Musée de l'ordre de la Libération

Lettre d'information | Février 2025

Chers amis de l’Ordre de la Libération, 

Le 9 février 1943, le général de Gaulle, chef de la France combattante, voulant reconnaitre la spécificité de cette forme de combat, a créé la médaille de la Résistance française. Sur les 40 millions de Français de l’époque, soixante-cinq mille personnes seront décorées de cette distinction. Le fait que 40% de ces décorés l’ont été à titre posthume, après avoir payé du prix du sang leur engagement, montre toute la noblesse de cette décoration et tout le respect que nous lui devons. 

Sur le revers de la médaille de la Résistance, le général de Gaulle avait fait graver : « Patria non immemor », la patrie n’oublie pas. 

Alors en ce mois de février 2025, la patrie n’oublie pas et le dimanche 9 nous avons mis à l’honneur cette médaille et rendu hommage à ses titulaires qui connaissaient le prix des mots : patriotisme, courage et sacrifice. 

C’est l’un des points saillants des activités de février qui vous sont relatées dans cette lettre. 

Bonne lecture. 

La rédaction.

82e anniversaire de la création de la médaille de la Résistance française - Remise de médailles de la Résistance française à titre posthume

Le délégué national et les membres de la commission nationale de la médaille de la Résistance saluant les récipiendaires.
© Ordre de la Libération

Le 9 février, à l’occasion du 82e anniversaire de la création de la médaille de la Résistance française, a eu lieu une cérémonie de remise de médailles de la Résistance à titre posthume dans les jardins de la chancellerie de l’Ordre de la Libération en présence de plus de 200 invités. 

Au cours de cette cérémonie présidée par le général de division (2s) Christian Baptiste, délégué national de l’Ordre de la Libération et président de la commission nationale de la médaille de la Résistance française, les descendants de Raymond Charlot, Léon Chereau, Marcel Martin, Edmond Neugnot et Blanche Vinoy ont reçu la médaille de la Résistance décernée à titre posthume à leur aïeul. 

Retrouvez plus de détails de cette cérémonie dans la rubrique « Médaille de Résistance française ».

Le délégué national de l'Ordre de la Libération et président de la commission nationale de la médaille de la Résistance française, entouré d'une partie des membres de cette commission.
© Florian Garcia
Les récipiendaires
© Florian Garcia
Elus et représentants de villes médaillées de la Résistance : Meximieux, Nantua, Béthincourt, Montceau-les-Mines, Caen et Terrou.
© Florian Garcia
La promotion de première année de l'École de l'Air et de l'Espace portant la fourragère de l'Ordre de la Libération et la préparation militaire marine « Jean l’Herminier » de Roanne, lors de la cérémonie de remise de médailles de la Résistance française à titre posthume. Jean L'Herminier fut de janvier 1942 à décembre 1943 le pacha du sous-marin Casabianca, unité médaillée de la Résistance avec rosette.
© Florian Garcia

82e anniversaire de la création de la médaille de la Résistance française - Ravivage de la flamme sous l'Arc de Triomphe

Ravivage de la flamme sous l'Arc de Triomphe par le délégué national
© Ordre de la Libération

Comme chaque année, à l'occasion de l'anniversaire de la création de la médaille de la Résistance par le général de Gaulle le 9 février 1943, le délégué national a procédé au ravivage de la flamme sous l’Arc de Triomphe. Il était accompagné de Laurence Patrice, adjointe à la maire de Paris en charge de la mémoire et du monde combattant, de Jeanne D'hauteserre, maire du 8e arrondissement, et de représentants des villes, collectivités civiles et unités médaillés de la Résistance française. Était également présente une délégation d'élèves et d'élus du conseil municipal enfants de Montceau-les-Mines, ville médaillée de la Résistance.

Le délégué national entouré des autorités civiles et militaires
© Ordre de la Libération
La PMM de Roanne et des représentants des villes médaillées de la Résistance lors du ravivage de la flamme sous l'Arc de Triomphe.
© PMM Roanne
Le conseil municipal enfants et des élèves de Montceau-les-Mines, ville médaillée de la Résistance française
© Cécile Coolen
Le PMM "Jean L'Herminier" et la délégation Casabianca du nom du sous-marin médaillé de la Résistance avec rosette
© Cécile
Délégation de l'association nationale des descendants de médaillés de la Résistance française (ANDMRF)
© Ordre de la Libération

30e conseil d'administration de l’Ordre de la Libération

30e conseil d'administration de l'Ordre de la Libération
© Ordre de la Libération

Le 27 février 2025 s’est tenu le 30e conseil d’administration de l’Ordre de la Libération présidé par le délégué national.

Lors de ce conseil d'administration, le délégué national a lu un message du général d’armée Thierry Burkhard, chef d'état-major des Armées, dans lequel ce dernier rappelle que l'un des trois piliers consolidant nos armées est constitué par les "forces morales de la nation" et que les valeurs et l’exemplarité des Compagnons de la Libération et des médaillés de la Résistance française doivent irriguer notre société.

Voir le message du général d’armée Thierry Burkhard

Hommage à Marc Bloch par le Souvenir Français

Discours de Patricia Mirallès, ministre déléguée chargée de la mémoire et des anciens combattants
© Souvenir français

Dans le cadre du 80e anniversaire de la Victoire et à l’occasion de l'annonce de la panthéonisation de Marc Bloch cette année, le délégué national a assisté à l’hommage rendu par le Souvenir Français à Marc Bloch, présidé par madame Patricia Mirallès et en présence de Pascal Ory, historien, académicien, et parrain de l’association pour l’année 2025.

Hommage à Marc Bloch au siège du Souvenir Français
© Souvenir français
Lecture de passages de « l’Étrange Défaite » de Marc Bloch par Jean-Paul Zennacker, ancien pensionnaire de la Comédie française.
© Souvenir français
Discours de Pascal Ory, historien, académicien, et parrain du Souvenir Français pour l’année 2025.
© Souvenir français

Cérémonie de transfert du drapeau de la demi-brigade de fusiliers marins

Les autorités présentes lors de la cérémonie
© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 4 février, le délégué national a assisté à la cérémonie de transfert du drapeau de la demi-brigade de fusiliers marins (DBFM) entre la compagnie de fusiliers marin Le Goffic (Compagnon de la Libération) et le bataillon de fusiliers marins Détroyat (Compagnon de la Libération). Présidée par le contre-amiral Samuel Majou, commandant la force maritime des fusiliers marins et commandos, la cérémonie s’est déroulée sur l’esplanade du mémorial de la France combattante au Mont-Valérien. Le drapeau, alors gardé à Cherbourg, est désormais confié aux fusiliers marins de Toulon. Cette garde est assurée à tour de rôle par chaque unité de fusiliers marins, permettant la transmission de l’histoire et des valeurs qu’il représente.

Conférence du délégué national lors de la "Dassault Défense Académie"

© Dassault aviation

Dans le cadre du partenariat entre Dassault Aviation et l’Ordre de la Libération, le délégué national a prononcé une conférence sur le site de Dassault Aviation lors d’une cession de la « Dassault Défense Académie » (DDA) le 5 février 2025. Il s’agissait, en s’appuyant sur l’exemple de l’engagement des Compagnons et des médaillés de la Résistance française, de sensibiliser les nouveaux collaborateurs de Dassault Aviation au nécessaire esprit de Défense devant animer chaque citoyen. Quatre Compagnons de la Libération et 172 médaillés de la Résistance ont participé à l’aventure aéronautique de Marcel Dassault. Depuis ses origines, Dassault Aviation se veut au service des Armées françaises et de l’industrie de Défense nationale. La DDA permet de rappeler cette vocation aux salariés récemment embauchés et de leur expliquer les enjeux, les missions et l’organisation de la Défense nationale, ainsi que l’engagement de l’entreprise pour la souveraineté nationale.

Signature d’une convention entre la ville de Clichy-la-Garenne et l’Ordre de la Libération.

Rémi Muzeau, maire de Clichy-la-Garenne, et le général Baptiste signant la convention de partenariat accompagnés de la classe Défense
© Eric Notarianni/Ville de Clichy

Le 5 février, le général Baptiste, délégué national de l’Ordre de la Libération, et Rémi Muzeau, maire de Clichy-la-Garenne, ont officialisé la convention liant la ville de Clichy-la-Garenne à l’Ordre de la Libération en présence d’élus locaux et de la classe défense du collège Jean Macé. 

Après cette signature, le conseil communal jeune, les élèves de la classe défense et les jeunes des accueils de loisirs ont bénéficié de visites guidées par les médiatrices du musée de l’Ordre de la Libération.

Le délégué national et le maire de Clichy-la-Garrenne accompagnés des élus locaux de la ville et des élèves de la classe Défense
© Eric Notarianni/Ville de Clichy
Le délégué national et le maire de Clichy-la-Garenne accompagnés des élus locaux de la ville et des élèves de la classe Défense
© Eric Notarianni/Ville de Clichy
Visite guidée du musée aux jeunes du conseil municipal jeune, aux élèves de la classe Défense et aux jeunes des accueils de loisirs par Emma Pollo, médiatrice du musée
© Musée de l'Ordre de la Libération
Le général Baptiste et les élus en visite dans le musée.
© Eric Notarianni/Ville de Clichy

Parce qu’un musée d’histoire contemporaine est constitué d’objets qui témoignent que « l’histoire a eu lieu » mais également d’archives et de photographies sans lesquelles la contextualisation est impossible, parce que le musée de l’Ordre détient aussi dans ces domaines des collections d’une grande richesse, il nous a semblé intéressant d’élargir désormais à ces trois domaines la rubrique de « L’objet du mois », en laissant à ceux qui en ont la charge directe le soin de les choisir et de les commenter. 

Dans le but de valoriser ses collections et d’accroitre son rayonnement, le musée de l’Ordre de la Libération met progressivement en ligne ses collections sur le site internet de l’Ordre.

L'archive et l'objet du mois par Roxane Ritter, responsable des archives et de la bibliothèque et Lionel Dardenne, assistant de conservation

 

Cahier n°2 édité par le Service de sondages et statistiques (SSS) en mai 1944, et le duplicateur à encre de Max Barioux.
© Musée de l'Ordre de la Libération

Sous l'Occupation, la Résistance et les Alliés s’intéressent beaucoup à l'évolution de l'opinion des Français. Des envoyés de Londres comme Claude Bouchinet-Serreulles, Yvon Morandat ou des résistants comme Georges Oudard vont ainsi rédiger des rapports réguliers sur l'état d'esprit de la population. 

Fin 1943 Max Barioux, chef adjoint d’un réseau de renseignement du midi de la France qui a reçu l’ordre de "se mettre en veilleuse", se réfugie à Paris. Au début de l’année 1944 il rencontre Yvon Morandat, alors membre de la Délégation générale du Gouvernement français d’Alger, et lui propose de créer avec lui un institut de sondages clandestin, le Service de sondages et statistiques (SSS). Selon la circulaire émise par Max Barioux, les sondages effectués par le service ont alors pour objectif de rechercher « la description scientifique et le reflet exact de l'état psychosocial de l'opinion française, afin que ceux qui ont en charge la direction des affaires publiques disposent des données premières qui leur permettent d'agir au mieux des intérêts nationaux ». Barioux assumera la direction technique du service composé d’une quarantaine de personnes, et Morandat la direction politique.

Entre la fin mars et le début d'août 1944, le SSS réalisera plusieurs sondages d'opinion auprès d'échantillons variant de 354 à 456 personnes, répartis dans le midi de la France et la région parisienne. Le service diffusera treize Cahiers, dans lesquels il présente et analyse les réponses recueillies, quelques jours ou quelques semaines après l'enquête selon les cas. 

Le Cahier n°2 conservé dans les collections du musée présente l’analyse des réponses recueillies pour la question suivante : "A la suite de l'exécution de Pucheu, Vichy a annoncé des représailles contre les familles des politiciens d'Alger, et contre les gaullistes de France. Faut-il continuer les exécutions en Afrique du Nord ou attendre la libération de la France afin que les représailles ne puissent plus s'exercer ?" 

75% des 429 personnes sollicitées entre le 26 avril et le 15 mai 1944 préconisent d’attendre la libération de la France pour faire justice afin d’éviter des victimes inutiles. Les 25% restants préconisent eux de continuer les exécutions malgré les menaces et les possibles représailles. Mais parmi les résistants interrogés, 56% prônent la poursuite des exécutions optant ainsi pour la solution « qui brave la mort » malgré le durcissement de la répression menée à leur encontre à l'approche du débarquement allié en France.

C’est avec ce duplicateur à encre de marque Imprimex que Max Barioux polycopiait les sondages du Service des sondages et statistiques (SSS) de la Délégation générale pour la Résistance. Un système de ruban encreur et de stencil permettait d’imprimer le nombre d’exemplaires nécessaires à la tenue d’un sondage.

Page 1 du cahier n°2 édité par le Service de sondages et statistiques (SSS) en mai 1944, don de Max Barioux.
© Musée de l'Ordre de la Libération
Page 2 du cahier n°2 édité par le Service de sondages et statistiques (SSS) en mai 1944, don de Max Barioux.
© Musée de l'Ordre de la Libération
Page 3 du cahier n°2 édité par le Service de sondages et statistiques (SSS) en mai 1944, don de Max Barioux.
© Musée de l'Ordre de la Libération
Page 4 du cahier n°2 édité par le Service de sondages et statistiques (SSS) en mai 1944, don de Max Barioux.
© Musée de l'Ordre de la Libération
Page 5 du cahier n°2 édité par le Service de sondages et statistiques (SSS) en mai 1944, don de Max Barioux.
© Musée de l'Ordre de la Libération

La photographie du mois par Béatrice Parrain, responsable des collections photographiques

Paris, 24 février 1945, remise de croix de la Libération par l’amiral Thierry d’Argenlieu.
© Musée de l'Ordre de la Libération

Il y a 80 ans, le 24 février 1945, dans les anciens locaux de la chancellerie de l’Ordre de la Libération, 5 rue François 1er dans le 8e arrondissement, l’amiral Thierry d’Argenlieu, alors chancelier, remet trois croix de la Libération. 

Trois fusiliers marins sont ainsi honorés : Robert Détroyat, Philippe Kieffer et Alain Savary. Ces deux derniers ont largement contribué à la libération de la France. Le premier à la tête du 1er bataillon de fusiliers marins commandos qui s’illustra lors du débarquement du 6 juin 1944 et le second avec le 1er régiment de fusiliers marins qui livra d’âpres batailles dans les Vosges et l’Alsace.

Le 3e récipiendaire, à qui s’adresse sur la photograhie l’amiral d’Argenlieu, est le général André Détroyat dont le fils, Robert, a connu un destin tragique. En effet, premier commandant du 1er bataillon de fusiliers marins, il a été tué par un soldat des forces vichystes, le 21 juin 1941 en Syrie. Le général Détroyat reçoit donc la croix de la Libération attribuée à son fils à titre posthume.

Paris, 24 février 1945, remise de croix de la Libération par l’amiral Thierry d’Argenlieu à Philippe Kieffer.
© Musée de l'Ordre de la Libération
Paris, 24 février 1945, remise de croix de la Libération par l’amiral Thierry d’Argenlieu.
© Musée de l'Ordre de la Libération

En février, près de 750 scolaires ont été reçus en médiation au musée. Des collégiens ont pris le micro pendant l’atelier « récits radiophoniques » qui connait toujours un grand succès, et des élèves de CM2 ont visité le musée à l’occasion de temps forts de la vie de l’Ordre : la signature de la convention avec la ville de Clichy et la cérémonie de remise de médailles de la Résistance à titre posthume le 9 février.

Visite intermusée avec le mémorial de la Shoah pour une classe de 3e : Les déportations : Histoire et mémoires

En cette année de célébration du 80e anniversaire de la libération des camps, une classe de 3e du collège Nicolas de Staël de Maisons-Alfort a participé à la visite créée avec le mémorial de la Shoah. Les élèves découvrent l’histoire de certains Compagnons déportés en raison de leur engagement ainsi que leurs objets créés dans les camps. Mais c’est par l’étude de dessins et de témoignages audiovisuels de résistants qu’ils prennent conscience du fonctionnement du système concentrationnaire. Par la suite, cette classe s’est rendue au mémorial de la Shoah pour poursuivre son parcours mémoriel à l’aide du livret pédagogique commun aux deux institutions.

Signature d’une convention avec Clichy-la-Garenne en faveur des groupes scolaires et périscolaires de la ville

Visite guidée du musée aux jeunes du conseil communal jeune, aux élèves de la classe défense et aux jeunes des accueils de loisir par Noémie Navereau, médiatrice du musée
© Musée de l'Ordre de la Libération

Un nouveau partenariat a été mis en place le 5 février dernier entre l’Ordre de la Libération et Clichy-la-Garenne permettant aux groupes scolaires et périscolaires de la ville de venir gratuitement suivre une visite guidée, participer à un atelier dans le musée ou en hors-les-murs. Une centaine de jeunes Clichois ont déjà été accueillis par nos médiatrices.

Atelier « Résistance et récits radiophoniques »

Comme tous les ans, plusieurs classes du collège Chaptal (75008) participent à une visite guidée et à un atelier pédagogique. Cette année, deux classes de 3e ont participé à l’atelier « Résistance et récits radiophoniques ». Par petits groupes, les élèves ont eu accès à des documents d’archives afin de réaliser un podcast sur un Compagnon de la Libération. L’exercice a particulièrement plu aux élèves qui ont entonné au micro le Chant des Partisans pour clore leur l’activité.

Un dimanche au musée : visite en LSF de l’exposition « Les Compagnons de la Libération par le studio Harcourt » et visite théâtralisée des collections permanentes « La Résistance entre en scène »

Dimanche 16 février, les publics sourds et malentendants ont bénéficié de la visite en langue des signes française (LSF) de notre exposition temporaire. Guidés par Jean-François Kaczmarek, les visiteurs ont découvert les portraits et la trajectoire d’engagement de quelques Compagnons. L’après-midi, ce sont les comédiens de la compagnie Ankreation qui ont fait découvrir le musée grâce à leur interprétation de Compagnons de la Libération et de médaillés de la Résistance française. 

Les commentaires laissés pour ces visites : 

- Théâtre : « Un grand bravo aux comédiens ! Une très belle leçon d’histoire et d’humanité ! » 

- LSF : « Super conférencier ! Bonne continuation »

Retour sur la soirée culturelle du 13 février 2025

Livre "Germaine Tillion Une certaine idée de la Résistance" de Lorraine de Meaux présenté lors de la soirée culturelle du musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération / éditions Perrin

Le 13 février, à l’occasion de la soirée culturelle du musée de l’Ordre de la Libération, Lorraine de Meaux, agrégée et docteure en histoire, a présenté son ouvrage Germaine Tillion : une certaine idée de la Résistance (éditions Perrin) pour lequel elle a reçu le grand prix de la biographie politique 2024. 

Après avoir retracé le parcours de Germaine Tillion, de son enfance à son emprisonnement à Fresnes, puis au camp de Ravensbrück, Lorraine de Meaux a répondu à de nombreuses questions, témoignant l’intérêt du public présent dans la salle et en ligne pour cette figure emblématique de la Résistance. 

Retrouver l’intégralité de son témoignage : https://www.youtube.com/watch?v=74ZMoj9-ET4

 

Les unités militaires présentes lors du 82e anniversaire de la création de la médaille de la Résistance française.

© Florian Garcia

Le 9 février l’Ordre de la Libération a commémoré le 82e anniversaire de la création de la médaille de la Résistance française. Cette journée a été suivie par plusieurs unités militaires, notamment la promotion de première année de l’Ecole de l’Air et de l’Espace au titre de l’escadrille française de chasse n°1, unité Compagnon de la Libération. Le commandant Ludovic Bonilla, chef du détachement, a insisté sur l’importance d’être présent à ces cérémonies, vecteur de transmission de la mémoire auquel les élèves-officiers sont fortement attachés. 

Des stagiaires de la préparation militaire marine « Jean l’Herminier » de Roanne étaient également présents. Il leur était important de commémorer la mémoire du commandant Jean l’Herminier, héros de la Seconde Guerre mondiale, commandant du sous-marin Casabianca médaillé de la Résistance avec rosette, mais également de tous ceux qui se sont battus face à l’occupation et pour la liberté.

82e anniversaire de la création de la médaille de la Résistance française

Remise de médailles de la Résistance française à titre posthume par le délégué national et les membres de la commission le 9 février
© Florian Garcia

Le 9 février, le délégué national de l’Ordre de la Libération et des membres de la Commission nationale de la médaille de la Résistance française, ont remis à titre posthume la médaille de la Résistance à : 

· Monsieur Florent Charlot, pour son oncle Raymond Charlot (décret présidentiel du 7 décembre 2023)

· Monsieur Didier Voillot, pour son oncle de Léon Chereau (décret présidentiel du 7 décembre 2023)

· Monsieur Thierry Martin, pour son grand-père Marcel Martin (décret présidentiel du 30 septembre 2024)

· Madame Zoé Chaudron, pour son arrière-grand-père Edmond Neugnot (décret présidentiel du 31 mars 1947)

· Monsieur Franck Belin, pour son arrière-grand-tante Blanche Vinoy (décret présidentiel du 30 septembre 2024)

Des représentants de communes, collectivités civiles et unités militaires médaillées de la Résistance ont assisté à cette cérémonie, ainsi que des élèves de Montceau-les-Mines, ville médaillée de la Résistance.

Représentants des villes, collectivités civiles et unités militaires médaillées de la Résistance.
© Florian Garcia
La PMM "Jean L'Herminier" de Roanne et la délégation "Casabianca"
© PMM Roanne
Lieutenant-colonel Didier Rousseau
© Florian Garcia
Remise de la médaille de la Résistance par Dominique Veillon, membre de la commission nationale
© Florian Garcia
Didier Brunet, porte-drapeau de la médaille de la Résistance française
© Florian Garcia

Mise en ligne de biographies de médaillés de la Résistance

Exemple de biographie disponible.
© Musée de l'Ordre de la Libération

Répondant à une forte demande, l’Ordre de la Libération a mis en ligne sur son site internet, en mai 2019, un moteur de recherche permettant d’identifier les titulaires de la médaille de la Résistance française. Afin de contribuer à mieux faire connaître leur engagement, l’interface du site a été revue afin d’intégrer progressivement des biographies de médaillés de la Résistance. A ce jour, une centaine de biographies sont disponibles auxquelles il faut ajouter celles des 467 Compagnons de la Libération titulaires de la médaille de la Résistance française.

Actualisation de l’essai d'étude prosopographique partielle sur les médaillés de la Résistance

Réalisée en février 2023, une première étude prosopographique portant sur 2 092 médaillés (3,2% des titulaires de la médaille de la Résistance) avait permis de vérifier l’état fonctionnel de la base de données. Portant sur une population de 4 680 médaillés de la Résistance française (7,2%), cette nouvelle étude du second semestre 2024 se fixe trois objectifs principaux : vérifier les éventuelles variations de résultat en regard de l’étude précédente, questionner la représentativité de notre nouvel échantillon avec ce que nous pouvons connaître avec précision des 64 912 médaillés, et enfin dresser une analyse historique et scientifique des données recueillies sur cet échantillon issu des rangs de la Résistance française. Cette enquête porte donc sur l’étude de l’état-civil et de la vie socio-professionnelle, du parcours résistant et des conditions d’attribution de la médaille de la Résistance française.

Lire l'essai

Remise par Dominique Le Dortz de la liste des gendarmes médaillés de la Résistance

Fabrice Bourrée et Dominique Le Dortz
© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 31 janvier, Dominique Le Dortz, retraité de la gendarmerie nationale, délégué pour le Morbihan et pour la Gendarmerie de l’association nationale des descendants des médaillés de la Résistance française (ANDMRF), a remis à Fabrice Bourrée, responsable du service de la médaille de la Résistance, le bilan de huit années de recherches consacrées aux gendarmes titulaires de cette décoration. 

Du premier décoré, par décret du 6 avril 1944, le lieutenant-colonel Armand Petitgnot, des Forces françaises libres au Moyen-Orient, au gendarme Marcel Appriou, maquisard de l’Ain, honoré en date du 7 décembre 2023, ce ne sont pas moins de 775 militaires de la gendarmerie, actifs ou retraités au moment de leur engagement dans la Résistance, qui figurent sur la liste détaillée remise par Dominique Le Dortz. 

Un grand nombre a été choisi comme parrain des promotions d’élèves-officiers et sous-officiers dans les écoles de formation, les mêmes et d’autres dont le nom honore les murs intérieurs et extérieurs des unités mais ce qui les unit, c’est leur désobéissance. Désobéir aux ordres, pour un gendarme, c’est aller à l’encontre de toute sa formation initiale. Une attitude d’autant plus difficile à adopter en période de guerre et d’occupation. Engagée en première ligne dans la politique de contrôle et d’exclusion du gouvernement de Vichy, la gendarmerie devait plus que toute autre institution affronter le cruel dilemme : « servir face à l’ennemi ou servir l’ennemi ».

L’intégration de renseignements sur des corpus entiers, tel celui des gendarmes, facilite des études prosopographiques spécifiques.

Cérémonies à Villeneuve-sur-Lot

Les autorités saluent les porte-drapeaux devant le mur des fusillés de la centrale d'Eysses.
© Mairie de Villeneuve-sur-Lot

Du 21 au 23 février, Fabrice Bourrée, responsable du service de la médaille de la Résistance française, représentait le délégué national de l’Ordre de la Libération lors des cérémonies organisées à Villeneuve-sur-Lot. 

Guillaume Lepers, député du Lot-et-Garonne et Gérard Régnier, maire de Villeneuve-sur-Lot, ont dévoilé les plaques de rues aux noms de deux médaillés de la Résistance française, Gabriel Pelouze (médaillé par décret du 7 décembre 2023) et Jean Arthur Belloni (médaillé par décret du 12 mars 2020), avant de présider différentes cérémonies organisées par la municipalité. 

Aux côtés des autorités civiles et militaires, Fabrice Bourrée a déposé devant le mur des fusillés de la centrale d’Eysses une gerbe au nom de l’Ordre de la Libération. Depuis le décret du 7 décembre 2023, les douze fusillés d’Eysses sont médaillés de la Résistance française à titre posthume.

Dévoilement du nom de la rue "Jean et Marguerite Belloni" en présence de Gérard Régnier, maire de Villeneuve-sur-Lot, Jean Lafaurie, résistant déporté, Guillaume Lepers, député de la 3e circonscription de Lot-et-Garonne et de Fabrice Bourrée, responsable du service de la médaille de la Résistance à la chancellerie de l'Ordre de la Libération et arrière-petit-fils des époux Belloni.
© Mairie de Villeneuve-sur-Lot
Dépôt de la gerbe de l'Ordre de la Libération par Fabrice Bourrée, responsable du service de la médaille de la Résistance française, et un jeune sapeur-pompier villeneuvois.
© Mairie de Villeneuve-sur-Lot
Allocution de Jean Lafaurie, résistant déporté, président de l'association nationale pour la mémoire des résistants emprisonnés à Eysses déportés à Dachau. Jean Lafaurie était venu témoigner sur son parcours lors de la soirée culturelle du musée de l'Ordre de la Libération de janvier 2025. Son intervention est disponible sur la chaîne Youtube de l'Ordre de la Libération.
© Mairie de Villeneuve-sur-Lot

Les prochaines actualités de la Société des amis du musée de l'Ordre de la Libération

Conférence « Les Compagnons écrivains : une extraordinaire diversité d'intérêts, de compétences et de talents » par François Broche, historien spécialiste de la France libre, administrateur de la Fondation de la France libre, vice-président de la société des amis du musée de l’Ordre de la Libération. 

François Broche a étudié méthodiquement le groupe formé par les 117 Compagnons de la Libération écrivains. Au-delà des prestigieuses figures d’André Malraux, de Romain Gary ou de Pierre Clostermann, il en analyse l’étonnante variété au service d’une même cause. 

Le mercredi 12 mars de 13h45-15h dans l'auditorium Austerlitz – Musée de l’Armée 

Accès gratuit sur réservation dans la limite des places disponibles : 

• reservations@musee-armee.fr 

• +33 (0)1 44 42 38 77 (du lundi au vendredi, de 9h à 17h) 

Conférence « De Gaulle écrivain, œuvres méconnues et peu connues (1910-1945) » par Philippe Radal, président de la société des amis du musée de l’Ordre de la Libération, membre du conseil d’administration de l’Ordre de la Libération.

Philippe Radal souligne le goût précoce de Charles de Gaulle pour l’écriture et la diversité de ses productions littéraires. Il raconte la manière dont de Gaulle a su utiliser son talent de plume pour servir ses idées et son action, dès l’entre-deux-guerres puis pendant la Seconde Guerre mondiale. 

Le mercredi 2 avril de 13h45-15h dans l'Auditorium Austerlitz – Musée de l’Armée

 Accès gratuit sur réservation dans la limite des places disponibles : 

• reservations@musee-armee.fr 

• +33 (0)1 44 42 38 77 (du lundi au vendredi, de 9h à 17h) 

Parution de deux brochures 

La SAMOL prépare la parution pour le printemps de deux brochures, l'une portant sur "La déportation de répression à travers les collections du musée de l’Ordre de la Libération" (à l'occasion du 80e anniversaire de la libération des camps nazis), l'autre sur l'acquisition récente - financée par Dassault Aviation et la SAMOL au profit du musée - de l'écrin-reluire contenant l'annuaire des Compagnons de la Libération offert par le chancelier de l'Ordre Georges Thierry d'Argenlieu au général de Gaulle le 29 janvier 1945 (voir lettre d'information de l'Ordre de janvier).

Changement de nom pour l'AFCL

Lors de la dernière assemblée générale en date du 17 juin 2024, les adhérents de l'AFCL ont approuvé la proposition du conseil d'administration de renommer notre association qui devient l'association nationale des familles de Compagnons de la Libération, tout en conservant le sigle et le logo AFCL.
Cette modification a été officialisée par le préfet de police de Paris le 11 février 2025.

Un exil combattant. Les artistes et la France 1939-1945, du 26 février au 22 juin 2025 au musée de l'Armée

Affiche de l'exposition "Un exil combattant. Les artistes et la France 1939-1945"
Crédit : Henry Valensi (1883-1960), La Marche des Alliés, 1942 © Paris, musée de l’Armée, Dist. RMN-Grand Palais / Émilie Cambier / ADAGP, Paris © Graphisme Wijntje van Rooijen & Pierre Péronnet

Plongez dans l’histoire de la guerre des idées et des esprits menés par la France libre pendant la Seconde Guerre mondiale. À travers une riche collection de documents, d’œuvres d’art, d’écrits littéraires, de travaux scientifiques et de créations cinématographiques, dont une trentaine proviennent des collections du musée de l’Ordre de la Libération, vous appréhenderez la façon dont des artistes en exil ont mené un combat culturel pour défendre des valeurs de liberté. Cette exposition s’inscrit dans le cadre des commémorations nationales des 80 ans de la Libération. 

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Visite de deux classes de CM2 dans le cadre de la convention avec la ville d’Orcines.

Le délégué national, le général Baptiste, accompagné de Jean-Marc Morvan, maire d’Orcines, Monique Taillandier, fille de Compagnon et les élèves de CM2 de la ville d'Orcines.
© Ordre de la Libération

Dans le cadre de la convention signée entre la ville d’Orcines et l’Ordre de la Libération, deux classes de CM2 de l’école publique d’Orcines et l’ensemble scolaire Sainte Anne ont visité le musée le 10 février. 

Les élèves ont eu l’opportunité d’échanger avec le délégué national, le général Baptiste, avant de débuter une visite ludique à travers le musée à l’aide d’un livret-jeu. 

Ce livret permet aux enfants de mieux comprendre la Seconde Guerre mondiale et les différentes formes de Résistance. Ils y découvrent des parcours de Compagnons de la Libération, célèbres ou méconnus, tout en étant sensibilisés aux valeurs de solidarité, de courage et d’altruisme portées par les Compagnons de la Libération. 

Le délégué national a également accueilli le maire d’Orcines, ainsi que madame Monique Taillandier, fille du Compagnon, Marcel Taillandier, et des accompagnants d’élèves, dans une visite dédiée à la salle Charles de Gaulle du musée.

Nouveauté : Les visites chantées

15 mars : quand l’Histoire se chante ! 🎶

© Musée de l'Ordre de la Libération

Participez à cette visite guidée rythmée du musée de l'Ordre de la Libération. 

Parcourez le musée et plongez dans une expérience immersive entre musique et Histoire en famille (à partir de 8 ans) ou entre amis. Chaque note et chaque mot retracent les parcours héroïques des Compagnons de la Libération. 

Première date, le 15 mars 2025 !

Information et inscription en cliquant ici.

Soirées culturelles 

27 mars : Comment incarner des personnages historiques au sein d'un musée ?

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 27 mars à 19h, la soirée culturelle sera dédiée aux comédiens de la compagnie Ankréation qui écrivent et interprètent les visites théâtralisées au musée de l’Ordre de la Libération. 

Venez rencontrer Ambre Kuropatwa, Xavier Depoix et Nicolas Dereatti autour d’une table ronde sur le thème « Comment interpréter des personnages historiques au sein d’un musée ? » 

POUR VOUS INSCRIRE, CLIQUEZ-ICI

Pour ceux qui souhaitent suivre la conférence en direct à distance : 

- En vous rendant sur la chaine Youtube de l’Ordre (Il n'est pas nécessaire d'avoir un compte sur Youtube pour suivre la conférence)

10 avril : Les frères d’Astier de La Vigerie, Français libres

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 10 avril à 19h, la soirée culturelle sera consacrée à la présentation du livre Les frères d’Astier de La Vigerie, Français libres, publié aux éditions Tallandier. L'auteur, Emmanuel Rondeau, animera une conférence pour partager ses recherches et ses réflexions. 

Ce livre retrace les parcours exceptionnels des trois frères d’Astier : François, Henri et Emmanuel. Tous trois Compagnons de la Libération, ils ont marqué l'histoire par leur courage et leur engagement dans la lutte pour la liberté. 

Pour vous inscrire, cliquez ici

Pour ceux qui souhaitent suivre la conférence à distance : 

Rendez-vous sur la chaîne YouTube de l’Ordre pour suivre la conférence en direct ! (Il n'est pas nécessaire d'avoir un compte sur YouTube pour suivre la conférence.)

Escape game et visites théâtralisées

© Musée de l'Ordre de la Libération

11 mars à 18h45 : participez à l’escape game au sein du musée de l’Ordre de la Libération : 

Vous êtes les membres d’un réseau de résistance qui a élu domicile au pied du dôme de l’Hôtel national des Invalides. Son nom : l’Armée des Ombres. Votre mission est de venir en aide à quatre résistants qui luttent en Europe et en Afrique. La réussite de leurs missions respectives est primordiale pour venir à bout de l’occupant et donner l’avantage aux forces alliées. 

À l’heure qu’il est, la Gestapo est déjà à vos trousses. Vous avez une heure pour entrer en contact avec eux et les aider. 

Bonne chance camarades. 

Plus d’informations et inscriptions en cliquant ici 

30 mars à 15h : Visite théâtralisée avec de nouvelles figures de la Résistance intérieure et de la France libre. 

Les visiteurs sont guidés par des comédiens incarnant des Compagnons de la Libération et des médaillés de la Résistance française, et sont sensibilisés aux parcours de ces femmes et de ces hommes qui se sont battus pour la liberté.

Plus d’informations et inscriptions en cliquant ici

Salon de généalogie

© Archives & Culture

A l’invitation de Marie-Odile Mergnac, directrice des éditions Archives & Culture, l’Ordre de la Libération présentera ses ressources archivistiques et documentaires au salon de la généalogie à la mairie du XVe arrondissement les 13 et 14 mars 2025. 

Voir le site du salon de généalogie 

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