André QUÉLEN
Biographie
André Quélen est né le 10 avril 1921 à Pleyben dans le Finistère de parents instituteurs.
Après le baccalauréat, il prépare l'Ecole navale en 1939 lorsque la guerre éclate.
Agé de 19 ans, il quitte Brest le 18 juin 1940 avec quelques camarades et réussit à embarquer pour Ouessant d'où il rejoint l'Angleterre sur un charbonnier, le Mousse Le Moyec.
Engagé dans les Forces françaises libres le 1er juillet 1940, il est incorporé à la 1ère Compagnie de Chasseurs à Camberley puis est choisi pour le peloton d'élève aspirant de Camberley.
Nommé aspirant le 1er mai 1941, il rejoint l'Afrique après deux semaines de navigation sur le Copacabana pour arriver à Brazzaville fin juin.
Il est affecté au Cameroun, le 1er août 1941, au 3e Bataillon du Régiment de Tirailleurs du Cameroun créé à l'initiative du commandant Gardet quatre mois auparavant. En mars 1942, le Bataillon devient le Bataillon de Marche n° 5 (BM 5) de la 2e Brigade Française Libre.
Comme chef de section, André Quélen prend part à toutes les campagnes de la 1ère Division Française Libre (1ère DFL) avec son unité : El Alamein, la Tunisie, l'Italie où, devenu officier de renseignements du BM 5, il ne cesse de se dépenser sans compter, notamment du 17 au 25 mai 1944, assurant ses fonctions sous de violents bombardements et obtenant le maximum de rendement de ses observateurs.
Après l'attaque du Rio Forma Quesa, dans la nuit du 19 au 20 mai 1944, il part spontanément à la recherche de son chef de corps dont on est sans nouvelles depuis plusieurs heures.
Au cours de la campagne de France, le lieutenant Quélen se distingue à nouveau pendant le franchissement de vive force de l'Ill lors de l'offensive d'Alsace, le 23 janvier 1945, quand, blessé grièvement par un éclat d'obus, il refuse de quitter son poste avant que les troupes aient pu franchir le fleuve.
Après la guerre, il devient administrateur des Colonies puis administrateur en chef de la France d'Outre-mer à Conakry et à Brazzaville jusqu'en 1960.
De 1960 à 1964, André Quélen est chargé de mission à l'Aménagement du Territoire puis de 1964 à 1981, cadre administratif au Commissariat à l'Energie Atomique.
Il est également président de l'Amicale de la 1ère DFL au sein de la Fondation de la France Libre.
En septembre 2005, il est nommé membre du Conseil de l'Ordre de la Libération.
André Quélen est décédé le 13 août 2010 à Plougonvelin dans le Finistère où il est inhumé.
• Commandeur de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 18 janvier
1946
• Croix de Guerre 39/45 (2 citations)
• Médaille Coloniale
• Officier du Nicham El Anouar