensible et concrète des Compagnons de la Libération dont on repart rempli.

Sophie, professeur de lettres

Pourquoi avoir noué ce partenariat entre la Fondation de la Résistance, l’académie de Versailles et le musée de l’Ordre de la Libération ?

Ma mission principale, en qualité de responsable des activités pédagogiques à la Fondation de la Résistance, est de dynamiser l’enseignement de l’histoire de la Résistance. Les formations académiques sont des moments privilégiés pour rencontrer des professeurs qui enseignent la Seconde Guerre mondiale et la question de la Résistance. Ces formations permettent de renouveler un savoir historique, de glaner de nouvelles idées, d’interroger les pratiques pédagogiques mais aussi de redonner du souffle à des enseignants dont le métier est très exigeant.

En élaborant cette formation interdisciplinaire en partenariat avec l’académie de Versailles, le musée de l’Ordre de la Libération et le CLEMI-DANE de l’académie de Versailles, sans oublier l’historien Sébastien Albertelli et deux formateurs radio Céline Thiery et Jean-Baptiste Prévot, la Fondation de la Résistance souhaitait mettre en lien des partenaires avec lesquels elle a construit de longue date des liens de confiance. Deux années ont été nécessaires pour que cette formation voie le jour. La coopération entre les institutions et les personnes a été optimale. Cette formation est désormais reconduite chaque année et les enseignants s’inscrivent toujours nombreux. D’ailleurs, l’idée de la radio a séduit le service de la médiation du musée de l’Ordre de la Libération qui en a conçu deux ateliers pédagogiques. C’est donc une réussite pour tout le monde et c’est le cœur de mon activité.

Quels sont les objectifs pédagogiques de cette formation « Résistance et récit radiophonique » ?

Pour cette formation interdisciplinaire que j’ai intitulée « Résistance et récit radiophonique », il s’agit dans un premier temps de mettre les archives au cœur des apprentissages. Lors de leur formation initiale, beaucoup d’enseignants n’ont pas l’opportunité de travailler sur des documents d’archives. Or ces documents sont au cœur de la pratique historique. Comment les étudier ? Que racontent-ils ? Quelles sont leurs limites ? Les archives du musée de l’Ordre de la Libération permettent de plonger dans des parcours de Compagnons que nous avons préalablement sélectionnés sur les conseils de Vladimir Trouplin. Ces parcours font ensuite l’objet de travaux d’écriture qui permettent d’explorer les possibilités du média radiophonique. Les enseignants sont de plus en plus attirés par la pratique de la radio scolaire qui met en œuvre des savoirs variés. Nous leur faisons expérimenter un dispositif que nous espérons les voir réinvestir ensuite avec leurs élèves au musée de l’Ordre de la Libération ou ailleurs, au rythme qui sera le leur.

Retour d'objets prêtés au musée de l'Officier de Saint-Cyr Coëtquidan

Revolver et étui de Paul Jourdier - Journal de Nicolas de Glos_musée de l'Officier Saint-Cyr Coëtquidan
© Musée de l'Officier Saint-Cyr

Dans le cadre du baptême de la promotion « Compagnons de la Libération » de Saint-Cyr en 2019 , le musée de l’Officier à Saint-Cyr Coëtquidan a organisé une exposition de juillet à décembre 2019 sur le thème des Compagnons de la Libération. A cette occasion, le musée de l’Ordre de la Libération a prêté un revolver et son étui ayant appartenu à Paul Jourdier, le journal de Nicolas de Glos et un tract des Forces navales françaises libres adressé aux marins français après l’exécution d’Honoré d’Estienne d’Orves.

Ce prêt a permis de mettre en valeur des objets des collections en dehors du musée. A l’issue de l’exposition, les objets ont été restitués au musée le 27 janvier 2020.

Accueil d'un groupe de l'inspection des armements nucléaires

© Ordre de la Libération

A l'occasion du 50e anniversaire de sa création, des membres de l’inspection des armements nucléaires se sont retrouvés pour visiter le musée.

 

Soirée culturelle "Elles ont suivi de Gaulle. Histoire du corps des volontaires françaises"

© Ordre de la Libération

Le jeudi 23 janvier, Sébastien Albertelli a présenté son ouvrage "Elles ont suivi de Gaulle. Histoire du corps des volontaires françaises" devant une salle comble, en présence de madame Isabelle Saurat, Secrétaire générale pour l'administration du ministère des Armées.

Pour vous procurer le livre: cliquez ici

Visite théâtralisée saison 2 | Des femmes et des hommes d'exception

© Ordre de la Libération

En 2019, les visites théâtralisées ont rencontré un franc succès auprès du public famille avec un taux de remplissage de 100% pour chacune des représentations. C'est pourquoi, le musée propose une saison 2 de la visite théâtralisée avec de nouveaux parcours de Compagnons de la Libération et médaillés de la Résistance française. Afin de donner plus d’ampleur à cette nouvelle saison, trois comédiens interprètent cinq héros de la Résistance.

Retours du public lors de la saison 1

  • Un très grand merci et un grand bravo pour l’organisation de cette visite « théâtralisée » d’hier….nos petits et nos grands ont apprécié ce « spectacle » plus vivant qu’une simple visite et m’ont chargé de vous transmettre combien ils avaient aimé cette visite très émouvante…

    P.G

     
  • Merci pour cette émouvante visite. C'était très bien.  Hélène de R.

     
  • Je tenais à vous remercier pour la qualité de la visite du dimanche 23 juin 2019. Avec mon époux et ma fille Luisa nous avons particulièrement apprécié votre disponibilité et celle des deux comédiens.

     Immacolata G.

     
  • Je tenais à vous remercier de nous avoir accueilli pour la visite théâtralisée d’hier. Les personnes inscrites via le biais de l’AFCL Jeunes étaient enchantées et ont passé un très bon moment. Beaucoup m’ont dit que cette visite était de grande qualité, très "prenante" et ils ont été très émus, notamment à la fin avec le Chant des Partisans. Ayant dû refuser plusieurs personnes, faute de place, nous aimerions beaucoup en organiser une autre, si cela est possible, dans le courant de l’année.

    Domitille M.

La ville de Paris co-présidente de l'Ordre de la Libération pour 2020

Anne Hidalgo saluant les portes coussins des villes Compagnon de la Libération lors de la cérémonie au Mont-Valérien le 18 juin 2019.
© Ordre de la Libération

C’est avec fierté et en responsabilité que la Ville de Paris assume depuis le 1er janvier 2020 la co-présidence de l’Ordre de la Libération, aux côtés du Délégué national, succédant ainsi à la Ville de Grenoble.

« Si les individus sont destinés à disparaître, les collectivités Compagnons continueront à témoigner dans l’avenir de ce qu’a été l’Ordre de la Libération »… Ainsi s’adressait le général de Gaulle à Thierry d’Argenlieu, Chancelier de l’Ordre de la Libération, le 18 janvier 1946.

Le rôle des Communes est primordial alors que s’effacent les derniers Compagnons encore présents parmi nous. Au cours de l’année écoulée, elles ont réaffirmé ensemble cet engagement individuel et collectif lors du renouvellement de leur serment, le 22 mai dernier à Vassieux-en-Vercors.

Paris, ville capitale, occupe nécessairement une place particulière et assume une responsabilité qui l’oblige. Un  nouveau musée de la Libération de Paris a été inauguré à Paris le 25 août 2019 ; il porte haut les noms du général Leclerc et de Jean Moulin.

Pour l’année à venir, marquée par la mémoire du général De Gaulle, fondateur de l’Ordre, il est plus que jamais nécessaire pour les Villes Compagnons, au cœur de l’Ordre de la Libération, avec les Unités militaires Compagnons et le Délégué national, de poursuivre nos actions de transmission auprès des jeunes générations.

Il nous faut faire vivre l’engagement de ces femmes et de ces hommes, de ces français et de ces étrangers, car ce sont les valeurs pour lesquelles ils se sont battus qui fondent toujours aujourd’hui notre cohésion sociale.



Paris répondra présent.

Madame Anne Hidalgo

Maire de Paris

Disparition de Paul Burlet, médaillé de la Résistance française

© Ordre de la Libération

Le 2 janvier 2020, Paul Burlet, médaillé de la Résistance française avec rosette, nous quittait.

Le délégué national lui a rendu un dernier hommage le 9 janvier 2020 en la cathédrale Saint-Louis des Invalides. Il a rappelé sa volonté inébranlable de combattre l’oubli de la Seconde Guerre mondiale et son souhait que les leçons tirées de ces terribles événements servent à la jeunesse de France. « Il était comme habité par cette mission qu’il s’était donnée et à laquelle il se vouait littéralement corps et âme. Sa grande cause était la médaille de la Résistance française.  J’en veux pour preuve cet extrait de son discours lorsqu’il se voit remettre en octobre 1993 la Légion d’honneur à la chancellerie de l’Ordre. Je le cite : « Mais, tout en mesurant, après la médaille militaire, l’importance que revêt, pour moi et ma famille, l’attribution de la Légion d’honneur, je voudrais vous dire, et spécialement parce que nous sommes dans cette maison gardienne de la mémoire de hauts faits, combien j’associe à cette Légion d’honneur, la médaille de la Résistance française qui m’a été attribuée lorsque j’avais 20 ans. Depuis près de 50 ans, je porte cette décoration voulant ainsi témoigner d’une époque où, sans doute conditionnés par leur éducation, leur milieu familial, leurs maîtres, des poignées de volontaires se sont acharnés, seuls ou presque, au péril de leur vie et de celle de leurs proches, à militer en faveur d’une cause dont la noblesse fut poliment reconnue par tous plus tard, mais dont l’intérêt immédiat, échappant à la plupart, les firent passer pour des fous, des fanatiques, des réfractaires, des terroristes …. ou des rêveurs, avant qu’ils deviennent très officiellement, la Libération venue, des combattants valeureux ».

Né le 27 avril 1925 à Brézins (Isère), il étudie à l’école primaire supérieure de la Côte Saint-André en Isère. Il fonde dès l’invasion de la zone Sud, le 11 novembre 1942, avec deux camarades de l’école primaire, un groupement de résistance dénommé le SOG (service d’ordre gaulliste). Après avoir été rattaché au groupe de l’aéroclub du Dauphiné de Grenoble, le SOG est placé ensuite sous les ordres du futur responsable des Mouvements unis de Résistance (MUR) de l’Isère : le docteur Valois. En septembre 1943, Paul Burlet est recherché pour attentat par explosif. Il entre alors, à 18 ans, en clandestinité et rejoint le maquis qui deviendra le premier Corps-Franc de la Drôme placé sous le commandement du lieutenant Geyer-Thivollet (futur chef militaire du Vercors). Pendant les combats du Vercors en mai 1944, il est affecté comme instructeur au maquis Chambaran. Il sera gravement blessé en août 1944.

Il intègre ensuite le BM4 de la 1e DFL et combat sur le front de l’Est, poursuivant ses actions en faveur de la Libération du territoire. Non guéri, il est renvoyé dans ses foyers où il reprend ses études et obtient deux baccalauréats tout en s’occupant de la rédaction et de l’édition d’un journal de la Résistance pendant 18 mois (16 éditions de « L’écho de la Bièvre et des Chambaran » tirées à 5000 exemplaires environ).

Il rêvait de devenir professeur d'histoire et de géographie mais à fait une très belle carrière dans l’aluminium français. Il s’attèle dans la dernière partie de sa vie, durant 10 ans, à un long travail de recherches et d’écritures qui le mènera à produire « Traces d’histoires contemporaines », un ouvrage qu’il définit ainsi ;

« ll s'agit là de l'essentiel d'un travail d'analyse de livres de référence couvrant une période allant de l'entre-deux guerres à 1945, que je m'étais proposé de mener à destination : -des médaillés de la Résistance, des déportés et des combattants volontaires de la Résistance, /-des Résistants apportant leur témoignage dans les établissements scolaires,  /-des professeurs et des élèves participant au concours annuel de la Résistance et de la Déportation, /et plus généralement, à l'attention de celles et ceux pour qui cette période de notre Histoire constitue un attrait. » (http://www.tracesdhistoire.fr/).

Paul Burlet était vice-président de l’Association nationale des médaillés de la Résistance française avant d’être nommé membre de la commission nationale de la médaille de la Résistance française en janvier 2007.

L'association des amis du musée en 2020

L’AAMOL tiendra son assemblée générale le mardi 25 février 2020 à 18h à la chancellerie de l'Ordre. Le président fera état notamment des prévisions d’activités pour 2020 et le délégué national interviendra auprès des membres de l'association.

L’association continuera d'assurer la promotion du magnifique livre sur « De Gaulle et ses décorations » en cette année qualifiée de « Gaullienne ».

Elle financera le catalogue de l’exposition "1940! Paroles de rebelles" présentée au musée de l'Ordre de la Libération, du 15 juin au 20 septembre. Une visite privée pour les adhérents de l'AAMOL sera organisée.

Elle compte planifier des déplacements dans des lieux de mémoire (Mémorial de la Shoah, Musée de la Libération de Paris - musée du Général Leclerc - musée Jean Moulin, bureau du général de Gaulle à la Fondation Charles de Gaulle....) et conviera ses membres à des visites d’expositions, notamment au musée de l’Armée.

Comme chaque année, l'association poursuivra sa politique d’acquisitions de pièces jugées dignes d’intégrer les collections du musée, après aval du conservateur et du comité de conservation.

Enfin, elle participera activement à l’émission du timbre figurant au programme philatélique de 2020 et commémorant le 80e anniversaire de la création de l’Ordre de la Libération.

 

En savoir plus sur l'AAMOL

Plaque commémorative en hommage à deux Compagnons de la Libération : Roger Coquoin et Pierre Pène.

Olivier Pène et Catherine Carnot de Giuli
© X-Résistance

Nous n’avions pas rendu compte de cette cérémonie en son temps. Nous le faisons en ce début d’année 2020, afin que l’ensemble des actions de l’AFCL en 2019 soit évoqué.

Par une délibération prise en novembre 2018, le Conseil de Paris a décidé l’apposition d’une plaque commémorative en hommage aux Compagnons de la Libération Roger Coquoin et Pierre Pène. L’inauguration a eu lieu le mercredi 19 juin devant le numéro 4 de la rue des frères Périer, à l’Alma, à l’endroit même où la Gestapo avait tendu une souricière le 29 décembre 1943.

Abattu alors qu’il tentait de fuir, Roger Coquoin avait été transféré à la Pitié ; on avait ensuite perdu sa trace. Chef du mouvement Ceux de la Libération depuis mars, commandant militaire des FFI de la région parisienne, il représentait CDLL au CNR. Son ami Pierre Pène lui avait succédé avant d’être nommé commissaire de la République à Saint-Quentin. La plaque constitue un hommage tardif à ces deux grands résistants. Jean-Paul Neuville, président de l’AFCL, notre trésorier, Elie de Saint-Péreuse, ainsi que nos amis Olivier Pène et Catherine Carnot (nièce de Roger Coquoin) et plusieurs membres de l’AFCL assistaient à la cérémonie. Ils n’ont pas été les seuls à regretter que la mention « Compagnons de la Libération » ne figure pas sur la plaque.

 

En savoir plus  sur l'AFCL

 

La Fondation François Sommer pour la Chasse et la Nature

© Fondation Sommer

La Fondation Sommer a décidé de soutenir les actions de l'Ordre de la Libération en 2020. Monsieur Philippe Dulac, président de la fondation, nous accorde un entretien.

Logo de la Fondation Sommer

Pourquoi avez-vous souhaité signer une convention avec l'Ordre de la Libération ? Que cela signifie- t-il pour vous ?

Le lien entre la Fondation François Sommer et l’Ordre de la Libération est solidement établi, eu égard au passé et à la personnalité de notre fondateur. Durant la guerre, François Sommer (1904-1973) a rejoint le général de Gaulle en Grande Bretagne, il s’est engagé comme navigateur dans le groupe de bombardement « Lorraine » au sein des Forces Aériennes Françaises Libres. Puis, à la fin de la guerre, il a été chef de cabinet du général Valin, chef d’état-major de l’armée de l’air. Notre fondateur est Compagnon de la Libération (1) et a été membre du Conseil de l’Ordre de la Libération (2). La Fondation qu’il a créée avec son épouse, Jacqueline Sommer (1913-1993), dénommée à l’époque Maison de la Chasse et de la Nature, au cœur du Marais, a longtemps été le lieu de ralliement des Compagnons, jusque dans les années 80. Nous avons un devoir de fidélité à l’égard de nos fondateurs : devoir de mémoire et de poursuite de leurs idéaux, en les adaptant aux évolutions de notre temps. Sur le plan de la culture, le musée de la Chasse et de la Nature y pourvoit remarquablement depuis plus de 50 ans, avec le souci de transmettre nos traditions et notre vision aux nouvelles générations, mais aussi de questionner les rapports de l’homme moderne à la nature et à l’animal. Sur le plan des idées, notre fondation reconnue d’utilité publique, œuvre à la recherche permanente d’un équilibre entre la conservation de la nature sous toutes ses formes et l’encouragement d’une chasse durable et responsable. Tout cela se traduit par des formations de terrain, par l’organisation de débats, colloques et l’édition de revues, par un mécénat orienté vers le monde scientifique, visant à connaître et restaurer la biodiversité. En signant cette convention avec l’Ordre de la Libération, nous perpétuons l’engagement de François Sommer pour la Libération de la France.

Philippe DULAC

Président de la Fondation François Sommer pour la Chasse et la Nature

(1)  29 décembre 1944

(2)  Novembre 1963
François Sommer, Compagnon de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération
Le général Valin remet la Croix de la Libération à François Sommer, Jacques de Stadieu, Romain Gary, René Gatissou à Nancy le 18 juin 1945.
© Musée de l'Ordre de la Libération
De gauche à droite : aspirant Hencellin, mitrailleur, adjudant Soulat, radio, lieutenant Allegret, pilote et sous-lieutenant Sommer, observateur.
© Musée de l'Ordre de la Libération
Le sergent-chef François Sommer reçoit deux citations à l'ordre de la division en 1940.
© Fonds François-Sommer
En 1943, François Sommer rejoint le groupe "Lorraine" au poste d'observateur. Il vole sur un bombardier bimoteur Douglas Boston III.
© Fonds François-Sommer
© Fonds François-Sommer
© Fondation Sommer
© Fonds François-Sommer
© Fonds François-Sommer

Retrouvez les évènements des mois de février et mars ci-dessous :

Semaine de la médaille de la Résistance française du 3 au 9 février 2020 :

3 février : ouverture de l'exposition sur la Médaille organisée par  la Fondation de la Résistance et l'Association nationale des descendants des médaillés de la Résistance française à l'Ordre de la Libération.

6 février : Soirée culturelle sur l'université de Strasbourg, médaillée de la Résistance française.

9 février : Ravivage de la flamme à l'Arc de Triomphe à l'occasion du 77e anniversaire de la création de la médaille de la Résistance. 

6 février 2020

© Ordre de la Libération

Conférence-débat par Michel Deneken, Catherine Maurer et Francis Megerlin : "L'université de Strasbourg, une université médaillée de la Résistance française"

Michel Deneken, président de l’université de Strasbourg, Catherine Maurer et Francis Megerlin, professeurs à l’université de Strasbourg, nous présenteront les raisons de cette distinction, ses résonances contemporaines françaises et européennes, et leur lien avec l'esprit de défense. 

RÉSERVER

9 février 2020

© Musée de l'Ordre de la Libération

77e anniversaire de la création de la médaille de la Résistance française

Dans le cadre de l'anniversaire de la création de la Médaille de la Résistance française le 9 février, la Fondation de la Résistance et l'Association nationale des descendants des médaillés de la Résistance française ont conçu une exposition sur la Médaille présentée au musée de l'Ordre de la Libération du 3 au 9 février 2020.

24 février 2020

© Ordre de la Libération

Diffusion du 6e épisode de Nota Bene sur les Compagnons de la Libération.

1er mars 2020

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 1er mars 2020 à 10h30, une stèle en mémoire des Compagnons de la Libération nés ou inhumés en Moselle, sera inaugurée à Sarrebourg sur le parvis de la nouvelle mairie.

22 mars 2020

© Ordre de la Libération

Visite théâtralisée saison 2 par la Compagnie Ankréation.

"Des femmes et des hommes d'exception" saison 2 Visite théâtralisée 

Avec :  Ambre Kuropatwa, Nicolas Dereatti et Xavier Depoix

Textes : Ambre Kuropatwa et Xavier Depoix


Costumes : Jérôme Ragon

Une production de la Compagnie Ankréation

Pour le musée de l'Ordre de la Libération 

A la suite du succès des visites théâtralisées de l’année 2019, le musée a décidé de renouveler cette programmation en 2020 avec de nouveaux Compagnons et médaillés de la Résistance.

Laissez-vous conduire dans le musée par cinq grandes figures de la Seconde Guerre mondiale. Vous serez plongés dans la clandestinité de la Résistance intérieure et le poids du système concentrationnaire mais aussi dans l’aventure incroyable des combats en Afrique et de la libération de la France. Ces exemples de courage et de bravoure sont à découvrir en famille, à partir de 8 ans.

Gratuit sur réservation obligatoire 

 

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