Musée de l'ordre de la Libération
Raymond PÉTAIN

Raymond PÉTAIN

Né(e) le 07 Février 1917 - Calais (62100 PAS-DE-CALAIS FRANCE)
Décèdé(e) le 03 juillet 1943 - Zelzaete (Belgique)
Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 16 octobre 1945
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Raymond Pétain est né le 7 février 1917 à Calais, d'un père employé des PTT et d'une mère repasseuse.

De 1930 à 1935, il suit les cours de l'Ecole primaire supérieure ainsi qu'une préparation militaire. En septembre 1935, à l'âge de 18 ans, il s'engage à Reims dans l'armée de l'air. Deux ans plus tard, il obtient le brevet supérieur de mécanicien avion.

En 1939, Raymond Pétain est sergent au Bataillon de l'Air n°107 et participe à la campagne de France au cours de laquelle il remplit 5 missions de guerre.

Au moment de la débâcle, il se replie sur Cazeaux d'où il s'évade, avec deux camarades, les sergents Jean et Deport, à bord d'un Potez 540, le 24 juin 1940, pour rejoindre l'Angleterre où il s'engage dans les Forces françaises libres.

Incorporé dans les Forces aériennes françaises libres (FAFL), il passe quelques jours à Saint-Athan puis à Odiham où il est affecté au Groupe mixte de combat n°1 sous les ordres du lieutenant-colonel de Marmier.

En août 1940 il obtient son brevet d'observateur en avion. Immédiatement après, il prend part à l'opération de Dakar, puis à la campagne du Gabon où il se distingue lors de la prise de Libreville comme observateur.

Le GMC 1 étant dissous, il est affecté dès sa formation, en décembre 1940, au Groupe réservé de bombardement n°1 (GRB 1) au sein duquel il participe, comme observateur en avion, aux actions contre l'oasis italienne de Koufra, en février 1941, en appui des troupes du colonel Leclerc dans le désert de Libye. Leader d'un des groupes de bombardement sur le Fort d'El Tag, il se distingue par sa hardiesse dans des conditions extrêmement difficiles.

Raymond Pétain prend part ensuite à la campagne d'Erythrée en jetant sur la ville de Djibouti des tracts à basse altitude sous le feu constant des pièces d'artillerie de la garnison hostile. En Erythrée et en Abyssinie, il effectue 17 nouvelles missions sans protection de chasse contre les positions italiennes.

A partir de décembre 1941, il poursuit la guerre comme navigateur avec son unité, devenue le Groupe de bombardement "Lorraine", dans le désert de Libye où il se signale à nouveau par la précision de son bombardement, notamment le 14 janvier 1942, quand il réduit au silence une position de DCA à Halfaya. Entre le 27 décembre 1941 et le 15 janvier 1942, Raymond Pétain, avec son équipage composé du capitaine Lager (pilote) et du sergent Jean (mitrailleur), a effectué 19 missions.

Promu au grade de sous-lieutenant, Raymond Pétain est affecté avec le "Lorraine" en Grande-Bretagne pour être engagé sur le front ouest-européen. Après un stage de formation, il rejoint à la mi-février 1943 les rangs du 226 Squadron de la Royal Air Force.

En avril 1943, il retrouve le "Lorraine" qui vole désormais sur Douglas Boston III. Il totalise 532 heures de vol représentant 75 missions de guerre lorsque, le 3 juillet 1943, il effectue comme navigateur, en remplacement d'un camarade malade, une mission de bombardement en rase-mottes sur une usine au nord de Gand en Belgique. Touché par la DCA allemande, son avion s'écrase au sol à Zelzate.

Le sous-lieutenant Raymond Pétain est tué sur le coup. Inhumé d'abord sur place à Gand, son corps est transféré en 1949 dans le cimetière de Calais où il repose dans le caveau de famille.

• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 16 octobre 1945
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
• Médaille de la Résistance
• Médaille Coloniale avec agrafes "Koufra", "Abyssinie", "Libye"
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre

Retour haut de page