Musée de l'ordre de la Libération

Lettre d'information | Décembre 2021

Chers amis de l’Ordre de la Libération,

L’année 2021 s’achève. L’Ordre de la Libération aura vécu un moment historique de son histoire avec le départ du dernier Compagnon et son entrée au Mont-Valérien. A cette occasion, le président de la République a annoncé la pérennisation de l’Ordre de la Libération et qu’il en devenait le protecteur. La Nation, avec les cérémonies des 10 et 11 novembre, s’est montrée à la hauteur de l’évènement.
Plus que jamais, l’Ordre est confirmé dans sa mission de « boussole de citoyenneté » au profit de la jeunesse de France.
L’année 2021 n’aura, malheureusement, pas vu la fin de la pandémie COVID-19, qui aura contraint nos actions, tout au long de l’année, avec plus ou moins d’intensité selon les résurgences de l’épidémie. Et cette fin d’année, avec cette nouvelle vague, montre qu’il va falloir encore faire face.
Alors peuvent apparaître fatigue physique et lassitude mentale. Mais nous avons un antidote au découragement : l’exemple des Compagnons et de tous ceux qui se sont levés, et qui, dans des circonstances bien plus dramatiques et durant cinq années, ont fait leur la pensée de Bernanos : « L’espérance est une vertu héroïque ».
Bonne année 2022.
La rédaction.

Vœux de l'Ordre de la Libération

Carte de voeux de l'Ordre de la Libération réalisée par C215
© Ordre de la Libération

L’Ordre de la Libération vous souhaite un joyeux Noël et vous adresse tous ses voeux les plus chaleureux pour l'année 2022.  

© Ordre de la Libération
© Ordre de la Libération
© Ordre de la Libération
© Ordre de la Libération

Signature d’une convention à Saint-Michel-sur-Orge

© Ville de Saint-Michel-sur-Orge

Le 30 novembre, l’Ordre de la Libération et la ville de Saint-Michel-sur-Orge ont signé une convention de partenariat permettant d’élargir l’offre de médiation à destination du public scolaire et du grand public âgé de moins de 26 ans.

A l’issue de cette signature, le délégué national et Sophie Rigault, maire de la ville, ont inauguré l’exposition permanente dans le square des femmes Compagnon de la Libération.

© Ville de Saint-Michel-sur-Orge
© Ville de Saint-Michel-sur-Orge
© Sophie Rigault

Remise du képi d’Hubert Germain à son arrière-petit fils Gaspard Germain

© Ordre de la Libération

En septembre, Hubert Germain s'était vu remettre les galons de caporal-chef d’honneur de la Légion étrangère par le général d'armée Thierry Burkhard, chef d'état-major des armées, ainsi qu’un képi blanc, en témoignage de sa gratitude pour son engagement au service de la France. 

Hubert Germain avait donné pour mission au général Baptiste de remettre le képi à Gaspard Germain, son arrière-petit fils, après sa mort.

Gaspard s’est donc vu confier, le 7 décembre, le képi blanc par le délégué national qui honore ainsi le souhait d’Hubert Germain. Lord de la remise du képi, le délégué national a expliqué aux parents de Gaspard, afin qu'ils le lui rappellent lorsqu'il sera plus grand, toute la symbolique qu'Hubert Germain voyait dans cette transmission au cadet de ses descendants. 

© Ordre de la Libération
© Ordre de la Libération
© Ordre de la Libération

Le Petit Quizz pour Noël

© Ordre de la Libération

Vous ne savez pas quoi offrir à Noël ? Avez-vous pensé au petit Quizz sur les Compagnons de la Libération ?

Composé de 50 questions et réponses sur l’Ordre et son musée, les Compagnons et les médaillés de la Résistance, le Petit Quizz est en vente dans toutes les bonnes librairies ou sur le site de la FNAC !

Parce qu’un musée d’histoire contemporaine est constitué d’objets qui témoignent que « l’histoire a eu lieu » mais également d’archives et de photographies sans lesquelles la contextualisation est impossible, parce que le musée de l’Ordre détient aussi dans ces domaines des collections d’une grande richesse, il nous a semblé intéressant d’élargir désormais à ces trois domaines la rubrique de « L’objet du mois », en laissant à ceux qui en ont la charge directe le soin de les choisir et de les commenter.

L'objet du mois par Margot Durand, régisseure des collections

© Musée de l'Ordre de la Libération

Montre Longines avec bracelet de René Génin

Cette montre de la maison Longines a appartenu au Compagnon de la Libération René Génin. Elle est composée d’un bracelet en cuir, d’un calibre rectangulaire métallique et d’une vitre de protection en verre. La maison Longines, qui existe depuis le début du 19e siècle, fabrique à partir de 1916 une gamme de calibres ovales ou rectangulaires pour leurs montres bracelets. Arrivée récemment au musée, cette montre rejoint les autres souvenirs de René Génin conservés dans les collections du musée.

Don de Marie-Clotilde Génin-Jacquey

L'archive du mois par Roxane Ritter, responsable des archives et de la bibliothèque

© Musée de l'Ordre de la Libération

Lettre de Jean-Louis Jestin adressée à un « collègue » le 15 septembre 1940

Trop jeune pour être mobilisé, Jean-Louis Jestin est l’un des premiers à répondre à l'appel du général de Gaulle et, dès le 19 juin 1940, quitte sa Bretagne natale en embarquant au Conquet sur un bateau qui gagne l'Angleterre.

Entre 1940 et 1944, Jean-Louis Jestin échangera de nombreuses lettres avec ses proches. Il y racontera son quotidien, ses espoirs, sa détermination, mais aussi ses doutes et ses peurs.

Dans cette lettre adressée à un « collègue » resté en France, Jean-Louis Jestin, âgé de seulement 20 ans, parle ainsi de la France le cœur serré alors que « l’heure approche où les Allemands tenteront d’envahir l’Angleterre ». Si cela se produisait, il l’affirme, pour lui et ses camarades, la question ne se posera pas, ils combattront.

Atteint par deux balles lors l'attaque de la cote 76,3 en Provence Jean-Louis Jestin décèdera des suites de ses blessures, le 23 août 1944.  Ses correspondances échangées entre 1940 et 1944 représentent donc l’ultime témoignage de sa « terrible aventure » et le dernier souvenir du Compagnon.

Don de la famille Jestin

 

Delville Cove[1], le 15 septembre 1940

 

Mon cher collègue,

J’ai reçu ta dernière lettre mardi dernier, aussi excuse-moi si je ne t’ai pas répondu avant aujourd’hui car, mon vieux, avec tous les exercices tant de jours que de nuits que l’on a fait cette semaine, je n’ai pas eu aucun moment de libre avant aujourd’hui dimanche. J’écris cette lettre après avoir fait de nouveau un exercice d’embarquement en cas d’invasion. La nuit dernière, l’on a fait par deux fois cet exercice aussi j’en ai plein les reins car chaque fois il fallait avoir tout le barda sur le dos, et moi plus que tout autre car je suis chargeur de fusil-mitrailleur de sorte que j’ai dans mon sac en plus de mes fringues 350 à 400 cartouches qui se trouvent dans 15 chargeurs qui font un poids d’environ 14 kilos. Aussi mon sac complet, je ne te dis que ça. Je suis chargé comme un mulet. Mon flingot, mon casque et mon masque à gaz complète mon équipement.

C’est avec une certaine émotion que je t’écris aujourd’hui car je crois, et c’est l’avis d’à peu près tout le camp, que l’heure approche où les Allemands tenteront d’envahir l’Angleterre. Or, si cela se produisait, ce qu’on ferait nous, la question ne se pose pas, l’on combattrait. Car le capitaine hier au rapport nous a fait une allocution émouvante qui peut se résumer ainsi. Voilà 2 mois que vous êtes militaires, vous avez l’instruction militaire d’un soldat qui peut combattre. Dans les jours qui vont suivre, si les allemands ne débarquent pas, l’entraînement continuera, mais s’ils attaquent, ne vous faites pas d’illusion, vous serez envoyés au combat et j’espère que vous ferez votre devoir.

Ta lettre m’a fait grand plaisir en voyant que tu avais quitté Londres car, en ce moment, la ville déguste drôlement. Et l’idée que tu vas aller dans une ferme bientôt m’a fait grandement plaisir. Ici, les alertes font rage jour et nuit. Les sirènes hurlent mais l’on y fait plus de cas. Le bruit selon lequel l’on devait quitter ce camp s’est éteint, il n’en n’est plus question. Tout ça dépendra des évènements.

Cet après-midi, je conte (sic) aller avec les collègues au ciné en ville car autrement on deviendra neurasthénique ici. J’ai reçu des nouvelles de Jean Gourmelon avant-hier. Il débarque du Courbet pour aller sur le Triomphant. Je souhaite pour lui qu’il ait la bonne vie. Le moral avec lui a l’air excellent. Avec moi, il est toujours aussi bon et je me suis toujours demandé comment l’on a pu garder un moral aussi bon dans la situation où l’on se trouve. Certains jours, quand on pense au pays, le cœur parfois se serre mais jamais le cafard pour ma part m’a envahi totalement. Pourvu que ça dure, c’est bon. Car qui sait combien de temps notre terrible aventure durera ?

Maintenant, j’aime autant te dire de suite que je ne pourrais plus t’écrire aussi régulièrement car sur le pied de guerre comme on est… J’espère quand même que tu m’écriras très souvent car tes lettres me font tellement plaisir.

Cette lettre que je t’écris, je voudrais que tu la gardes en souvenir de moi et des terribles moments qu’on passe. Aussi, promets-moi que le jour où on retournera au pays, tu puisses me la remettre en mains, ça me rappellera un dur moment. Si, par malheur, je ne retournerai pas, tu la remettras chez moi. Ils auront ainsi un pieux souvenir de moi. Mes parents que j’aimais tant et dont par malheur je n’ai aucune photo d’eux. Enfin, il est temps que je termine car le clairon va bientôt sonner la soupe. Reçois de ton collègue fraternel mes meilleurs baisers.

 

                                                                                                                                                                             Ti Jean

Au moment où j’appose ma signature, les sirènes, pour la 3ème fois aujourd’hui, donnent l’alerte.

 

 

[1] Delville Cove : Camp de Delville, à Cove dans le Comté du Surrey, au sud de Londres.

© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération

La photo du mois par Béatrice Parrain, responsable des collections photographiques

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le futur Compagnon de la Libération René Génin et sa fille Marie-Clotilde à Vadelaincourt (Meuse) aux premiers jours de mai 1940.

Marie-Clotilde Génin-Jacquey, complétant ses précédentes donations, a bien voulu remettre au musée quelques photographies de son père. Parmi celles-ci, figure ce cliché émouvant de René Génin tenant sa fille dans les bras lors de sa dernière permission dans la maison familiale. Marie-Clotilde ne revit jamais son père, tombé au combat le 17 juin 1941 à Ezra en Syrie. Elle dut apprendre à vivre en l’absence de cette figure paternelle qu’elle ne découvrit que très tardivement, à la fin des années 1990, à travers les correspondances de son père dont elle a suscité la publication (René Génin, Itinéraire d’un méhariste, de la Mauritanie à l’Afrique française libre, lettres présentées par M.C. Génin-Jacquey, 376 p., Ed. Sepia 2004, L’Harmattan).

Par la suite, elle n’eut de cesse de rassembler souvenirs et archives sur son père et d’entretenir sa mémoire.

Don de Marie-Clotilde Génin-Jacquey. © Musée de l’Ordre de la Libération / Fonds Génin-Jacquey

© Musée de l'Ordre de la Libération

Remise des objets du Compagnon Verdier

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 7 décembre, Thierry Verdier, fils du Compagnon de la Libération Henri Verdier est venu remettre au musée au nom de la famille Verdier des objets ayant appartenu à son père. Cet ensemble très important comprend ses décorations, des pièces d’uniforme dont sa vareuse de l’administration coloniale, ses insignes de la France libre, des prises de guerre réalisées lors de la campagne d’Allemagne avec la 2e DB en 1945 et des photographies.

Arrivée sur TikTok

© Musée de l'Ordre de la Libération

Considérant l’influence de la vidéo comme moyen de communication, l’Ordre de la Libération a choisi de mettre l’accent sur la création de pastilles vidéo sur TikTok afin de communiquer davantage auprès des plus jeunes. 

N'hésitez pas à vous abonner : Cliquez ici

Évolution des espaces permanents du musée

© Musée de l'Ordre de la Libération

Les espaces permanents d’un musée sont conçus, en général, pour une durée de 15 à 20 ans et avec une cohérence scientifique qui rend délicate leur modification, sinon à la marge. C’est dans ces limites qu’il est possible exceptionnellement d’apporter quelques éléments nouveaux sans bouleverser les thématiques.

Certains objets, reçus en don ces deux dernières années, ont pu prendre place en vitrine en cette fin d’année :

  • la croix de la Libération avec ruban du premier type du général de Gaulle (don de sa petite-fille Anne de Laroullière) ;
  • la croix de la Libération avec ruban du premier type de Félix Éboué ainsi que son texte de proclamation du ralliement du Tchad annoté et signé de sa main, et une photographie le représentant avec le général Marchand dans un cadre en bois marqueté ;
  • la médaille du Distinguished Service Order britannique ainsi que le diplôme signé du Roi George VI attribués au général Koenig pour la défense de Bir-Hakeim en 1942. (Don de la société des amis du musée de l’Ordre de la Libération)

En parallèle, la photographie de Jean Pichat dont nous ne connaissions pas le visage jusqu’à récemment, a été sérigraphiée sur le mur des portraits des Compagnons de la Libération dans le musée. Sur les 1 038 Compagnons de la Libération, 16 d’entre eux restent encore sans visage.

 

croix de la Libération avec ruban du premier type du général de Gaulle
© Musée de l'Ordre de la Libération
Texte de proclamation du ralliement du Tchad annoté et signé de la main de Félix Eboué
© Musée de l'Ordre de la Libération
La médaille du Distinguished Service Order britannique ainsi que le diplôme signé du Roi George VI attribués au général Koenig pour la défense de Bir-Hakeim en 1942
© Musée de l'Ordre de la Libération
La photographie de Jean Pichat est sérigraphiée sur le mur des portraits des Compagnons de la Libération dans le musée.
© Musée de l'Ordre de la Libération

Installation de dispositifs audiovisuels

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le dernier Compagnon de la Libération vient de nous quitter, aussi le musée a souhaité renforcer ses espaces permanents en y incluant de nouveaux dispositifs audiovisuels constitués de témoignages. En donnant ainsi la parole à des Compagnons et à des médaillés de la Résistance française, nous espérons contribuer utilement à la transmission de leur histoire. Deux bornes, une dans la salle de film permanent du rez-de-chaussée et l’autre au premier étage diffuseront, grâce à un menu tactile, des extraits d’interviews classés par thèmes tels que l’engagement, le combat, les risques, le général de Gaulle, l’expérience de la déportation…

Ce projet s’inscrit dans une démarche de modernisation des supports de médiation initiée avec l’installation de cartes animées en 2019. Il répond également à une volonté de s’adresser prioritairement aux jeunes générations, grâce à ce type de dispositif qui rejoint leurs pratiques numériques quotidiennes.

Troisième phase de la campagne photo des collections du musée

© Musée de l'Ordre de la Libération

Depuis le début de l’année 2021, le musée de l’Ordre de la Libération a entamé une vaste campagne de prises de vue de ses collections présentées en vitrine ou conservées en réserves.

La troisième et dernière phase, qui s’est déroulée début décembre, concernait les emblèmes (drapeaux, fanions, foulards…) : 220 pièces ont été sorties des réserves et photographiées par des personnels de l’ECPAD (Établissement de communication et production audiovisuelle de la Défense).

Ces prises de vues complètent la documentation des œuvres. A terme, elles seront intégrées dans le portail des collections qui, dès 2022, présentera progressivement l’ensemble des collections du musée sur le site internet de l’Ordre.

© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération

Dernière représentation de l’année de la visite théâtralisée

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 12 décembre a eu lieu la dernière visite théâtralisée « Des femmes et des hommes d’exception » de l’année 2021. Une trentaine de visiteurs ont donc pu voir les comédiens de la compagnie Ankreation interpréter des Compagnons tels que Simone Michel-Lévy ou Pierre-Louis Bourgoin.

Devant le succès rencontré par ces visites, une troisième saison verra le jour en 2022 et mettra en avant d'autres Compagnons. 

Les dernières visites de l’année

© Musée de l'Ordre de la Libération

Durant le mois de décembre, le service des publics a reçu plusieurs groupes en visite et/ou atelier. Parmi eux :

Deux classes de 3e et quatre classes de Première et Terminale ont suivi une visite-atelier « Résistance et récits radiophoniques ». Après une visite du musée et de l’exposition temporaire « La guerre des ondes », les élèves ont écrit et enregistré des émissions de radio sur des Compagnons tels que Berty Albrecht ou Pierre-Henri Clostermann. Une classe de CM2 a découvert le musée en s’appuyant sur le jeu sur tablette « Au temps des héros », un serious game sur les Compagnons de la Libération.

Dans le cadre du partenariat avec la mission locale de Paris, de jeunes gens ont visité le musée et visionné les témoignages des Compagnons avant de créer leur propre affiche autour de la citoyenneté et de l’engagement. La journée s’est conclu sur un moment d’échange avec le général Baptiste.

© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération

Retour sur la soirée culturelle de décembre

© Musée de l'Ordre de la Libération

Ce 16 décembre, Geoffroy d'Astier de La Vigerie a évoqué, devant un public nombreux, le parcours exceptionnel dans la Résistance des trois frères FrançoisHenri et Emmanuel d'Astier de La Vigerie, Compagnons de la Libération, si différents par leur rôle mais unis dans le même combat pour la libération de la France. 

Voir la conférence 

Derniers jours de l’exposition « La guerre des ondes »

© Musée de l'Ordre de la Libération

L’exposition « La guerre des ondes » est présentée jusqu’au 2 janvier au musée de l’Ordre de la Libération. Et si vous profitiez des vacances pour la découvrir seul ou en famille ?

Voir la visite commentée de l'exposition 

Cérémonie de tradition de l’École des fusiliers marins (ECOFUS) à Lorient

© Dupont / Marine Nationale Défense

Le 27 novembre, le contre-amiral Laurent Hemmer, adjoint au directeur du personnel militaire de la Marine (DPMM), a présidé la cérémonie de tradition de l’École des fusiliers marins (ECOFUS) sur l’esplanade du casino de Larmor-Plage. Il était accompagné de monsieur Patrice Valton, maire de Larmor-Plage, de monsieur Baptiste Rolland, sous-préfet du Morbihan, du contre-amiral Pierre de Briançon, amiral commandant la force maritime des fusiliers marins et commandos (FORFUSCO), et du capitaine de vaisseau Sébastien Parisse, commandant l’ECOFUS.

Organisée en présence d’autorités civiles et militaires et des familles des élèves, cette cérémonie témoigne de façon symbolique de l’entrée de jeunes engagés chez les fusiliers marins et les commandos Marine. C’est notamment l’occasion de leur remettre la fourragère de l’Ordre de la Libération

© Dupont / Marine Nationale Défense
© Dupont / Marine Nationale Défense

Des élèves de l’école de l’Air et de l’Espace à la panthéonisation de Joséphine Baker

© J. Fechter armée de l'Air et de l'Espace

Le 30 novembre, 20 élèves de l’École de formation des sous-officiers de l’armée de l’Air et de l’Espace (EFSOAAE) de Rochefort, ainsi que huit élèves de l’école de l’Air et de l’Espace, portant la fourragère de l’Ordre de la Libération, ont été choisis pour porter le cercueil de Joséphine Baker à l'occasion de son entrée au Panthéon.

Meneuse de revue des années folles, Joséphine Baker est devenue officier de l’armée de l’Air en 1944. Elle avait reçu la médaille de la Résistance française avec rosette.

© J. Fechter armée de l'Air et de l'Espace
© J. Fechter armée de l'Air et de l'Espace

Joséphine Baker et Hubert Germain. Témoignage du général Baptiste.

© Ministère de la culture (France) Médiathèque de l'architecture et du patrimoine Diff. RMN-GP

« Le jour de l’annonce de la future entrée de Joséphine Baker au Panthéon, me rendant, comme chaque soir, visiter Hubert Germain dans sa chambre à l’Institution nationale des Invalides, je suis accueilli par un « vous avez vu la nouvelle pour Joséphine Baker ? ». Trouvant, pour ma part cette décision intéressante, mais sachant qu’Hubert Germain a des avis parfois très tranchés, je lui demande « qu’en pensez-vous ? ». Et j’ai devant moi un Compagnon qui revit sa jeunesse : « C’est formidable ! » me lance-t-il.

Je restitue maintenant dans les lignes suivantes, je pense plutôt fidèlement, ses mots et son propos :

Vous êtes trop jeune, mon général, pour vous rendre compte combien Joséphine Baker était une immense vedette entre les deux guerres. Et lorsque, loin de tout dans nos combats du désert, nous, la poignée des Français libres qui avions quitté la France et qui étions des réprouvés, avons appris qu’une telle vedette avait rejoint notre combat auprès du Général, vous ne pouvez pas imaginer la joie que nous avons eu et le bien au moral que cela nous a fait. C’était pour nous le signe que nous n’étions pas oubliés et que notre cause grandissait. Et puis, quelque temps après, chacun d’entre nous a reçu un mot de Joséphine, évidemment le même (ronéotypé) mais cela m’importait peu et importait peu à mes camarades. Vous n’imaginez pas, pour le tout jeune homme que j’étais, le plaisir que j’ai eu de recevoir ce message signé d’un tel personnage. Quel encouragement, quelle fierté !

Il n’évoqua ni les actions de Joséphine Baker pour la Résistance, ni ses combats futurs pour les droits civiques, mais développa l’importance de l’apport moral « formidable » et si réconfortant à ce moment de la lutte pour ceux qui combattaient pour la patrie, loin de la patrie et se sentaient si peu soutenus par les Français. »

Hubert GERMAIN
© Musée de l'Ordre de la Libération

80e anniversaire de l’exécution au Mont-Valérien des onze résistants du Groupe Elie le 10 décembre 1941

© Musée de l'Ordre de la Libération

Louis Elie, un entrepreneur dans le transport de Brest, n’accepte pas l’armistice et l’occupation Allemande. Il fonde dès septembre 1940 un des tous premiers groupes de résistants à Brest. Comptant environ 70 membres, son groupe est engagé dans le renseignement et la lutte armée mais à partir de mai 1941, il est décimé par des vagues d’arrestations. Les principaux responsables et chefs de groupes tombent tour à tour et sont incarcérés à la prison de Bouguen. Transférés ensuite à Rennes puis à Fresnes, ils sont jugés à l’hôtel Continental de Paris par un tribunal militaire allemand. Onze sont condamnés à mort et fusillés le 10 décembre 1941 au Mont-Valérien. Georges Bernard, Robert Busillet, Louis Elie, René Gourvennec, Roger Groizeleau, Albert Muller, Roger Ogor, Joseph Prigent, François Quéméner, Louis Stéphan et Joseph Thoraval recevront la médaille de la Résistance française à titre posthume.

Louis Elie
Louis Elie

 

Les visites de la SAMOL

© Musée de l'Ordre de la Libération

Une des missions de la SAMOL est d’accroître la fréquentation du musée de l’Ordre, véritable et irremplaçable vitrine de l’institution, notamment en organisant des visites commentées.

Ainsi, en octobre 2021, Philippe Radal, président de la SAMOL, a accueilli le « club des anciens dirigeants d’AXA ».

Rappelons qu’AXA a fait partie des mécènes des travaux de rénovation de la chancellerie et du musée.

Le 13 décembre 2021, Philippe Radal a reçu une importante délégation de l’association des médaillés de l’Ordre du mérite agricole (AMOMA) conduite par son président pour l’Ile-de-France, le préfet Jeanjean.

A chacune de ces visites, le même constat s’impose :

  • un musée remarquablement agencé autour des trois thématiques, France libre, Résistance intérieure et déportation
  • une richesse des collections impressionnante (les décorations du général de Gaulle forçant l’admiration…)
  • des parcours individuels et collectifs qui illustrent de manière très concrète l’engagement hors norme de ceux qui ont rejoint le général de Gaulle dans son extraordinaire épopée-un accompagnement pédagogique très prégnant
  • des expositions temporaires (« la Guerre des ondes » présentée jusqu’au 2 janvier 2022) qui passionnent l’auditoire, à l’appui de catalogues édités avec le soutien de la SAMOL permettant de prolonger la visite

 

© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération

Cocktail de l'AFCL

© AFCL-Jérôme Kerferch

Le cocktail organisé le vendredi 19 novembre dernier a permis à nos membres de se réunir au club de la Maison de la Chasse et de la Nature, siège de la Fondation François Sommer, dans le Marais. Il a été rappelé le parcours éclectique de ce Compagnon de la Libération et Français libre, ancien membre du réseau « Ceux de la Libération » puis du « Groupe Lorraine », aux multiples activités et passions, industriel, aviateur et aventurier, chasseur et collectionneur. La grande famille de l’AFCL, avec ses nouveaux entrants et de nombreux jeunes, s’est retrouvée avec plaisir pour échanger dans ce lieu prestigieux, que peu de participants connaissaient. Une expérience à renouveler !

Visite de l'exposition "La guerre des ondes"

Jean-Paul Neuville et Domitille Maspétiol entourent les jeunes lauréats qui se sont vu remettre des livres d’histoire en lien avec les Compagnons: Alban Marijon, descendant du Compagnon Paul Jourdier, Claire-Marie Arnault, descendante du Compagnon Paul Arnault, Yves-Antoine de Kerever, descendant du Compagnon Jacques Pâris de Bollardière, Rose Courmes, descendante du Compagnon Maurice Delage, Constantin Drouault, descendant du Compagnon Paul Jourdier et Mayeul Boulliat, descendant du Compagnon Henri Verdier. Pauline Bessonneaud, descendante du Compagnon Gilbert Chevillot, n’est pas présente sur la photo
© AFCL Domitille Maspétiol

Le 4 décembre, de nombreux membres de l’AFCL ont bénéficié d’une visite exclusive de l’exposition « La guerre des ondes. Londres, Paris, Vichy (1940-1944) » au musée de l’Ordre de la Libération par le commissaire de l’exposition, Lionel Dardenne. L’angle de cette exposition est original dans la mesure où Radio Londres est présentée dans le contexte « concurrentiel » des émissions francophones de la même période. Les moyens dont disposaient ces différentes radios, leur style propre, l’extension et les modalités de l’écoute ainsi que leur impact sur la population française ont fait l’objet d’un exposé vivant et précis, appuyé sur les documents et objets présentés dans les vitrines, étayé par des données statistiques par des anecdotes. A l’issue de la visite, M. Dardenne a répondu aux questions posées par certains des participants.

Cette visite a été suivie de la remise des prix aux lauréats du premier concours de dessins organisé par l’AFCL. Ce concours s’adressait aux jeunes de 8 à 25 ans, sur le thème « l’Appel du 18 juin », avec l’ambition d’inciter nos jeunes à mieux connaître leur histoire familiale. C’est aussi pour nous l’occasion de mettre en lumière les Compagnons et transmettre leurs valeurs, cette année l’engagement.

Le souvenir Français

© Phébus

Le Souvenir Français a remis le prix littéraire de la Résistance ce jeudi 16 décembre au Sénat.

Ce prix d’une valeur de 1 500 € a été créé en 1961 par le Comité d’Action de la Résistance (CAR) né en 1948 de l’initiative de résistants. Il a pour objectif de récompenser un ouvrage pour ses qualités littéraires et historiques sur la Résistance, la France Libre et la déportation. Le Souvenir Français, héritier du CAR, depuis 2016 pérennise le prix littéraire qui se veut un encouragement aux travaux historiques.

Le jury composé de résistants, d’historiens, d’enseignants et d’universitaires, coprésidé par Serge Barcellini, président général du Souvenir Français, et Vladimir Trouplin, conservateur du musée de l’Ordre de la Libération, se réunit traditionnellement début septembre.

Il a décidé cette année de remettre le prix à l’ouvrage d'Antoine de Meaux, Miarka, éditions Phébus, 2020 et d’attribuer une mention à Thomas Rabino pour Laure Moulin. Résistante et sœur de héros édité chez Perrin. .

Retrouvez les évènements du mois de janvier 2022 ci-dessous :

20 janvier 2022
Soirée culturelle

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 20 janvier 2022, Gwénaël Merce, archéologue à l’INRAP et Pierrick Tigreat, archéologue au SDAVO (service départemental d’archéologie du Val d’Oise), évoqueront l'archéologie et la Seconde Guerre mondiale.

Si vous souhaitez assister à la conférence en présentiel, l'inscription est obligatoire ! (Un pass sanitaire vous sera demandé à l'entrée du musée) 

Pour ceux qui souhaitent suivre la conférence à distance :

- Sur Zoom en visioconférence : en copiant/collant le lien suivant et en renseignant simplement votre adresse mail : https://us06web.zoom.us/j/84243072210

- Sur Facebook en live : en vous rendant sur la page Facebook de l’Ordre pour suivre la conférence en direct : https://www.facebook.com/ordredelaliberation

( Il n'est pas nécessaire d'être inscrit sur Facebook pour suivre la conférence)

 

Exposition «Entre ombre et lumière. Portraits de Compagnons de la Libération»
Partenariat avec l'artiste C215

© Musée de l'Ordre de la Libération

Née de la rencontre entre Christian Guémy et l’Ordre de la Libération, une exposition d’art urbain se tiendra au musée du 7 février au 8 mai 2022 et dans les rues du 7e arrondissement (quartier des Invalides) dès la fin du mois de janvier.

Christian Guémy est un artiste urbain, pochoiriste s’inspirant de diverses thématiques, dont celle des portraits. Ces visages sont marqués par une grande intensité du regard grâce à une attention particulièrement marquée sur l’ombre et la lumière. Par ses créations, l’artiste souhaite rendre hommage aux Compagnons, ces « combattants de l’ombre » restés inconnus ou devenus célèbres.

Cette exposition dans et hors les murs se veut accessible à tous par le choix du mobilier urbain et des objets du quotidien comme support des œuvres d’art. Elle est destinée à de nouveaux publics interpellés par les portraits dans la rue, aux jeunes générations s’intéressant au street art, tout en renouvelant l’intérêt des visiteurs habitués du musée.

Voici deux autres oeuvres de C215 : 

c215

c215 

Retour haut de page