Lettre d'information | Décembre 2024
Chers amis de l’Ordre de la Libération,
L’année 2024 s’achève.
Dans cette dernière lettre mensuelle, diffusée ce 20 décembre et non en fin de mois comme à l’accoutumée afin de permettre à l’équipe de l’Ordre de profiter de la « trêve des confiseurs », vous trouverez nos activités saillantes, la carte de vœux de l’Ordre ainsi que l’agenda pour les premières activités en 2025.
2025 sera l’année du 80e anniversaire de l’année de la Victoire avec la fin de la guerre en Europe, le 8 mai 1945, et la fin de la Seconde Guerre mondiale avec la reddition des Japonais le 2 septembre 1945.
Le 16 décembre, dans le cadre de la vente publique d’une partie de la succession de l’amiral de Gaulle, l’Ordre de la Libération a été très heureux d’avoir pu acquérir par préemption, avec le soutien des services de l’Etat et le financement de deux mécènes, un objet que tout relie à l’histoire de l’Ordre, des Compagnons et du grand maître. Sa place ne pouvait être ailleurs, elle ne pouvait être qu’au sein de la chancellerie et de son musée. Cette belle histoire vous est racontée dans cette lettre.
Avant de tourner la page de 2024, nous vous rappelons que le musée de la chancellerie sera ouvert, ainsi que les musées de l’Hôtel national des Invalides (billet unique), tous les jours durant les vacances de Noël à l’exception des 25 décembre et 1er janvier. Voilà une promenade familiale idéale sur les pas de notre histoire qui vous remplira d’optimisme.
Toute l’équipe de l’Ordre vous adresse ses vœux les plus chaleureux à l’occasion de la nouvelle année où nous resterons, comme d'habitude, à votre écoute.
Notre souhait est que vous trouviez plaisir à suivre notre lettre d’information mensuelle tout au long de la nouvelle année.
La rédaction.
Vœux du Délégué national de l'Ordre de la Libération.
Le Délégué national,
Chers amis de l'Ordre,
Extrait du discours du général de Gaulle au palais de Chaillot le 12 septembre 1944.
" Cette guerre, où nous vaincrons l'ennemi qui prétendait nous asservir, va se prolonger dans la lutte contre tous les éléments qui s'opposent à notre progrès.
Et vous, hommes et femmes de la Résistance française, vous tous croisés à la croix de Lorraine, vous qui êtes le ferment de la nation dans son combat pour l'honneur et pour la liberté, il vous appartiendra demain de l'entrainer, pour son bien, vers l'effort et vers la grandeur. C'est alors, et alors seulement, que sera remportée la grande victoire de la France ! "
Que cette exhortation aux Français à la veille de 1945, année de la victoire soit, 80 ans plus tard, source de volonté pour 2025.
Avec tous les meilleurs vœux des personnels de l'Ordre de la Libération pour vous et ceux qui vous sont chers.
Très sincèrement.
Général Baptiste
Une acquisition exceptionnelle
Le 16 décembre, lors de la vente publique « De Gaulle. Une succession pour l’Histoire » à Paris, l’Ordre de la Libération a acquis par préemption, avec l’aide des services de l’Etat et le financement exclusif de Dassault Aviation et de la Société des amis du musée de l’Ordre de la Libération, un objet exceptionnel. Il s’agit d’un étui-reliure en argent orné d’une croix de la Libération en vermeil et émail contenant l’annuaire des Compagnons de la Libération. L’étui porte gravées à l’intérieur la devise de l’Ordre « Patriam Servando Victoriam Tulit » et, en dessous, de la main du chancelier Georges Thierry d’Argenlieu, « Au général de Gaulle fondateur de l’Ordre de la Libération. Hommage de respectueuse fidélité de ses Compagnons. 29 janvier 1941-29 janvier 1945. Au nom du Conseil, le chancelier G. d’Argenlieu ».
Cet objet unique revêt un intérêt majeur pour l’Ordre de la Libération dans la mesure où il est directement lié à son histoire et sur plusieurs plans. Tout d’abord, l’écrin et l’annuaire des Compagnons ont été offerts par le conseil de l’Ordre, le 29 janvier 1945, au général de Gaulle, le jour où il présida la réunion du conseil de l’Ordre en son siège 5 rue François 1er, ce qu’il ne fit qu’à trois reprises au total. D’autre part, le cadeau fut commandé directement fin 1944 à Etienne Bellenger, directeur de la succursale londonienne du joaillier Cartier. Or, cette commande n’est pas un hasard. En effet, les liens entre Cartier et le général de Gaulle remontent à l’arrivée à Londres de ce dernier, le 17 juin 1940, qui trouva en Étienne Bellenger un soutien immédiat matérialisé par le prêt de sa voiture et de son chauffeur personnel. Etienne Bellenger facilita également l’introduction du général de Gaulle dans une partie de la société londonienne. En outre, c’est la maison Cartier de Londres qui a réalisé, début 1941, la maquette de la croix de la Libération qui est présentée aujourd’hui dans les espaces permanents du musée de l’Ordre de la Libération. Cet écrin, commandé par l’Ordre, personnalisé selon les recommandations de l’amiral d’Argenlieu, et enfin offert au général de Gaulle, est l’illustration matérielle des liens étroits qui unissaient le fondateur et grand-maître de l’Ordre à ses « Compagnons ».
La destination de cet objet ne pouvait être que la chancellerie de l'Ordre de la Libération.
Le Crédit Mutuel, grand partenaire de l’Ordre de la Libération, renouvelle son soutien pour les quatre années à venir.
Le président du Crédit Mutuel, Daniel Baal, et le délégué national de l’Ordre de la Libération ont signé le renouvellement du mécénat pour une durée de quatre années.
Par ce « grand partenariat », l’ambition du Crédit Mutuel est de contribuer à la formation à la citoyenneté des jeunes Français, par la mise en exergue et l’étude de l’engagement, aux heures les plus sombres de l’histoire de la France, de jeunes concitoyens des générations précédentes.
L’accent sera mis sur les valeurs individuelles et collectives qui motivaient les acteurs des Forces françaises libres et de la Résistance intérieure. Le but est de faire prendre conscience à nos jeunes compatriotes, que quelles que soient les vicissitudes auxquelles ils sont ou seront confrontés, il y a toujours l’alternative entre un destin subi ou choisi.
À l’issue de la signature, Daniel Baal et le général Baptiste ont, ensemble, de nouveau parcouru les salles du musée de l’Ordre de la Libération.
Renouvellement de la convention entre l’ONaCVG et l’Ordre de la Libération
Madame Marie-Christine Verdier-Jouclas, directrice générale de l’ONaCVG, et le général Baptiste, ont renouvelé le 10 décembre 2024 la convention qui unit les deux institutions.
Ce partenariat s'inscrit dans une volonté partagée de transmettre la mémoire, en mettant particulièrement à l'honneur les Compagnons de la Libération et les médaillés de la Résistance française.
Grâce à cet engagement, les deux parties mutualiseront certains moyens pour renforcer la diffusion de leur programmation culturelle et scientifique auprès d’un public élargi. Les offres pédagogiques, notamment destinées aux scolaires, bénéficieront d’un accès facilité.
En outre, le délégué national, lors de ses déplacements, s'appuie sur l'expertise et les connaissances des délégués départementaux de l’ONaCVG.
Remise de la tape de bouche du patrouilleur Jean Tranape
Le 3 décembre, le capitaine de corvette Romain Montevil, commandant du patrouilleur Jean Tranape a remis directeur/conservateur du musée une tape de bouche, objet militaire symbolique utilisé à l'origine pour obturer les canons des bâtiments et les protéger des embruns.
Le Jean Tranape (P782) est un patrouilleur outre-mer de la Marine française, portant le nom de Jean Tranape, Compagnon de la Libération et héros de la France libre, particulièrement connu pour son rôle lors de la bataille de Bir-Hakeim.
Après cette remise, l'équipage a bénéficié d’une visite guidée du musée, avec un focus particulier sur les forces navales.
Réouverture de Notre-Dame de Paris
Le 7 décembre, cinq ans après l’incendie qui l’a ravagée, la cathédrale Notre-Dame de Paris a rouvert ses portes.
Le musée de l'Ordre de la Libération a été fier de contribuer à cette renaissance en déposant au trésor de la cathédrale un objet de ses collections.
Il s’agit de l’anneau cardinalice remis au dominicain Yves-Marie Congar lorsqu'il fut créé cardinal par le pape Jean-Paul II en 1994. Cet anneau porte le poinçon des armoiries pontificales de Jean-Paul II, ainsi qu’un poinçon de titre 18 carats. Cet objet a été remis au musée de l’Ordre de la Libération lors d’une cérémonie d’hommage après le décès du cardinal Congar. À cette occasion, son neveu avait également remis sa barrette ainsi que ses décorations.
Ce geste réaffirme l’engagement de l’Ordre de la Libération à préserver et transmettre les symboles de notre mémoire collective, en participant à la mise en lumière de l’histoire et du patrimoine français.
Édition 2024 du Prix littéraire de la Résistance
Le 10 décembre s’est déroulée au Sénat la remise du Prix littéraire de la Résistance CAR – Souvenir Français – Ordre de la Libération 2024.
Ce prix a été créé en 1961 par le Comité d’action de la Résistance (CAR), né en 1948 de l’initiative de résistants. Il a pour objectif de récompenser un ouvrage pour ses qualités littéraires et historiques sur la Résistance, la France libre et la Déportation.
Le jury, composé d’historiens, d’enseignants et d’universitaires, est coprésidé par le contrôleur général des Armées (2S) Serge Barcellini, Président général du Souvenir Français et par Vladimir Trouplin, directeur scientifique de l’Ordre de la Libération et conservateur du musée.
Cette année, le jury a décidé de décerner le prix au Pr Jean-François Muracciole pour son ouvrage, Quand De Gaulle libère Paris, Histoire, Odile Jacob, 2024.
L’Ordre de la Libération : un acteur mémoriel majeur
En cette fin d’année, l’Ordre de la Libération réaffirme son engagement indéfectible envers la transmission de l'histoire et des valeurs qui ont forgé l’Histoire de notre pays. À travers la participation du délégué national à quatre conseils d’administration de fondations prestigieuses, l’Ordre joue un rôle central dans la préservation et la valorisation de notre patrimoine mémoriel et de la valorisation de l'action d'un Compagnon de la Libération.
Les conseils d’administration de la fondation Charles de Gaulle, la fondation de la France libre, la fondation de la Résistance et la fondation Sommer constituent des espaces stratégiques où se dessinent les actions en faveur de la mémoire des grands combats pour la liberté et des figures qui les ont incarnés. La présence de l’Ordre de la Libération témoigne de la reconnaissance de son rôle unique dans l’histoire contemporaine et renforce sa mission de transmission auprès des générations futures.
Parce qu’un musée d’histoire contemporaine est constitué d’objets qui témoignent que « l’histoire a eu lieu » mais également d’archives et de photographies sans lesquelles la contextualisation est impossible, parce que le musée de l’Ordre détient aussi dans ces domaines des collections d’une grande richesse, il nous a semblé intéressant d’élargir désormais à ces trois domaines la rubrique de « L’objet du mois », en laissant à ceux qui en ont la charge directe le soin de les choisir et de les commenter.
Dans le but de valoriser ses collections et d’accroitre son rayonnement, le musée de l’Ordre de la Libération met progressivement en ligne ses collections sur le site internet de l’Ordre.
L'objet du mois par Lionel Dardenne, assistant de conservation
Vareuse américaine de Joseph Maugard
Joseph Maugard (1913-1995) a appartenu au 1er bataillon d'infanterie de marine (1er BIM) puis au Bataillon d’infanterie de marine et du Pacifique (BIMP). Il est fait Compagnon de la Libération dès le 7 mars 1941 pour son action lors de la première campagne de Libye. Il fait ensuite toutes les campagnes de la 1ère DFL.
Sur la manche gauche de la vareuse se trouve l'insigne d'ancienneté dans les FFL avec 6 chevrons (chacun correspondant à 6 mois d’ancienneté). On trouve au-dessus une banane brodée en fils d'aluminium (Tripolitaine-Tunisie-Italie-France), non officielle et très rare et, au-dessus, la fourragère de la croix de guerre. Les galons de sergent-chef sont argent puisque Joseph Maugard a été affecté au 5e puis au 8e régiment de cuirassiers après 1945. La barrette de décorations est postérieure à 1945 et les boutons de la vareuse ne sont pas d'origine ayant peut-être été changés lorsque Maugard a changé d'arme fin 1945.
Musée de l’Ordre de la Libération
Don de Jocelyne, Jean-Luc et Elisabeth Maugard, enfants de Joseph Maugard
N° d’inventaire : 2024.29.1
La photographie du mois par Béatrice Parrain, responsable des collections photographiques
Du 3 au 11 décembre 1944, le général de Gaulle se rend en URSS pour s’entretenir avec Staline et affirmer la place de la France aux côtés des Alliés lors de la victoire. Lors de ce voyage, à l’ambassade de France à Moscou, il décore les pilotes français du groupe de chasse 3 Normandie qui se sont brillamment illustrés auprès des Soviétiques.
Le groupe est créé à Damas en septembre 1942. Pour que la France libre soit présente auprès de tous les Alliés, le général de Gaulle décide de l’envoyer en URSS. En novembre 1942, les premiers pilotes et mécaniciens arrivent sur la base d’Ivanovo (URSS) où ils choisissent des appareils soviétiques, les Yak. Le Normandie s’entraine dans des conditions climatiques très rudes avant de s'envoler pour le front en mars 1943. Il obtient rapidement ses premières victoires et prend part aux grandes batailles de Koursk et de Smolensk.
Son comportement exemplaire au cours des combats sur le fleuve Niemen en 1944 lui vaut de devenir, par décision de Staline, le régiment de chasse Normandie-Niemen. Les combats vers l’ouest reprennent jusqu’à la capitulation allemande en mai 1945. Le Normandie-Niemen, qui a perdu plus de la moitié de ses pilotes (42 tués) devient le premier groupe de chasse français avec 273 victoires aériennes. Il a compté dans ses rangs 21 Compagnons de la Libération.
L'archive du mois par Roxane Ritter, responsable des archives et de la bibliothèque
Lettre de Charles Bricogne adressée à son oncle et à sa tante le 20 août 1941
Fait prisonnier à Saint-Valéry-en-Caux pendant la campagne de France, Charles Bricogne s’évade le 12 juin 1940, passe la ligne de démarcation et se fait affecter en Syrie, où il prend le commandement d'un des escadrons de Tcherkesses du colonel Collet.
Le général d'armée Henri Dentz, haut-commissaire en Syrie nommé par le gouvernement du maréchal Pétain, est alors chargé de maintenir l'ordre sur le territoire. L’autorisation donnée aux Allemands de ravitailler leurs avions sur l'aérodrome d'Alep et l'utilisation plus générale des bases aériennes et navales choquent profondément Charles Bricogne qui rejoint, dans la nuit du 21 au 22 mai 1941, les Forces françaises libres alors stationnées en Palestine. Il annonce son ralliement à sa famille dans sa lettre du 20 août 1941. « […] jugeant que l’armée de Syrie ne servirait jamais plus à rien d’utile, puisque le commandement accepte de prêter la Syrie aux Allemands, contre l’Angleterre ». Il est persuadé de la victoire de l’armée du général de Gaulle et d’une revanche militaire qui « […] sera possible d’ici quelques années ».
Cette lettre est la dernière écrite à sa famille. Charles Bricogne décèdera 8 mois plus tard, dans la nuit du 10 juin au 11 juin 1942,lors de la sortie de Bir-Hakeim. Son corps ne sera jamais retrouvé.
Damas le 20 août 1941
Mon cher oncle et ma chère tante,
Je voudrais bien avoir de vos nouvelles et de celles de toute la famille, mais je n’y compte pas trop, car vraiment je ne vois pas par quelle voie elles viendraient. Peut-être avez-vous reçu un des télégrammes que je vous ai envoyés par des voies diverses.
Je suis dans l’armée du Général de Gaulle depuis la nuit du 21 au 22 mai. Nous avons passé la frontière cette nuit-là avec beaucoup de camarades, jugeant que l’armée de Syrie ne servirait jamais plus à rien d’utile, puisque le commandement acceptait de prêter la Syrie aux Allemands, contre l’Angleterre.
Sur quoi a eu lieu la bagarre de Syrie, à laquelle nous ne nous attendions pas et ça a été, comme vous le pensez bien, une chose affreusement pénible plus que tout ce qu’on peut imaginer. Mais le résultat est bon, et la position des Alliés dans tout le Proche-Orient, difficile il y a 3 mois, est bonne maintenant.
Je suis de plus en plus convaincu que le Gal de Gaulle a raison ; les abandons successifs du gouvernement français font croire qu’il ne ruse plus, mais qu’il est convaincu de la collaboration. C’est du suicide, et en plus c’est déshonorant.
Enfin c’est absurde puisque nous allons gagner la guerre et que cette politique retardera la fin et nous mettra ce jour-là dans la plus mauvaise situation possible.
Peut-être allez-vous penser que je suis un affreux partisan, et il est certain qu’en France, le travail remarquable du Maréchal au point de vue intérieur empêche de juger si sévèrement. Nous nous en rendons très bien compte, mais la première chose à faire est de prendre une revanche militaire, et il n’y a aucune raison de la remettre à 50 ou 100 ans, puisqu’elle sera possible d’ici quelques années.
Que devient grand-mère ? Elle doit passer l’été auprès de vous, tante Marie peut-être aussi.
J’imagine ma famille à Moutiers ou à Cuisy et les jumelles bachelières. François a peut-être repris la soutane après un entre-acte bien rempli.
Un de mes camarades ayant reçu un télégramme ainsi adressé : Groupement Tcherkess Damas. Voulez-vous essayer de m’en envoyer un avec la même adresse.
Je vous embrasse de tout mon cœur.
Charles
N.B. le porteur de cette lettre qu’il n’a accepté de prendre que pour permettre à une famille française d’avoir des nouvelles de l’un des siens n’est nullement de l’avis de son signataire. Passer chez de Gaulle est en effet travailler exclusivement pour l’Angleterre qui dès son arrivée en Syrie s’est empressé 1° de refuser au général de Gaulle de lui remettre la part de pétrole de Mossoul revenant à la France et dont elle s’est emparée 2° d’introduire la langue anglaise comme langue obligatoire dans toutes les écoles de Syrie, ce en attendant de se débarrasser des gaullistes qu’elle ne considère que comme des mercenaires en les envoyant se battre pour elle ailleurs. La Syrie est maintenant perdue pour la France grâce… à des Français !!
Ce mois-ci, le service des publics a accueilli 18 groupes en visite. Plus de 450 personnes sont venues découvrir notre musée, notamment des scolaires, des militaires et deux délégations étrangères d’Espagne et de Chypre.
Visite des marins du patrouilleur Jean Tranape après la remise de la tape de bouche
Dans le cadre de la remise de la tape bouche du patrouilleur Jean Tranape, l’équipage a pu profiter d’une visite guidée et découvrir nos salles dédiées aux Forces navales de la France libre et la vitrine du Bataillon du Pacifique dont faisait partie le Compagnon Jean Tranape.
Visite de la classe défense parrainée par le 501e Régiment de chars de combat
Le 10 décembre, notre équipe a reçu en visite M. Carnevilliers et ses élèves de 3e de la classe défense du collège Alain Fournier (Paris) parrainée par le 501e régiment de chars de combat, unité Compagnon de la Libération.
Cette visite s’est déroulée en présence de madame Frédérique Meyer, fille du Compagnon Raymond Meyer, ainsi qu’une délégation du 501e RCC composée du chef d’escadrons Luc Lefèvre, du maréchal-des-logis Mélody Plassoux et du brigadier-chef Yoan Vallette. La visite a été suivie d’un dépôt de gerbe devant la plaque « A la mémoire des combattants de la cavalerie, des chars de combat et de l’arme blindée morts pour la France » à l’étage supérieur de la cour d’honneur des Invalides.
Visite de nos salles FAFL par la promotion 25 du réseau ADER (réservistes et collaborateurs du chef d’état-major de l’armée de l’air et de l’espace)
Le 16 décembre, la promotion 25 du réseau ADER a choisi de visiter le musée de l’Armée et le musée de l’Ordre de la Libération à l’occasion d’une cérémonie aux Invalides.
Le directeur du CESA, l’Inspecteur de l’armée de l’Air et de l’Espace ainsi que les autres convives ont pu découvrir nos collections dans les salles dédiées aux Forces aériennes françaises libres.
Les activités de janvier 2025
L’année 2025 s’annonce déjà dense pour le service des publics au regard du nombre de réservations des groupes scolaires !
En 2025, découvrez une nouvelle saison des visites théâtralisées, des visites de l’exposition « Les Compagnons de la Libération par le studio Harcourt » en langue des signes française mais aussi une nouveauté à découvrir très prochainement ! Restez sur les ondes de l’Ordre pour en savoir plus !
Retour sur la soirée culturelle du 19 décembre 2024
Le 19 décembre, à l’occasion de la dernière soirée culturelle de l’année, Fabrice Grenard, directeur historique de la fondation de la Résistance, a animé une conférence sur son dernier ouvrage « Les années Résistance 1940-1944 » réalisé en collaboration avec Fabrice Bourrée, responsable du service de la médaille de la Résistance française au sein de l’Ordre de la Libération, et Frantz Malassis, chef du département documentation et publications de la Fondation de la Résistance.
La soirée culturelle s’est terminée par une séance de dédicace de l’ouvrage.
Visite de la classe de défense de 3e du collège Alain-Fournier parrainée par le 501e régiment de chars de combat
Le 10 décembre, des élèves de la classe de défense du collège Alain-Fournier, parrainée par le 501e régiment de chars de combat (unité Compagnon de la Libération), ont bénéficié d’une visite guidée du musée de l’Ordre de la Libération.
Témoignage du commandant du 501e RCC : « Ce parrainage correspond à une volonté du ministère des Armées et du chef d’état-major de participer à l’éveil civique de ces élèves. Cela permet également une transmission de la mémoire et de faire comprendre la raison d’être de l’armée et des militaires. »
Témoignage du professeur de la classe de défense : « Ce parrainage est une initiative de l’école et c’est la deuxième que nous réalisons. Les élèves aiment découvrir et voir des militaires, cela leur permet de comprendre le rôle de l’armée mais également la découverte des métiers. Il y a une très bonne cohésion avec les militaires du 501e RCC, ce qui permet d’avoir de réels échanges intergénérationnels. »
Huit résistants et deux résistantes morts pour la France décorés à titre posthume de la médaille de la Résistance française
Par décret du président de la République en date du 30 septembre 2024, publié au Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses du 9 décembre 2024, faisant suite à l’avis émis par la commission nationale de la médaille de la Résistance française dans sa séance du 27 juin 2024, la médaille de la Résistance française est conférée à titre posthume à
Né le 26 avril 1917 à Saint-Christophe-sur-Dolaison (Haute-Loire), Clément Marius Beaud est affecté comme gardien de la paix au corps urbain du Puy-en-Velay (Haute-Loire) en mars 1942. En septembre 1943, il rejoint un groupe de huit policiers qui, sous l’impulsion du commissaire Robert Brie, s’engage dans la Résistance. Il devient alors agent de liaison et de renseignement pour les Mouvements unis de Résistance (MUR). Par son action et celles de ses collègues engagés dans la Résistance, il évite à plusieurs reprises des tragédies en avertissant des personnes recherchées par la police ou la Gestapo. Le 19 août 1944, Clément Beaud fait partie de la quarantaine de policiers qui encerclent la garnison allemande stationnée à la caserne du Puy. Un tir de mortier allemand cible la position où il se trouve boulevard Gambetta. Clément Beaud est tué à son poste de combat.
Née le 21 août 1920 à Burbure (Pas-de-Calais), Noémie Delobelle rejoint en janvier 1941 le groupe de résistants constitué par son époux Elie Suchet, membre actif du Parti communiste clandestin. Les fonctions de Noémie au sein de ce groupe de Francs-tireurs et partisans (FTP) sont multiples : agent de liaison, distribution de tracts, hébergement de résistants, soins apportés à des résistants malades ou blessés. Arrêtée par la Gestapo le 5 août 1942 à Burbure, emprisonnée successivement à la prison de Béthune, à la citadelle d’Arras puis à la prison de Loos-les-Lille, elle est envoyée à la prison Saint-Gilles de Bruxelles en novembre 1942. Le 26 novembre 1943, elle arrive au camp de concentration de Ravensbrück. De là, elle est transférée le 14 avril 1944 à Holleischen, un kommando du camp de Flossenbürg où les déportées travaillent à la fabrication d’obus de défense anti-aérienne.
Avec deux autres détenues, Hélène Lignier (médaillée de la Résistance à titre posthume) et Simone Michel-Lévy (Compagnon de la Libération et médaillée de la Résistance à titre posthume), Noémie Suchet poursuit ses actions de résistance au sein-même du kommando. Par leurs sabotages récurrents, elles réussissent à faire sauter la machine qui pressait la poudre dans les douilles, privant ainsi l’armée allemande de quelques milliers d’obus. Un rapport sur ce sabotage fut transmis à Berlin qui ordonna que les trois femmes subissent chacune 25 coups de bâton. Puis, le 11 avril 1945, les trois déportées furent transférées sur ordre de Berlin à Flossenbürg où elles furent pendues le 13 avril 1945.
Marcel Friedmann est né à Paris le 13 août 1923. Le 4 octobre 1942, ses parents sont raflés puis déportés à Auschwitz d’où ils ne reviendront pas. Quatre jours après la rafle, il s'enfuit en Espagne avec l'intention de rejoindre le Royaume-Uni. Après avoir été interné en Espagne jusqu’en mai 1943, il parvient à gagner l’Angleterre et signe son engagement dans les Forces françaises libres le 29 juillet 1943. Affecté au 3e régiment de chasseurs parachutistes (RCP) en décembre 1943, breveté parachutiste à Ringway le 4 janvier 1944, il est affecté au 3e squadron du 4e SAS le 15 avril 1944 puis est transféré en qualité d’interprète au 1st SAS Britannique. Il est alors parachuté dans le Morvan, muni de faux-papiers au nom de Fauchois. Marcel Friedmann trouve la mort le 6 décembre 1944, dans un accident de jeep, lors d’une mission aux Pays-Bas.
Né le 25 février 1907 à Brest, ajusteur à l’Arsenal, Louis Le Guen adhère au Parti communiste français (PCF) en 1936. Membre du Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France (FN) dès sa création en 1941, il est versé aux Francs-tireurs et partisans (FTP) lors de leur formation en 1942. Il est alors chargé de cacher à son domicile du matériel de propagande. Arrêté le 1er octobre 1942, interné à la prison du château de Brest avec les autres résistants communistes raflés à la même période, il est transféré à Rennes où il est condamné le 3 décembre 1942 à une peine d’emprisonnement par la section spéciale près la cour d’appel. Remis aux autorités allemandes avec ses compagnons, jugé à Paris le 28 août 1943, Louis Le Guen est condamné à mort au motif d’avoir entrepris de recréer le Parti communiste illégal dans le but de combattre les troupes allemandes d’occupation. Il est fusillé à la forteresse du Mont-Valérien, le 17 septembre 1943, avec 18 autres résistants communistes brestois.
Né le 5 février 1914 à Citernes (Somme), domicilié à Amiens, Marcel Martin exerce la profession d’ouvrier au dépôt SNCF de Longueau. En janvier 1944, il rejoint la Résistance en intégrant la 4e compagnie Francs-tireurs et partisans (FTP) de l’Amiénois au sein de laquelle il prend part à plusieurs opérations : vol de trois fusils aux Allemands au Petit Cagny le 29 mai 1944, vol d’une mitraillette avec munitions le 6 juin 1944, récupération de 2000 cartouches au Petit Cagny le 12 juin. Le 31 août 1944, il participe à l’anéantissement d’un nid de résistance allemande à Boves. Le 2 septembre 1944, alors qu’avec son groupe, il quadrille les environs de Cagny pour ravitailler les habitants dont les maisons ont été détruites, il apprend qu’un groupe d’Allemands se cache dans les environs. C’est en approchant du village que le groupe est accueilli par des tirs et que Marcel Martin est abattu d’une balle en pleine tête.
Né le 6 juin 1921 à Truan-le-Grand (Aube), ouvrier maçon dans l’entreprise familiale, Max Mauvignat est réquisitionné au titre du Service du travail obligatoire (STO) le 7 novembre 1942. Refusant de s’y soumettre, il gagne les Alpes-Maritimes et rejoint la Résistance à Golfe Juan – Vallauris en mai 1943, puis intègre la 8e compagnie des Francs-tireurs et partisans français (FTPF) en juillet 1943. Il est alors chargé de missions de récupérations et de transports d’armes. En août 1944, il participe à l’occupation de Levens et de La Roquette-sur-Var comme à la mise en place d’un « verrou » à la confluence de la Vésubie et du Var. Lors de la contre-attaque allemande du 23 août, Max Mauvignat se trouve en position avancée au hameau de Sainte-Claire avec deux autres camarades. Il est abattu alors qu’il ouvre le feu sur les éléments de tête d’une compagnie de grenadiers de la 148e Ersatz division.
Né le 28 octobre 1918 à Chamole (Jura), prisonnier de guerre évadé en novembre 1940, réengagé dans l’armée d’armistice, Alexandre Reverchon débute ses activités résistantes en transportant des journaux clandestins (Libération, Combat, Franc-Tireur) vers le pays de Gex, situé en zone interdite, où son épouse réside. Avec Gaston Jacquet, greffier au tribunal de Gex, et Lucile Locca, tenancière d’un café à Divonne-les-Bains, ils vont constituer l’embryon d’un groupe de résistance. Après la dissolution de l’armée d’armistice en novembre 1942, il développe son activité clandestine au sein des Mouvements unis de Résistance (MUR) puis de l’Armée secrète (AS) dont il devient le responsable à Gex. Une de ses activités les plus importantes reste l’organisation de passages clandestins de la frontière franco-suisse que ce soit pour des soldats polonais évadés, des Juifs pourchassés ou des réfractaires au Service du travail obligatoire (STO). Rattaché au secteur Cristal 4 de l’AS en mai 1944, il devient agent de liaison auprès du colonel Romans-Petit avec le grade d’aspirant, tout en poursuivant l’action directe. En juin 1944, la veille du Débarquement, il organise avec ses hommes le sabotage des lignes téléphoniques le long de la route nationale 5. Le 21 août 1944, les Allemands quittent Gex et se replient vers le Jura. Alors qu’il rejoint le PC de Romans-Petit avec Eugène Fournier pour rendre compte de la situation dans le pays de Gex, les deux hommes sont pris sous le feu d’une patrouille allemande. Grièvement blessé à la cuisse, Alexandre Reverchon est achevé sur place de deux balles dans le cou.
Né le 11 mars 1919 à Langeac (Haute-Loire), peintre de profession, Gabin Savanier devient gardien de la paix au corps urbain du Puy-en-Velay le 1er juin 1942, après avoir effectué son service militaire dans l’artillerie du 29 novembre 1939 au 31 mai 1942. A ce poste, il fournit de précieux renseignements à l’état-major des Mouvements unis de Résistance (MUR) dès le mois de septembre 1943. Par son action et celles de ses collègues engagés dans la Résistance, il évite à plusieurs reprises des tragédies en avertissant des personnes recherchées par la police ou la Gestapo.
Le 19 août 1944, Gabin Savanier fait partie de la quarantaine de policiers qui encerclent la garnison allemande stationnée à la caserne du Puy. Un tir de mortier allemand cible la position où il se trouve boulevard Gambetta. Gabin Savanier est tué à son poste de combat.
Né le 23 mai 1902 à Londres, William Short s’installe en France après la Première Guerre mondiale. Ingénieur électricien, réfugié dans le Puy-de-Dôme, il s’engage dans la Résistance en janvier 1944 en intégrant les Mouvements unis de Résistance (MUR) d’Auvergne. Menacé d’arrestation, William Short rejoint le maquis de Prondines et prend le pseudonyme de « Jack ». Après l’anéantissement du camp du Claveix lors d’une opération de ratissage par la Wehmarcht le 30 mars 1944, William Short fait étape au maquis de Prébière à Saint-Germain-près-Herment avant de rejoindre en mai 1944 les éléments préfigurateurs du camp de Saint-Genès-Champeste. En avril 1944, William Short est promu lieutenant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI). Fin juin 1944, après l’attaque du réduit par les Allemands, il revient dans la région de Briffons et intègre la zone de guérillas n°3 (formation des MUR). Tout au long de son engagement dans la Résistance, ses compétences dans le domaine électrique sont mises à profit pour prendre en charge le service des transmissions radio ainsi que les fonctions d’interprète.
Le 22 août 1944, à Tortebesse (Puy-de-Dôme), alors qu’il circule avec le capitaine FFI Fradin dans un véhicule revêtu de la croix de Lorraine, ils sont interceptés par une colonne allemande regagnant Clermont-Ferrand. Les soldats allemands ouvrent le feu sur le véhicule. Deux occupants parviennent à s’échapper. William Short, le troisième, blessé, est extrait du véhicule et exécuté sur place
Né à Colombe (Isère) le 18 août 1913, employée de café, Blanche Vinoy est domiciliée à Clermont-Ferrand sous l’Occupation avec ses deux enfants. En janvier 1943, elle intègre le réseau de renseignement Mithridate. Arrêtée sur dénonciation le 17 octobre 1943 à son domicile, Blanche Vinoy est incarcérée à la prison allemande du 92e régiment d’infanterie à Clermont-Ferrand, puis transférée le 24 janvier 1944 au camp de Royallieu à Compiègne. Le 31 janvier 1944, elle est déportée à destination de Ravensbrück dans le convoi dit des 27000, en même temps que Geneviève de Gaulle. Arrivée à Ravensbrück le 3 février 1944, elle est affectée au bloc 26 puis 22. Le 16 avril, elle est transférée au kommando de Zwodau en République Tchèque, où elle décède de la typhoïde le 1er mai 1944.
L'histoire de Noémie Delobelle épouse Suchet, décorée à titre posthume de la médaille de la Résistance française
La commission nationale de la médaille de la Résistance française (CNMRF) présidée par le délégué national de l’Ordre de la Libération est parfois confrontée à des injustices en terme de reconnaissance officielle et mémorielle.
Depuis quelques années, l’attention du délégué national a été attirée sur le cas d’une jeune résistante du Pas-de-Calais, Noémie Delobelle épouse Suchet. Agent des FTP à Burbure (Pas-de-Calais), arrêtée par la Gestapo le 5 août 1942, emprisonnée successivement à la prison de Béthune, à la citadelle d’Arras puis à la prison de Loos-les-Lille, Noémie Suchet arrive au camp de concentration de Ravensbrück le 26 novembre 1943. De là, elle est transférée le 14 avril 1944 à Holleischen, un kommando du camp de Flossenbürg où les déportées travaillent à la fabrication d’obus de défense anti-aérienne.
Avec deux autres détenues, Hélène Lignier et Simone Michel-Lévy, Noémie Suchet poursuit ses actions de résistance au sein-même du kommando. Par leurs sabotages récurrents, elles réussissent à faire sauter la machine qui pressait la poudre dans les douilles, privant ainsi l’armée allemande de quelques milliers d’obus. Un rapport sur ce sabotage fut transmis à Berlin qui ordonna que les trois femmes subissent chacune 25 coups de bâton. Puis, le 11 avril 1945, les trois déportées furent transférées sur ordre de Berlin à Flossenbürg où elles furent pendues le 13 avril 1945, dix jours avant la libération du camp.
Simone Michel-Lévy fut décorée à titre posthume de la croix de la Libération (décret du 26 septembre 1945) et de la médaille de la Résistance française (décret du 31 mars 1947). Hélène Lignier, quant à elle, reçue aussi à titre posthume la médaille de la Résistance française par décret du 28 juillet 1955. Noémie Suchet ne reçut aucune de ces deux prestigieuses distinctions. Le 22 décembre 1947, la croix de guerre 1939-1945 avec étoile de vermeil lui est décernée à titre posthume. La mention « Mort pour la France » lui est attribuée le 19 mai 1950.
Sur une proposition de Vladimir Trouplin, directeur scientifique de l’Ordre de la Libération, le cas de Noémie Suchet est évoqué lors de la session du 22 septembre 2023 de la CNMRF. Il ressortait des éléments en notre possession que la non attribution par automaticité de la médaille de la Résistance était liée au fait que Noémie Suchet était titulaire du titre de déporté politique (obtenu le 16 juillet 1957) et non de déporté résistant comme l’exigent les textes législatifs en vigueur. Face à cette injustice, les membres de la commission ont accepté à l’unanimité que ce dossier soit soumis au président de la République. C’est ainsi que le secrétaire de la CNMRF, Fabrice Bourrée, a pris ce dossier en main et, grâce à l’aide de plusieurs chercheurs (Pierre-Emmanuel Dufayel, Jacques Pequeriau, Anne Savigneux) et diverses institutions (Arolsen Archives, SHD, fondation pour la mémoire de la Déportation, musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon…) a pu considérablement enrichir ce dossier.
Grâce à l’appui de l’ONaCVG, partenaire essentiel de l’Ordre de la Libération, le titre de combattant volontaire de la Résistance a été accordé à titre posthume à Noémie Suchet en date du 3 avril 2024. Avec l’obtention de ce titre, Noémie Suchet devenait éligible à une proposition d’attribution de la médaille de la Résistance française. Avec l’accord de son fils Pierre, et de sa petite-fille Nathalie Wylleman-Suchet, le dossier a été communiqué pour instruction au ministère des Armées puis soumis à la CNMRF dans sa séance du 26 juin 2024. Un avis favorable a été émis à l’unanimité des membres de la commission. Suivant l’avis de la commission, le président de la République a décerné à titre posthume à Noémie Suchet la médaille de la Résistance par décret en date du 30 septembre 2024 (Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses du 9 décembre 2024).
Par cette attribution, Noémie Suchet a enfin et justement rejoint ses deux camarades de déportation, Simone Michel-Lévy et Hélène Lignier, au sein de la glorieuse cohorte des médaillés de la Résistance française.
Visite du musée de la Légion d'honneur et des ordres de chevaleries
La SAMOL a organisé le 30 novembre une visite du musée de la Légion d’honneur et des ordres de chevalerie.
Vingt-cinq participants ont découvert les collections de ce haut lieu de la phaléristique (science des décorations), partant des origines des ordres de chevalerie, nés sous les Croisades, pour aborder les ordres dynastiques (Saint-Michel et Saint-Esprit) puis les ordres au mérite (notamment Saint-Louis et la Légion d’honneur).
Une attention toute particulière fut accordée aux colliers de grand maître de la Légion d’honneur dans leurs trois versions : Empire, Troisième République et enfin l’actuel collier des Quatrième et Cinquième Républiques.
Concernant les ordres étrangers, la Jarretière de Louis-Philippe et la Toison d’or du président Sarkozy, et plus généralement les décorations des divers présidents de la République exposées dans le musée, suscitèrent un vif intérêt.
Aux médailles commémoratives du Second Empire (Italie, Chine, Mexique notamment) succédèrent les décorations de la Première Guerre mondiale puis celles du conflit de 39-45 avec des croix de Compagnons de la Libération et bien sûr le manuscrit du Chant des partisans.
Philippe Radal, président de la SAMOL, a assuré les commentaires et explications de cette visite très dense.
Visite de l’exposition « Les combats oubliés des Forces françaises libres : la libération des Vosges et de l’Alsace, automne 1944 » à l’Historial de Gaulle
La SAMOL a organisé le 6 décembre une visite de l’exposition « Les combats oubliés des Forces françaises libres : la libération des Vosges et de l’Alsace, automne 1944 » à l’Historial de Gaulle.
Vincent Giraudier, directeur de l’Historial, a assuré les commentaires à l’appui de documents et de souvenirs issus pour la plupart des collections du musée de l’Ordre de la libération. Il est intéressant à cet égard d’observer qu’un pourcentage relativement faible des objets présents dans les musées sont exposés de manière permanente (entre 5 et 10%), le solde figurant dans des expositions temporaires ou à thématiques très ciblées.
La politique du musée de l’Ordre de la Libération satisfait pleinement cette pratique, qui permet d’exposer une grande partie des collections sur de longues périodes.
D’autre part, une découverte de l’exposition « La libération de 1944 : l’intelligence artificielle au service de l’histoire » a permis de mesurer la pertinence des nouvelles technologies appliquées à des photos prises lors des débarquements de Provence et de Normandie, et lors de la libération de Paris.
L’IA permet d’exploiter ces collections d’époque afin de créer des versions 3D, en ajoutant des effets de perspective et de coloration. En synthèse, en donnant vie aux images historiques, les techniques de l’IA renforcent l’immersion du spectateur à travers une expérience visuelle prégnante.
Le nom du Compagnon de la Libération Alexandre Lofi, commandant en second du commando Kieffer, a été gravé sur la stèle érigée à la mémoire des 10 Compagnons mosellans
En présence de Jacques Banderier, sous-préfet, d’Alain Marty, maire de Sarrebourg, de Ginette Magras, vice-présidente du conseil départemental, d’Alain Cambas, petit-fils du Compagnon Lucien Cambas et délégué AFCL pour la Meurthe-et-Moselle, la Moselle, le Bas-Rhin et le Haut-Rhin, de Denise Beau-Lofi, fille du Compagnon Alexandre Lofi, de Nicole Leistenschneider, fille du Compagnon Paul Leistenschneider, d’un détachement de l’École des fusiliers marins de Lorient et de nombreux élus, la stèle en mémoire des Compagnons mosellans a été à nouveau dévoilée, suite à l’ajout du Compagnon Alexandre Lofi.
Un texte du délégué national a été lu par monsieur Alain Cambas.
Mise en ligne du Bulletin annuel AFCL 2024 et du cahier spécial Concours national de la Résistance et de la Déportation 2024
Nouvelle exposition : « Les Compagnons de la Libération par le Studio Harcourt » du 15 janvier au 30 juin 2025 au musée de l’Ordre de la Libération.
À l’occasion du 80ᵉ anniversaire de la Libération, le musée de l’Ordre de la Libération et le Studio Harcourt s’associent pour une nouvelle exposition. Découvrez 109 portraits des Compagnons de la Libération, immortalisés avec l’élégance caractéristique du célèbre studio.
Née de la redécouverte d’un portrait du général de Gaulle réalisé en 1947, cette exposition met en lumière la rencontre entre l’art et l’histoire, à travers les visages des Compagnons empreints de détermination et incarnant le refus de la défaite et la volonté de l’engagement.
Exposition “Les Compagnons de la Libération par le Studio Harcourt “ 15 janvier - 30 juin 2025
À l’occasion du 80e anniversaire de la Libération, le musée de l’Ordre de la Libération et le Studio Harcourt s’unissent pour rendre hommage aux Compagnons de la Libération.
Cette exposition photographique permettra de découvrir - ou de redécouvrir- les visages des Compagnons de la Libération qui, avant et surtout après la Seconde Guerre mondiale, ont été immortalisés avec cette signature si célèbre et si particulière qui est la marque d’Harcourt.
La genèse de cette exposition remonte à 2022, après avoir retrouvé un portrait du général de Gaulle, réalisé par le Studio Harcourt en 1947. Ce portrait emblématique du Général a été le point de départ d’une recherche minutieuse. Ce sont désormais 109 portraits qui ont été retrouvés, grâce à un travail de recherche dans les archives de la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP), du Studio Harcourt, du musée de l'Ordre de la Libération et des familles des Compagnons de la Libération.
Le studio Harcourt, symbole d'un certain "chic français" est surtout connu pour ses portraits de personnalités du monde du cinéma, des arts ou de la politique. Ici, ce sont l'art et l'histoire qui se rencontrent à travers les visages des Compagnons empreints de détermination et incarnant le refus de la défaite et la volonté de l'engagement.
Commissariat : Vladimir Trouplin, directeur/conservateur du musée de l’Ordre de la Libération
Catherine Renard, directrice générale du Studio Harcourt
A propos du musée de l’Ordre de la Libération : Entre 2012 et 2015, le musée a fait l’objet d’une entière rénovation afin d’offrir aux visiteurs toujours plus nombreux une scénographie renouvelée. Les 2 000 objets et documents qui composent les 1 200 m2 des collections du musée ont pour la plupart été donnés par les Compagnons de la Libération eux-mêmes ou par leurs familles.
Contact presse : Mercier Emma - chargée de communication
communication@ordredelaliberation.fr / 01 80 05 90 85
16 janvier 2025: Soirée culturelle "Témoignage d'un résistant déporté de la centrale d'Eysses à Dachau, Jean Lafaurie"
Le 16 janvier 2025 à 19h, à l’occasion de la première soirée culturelle de l’année, Jean Lafaurie, résistant incarcéré à la centrale d’Eysses puis déporté au camp de Dachau, exposera son engagement dans la Résistance et sa déportation vers le camp de Dachau.
Depuis 40 ans, Jean Lafaurie fait partie des « passeurs de mémoire », ces hommes et femmes survivants de la déportation engagés dans la transmission de leur expérience auprès des jeunes générations.
Si vous souhaitez assister à la conférence en présentiel, l'inscription est obligatoire !
POUR VOUS INSCRIRE, CLIQUEZ-ICI
Pour ceux qui souhaitent suivre la conférence à distance :
- Sur Youtube en live : en vous rendant sur la chaine Youtube de l’Ordre pour suivre la conférence en direct !
(Il n'est pas nécessaire d'avoir un compte sur Youtube pour suivre la conférence)
13 février 2025 : Soirée culturelle avec une conférence-dédicace de Lorraine de Meaux autour de son ouvrage "Germaine Tillion : une certaine idée de la Résistance".
Le 13 février 2025 à 19h, la soirée culturelle du musée de l'Ordre de la Libération sera dédiée à Germaine Tillon.
Lorraine de Meaux, historienne et docteure-maître de conférences de l’Université Paris I-Panthéon-Sorbonne présentera son ouvrage "Germaine Tillion : une certaine idée de la Résistance". La soirée se terminera par une séance de dédicace de l'ouvrage.
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Les visites guidées du musée de l'Ordre de la libération en janvier 2025
Le 26 janvier 2025, le musée de l’Ordre de la Libération organise les deux premières visites guidées spéciales pour les publics individuels :
- à 10h30, une visite en langue des signes française (LSF), menée par un conférencier sourd pratiquant la langue des signes française, Jean-François Kaczmarek.
- à 15h00, une visite théâtralisée, avec de nouvelles figures de la Résistance intérieure et de la France libre. Les visiteurs sont guidés par des comédiens incarnant des Compagnons de la Libération et des médaillés de la Résistance française, et sont sensibilisés aux parcours de ces femmes et de ces hommes qui se sont battus pour la liberté.