Musée de l'ordre de la Libération
Jacques ROBERT

Jacques ROBERT

ALIAS : Jacques Rewez - Denis - Jacques Cochet - Davis - Molécule

Né(e) le 01 Avril 1914 - Paris (75017 VILLE DE PARIS FRANCE)
Décèdé(e) le 08 Février 1998 - Neuilly-sur-Seine (92200 HAUTS-DE-SEINE FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 06 Avril 1945
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Alias : Jacques Rewez - Denis - Jacques Cochet - Davis - Molécule

Fils d'un ingénieur aéronautique, Jacques Robert est né le 2 avril 1914 à Paris.

Il passe son baccalauréat et commence des études de droit avant d'effectuer son service militaire en 1935 au 507e Régiment de Chars de Combat (507e RCC).

Puis, admis au Peloton des Officiers de Réserve des Chars, il est promu au grade de sous-lieutenant en octobre 1936 et affecté au 508e RCC.

Rendu à la vie civile en avril 1937, Jacques Robert travaille alors dans l'imprimerie.

Mobilisé en août 1939, au 8e Bataillon de Chars à Lunéville avec le grade de lieutenant, il fait une campagne de France éblouissante.

Il se distingue notamment dans la défense de Rethel en mai 1940 en provoquant la destruction de trente engins blindés ennemis, ce qui lui vaut de recevoir, à 26 ans, la Légion d'Honneur et la Croix de Guerre des mains du général de Lattre de Tassigny ainsi que quatre citations.

Jacques Robert ignore l'armistice et, en août 1940, à sa démobilisation, entre au Service de Renseignements "Vichy" où il continue la lutte en remplissant avec succès un grand nombre de missions de renseignements.

En décembre 1941, il entre au réseau "Confrérie Notre Dame - Castille" de Gilbert Renault, alias Rémy ; son chef de réseau l'envoie, fin avril 1942, en mission à Londres où il signe son engagement dans les Forces Françaises Libres sous le nom de Jacques Rewez. Il est parachuté en Saône-et-Loire le 3 juin 1942 avec le grade de capitaine et trouve son réseau presque démembré par les arrestations.

Recherché lui-même par la Gestapo, il passe à Lyon et y crée en un temps record un nouveau réseau, "Phratrie", qui devient en quelques mois le plus important réseau de renseignements de France. Au sommet de son activité, en juin 1944, ce réseau enverra pas moins de 330 messages quotidiens en Grande-Bretagne.

Le 29 avril 1943, en plein travail d'organisation, Jacques Robert est arrêté à Nice par la police de Vichy. Quatre jours plus tard il s'évade grâce à la complicité des forces de police qui, à la demande d'Achille Peretti, le laisse s'échapper. Mais il ne peut alors que passer en Angleterre par une opération aérienne le 13 juin 1943, confiant la direction de "Phratrie" à son second, Jean-Louis Chancel, alias Chavagnac.

Affecté au Bureau central de renseignements et d'action à Londres, avec le grade de chef de bataillon, il s'occupe activement de l'entraînement des agents parachutistes du contingent français Jedburgh, équipes composées d'un Français, d'un Anglais et d'un Américain destinées à être parachutées en uniforme, au moment du débarquement, pour encadrer les maquisards de France.

Le 27 juin 1944, sous le nom de « Molécule », il se fait parachuter lui-même à la tête de la mission interalliée "Bergamotte" sur un maquis de la Creuse dont il prend la tête. Pendant deux mois, en liaison avec le délégué militaire régional Eugène Déchelette (Ellipse) et le chef des FFI de la Creuse Albert Fossey (François), il livre une guérilla ininterrompue en Corrèze et dans la Creuse.

Le 9 septembre, il est parachuté une troisième fois, en Franche-Comté, derrière les lignes américaines avec deux opérateurs radio dans le cadre de la mission Sainfoin avant d’être affecté à la Direction générale des études et recherches (DGER) et d’y organiser des opérations sur l'Allemagne

De mai à octobre 1945, Jacques Robert est conseiller militaire à l'ambassade d'Oslo en Norvège, puis, d'octobre à décembre affecté au service de liaison SOE avant d'être démobilisé.

De 1946 à 1956 il est directeur commercial du champagne Mercier avant d'exercer les mêmes fonctions aux Hyperphosphates Reno jusqu'en 1960.

De 1960 à 1965, alors qu'il est promu lieutenant-colonel de réserve, il est président directeur général de Marcolite Products et, de 1965 à 1979, directeur technique de l'imprimerie Danel dans le Nord de la France.

En 1975, Jacques Robert est promu au grade de colonel honoraire.

Il est décédé le 8 février 1998 à Neuilly-sur-Seine (92).


• Commandeur de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 6 avril 1945
• Croix de Guerre 1939-45 (5 citations)
• Médaille de la Résistance
• Médaille Commémorative des Services Volontaires dans la France Libre
• Distinguished Service Order (GB)
• Officier de l'Ordre de l'Empire Britannique
• Medal of Freedom (USA)

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