Lettre d'information | Février 2023
Chers amis de l’Ordre de la Libération,
Résistance est le mot qui relie le mois de février 1943 à celui de février 2023.
Il y a 80 ans, le 9 février 1943, le général de Gaulle créait la médaille de la Résistance française afin de récompenser et reconnaitre la spécificité du combat résistant, conséquence d’un engagement volontaire. Il en confiait le service à l’Ordre de la Libération.
Il y a malheureusement déjà un an, le 24 février 2022, la Russie attaquait l’Ukraine et le peuple ukrainien remettait à l’honneur le mot « Résistance ».
En ce mois de février nous avons commémoré le 80e anniversaire de la création de cette médaille de la Résistance, et avons rendu hommage à ses titulaires qui connaissaient le prix des mots : patriotisme, drapeau, honneur, combat, courage, sacrifice, souffrance et chagrins.
Autant de vocables que beaucoup, qui avaient trop vite oublié que le rapport de forces est une constante entre humains, jugeaient, il y a encore peu, désuets, voire ringards, et qui ont été remis en selle par la « Résistance » ukrainienne, qui connait le prix du sang et des larmes.
Ce retour au principe de réalité, nous conforte dans notre mission principale, nous appuyant sur l’engagement des Compagnons de la Libération et des médaillés de la Résistance, d’être un incubateur « d’esprit de Défense ».
La rédaction.
Don des souvenirs d'André Roux
Le 26 janvier, madame Catherine Roux, fille de l'amiral André Roux, Compagnon de la Libération, a remis au musée le sabre d’officier de marine ainsi que de nombreuses archives de son père retraçant sa carrière et en particulier son parcours au sein des Forces navales françaises libres. A cela s’ajoutait un fonds photographique très complet se rapportant à la vie d’André Roux.
Don des souvenirs de Jacques Pâris de Bollardière
Le 8 février, monsieur François de Keréver, petit-fils de Jacques Pâris de Bollardière, Compagnon de la Libération, accompagné de son fils et de monsieur Charles Pâris de Bollardière, ont remis au musée, au nom de la famille Pâris de Bollardière, un ensemble de décorations, d’attributs militaires et d’archives relatives au parcours de Jacques Pâris de Bollardière dans la France libre, aussi bien au sein de la 13e DBLE que des SAS. À ces objets s’ajoutaient plusieurs documents d’archives et cartes topographiques de la Seconde Guerre mondiale.
La société Arquus : nouveau mécène
Le 9 février, l’Ordre de la Libération signait une convention de mécénat avec la société Arquus, leader européen des véhicules blindés et acteur de référence des technologies innovantes appliquées à la défense.
L’ambition de ce mécénat est notamment de contribuer à la formation à la citoyenneté des jeunes Français par la mise en exergue et l’étude de l’engagement, aux heures les plus sombres de l’histoire de France, de Compagnons de la Libération et médaillés de la Résistance française.
9 février 2023 : 80e anniversaire de la création de la médaille de la Résistance française
Remises de médailles de la Résistance à titre posthume
Le 9 février 2023, jour anniversaire de la création de la médaille de la Résistance française, le général de division (2S) Christian Baptiste, délégué national de l’Ordre de la Libération et président de la Commission nationale de la médaille de la Résistance française, a remis, au nom du président de la République, à leurs descendants la médaille de la Résistance attribuée à titre posthume à Jean Belloni, Mauricette Loutski, Joseph Halaunbrenner, Albert et Edmond Perresse.
Rappelant dans son allocution les valeurs de la Résistance, la notion d’engagement et l’esprit de Défense, le général Baptiste a ensuite retracé les parcours des résistants honorés.
Né en 1896, Jean Belloni s’engage dans la lutte clandestine en 1941 et participe à des actions de propagande contre le gouvernement de Vichy. Arrêté le 15 juin 1941 par la gendarmerie française, il est condamné par le tribunal militaire de Toulouse, le 6 novembre 1941, à 5 ans de travaux forcés. Emprisonné à Agen, Toulouse, Tarbes puis à la centrale d’Eysses, il est déporté au camp de Dachau en juin 1944. Rapatrié le 7 mai 1945, Jean Belloni décède le 10 août 1947 à Amiens, des suites des sévices subis durant sa déportation. La médaille de la Résistance qui lui a été décernée à titre posthume a été remise à son arrière-arrière-petite-fille Clara Bourrée.
Alors âgée d’une vingtaine d’années, Mauricette Loutski intègre les FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans - main-d’œuvre immigrée) au début de l’année 1943. Arrêtée le 17 novembre 1943 par des inspecteurs des Brigades spéciales, elle est trouvée en possession d’une fausse carte d’identité au nom de Christiane Desmoulins, d’un faux certificat de travail et d’une étude sur l’URSS. Internée à Drancy le 20 janvier 1944, Mauricette Loutski est déportée le 3 février 1944 à Auschwitz où elle trouve la mort le 8 février 1944. La médaille de la Résistance qui lui a été décernée à titre posthume a été remise à son arrière-arrière-petite-nièce Ilona Loutski.
Juif polonais né en 1922, Joseph Halaunbrenner rejoint les FTP-MOI après s’être évadé du camp de Beaune-la-Rolande en février 1942 où il était interné parce que juif. Passé dans la clandestinité, il intègre à l’été 1943 le bataillon Carmagnole à Lyon où il assume les fonctions de chef de groupe. Arrêté en octobre 1943, il est incarcéré au fort de Montluc d’où il parvient à s’évader le 21 octobre 1943 à la faveur d’une opération menée par un groupe-franc. Quelques jours plus tard, le 28 octobre, Joseph Halaunbrenner, alors qu’il n’en était pas la cible, se trouve pris au cœur d’une opération de la Gestapo. Grièvement blessé, il est transporté à l’hôpital allemand de Lyon où l’on perd sa trace. Il serait décédé le 8 janvier 1944. La médaille de la Résistance qui lui a été décernée à titre posthume a été remise à son neveu Jean-Claude Ast.
Né en 1922, Albert Péresse s’engage dans la Résistance au sein du 1er régiment FFI (Forces françaises de l’intérieur) du Morbihan le 1er avril 1944. Il est arrêté par les Allemands, le 2 juillet 1944 à Brandérion, en même temps que son frère aîné Edmond, après que deux membres de l’organisation Todt aient été abattus. D’abord détenu à la prison de Vannes, Albert Péresse est transféré au fort de Penthièvres à Saint-Pierre de Quiberon où il est fusillé le 13 juillet 1944. La médaille de la Résistance qui lui a été décernée à titre posthume a été remise à son arrière-petit-neveu Jonathan Peresse.
Frère aîné d’Albert, Edmond Péresse est arrêté dans les mêmes circonstances que son frère le 2 juillet 1944, puis il est successivement incarcéré à Vannes, Rennes et Angers. Déporté au camp de Natzweiler le 26 août 1944 puis transféré à Neuengamme, Edmond Péresse y trouve la mort le 28 février 1945. La médaille de la Résistance qui lui a été décernée à titre posthume a été remise à son arrière-petite-cousine Eden Peres.
Cette cérémonie s’est déroulée à la chancellerie de l’Ordre de la Libération en présence des élus et de délégations des villes de Caen, Montceau-les-Mines et Oyonnax, de représentants des scouts de Belfort dont Maurice Cattin, du lieutenant de vaisseau Farid Sbay, représentant le SNA Casabianca, héritier des traditions du sous-marin Casabianca, collectivités et unités médaillées de la Résistance française. Assistaient également à cette cérémonie des membres de l’association nationale des descendants des médaillés de la Résistance française et de l’association des communes et collectivités médaillées. Enfin, la délégation de Montceau-les-Mines comprenait des élèves de CM2 et des élus du conseil municipal des jeunes. Après la cérémonie, conclue par une vibrante Marseillaise, ces jeunes ont bénéficié d’une visite du musée de l’Ordre de la Libération avec nos médiatrices.
Retrouvez tous les médaillés de la Résistance ici
9 février 2023 : 80e anniversaire de la création de la médaille de la Résistance française
Ravivage de la flamme
Le général Baptiste a ensuite procédé au ravivage de la flamme sous l’Arc de Triomphe, avec Ilona Lloutski, 14 ans, à qui il avait remis l’après-midi même la médaille de la Résistance française attribuée à titre posthume à son arrière-grande-tante, Mauricette Loutski. Participaient également à cette cérémonie madame la maire du 8e arrondissement de Paris et une délégation de la Protection judiciaire de la Jeunesse conduite par monsieur Duplenne, directeur interrégional Ile-de-France et Outre-Mer. Leur présence à cette cérémonie souligne l’importance qu’ils accordent à la convention signée récemment entre la Protection judiciaire de la jeunesse et l’Ordre de la Libération. Le drapeau du comité de la Flamme était, pour cette occasion, porté par une élue du conseil municipal des jeunes de Montceau-les-Mines, ville médaillée de la Résistance.
Don des souvenirs de Robert Huguet
Le 14 février, monsieur Stéphane Huguet, petit-fils de Robert Huguet, Compagnon de la Libération, accompagné de sa fille, ont remis au musée le Distinguished Service Order de Robert Huguet ainsi qu’un fonds d’archives composé de faux-papiers de la clandestinité et plusieurs photographies le concernant.
Visite du général Baptiste au musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne (94)
A l’invitation du président de l'association des amis du musée de la Résistance nationale à Champigny-sur-Marne, Georges Duffau-Epstein, le général Baptiste a visité le musée rénové dans sa nouvelle implantation, a découvert la richesse de ses archives et s’est informé sur les activités proposées par l’équipe du musée. Lors de cette visite, le président de l’association et le délégué national étaient accompagnés par Jean Rol-Tanguy, fils du Compagnon de la Libération Henri Rol-Tanguy, Claude Huet, secrétaire général de l’AAMRN, et Philippe Germain, administrateur. Le général Baptiste a pu bénéficier lors de cette visite des explications et de l’expertise de Xavier Aumage, archiviste au musée.
Cette invitation du président de l’AAMRN et la visite du délégué national sont un marqueur important pour l’entretien de relations amicales et constructives entre les différents acteurs mémoriels.
Parce qu’un musée d’histoire contemporaine est constitué d’objets qui témoignent que « l’histoire a eu lieu » mais également d’archives et de photographies sans lesquelles la contextualisation est impossible, parce que le musée de l’Ordre détient aussi dans ces domaines des collections d’une grande richesse, il nous a semblé intéressant d’élargir désormais à ces trois domaines la rubrique de « L’objet du mois », en laissant à ceux qui en ont la charge directe le soin de les choisir et de les commenter.
L'objet du mois par Lionel Dardenne, assistant de conservation
Distinguished Service Order and bar de Jacques Pâris de Bollardière
Institué par la reine Victoria en 1886, le Distinguished Service Order (DSO) est la décoration britannique la plus prestigieuse après la Victoria Cross, pouvant être octroyé plusieurs fois. Le titulaire porte alors sur le ruban de sa décoration autant de barrettes en or que d’attributions. Une centaine de Français, résistants et surtout membres des Forces françaises libres sont titulaires du DSO pour faits accomplis pendant la Seconde Guerre mondiale. Seuls deux d’entre eux, Compagnons de la Libération, l’ont reçu deux fois : le colonel Raphaël Folliot et le lieutenant-colonel Jacques Pâris de Bollardière.
Musée de l’Ordre de la Libération
Don de la famille Pâris de Bollardière
N° inv. 2023.7.12
L'archive du mois par Roxane Ritter, responsable des archives et de la bibliothèque
Message de Georges Vidalenc sorti de Fresnes entre mars et septembre 1943.
Georges Vidalenc entre dans la Résistance en avril 1941. Professeur, il contribue activement à l’organisation de groupes d’informations et de résistance dans l’enseignement primaire et accomplit des missions de liaison avec les groupements départementaux. Arrêté par la Gestapo le 2 mars 1943, il sera emprisonné à Fresnes. Une quinzaine de messages de Georges Vidalenc, sortis de Fresnes entre mars et septembre 1943, ont été conservés. Ils ont été écrits à la mine de crayon sur du papier à cigarette ou du papier bible et cachés dans l’ourlet du bas des jambes de pyjama. Les mines de crayon, comme les aiguilles pour recoudre les ourlets de pantalon de pyjama, étaient introduites dans la prison, cachées dans des pommes de terre cuites.
Georges Vidalenc est déporté en Allemagne le 13 septembre 1943. Il reviendra de son internement et sera médaillé de la Résistance avec rosette par décret du 29 novembre 1946.
Don de Pierre Vidalenc
Retranscription du message :
Ne vous inquiétez pas. Moral et physique très bons. Cellule à 3. Codétenus sympath. Grand merci des colis mais ne vous privez pas pour moi et ne vous fatiguez pas trop en courses pénibles. Roger et Yvonne pourront peut-être vs aider pour colis. Je pense bien à vous tous et médite des écrits pour plus tard. J’espère que vs allez tous bien et que J. Louis marche gaillardement vers son 1er anniv. Envoyez rasoir sûreté et lame et dentifrice si ce n’est fait. N’envoyez rien à fumer, ni conserves en boites qui ne passeraient pas. Essayez un Tartuffe (Hachette ou Hattier) et un Pariser Zeitung. Tendresses
La photo du mois par Béatrice Parrain, responsable des collections photographiques
Libye, 20 décembre 1941, les aviateurs Yves Ezanno, Raymond Tournier et René Bauden de retour d’une mission à Benghazi.
Depuis plusieurs années, un nombre considérable de photographies ayant appartenu à Pierre-Henri Clostermann a enrichi la photothèque du musée grâce aux dons successifs de la famille de ce Compagnon de la Libération. Ces visuels ne le concernent pas seulement, on distingue aussi d’autres personnalités et, en particulier, des aviateurs de la Seconde Guerre mondiale. Comme sur cette photographie représentant trois Compagnons de la Libération, Yves Ezanno, Raymond Tournier et René Bauden, du groupe de bombardement Lorraine devant un Blenheim dans le désert de Libye fin 1941.
Ce jour-là, le groupe Lorraine effectue une mission de bombardement sur les colonnes allemandes aux environs de Benghazi. Plusieurs appareils sont attaqués par de nombreux Messerschmitt 109. Celui du lieutenant-colonel Pijeaud ayant pris feu, ce dernier donne l'ordre à son équipage de sauter, ce que fait son observateur, Gaston Guigonis, qui parviendra cinq jours plus tard à regagner à pied les lignes alliées. Le sergent Delcros ne donne pas signe de vie et Charles Pijeaud saute à son tour en parachute. Grièvement brûlé au visage et aux mains, il meurt le 6 janvier 1942 des suites de ses blessures.
L’équipage du Blenheim composé du pilote Ezanno, de l’observateur Tournier et du radio-mitrailleur Bauden se défend et réussit à abattre un de ces avions allemands. Ces trois aviateurs continueront de combattre au sein du groupe de bombardement Lorraine durant la Seconde Guerre mondiale.
© Musée de l’Ordre de la Libération / Fonds Clostermann
Les visites de février
En ce début d’année, le service des publics a accueilli différents groupes. Parmi lesquels :
- des élèves d’une classe du lycée Paul Valéry (75), des élèves du collège de Suresnes prochainement rebaptisé « Hubert Germain », une classe de 3e du collège Françoise Dolto (75) et une classe de 3e du collège Alain Fournier de Bordeaux ont suivi une visite-atelier « Résistance et récits radiophoniques ». Après une visite du musée, ils ont écrit et enregistré une émission sur des Compagnons de la Libération ;
- le centre social et culturel des Fossés-Jean (92), dont les missions visent à favoriser les activités éducatives tout en luttant contre toutes formes d’exclusion, est venu avec un groupe de seniors isolés et un groupe de jeunes pour suivre une visite sur l’engagement des femmes dans la Résistance à la suite de laquelle ils ont participé à l’atelier radio centré aussi sur les femmes ;
- des étrangers originaires de Colombie, Chine, Sénégal, Ukraine…, en lien avec l’association Migrants Plaisance qui a pour objectif d'aider à l'intégration par l’apprentissage de la langue et par l'accès aux savoirs ;
- deux classes de CM2 de l’école privée La Colombière de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) ont découvert le musée à l’aide du livret-jeu « Entre en Résistance avec les Compagnons de la Libération ». Avant cette visite, les élèves ont été accueillis par le général Baptiste avant de chanter la Marseillaise et le Chant des partisans.
Atelier hors-les-murs
Le Conseil municipal des enfants d’Epinay-sur-Seine a engagé un travail de transmission de la mémoire des Compagnons de la Libération. A ce titre, les enfants ont d’abord visité le musée à l’aide d’un livret-jeu puis, une médiatrice s’est rendue à Epinay-sur-Seine pour proposer l’atelier hors-les-murs « Convaincre pour vaincre » au cours duquel les enfants ont découvert des fac-similés de documents relatifs à la Résistance avant de réaliser une affiche sur les thèmes de la paix et de la liberté.
Soirée culturelle
Le 8 février, monsieur Henri Becker, médaillé de la Résistance, nous a fait l’honneur de témoigner sur son engagement dans la Résistance. Durant près d’une heure, il a retracé son parcours devant un large public impressionné par la qualité du témoignage.
Installation du livre d’or numérique
Le musée a complété son livre d’or papier par un livre d’or numérique. Ce nouveau dispositif permet d’évaluer le niveau de satisfaction des visiteurs et de recevoir des informations qualitatives et ciblées. En plus de la publication de leur avis, ces derniers sont invités, s’ils le souhaitent, à répondre à des questions plus précises : la raison de leur venue, leur provenance, leur âge… Plus qu’un recueil d’avis, ce livre d’or nous permettra de réaliser une enquête des publics et, à terme, de mieux répondre à leurs attentes.
Mise en ligne de publications relatives à la médaille de la Résistance française
- Brochure de présentation de la médaille de la Résistance française
A l’occasion du 80e anniversaire de la création de la médaille de la Résistance, l’Ordre de la Libération a publié une brochure agrémentée de nombreux documents et photographies présentant l’histoire de cette décoration, de sa création en 1943 aux attributions actuelles. Par son institution, le général de Gaulle souhaitait récompenser la Résistance dans sa spécificité et sa diversité.
- Essai d'étude prosopographique partielle sur les médaillés de la Résistance
Cette étude portant sur un corpus de 2 000 médaillés de la Résistance française est une première et le premier pas d’une tentative d’analyse prosopographique globale. Ses résultats peuvent se révéler partiels mais n’en demeurent pas moins la première étape d’un travail plus conséquent sur l’ensemble des médaillés de la Résistance. Elle a été réalisée essentiellement à partir des archives détenues par l’Ordre de la Libération confrontées à celles conservées au Service historique de la Défense.
Cérémonie à Castelmaurou (Haute-Garonne)
Le 25 février, Fabrice Bourrée, secrétaire de la commission nationale de la médaille de la Résistance française, a remis à Basil Rholfs, 19 ans, la médaille de la Résistance française décernée à titre posthume à son arrière-grand-père Charles de Hepcée par décret du président de la République du 22 août 2022. Basile Rhols et sa sœur venaient spécialement du Canada où ils résident pour cette cérémonie.
Né en 1911 à Bruxelles, Charles de Hepcée, aviateur belge, effectuait une mission de reconnaissance dans le sud de la France lorsqu’il a été arrêté puis porté disparu. Ce n’est qu’en 2012, grâce à une analyse ADN, que son corps a pu être identifié parmi ceux des cinq inconnus fusillés par les Allemands, le 27 juin 1944, dans le bois de la Reulle à Castelmaurou.
La cérémonie s’est déroulée devant la stèle des fusillés du bois de la Reulle en présence du directeur du service départemental de l’ONaCVG représentant le préfet de la région Occitanie et de la Haute-Garonne, du maire de Marsoulas, ville médaillée de la Résistance, des maires de Castelmaurou et Gragnague ainsi que d’une délégation de l’armée de l’Air belge. L’association nationale des descendants des médaillés de la Résistance française était représentée par le colonel Jean-Pierre Mezure, délégué adjoint pour la Haute-Garonne.
Remise de diplôme à Villeneuve-sur-Lot
Le 26 février, en marge des cérémonies commémorant le 79e anniversaire de la tentative d’évasion collective des résistants détenus à Eysses et l’exécution de douze d’entre eux le 25 février 1944, Fabrice Bourrée, secrétaire de la commission nationale de la médaille de la Résistance française, a remis à Olivier Rivière le diplôme de la médaille de la Résistance avec rosette qui avait été décernée à son père Marcel Gabriel Rivière, par décret du 31 mars 1947. Journaliste au Progrès de Lyon, chef des groupes francs de Combat pour la région R1, Marcel Rivière est arrêté le 19 juillet 1943, incarcéré à Montluc puis à Eysses avant d’être déporté à Dachau puis Allach d’où il reviendra.
La cérémonie s’est déroulée à l’hôtel de ville de Villeneuve-sur-Lot en présence notamment du sous-préfet, du maire de Villeneuve-sur-Lot et de Jean Lafaurie, résistant-déporté, président de l’Association nationale pour la mémoire des résistants emprisonnés à Eysses.
Le 25 janvier, dans le cadre de la programmation culturelle du musée, s’est tenue une soirée placée sous l’égide de la SAMOL, au cours de laquelle étaient programmées deux interventions sur Charles de Gaulle :
- la première prononcée avec brio par François Broche, historien, administrateur de la SAMOL, sur « la jeunesse de Charles de Gaulle ». Très riche en anecdotes, le propos a permis de percevoir les traits de caractère déjà prononcés du futur chef de la France libre, impétueux, dissipé, mais porteur de valeurs inculquées par une famille aimante.
- la seconde par Philippe Radal, président de la SAMOL sur « de Gaulle, écrivain à travers ses œuvres méconnues ».
A l’appui d’une riche iconographie, l’auditoire a pu découvrir un homme passionné dès l’enfance par l’écriture, auteur de nouvelles, d’articles et de livres qui ponctuèrent son existence de 1910 à 1939.
Un ouvrage, récemment édité par monsieur Radal, reprend la thématique (disponible sur « BOOKELIS COM » ou à l’issue de l’assemblée générale de la SAMOL).
Enfin, l’assemblée générale de la SAMOL se tiendra le mardi 14 mars à 18h au musée de l’Ordre de la Libération: y sont conviés tous les adhérents à jour de leur cotisation.
L’évocation des actions initiées par la SAMOL en 2022 et les prévisions d’activité 2023 seront traitées, tout comme le bilan financier qui témoigne de son implication croissante dans la vie du musée, et qui requiert des moyens renforcés.
Cet événement sera aussi l’occasion de découvrir la nouvelle publication de la SAMOL sur le thème : « 1943. L’année décisive. A travers les collections du musée de l’Ordre de la Libération ».
Rappelons que cet ouvrage sera gracieusement adressé à tous les adhérents de la SAMOL à jour de leur cotisation, comme ce fut le cas pour « les timbres de l’Ordre de la Libération », « Les attributs et croix de Compagnon de la Libération » ou encore « Bir-Hakeim à travers les collections du musée ».
Bulletin 2023
Comme chaque année, l'AFLC réalise et publie des supports de communication pour entretenir un lien avec les familles de Compagnon.
Découvrez dès maintenant le "Bulletin AFCL 2022-2023" ainsi que le cahier spécial Concours national de la Résistance et de la Déportation 2022-2023.
La Fondation de la France libre
Le 9 février à l'occasion des 80 ans de la création de la médaille de la Résistance française, une cérémonie était organisée par la fondation de la France libre à Clichy-la-Garenne autour de plusieurs tombes de médaillés de la Résistance.
Cette cérémonie s'est déroulée en présence de monsieur Rémi Muzeau, maire de Clichy, de madame Alice le Moal, conseillère départementale, des représentants des associations de la maison du combattant et de collégiens de la classe défense du Lycée Jean Macé. A cette occasion, le drapeau des Français libres a été confié à un jeune collégien de la classe Défense.
Retrouvez les évènements du mois de janvier 2023 ci-dessous :
7,14,21 et 28 mars
Permanence de la collecte numérique des archives de la médaille de la Résistance française
La collecte d’archives des médaillés de la Résistance, initiée par l’Ordre de la Libération, se poursuit en mars à la chancellerie. Elle aura lieu aussi en région au cours de l’année 2023.
Pour les Parisiens et les Franciliens ayant la possibilité de se déplacer, la collecte a lieu en salle de lecture du musée au 51bis boulevard de la Tour-Maubourg à Paris, tous les mardis de 9h à 12h et de 14h à 17h30 (sauf jours fériés et jours de fermeture exceptionnelle), sans rendez-vous préalable. Cette permanence offre la possibilité aux détenteurs d’archives de prêter leurs documents pour numérisation. Les conditions d’un prêt pour numérisation sont fixées par un contrat.
26 mars
Visite théâtralisée
Les comédiens vous conduisent à travers le musée. Ils incarnent tour à tour de grandes figures de la Résistance, connues et inconnues.
Laissez-vous conduire dans le musée par cinq grandes figures de la Seconde Guerre mondiale. Vous serez plongés dans la clandestinité de la Résistance intérieure et le poids du système concentrationnaire mais aussi dans l’aventure incroyable des combats en Afrique et de la libération de la France. Ces exemples de courage et de bravoure sont à découvrir en famille, à partir de 8 ans.
Ce spectacle est co-écrit par Xavier Depoix, Nicolas Dereatti et Ambre Kuropatwa de la compagnie Ankréation.
30 mars
Soirée culturelle
Le 30 mars, la soirée culturelle sera consacrée à "La Résistance à l'heure des réseaux sociaux ". A cette occasion, Jean-Christophe Notin, historien et auteur de nombreux ouvrages sur la Seconde Guerre mondiale et les Compagnons de la Libération, nous fera l'honneur de sa présence et reviendra sur la création de son compte Twitter Paroles de Combattants de la Libération aux 91k 000 abonnés.
Si vous souhaitez assister à la conférence en présentiel, l'inscription est obligatoire !
Pour ceux qui souhaitent suivre la conférence à distance :
- Sur Youtube en live : en vous rendant sur la chaine Youtube de l’Ordre pour suivre la conférence en direct : https://www.youtube.com/@ordredelaliberation8775
(Il n'est pas nécessaire d'avoir un compte sur Youtube pour suivre la conférence)