Musée de l'ordre de la Libération

Lettre d'information | Avril 2024

Chers amis de l’Ordre de la Libération,

En ce 80e anniversaire de la Libération, le 16 avril le Vercors, haut lieu de courage, de souffrance, d’abnégation et d’héroïsme, a été mis à l’honneur de la mémoire française, lors du déplacement du président de la République à Vassieux-en-Vercors, commune Compagnon de la Libération.

Dans la Drôme et l’Isère, Vassieux-en-Vercors et Grenoble sont « Compagnon de la Libération » et deux communes, la Chapelle-en-Vercors et Saint-Nizier-du-Moucherotte sont médaillées de la Résistance, ainsi que la gendarmerie de la Chapelle-en-Vercors.

Cinq Compagnons ont joué un rôle d’importance dans le Vercors : Eugène Chavant, Adrien Conus, Jean Drouot L'Hermine, Yves Farge et Georges Jouneau. Seize autres Compagnons sont issus de ces deux départements. Pour leurs actions dans le Vercors, 425 combattants ont été distingués de la médaille de la Résistance française, ce qui montre l’ampleur et l’âpreté des combats.

Par ailleurs, les vacances scolaires par « zones » donnent l’opportunité à bien des familles de toutes nos régions de découvrir le musée de l’Ordre de la Libération qui ne désemplit pas.

Dans cette lettre vous sont relatés, comme à l’accoutumée, les activités ou événements notables ayant animé la vie de l’Ordre de la Libération ou celle de sa « grande famille » durant ce mois d’avril.

Bonne lecture.

La rédaction.

© Musée de l'Ordre de la Libération

Hommage présidentiel au maquis du Vercors

© Préfecture de la Drôme

Le 16 avril, à Vassieux-en-Vercors, un hommage a été rendu par Emmanuel Macron aux combattants et civils du maquis du Vercors. C’est la première fois qu’un président de la République préside une cérémonie d’hommage dans cette commune, théâtre en juillet 1944 du massacre de 73 villageois par la Wehrmacht. Vassieux-en-Vercors étant l’une des cinq villes nommées Compagnon de la Libération, le délégué national était présent à cette cérémonie, aux côtés de Patricia Mirallès, secrétaire d’État chargée des anciens combattants et de la mémoire auprès du ministre des Armées.

Emmanuel Macron a procédé à une revue des troupes à l’entrée de Vassieux-en-Vercors, à la nécropole où sont enterrées les dépouilles de 187 civils et résistants assassinés en 1944. Il a été accueilli par un détachement du 1er régiment de Spahis, héritier des traditions du 1er régiment de marche de spahis marocains, et qui, à ce titre, porte la fourragère de l'Ordre de la Libération.



Le président de la République s'est ensuite déplacé au coeur du village de Vassieux, devant le martyrologe, pour y prononcer son discours après que les enfants du village aient déposé 73 fleurs face aux noms des 73 victimes.

Les captations vidéos et le discours du président de la République sont consultables sur le site de l'Elysée.

© Préfecture de la Drôme

Cérémonie au Mont-Valérien avec les chefs d’état-major des armées françaises et britanniques, en présence du délégué national de l’Ordre de la Libération

Le général Baptiste accueille au Mont-Valérien l’amiral Radakin et le général Burkhard
© CEMA

Le délégué national a accueilli au Mont-Valérien le général de corps d’armée Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées françaises, et l’amiral Tony Radakin, chef d’état-major des armées britanniques, accompagnés des chefs d’état-major de l’armée de Terre, de l’armée de l’Air et de l’Espace et de la Marine nationale, ainsi que leurs homologues britanniques.

Le général Burkhard souhaitait conclure les 48h du comité franco-britannique des chefs d’état-major, par une cérémonie au monument de la France combattante pour « se souvenir et s’incliner devant la bravoure de ceux qui n’ont jamais cessé de lutter. Leur flamme continue d’inspirer l’engagement de nos militaires » (général Burkhard).

Le délégué national invite le général Burkhard et l’amiral Radakin à raviver la flamme du souvenir.
© CEMA
Moment de recueillement dans la crypte
© CEMA
Dans la clairière des fusillés
© CEMA
Au mémorial de la France combattante
© CEMA
Le général Stéphane Mille, chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, l’amiral Nicolas Vaujour, chef d’état-major de la Marine nationale, le général Pierre Schill, chef d’état-major de l’armée de Terre, l’amiral Pierre Vandier, major général des Armées, côte à côte avec leurs homologues britanniques durant la minute de silence.
© CEMA

Remise du prix Ecochard 2023

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 2 avril, le délégué national de l’Ordre de la Libération recevait la société des amis du musée de l'Ordre de la Libération (SAMOL) pour la remise du prix Henri Écochard 2023. Pour cette seconde édition, le prix a été remis à Théo Mertz pour son mémoire : « Détenus fonctionnels et hiérarchie interne des camps de concentration nationaux-socialistes. L’exemple de Wilhelm Behnke (1914-1979), détenu communiste à Sachsenhausen, Natzweiler et Dachau ».

 

Pour en savoir plus, voir la rubrique SAMOL

Remise des souvenirs de François d’Astier de la Vigerie

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 5 avril, Geoffroy d’Astier de la Vigerie remettait au musée un remarquable ensemble d’objets ayant appartenu à son grand-père, le général François d’Astier de la Vigerie. Ce don, lié au parcours combattant de François d’Astier, comprend notamment, son épée d’officier, ses décorations, la veste en cuir qu’il portait durant la campagne de France alors qu’il dirigeait la bataille aérienne de France en liaison avec la Royal Air Force ou encore un morceau de fuselage (Balkenkreuz) pris sur un avion allemand qu’il avait abattu lors de la Grande Guerre.

Remise des souvenirs de François d’Astier de la Vigerie
© Musée de l'Ordre de la Libération
Remise des souvenirs de François d’Astier de la Vigerie
© Musée de l'Ordre de la Libération
Remise des souvenirs de François d’Astier de la Vigerie
© Musée de l'Ordre de la Libération

Conférence du délégué national à Bordeaux à l’occasion de la "Dassault Défense Académie"

© Dassault aviation

La société Dassault Aviation, qui a compté dans ses rangs quatre Compagnons de la Libération et 172 médaillés de la Résistance, est l’un des mécènes de l’Ordre de la Libération.

Chaque année la « Dassault Défense Académie » réunit les nouveaux collaborateurs de l’avionneur pour leur expliquer les enjeux, les missions et l’organisation de la Défense nationale, et leur rappeler les raisons et les exemples qui justifient l’engagement de l’entreprise auprès de nos armées. Pour insuffler ce « supplément d’âme », Eric Trappier, le PDG de Dassault aviation, a immédiatement pensé à l’Ordre de la Libération. C’est dans le cadre de ce mécénat que le délégué national intervient pour sensibiliser les cadres de l'entreprise à l’esprit de Défense à partir de l’engagement des Compagnons et des médaillés de la Résistance.

Remise des souvenirs d’Henry Bouquillard

Vladimir Trouplin, conservateur du musée, et Roxane Ritter, archiviste, entourés du donateur, Eric Segonne, et des membres de la famille.
© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 12 avril, Eric Segonne, accompagné de plusieurs membres de sa famille, a remis au musée les souvenirs de son oncle, Henry Bouquillard, qui fut le premier Compagnon de la Libération des Forces aériennes françaises libres et membre du premier conseil de l’Ordre de la Libération. Là encore, c’est un fonds exceptionnel qui a été remis ce jour-là, comprenant notamment les décorations d’Henry Bouquillard, son brevet de pilote, l’ensemble de ses papiers personnels avant et pendant la guerre et de très nombreuses photographies historiques.

Le délégué national, Eric Segonne, Roxane Ritter, archiviste de l'Ordre de la Libération, et Vladimir Trouplin, conservateur du musée.
© Musée de l'Ordre de la Libération
Vladimir Trouplin, conservateur du musée, et Roxane Ritter, archiviste, entourés du donateur, Eric Segonne, et des membres de la famille.
© Musée de l'Ordre de la Libération

Cérémonie en hommage à Simone Michel-Lévy au siège d’Orange à Issy-les-Moulineaux

Allocution du délégué national de l'Ordre de la Libération
© Frederic Feutry

Le 17 avril, une cérémonie en hommage à Simone Michel-Lévy, une des six femmes Compagnon de la Libération, se tenait au siège d'Orange à Issy-les-Moulineaux, en présence notamment du général de division (2s) Christian Baptiste, de monsieur Nicolas Guérin, secrétaire général Orange monde, de madame Christine Helary-Olivier, conseillère municipale d'Issy-les-Moulineaux déléguée aux affaires militaires et de monsieur Jean Michel-Lévy, petit-cousin de Simone Michel-Lévy. 

Il est à signaler la présence, lors de cette cérémonie, 
des membres de la réserve opérationnelle et de la réserve citoyenne du groupe Orange et d'une chorale du personnel de l'entreprise.

Allocution de Nicolas Guérin, secrétaire général Orange monde
© Frédéric Feutry
Dépôt de gerbe par madame Christine Helary-Olivier, conseillère municipale d'Issy-les-Moulineaux déléguée aux affaires militaires
© Frédéric Feutry
Réserve opérationnelle et citoyenne du groupe Orange
© Frederic Feutry
Chorale du personnel d'Orange interprétant le Chant des Partisans
© Frederic Feutry
A droite de madame Christine Helary-Olivier, conseillère municipale d'Issy-les-Moulineaux déléguée aux affaires militaires, se tient monsieur Jean Michel-Lévy, petit-cousin de Simone Michel-Lévy, porteur de la croix de la Libération de Simone Michel-Lévy.
© Frederic Feutry
Plaque en hommage à Simone Michel-Levy
© Frederic Feutry

Remise des souvenirs de Raoul Duault

Margot Durand, régisseuse des collections du musée de l'Ordre de la Libération, reçoit le fanion de jeep du capitaine Raoul Duault, des mains de son fils.
© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 19 avril, François Duault, accompagné de sa fille Florence, remettait au musée des souvenirs de son père, Raoul Duault, Compagnon de la Libération. Parmi cet ensemble figurent plusieurs objets liés au parcours de Raoul Dualt lors de la Seconde Guerre mondiale tels ses insignes de la France libre, de la 1ère division française libre ou du Régiment de marche du Tchad, son fanion de jeep mais aussi une broche à croix de Lorraine artisanale et, pièces uniques, ses carnets de guerre manuscrits, tenus de la déclaration de guerre de 1939 jusqu’en 1946.

Souvenirs du capitaine Raoul Duault remis au musée de l'Ordre de la Libération par son fils.
© Musée de l'Ordre de la Libération
Margot Durand, régisseuse des collections du musée de l'Ordre de la Libération, reçoit le fanion de jeep du capitaine Raoul Duault, des mains de son fils.
© Musée de l'Ordre de la Libération

Visite de la section de l’administration du Conseil d’Etat

Visite du musée par le général de division (2s) Christian Baptiste
© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 24 avril, le délégué national de l’Ordre de la Libération a reçu monsieur Rémi Bouchez, ainsi que des membres de la section de l’administration du Conseil d’Etat qu’il préside. Cette section est chargée d’examiner les projets de texte liés à la défense, l’organisation et la gestion de l’administration, les fonctionnaires et agents publics ainsi que le domaine et la commande publics. Après leur avoir présenté les missions de l’Ordre de la Libération, le général Baptiste les a accompagnés dans une visite guidée du musée.

Présentation de l'Ordre de la Libération et de ses missions par le délégué national
© Musée de l'Ordre de la Libération
Visite guidée du musée par le délégué national
© Musée de l'Ordre de la Libération

Un hommage appuyé de la Marine nationale aux Compagnons de la Libération et aux médaillés de la Résistance française

© Marine nationale

A l’horizon 2035, la Marine nationale disposera de dix nouveaux patrouilleurs océaniques. Les noms retenus pour ces nouveaux bâtiments rendent notamment hommage aux Compagnons de la Libération : commandant Honoré d’Estienne d’Orves, quartier-maître Bernard Anquetil, amiral Jacques Trolley de Prévaux, premier maître Yves Nonen, Émilienne Moreau ainsi qu’à l’île de Sein. Un patrouilleur portera également le nom de commandant Gabriel Ducuing, combattant des deux guerres mondiales.

Enfin, les noms de Jeanne Bohec, médaillée de la Résistance française, qui fut l’une des cinq femmes parachutées en France par le BCRA pendant la Seconde Guerre mondiale, et d’Andrée Borrel, médaillée de la Résistance avec rosette, première femme parachutée en France par le SOE, arrêtée en 1943 et exécutée à 24 ans, ont également été retenus pour baptiser deux de ces nouveaux patrouilleurs. Le dernier nom validé étant celui de l’enseigne de vaisseau Jacqueline Carsignol, en charge d’une équipe d’ambulancières au sein du régiment blindé des fusiliers marins.

Aidez-nous à retrouver les portraits des Compagnons de la Libération !

© Musée de l'Ordre de la Libération

En ce 80e anniversaire de la libération du territoire, aidez-nous à retrouver les portraits des Compagnons de la Libération pour lesquels nous n’avons aucune photo.

Certains sont nés à côté de chez vous, ont fait leurs études dans les mêmes établissements que vous… et vous pouvez aider l'Ordre de la Libération à retrouver une photographie ou tout document qui pourrait enrichir la biographie de nos héros.

Pour ces 14 Compagnons, l'Ordre de la Libération possède un dossier recelant quelques éléments biographiques qui peuvent vous aider à retrouver une piste...

Retrouvez les biographies des 14 Compagnons sur notre site internet 

Relayez le résultat de vos recherches à contact@ordredelaliberation.fr.

Parution du livre "Ils avaient de 11 à 18 ans - Les 44 plus jeunes Compagnons de la Libération" par Vladimir Trouplin

© Elytis

Dans cet ouvrage, préfacé par le Premier ministre Gabriel Attal, sont présentés les parcours des 44 plus jeunes Compagnons de la Libération. Eux qui avaient entre 11 et 18 ans à la date du 18 juin 1940 et qui ont démontré que, selon le vers de Corneille, "…aux âmes biens nées, la valeur n’attend pas le nombre des années". Agent de liaison pour les mouvements unis de Résistance à Lyon, combattant de Bir-Hakeim ou de Tunisie, saboteur des Francs-tireurs et partisans à Paris, agent secret de la France libre en mission en territoire occupé, pilote de chasse en Angleterre ou dans le ciel de l’Union soviétique, chargé des opérations aériennes clandestines dans l’Est de la France, parachutiste du Special Air Service, évadé des griffes de la Gestapo, maquisard en Seine-et-Oise, artilleur ou légionnaire de la campagne d’Italie, soldat de Koenig, de Leclerc ou de De Lattre ou encore matelot des Forces navales françaises libres, les 44 plus jeunes Compagnons de la Libération ont pratiquement couvert l’ensemble du spectre de l’action de résistance entre 1940 et 1945.



Elytis, 2024

150 pages

17,90 euros

Parce qu’un musée d’histoire contemporaine est constitué d’objets qui témoignent que « l’histoire a eu lieu » mais également d’archives et de photographies sans lesquelles la contextualisation est impossible, parce que le musée de l’Ordre détient aussi dans ces domaines des collections d’une grande richesse, il nous a semblé intéressant d’élargir désormais à ces trois domaines la rubrique de « L’objet du mois », en laissant à ceux qui en ont la charge directe le soin de les choisir et de les commenter.

Dans le but de valoriser ses collections et d’accroitre son rayonnement, le musée de l’Ordre de la Libération met progressivement en ligne ses collections sur le site internet de l’Ordre : https://www.ordredelaliberation.fr/fr/collection-en-ligne.

L'objet du mois par Lionel Dardenne, assistant de conservation

© Musée de l'Ordre de la Libération / Don d’Anne-France Ligot

Croix de commandeur de l'Ordre de la Libération de l’Espagne d’Édouard Corniglion-Molinier

L’Ordre de la Libération de l’Espagne (Orden de Liberación de España) est créé en 1947 par le gouvernement républicain espagnol en exil pour remercier les personnes qui ont soutenu la République espagnole durant la guerre civile (1936-1939). Il comporte trois grades : chevalier, commandeur et maître. Sur la demande d’André Malraux, et avec l’aide de Jean Moulin, Édouard Corniglion-Molinier a convoyé des avions français en Espagne en 1936. Ces appareils à destination du gouvernement républicain légitime, en guerre contre les nationalistes du général Franco soutenus par l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste, constituent le noyau de l’escadrille España.

Musée de l’Ordre de la Libération

Don d’Anne-France Ligot

N° d’inventaire : 2024.3.10

L'archive du mois par Roxane Ritter, responsable des archives et de la bibliothèque

C'est à l'issue des opérations sur la Loire que le Compagnon Philippe Fauquet trouve la mort dans un accident de jeep, le 12 octobre 1944 à Rouen. Le 14 juillet 1945, place de la Bastille, madame Fauquet recevra des mains du général de Gaulle la croix de la Libération de son fils attribuée à titre posthume. Seront également décorés à cette occasion, les Compagnons Edmond Jean, Augustin Jordan, Stanislas Mangin, Yvon Morandat, Edmond Popieul, Maurice Schumann, Gaston Tavian et Martial Valin.

Madame Fauquet laissera un témoignage écrit particulièrement touchant de cette cérémonie au dos de sa convocation, et de la tenue du général « l’homme seul qui avait décidé de la France et l’avait mené à ce jour de gloire ». Ce document, accompagné de plusieurs lettres adressées par le général de Gaulle à madame Fauquet, a été remis au musée en mars dernier par Guy Gerbaux-Fauquet, neveu du Compagnon.

Convocation de madame Fauquet à la cérémonie de remise des croix de la Libération du 14 juillet 1945 à la place de la Bastille.
© Musée de l'Ordre de la Libération / don de Guy Gerbaux-Fauquet
Description de la cérémonie réalisée par madame Fauquet au dos de sa convocation : "L’apothéose d’aujourd’hui. Son regard ne changeât pas, peut-être un peu plus proche et un peu plus lointain. Du soldat qu’il avait lui aussi aimé au visage anonyme dans sa mémoire. Ainsi, j’avais devant moi l’homme seul qui avait décidé de la France et l’avait mené à ce jour de gloire. Le soleil très chaud envahissait la place. Je ne bougeais pas. Est—ce que c’était possible ? Et tout à l’heure… Comme une machine, redressant le dos voûté, collé dans une pauvre veste noire, j’ai suivi l’appel des noms."
© Musée de l'Ordre de la Libération / don de Guy Gerbaux-Fauquet

La photo du mois par Béatrice Parrain, responsable des collections photographiques

Rabat (Maroc), début avril 1944, Paul Batiment, Yves de Daruvar et Roger Podeur.
© Musée de l'Ordre de la Libération / Fonds Daruvar

Sur cette photographie prise à Rabat (Maroc) début avril 1944 figurent, de gauche à droite, Paul Batiment, Yves de Daruvar et Roger Podeur, trois « vieux camarades de guerre » selon la légende manuscrite d’Yves de Daruvar.

Ces trois Compagnons de la Libération font partie du Régiment de marche du Tchad qui compose l’infanterie de la 2e DB du général Leclerc. Cette unité, rééquipée avec du matériel américain, s’entraîne intensivement à Temara au Maroc, avant de rejoindre l’Angleterre en avril 1944. Le RMT débarque et combat en Normandie en août 1944 puis à Paris, dans les Vosges, en Alsace et enfin en Allemagne. Paul Batiment, blessé dans les combats de Baccarat, succombera à ses blessures le 1er novembre 1944 à Moyen (Meurthe-et-Moselle).

Ce cliché figure dans l’un des deux albums photographiques constitués par Yves de Daruvar (1921-2018) pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce dernier avait accepté, en 2009, de les faire numériser par le musée. Après sa mort, sa fille a bien voulu faire don au musée de ces albums qui constituent un témoignage unique sur le parcours de Français libre d’Yves de Daruvar.

En ce mois d’avril, le service des publics a reçu plus d’une trentaine de groupes découvrant pour les uns les collections permanentes, et pour d’autres, des ateliers comme « Résistance et récits radiophoniques ». Les visites hors-les-murs ont également permis à des patients de l’hôpital Georges Pompidou de découvrir le parcours de Compagnons.

Ce mois-ci nous vous proposons un point particulier sur la formation proposée aux enseignants « S’engager, résister : parcours de femmes ».

Cette formation proposée conjointement par la Fondation Charles de Gaulle et la Fondation de la Résistance s’est tenue au musée de l’Ordre de la Libération. Ouverte aux enseignants des académies de Paris, Versailles et Créteil, cette formation de deux jours visait, d’une part, à former les stagiaires à l’histoire des femmes dans la Résistance, d’autre part à proposer des pistes de séances et des ateliers à faire en classe et enfin à faire découvrir les offres pédagogiques des trois institutions. Cette formation a ainsi proposé des interventions d’historiens, un travail sur des dossiers d’archives relatives à des parcours de résistantes et une visite du musée de l’Ordre de la Libération centrée sur l’engagement des femmes dans la Résistance.

Voici les retours de ces deux journées : https://youtu.be/9rALKZ1fzMY

Forum mission Vivre ensemble

En 2021, le musée de l’Ordre de la Libération a rejoint la mission Vivre ensemble et la réunion des établissements culturels pour l’accessibilité. Il s’agit d’un dispositif du ministère de la Culture qui réunit des établissements culturels franciliens qui fédèrent leurs actions en faveur de la lutte contre la ségrégation culturelle. Ces deux groupes fêtent leurs 20 ans cette année.

Chaque année, la mission Vivre ensemble propose un forum dans un des établissements partenaires. Cet évènement permet aux institutions culturelles de rencontrer les relais du champ social (bénévoles, responsables d’association, éducateurs…) et de leur détailler leur offre à destination des publics empêchés. Cette année le forum s’est tenu le 25 avril à la Cité des Sciences.

Toujours dans la perspective de susciter la venue du public du champ social et du public en situation de handicap en visite guidée, le musée de l’Ordre de la Libération y tenait un stand. Ainsi, le service des publics a pu rencontrer une centaine de représentants de structures œuvrant dans ces domaines. Après une présentation de l’Ordre de la Libération et des activités proposées, plusieurs d’entre eux se sont montrés très enthousiastes à la perspective de venir au musée avec un groupe voire même de développer un projet sur le long terme.

Trois visites guidées consacrées aux « Femmes en résistances »

À l’occasion de la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation le 27 avril, le musée de l’Ordre de la Libération s’est associé au musée de la Libération de Paris et au mémorial des martyrs de la Déportation pour élaborer un parcours inter-musée sur la journée. Ainsi, chaque institution a proposé une visite guidée entre ses murs centrée sur l’engagement des femmes dans la Résistance et sur la répression qui s’est abattue sur ces dernières.

Visite de scolaires au musée de l'Ordre de la Libération le 17 avril 2024
© Musée de l'Ordre de la Libération
Visite hors-les-murs à l’hôpital Georges Pompidou avec Emma Pollo, médiatrice.
© Musée de l'Ordre de la Libération
Atelier « Résistance et récits radiophoniques » au musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération
Visites « Femmes en résistances » : une journée de trois visites guidées
© Musée de l'Ordre de la Libération

Le conseil municipal des jeunes de Thônes en visite au musée de l’Ordre de la Libération

Le conseil municipal des jeunes de Thônes, ville médaillée de la Résistance, accompagné de trois élus, s’est rendu à Paris le 3 avril pour une journée de découverte de la capitale. Les 14 conseillers municipaux ont débuté leur journée par une visite de l’Assemblée nationale où ils ont été accueillis par Antoine Armand, député de leur circonscription. Ils ont pu admirer les ors du palais Bourbon et mieux s’initier au fonctionnement de notre démocratie. 

Le groupe s’est ensuite rendu aux Invalides pour une visite guidée du musée de l’Ordre de la Libération. Une visite d’échanges de grande qualité leur a permis de mieux comprendre les différents parcours des combattants de la France libre et de la Résistance. Ils se sont particulièrement attardés devant la vitrine des maquisards savoyards et ont contemplé les effets de Tom Morel, visiblement très intéressés par la découverte de noms connus par eux sur l’affiche du CNR : « Savoyards ! ». Enfin, les jeunes conseillers ont pu mieux situer géographiquement Thônes parmi les autres communes grâce à la carte de l’ensemble des villes médaillées de la Résistance.

La visite s’est terminée par un incontournable salut au tombeau de l’Empereur et un temps de réflexion et d’admiration dans la cathédrale Saint Louis.

Mais rien de mieux pour résumer les impressions des jeunes élus que leurs commentaires et leur enthousiasme dans le train du retour :   

 Paul 14 ans en classe de 4e et maire du CMJ : « Je n’ai pas de mots pour cette découverte de Paris :  indescriptible ! tout était magnifique : le musée très intéressant, le tombeau impressionnant, la cathédrale grandiose et merci à Emma pour la visite guidée passionnante ! ».

Agathe 13 ans maire adjointe : « Ce voyage était incroyable, c’est une opportunité qu’on a eu la chance d’avoir, merci à tous ».

Conseil municipal des jeunes de Thônes
© Musée de l'Ordre de la Libération
Visite du musée par Emma Pollo, médiatrice, pour le conseil municipal des jeunes de Thônes
© Musée de l'Ordre de la Libération

Retour sur la soirée culturelle d’avril

Xavier Aumage, Vladimir Trouplin et Stéphane Levallois.
© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 4 avril, le musée de l'Ordre de la Libération recevait Xavier Aumage, archiviste du musée de la Résistance nationale, historien de la mémoire visuelle de la Résistance et Stéphane Levallois, plasticien, auteur de la bande dessinée La résistance du sanglier. Alors que Xavier Aumage intervenait sur l’image du résistant dans la bande dessinée de l’Occupation à nos jours, Stéphane Levallois dessinait en direct des portraits de Jean Moulin, de Missak Manouchian ou celui d’un maquisard.

La captation vidéo de la conférence est disponible sur notre chaîne Youtube.

Vassieux-en-Vercors, 16 avril 2024

Le président de la République et Thomas Ottenheimer, maire de Vassieux-en-Vercors, entourés par des jeunes du village.
© Ville de Vassieux-en-Vercors

Le 16 avril 2024 restera une date importante dans l’histoire de Vassieux-en-Vercors.

C’est en effet la première fois qu’un président de la République participait à une cérémonie commémorative à Vassieux et s’exprimait devant le martyrologe où sont inscrits les noms des victimes vassivaines de la répression allemande de l’été 44.

Une cérémonie à laquelle les jeunes de Vassieux ont participé activement soit en lisant des témoignages, des portraits, les noms des victimes ou en déposant les fleurs et les gerbes. Ils ont eu ensuite un temps privilégié d’échanges et de photos avec le président de la République : une séquence chaleureusement applaudie par le public nombreux.

A l’issue de la cérémonie, le président de la République est resté longuement sur la Place des communes « Compagnon de la Libération » prenant le temps de saluer et échanger avec nombre des quelques 700 invités présents.

Aux côtés de Thomas Ottenheimer, maire de Vassieux-en-Vercors, l’Ordre de la Libération était représenté par le général Baptiste, Délégué national, Eric Piolle, maire de Grenoble et co-président de l’Ordre de la Libération pour l’année 2024, du représentant de Nantes, commune Compagnon de la Libération,  de La Chapelle en Vercors et de Saint-Nizier-du-Moucherotte, communes médaillées de la Résistance, de la gendarmerie de la Chapelle en Vercors, seule gendarmerie de France médaillée de la Résistance ainsi que de Jean-Paul Neuville, président de l’association des familles de Compagnons de la Libération. 

Rien ne prédestinait Vassieux à devenir le village martyr que nous honorons aujourd’hui, en votre présence, Monsieur le Président de la République.

Ils avaient de 18 mois à 91 ans, ils étaient cultivateurs, boulanger, instituteur, hôteliers, boucher, cantonnier, élèves, cafetier, receveur des postes. Ils étaient un village de France de moyenne montagne de la moitié du 20ème siècle. Leur crime ? Avoir vécu aux côtés et, pour nombre d’entre eux, aidés de valeureux combattants épris de liberté.

Vassieux-en-Vercors, commune « Compagnon de la Libération », La Chapelle en Vercors et Saint-Nizier-du-Moucherotte, communes médaillés de la résistance, la gendarmerie de la Chapelle, seule gendarmerie de France médaillée de la résistance et plus largement le Vercors, ses habitants et ses combattants  n’ont jamais douté de la reconnaissance de la nation mais votre présence, Monsieur le Président de la République, aujourd’hui, face à ce martyrologe est un symbole fort et marque une première dont nous mesurons l’importance. Soyez convaincus que nous sommes particulièrement sensibles à ce geste témoignant de la reconnaissance de la nation tout entière et, au nom de tous, je vous remercie de votre présence.

A vous enfants de Vassieux nés avant ou juste après-guerre, à vous descendants des victimes civiles ou combattantes qui avaient grandi dans le souvenir douloureux de ces journées terribles de l’année 44 ou dans le silence assourdissant de vos proches meurtris, cette cérémonie vous est due. C’est la France tout entière, qui est à vos côtés pour vous témoigner de sa reconnaissance et vous entourer de toute son affection.

Aux nouvelles générations et plus particulièrement à nous vassivains, l’honneur fait à notre commune aujourd’hui nous oblige.

Il nous oblige à un indispensable devoir de mémoire car oublier les souffrances du Vercors reviendrait à reconnaitre que leur sacrifice fut vain.

Il nous oblige à un devoir d’apaisement et de rassemblement parce que les noms gravés à jamais dans la pierre de ce martyrologe nous rappellent où nous mènent la haine, l’intolérance et l’incapacité à surmonter nos différences et nos différends.

Il nous oblige à un devoir d’exemplarité parce qu’en faisant don de leur vie pour le bien commun, l’engagement des combattants du Vercors fut d’une exemplarité sans faille et sans faiblesse.

Enfin, il nous oblige à un devoir de confiance car qu’elles que puissent être nos difficultés d’aujourd’hui, aussi légitimes soient-elles, reconnaissons que notre village est bien plus beau aujourd’hui qu’il ne le fut au terme de cette tragique année 44.

Enfin, vous les plus jeunes présents ici, retenez qu’un jour le Président de la République est venu à Vassieux, village où certains d’entre vous grandissent, parce que Vassieux fut détruit par la guerre et la folie des hommes. Comprenez que si nous sommes ici réunis c’est pour ne pas oublier et pour éviter que tout cela recommence.

Aujourd’hui, ce sont nous les adultes qui essayons de vous faire vivre dans un monde libre, d’égalité et fraternel. Demain, ce sera votre tour.

Retenez que, quelles que soient nos origines, quelles que soient nos couleurs de peau, quelles que soient nos religions, quelles que soient nos opinions, nous devons vivre ensemble. Nous le devons à la France.

Alors vivez ensemble dans la tolérance, la bienveillance, le respect et la fraternité pour que plus jamais nous n’ayons à graver nos noms sur un martyrologe.

Le martyrologe de Vassieux-en-Vercors
© Mairie de Vassieux-en-Vercors

Les collectivités du Vercors, médaillées de la Résistance française

L’adjudant-chef René Garcin recevant en 1955 la médaille de la Résistance française décernée à la brigade de gendarmerie de La Chapelle-en-Vercors.
© Musée de l'Ordre de la Libération

Formé entre l’hiver 1942 et l’été 1943, le maquis du Vercors occupe une place particulière dans l’histoire et la mémoire de la Résistance. A l’été 1944, il devient une zone provisoirement libérée accueillant plus de 4 000 volontaires, ce qui en fait le plus grand maquis de France après la mobilisation de juin 1944. En juillet, il subit la plus importante opération de la Wehrmacht contre un maquis en Europe de l’Ouest. Malgré le très lourd tribut humain payé, nombre de maquisards poursuivront le combat pour la Libération. Plus de 420 d’entre eux ont reçu la médaille de la Résistance française à titre individuel.

Si elle a pu être attribuée à titre individuel, la médaille de la Résistance a cette particularité d’avoir été décernée également à des collectivités civiles ou territoriales et à des unités militaires. C’est ainsi que, dans cette région du Vercors, deux communes sont décorées de cette prestigieuse distinction – La Chapelle-en-Vercors et Saint-Nizier-du-Moucherotte – tout comme la brigade de gendarmerie de La Chapelle-en-Vercors, seule unité de la gendarmerie décorée de la médaille de la Résistance française.

La brigade de gendarmerie de La Chapelle-en-Vercors s’engage très tôt aux côtés des résistants. Les gendarmes bâclent les procédures qui permettraient de renseigner l’ennemi, protègent les camps de réfractaires et de combattants en les alertant des actions envisagées par les soldats allemands ou les miliciens, facilitent l’accueil des réfractaires au Service du travail obligatoire (STO), renseignent des jeunes gens du massif menacés de partir travailler en Allemagne, servent de boîtes à lettres entre les différents camps, et enfin aident à la récupération de matériel parachuté. Le 9 juin 1944, la brigade de La-Chapelle-en-Vercors passe au maquis et contribue à former la prévôté (police militaire). Le gendarme Hervé est fusillé par les Allemands lors de la répression qui s’abat sur les maquisards en juillet 1944.

La commune de la Chapelle-en-Vercors a subi, à plusieurs reprises, les exactions des troupes allemandes, notamment le bombardement du 14 juillet et les massacres des 25-26 juillet 1944.

Enfin, c’est à Saint-Nizier-du-Moucherotte que 750 maquisards ont tenu tête aux assauts allemands tout au long de la journée du 13 juin 1944 avant d’être obligés de se replier. La résistance héroïque de ces hommes constitue l'une des plus belles pages de la Résistance française. La nécropole nationale se trouve à l’emplacement exact où les maquisards ont exercé la plus vive et acharnée résistance aux Allemands les 13 et 15 juin 1944.

Le sous-marin Casabianca et son environnement mémoriel

Délégation du Casabianca et de l'ANDMRF le 9 février 2024 au musée de l'Ordre de la Libération
© Musée de l'Ordre de la Libération

Le sous-marin Casabianca, unité médaillée de la Résistance avec rosette, vit encore aujourd’hui grâce à la « grande famille du Casa » même si le sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Casabianca (1987-2023) a été retiré du service actif depuis septembre 2023. C’est l’Escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque (ESNA) basée à Toulon qui est en charge de faire vivre sa mémoire (et celle du sous-marin Rubis, unité Compagnon de la Libération) en attendant le nouveau sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Casabianca de type « Suffren » en 2030 (et le nouveau SNA Rubis en 2029).

L’un des principaux vecteurs du travail mémoriel et de l’émulation autour du Casabianca est la ville de Moulins (Allier), ville marraine du SNA Casabianca depuis 1992. Moulins est devenue ville marraine, du fait que le contre-amiral René Sacaze, premier commandant du Casabianca durant la Seconde Guerre mondiale, a vécu et qu'il est enterré à Bressolles, voisine de Moulins. Mais aussi Moulins et le Bourbonnais sont une terre de marins depuis des siècles et ce malgré son éloignement des mers et océans. Aujourd'hui, deux Moulinois sont des commandants de sous-marins nucléaires.

Au cœur de la « grande famille du Casa », Moulins tient donc une place centrale comme en témoignent les classes Défense Casabianca du lycée Jean-Monnet et du lycée agricole du Bourbonnais, tout comme l’innovant projet intergénérationnel « Les lions et les colombes du Casabianca » (projet transformé aujourd’hui en association), qui permet à des jeunes des quartiers populaires de découvrir les institutions républicaines et de rejoindre les rangs des armées, tout en faisant vivre la mémoire des glorieux marins du Casabianca. Le parrainage entre Moulins et le Casa est un des plus actifs de l'association des Villes Marraines des Forces Armées, présidée par Louis Giscard d'Estaing, avec de multiples activités. Dans cette grande famille, signalons également deux centres de préparation militaire Marine (PMM) qui transmettent aux jeunes ce glorieux passé : la PMM Casabianca de Carpentras (84) et la PMM l’Herminier de Roanne (69).

Un peu plus dans l’ombre, une association nationale fait partie de la communauté Casabianca : l’amicale des anciens des services spéciaux de la Défense nationale (AASSDN). De par leur histoire commune du renseignement militaire, ses membres dirigeants sont toujours associés aux grands évènements des sous-mariniers du Casabianca d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

Remise du prix Henri Écochard 2023

La société des amis du musée de l'Ordre de la Libération a remis le 2 avril, pour la seconde année consécutive, le prix Henri Écochard 2023 à la chancellerie de l'Ordre de la Libération.

Monsieur Théo Mertz a été récompensé pour son mémoire : « Détenus fonctionnels et hiérarchie interne des camps de concentration nationaux-socialistes. L’exemple de Wilhelm Behnke (1914-1979), détenu communiste à Sachsenhausen, Natzweiler et Dachau ».

Après un accueil chaleureux du général (2S) Christian Baptiste, Philippe Radal, président de la SAMOL, est revenu sur le parcours exceptionnel d'Henri Ecochard, dont on retiendra, outre les nombreux engagements citoyens auprès des jeunes et de l'Ordre, le recensement des 53 079 noms de combattants des FFL qui constitue toujours une référence chez les historiens, connu sous le nom de la « liste Écochard ».

François Broche, président du jury, a ensuite expliqué le choix du jury, revenant notamment sur les moments marquants du mémoire avant de céder la parole au récipiendaire et de procéder à la remise officielle du prix en présence de monsieur Cyril Ecochard, fils d’Henri Ecochard.

La cérémonie s’est terminée autour d’un verre en présence de représentants de la famille du candidat et du conseil d‘administration de la SAMOL.

Mot d'accueil du délégué national
© Musée de l'Ordre de la Libération
Allocution de Philippe Radal, président de la SAMOL
© Musée de l'Ordre de la Libération
Allocution de François Broche, président du jury
© Musée de l'Ordre de la Libération
Remise du prix à Théo Mertz
© Musée de l'Ordre de la Libération

Suivez la visite théâtralisée, programmée une fois par mois dans le musée

© Ankréation

Incarnant tour à tour différentes figures de la Résistance intérieure et de la France libre, les comédiens mènent le public à travers le musée pendant plus d’une heure. Depuis plusieurs années, la compagnie incarne des figures de la Seconde Guerre mondiale. Cette troisième saison, créée l’année dernière, sera proposée une fois par mois durant l’année 2024.

Pour la découvrir, inscrivez-vous ici : https://ordredelaliberation.placeminute.com/?_locale=fr

L’escape game « L’armée des ombres »

Paris, Hôtel national des Invalides, avril 1942.
© Tape prod

Ce jeu immersif dont l’objectif est de venir en aide à quatre résistants répartis aux quatre coins de l’Europe et de l’Afrique est proposé une fois par mois, en soirée, au public individuel.

Ne manquez pas les prochaines dates :  le 21 mai et le 25 juin à 18h45.

Si vous souhaitez plus d’informations ou vous inscrire, cliquez-ici

Soirée culturelle du 16 mai : "Les Français du D-Day"

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 16 mai 2024, dans le cadre des soirées culturelles du musée et à l’occasion du 80e anniversaire des débarquements et de la Libération, Benjamin Massieu, historien français spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, présentera ses travaux consacrés aux Français ayant pris part au débarquement en Normandie. On l’oublie très souvent, mais les 177 fusiliers marins du commando Kieffer ne sont pas les seuls Français à avoir participé à cet événement historique. Selon les recherches effectuées par Benjamin Massieu, il y eut également 38 parachutistes, 2600 marins et 227 aviateurs.

Benjamin Massieu est notamment l’auteur d’une biographie de Philippe Kieffer (Philippe Kieffer, chef des commandos de la France libre, 2014) récompensée par la médaille de l’Académie de marine, le prix « Beau livre » de Marine & Océans et la mention du jury du prix littéraire de la Résistance.

Si vous souhaitez assister à la conférence en présentiel, l'inscription est obligatoire !

POUR VOUS INSCRIRE CLIQUEZ-ICI 

Pour ceux qui souhaitent suivre la conférence à distance :

- Sur Youtube en live : en vous rendant sur la chaine Youtube de l’Ordre pour suivre la conférence en direct : https://www.youtube.com/@ordredelaliberation8775

(Il n'est pas nécessaire d'avoir un compte sur Youtube pour suivre la conférence)

Soirée culturelle du 13 juin : "Le général Dio. Le connétable de Leclerc"

© Musée de l'Ordre de la Libération

Le 13 juin 2024, le général Jean-Paul Michel, président de la Fondation Maréchal Leclerc, retracera l’épopée du général Dio, Compagnon de la Libération, à la suite de la parution de son ouvrage « Le général Dio : le connétable de Leclerc, 1940-1946 » publié aux éditions B. Giovanangeli.

S'appuyant sur des témoignages et des documents d'archives, ce récit de l'épopée de la 2e DB est centré sur le personnage de Louis Dio, colonel commandant le Régiment de marche du Tchad et chef de tous les fantassins de la Division Leclerc. Il met en lumière les dimensions tactique et humaine de ce proche du maréchal Leclerc tout en évoquant ses nombreux compagnons d'armes. 

Si vous souhaitez assister à la conférence en présentiel, l'inscription est obligatoire !

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Pour ceux qui souhaitent suivre la conférence à distance :

- Sur Youtube en live : en vous rendant sur la chaine Youtube de l’Ordre pour suivre la conférence en direct : https://www.youtube.com/@ordredelaliberation8775

(Il n'est pas nécessaire d'avoir un compte sur Youtube pour suivre la conférence)

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