Musée de l'ordre de la Libération

Le général de Gaulle, fondateur et grand maître

(1890-1970)

Fondateur et grand-maître de l’Ordre de la Libération.

Képi à feuilles de chêne. Ce képi d’apparat, fabriqué en France, était le seul que possédait le général de Gaulle en Angleterre. Képi à feuilles de chêne. Ce képi d’apparat, fabriqué en France, était le seul que possédait le général de Gaulle en Angleterre.
Don d’Yvonne de Gaulle N° d’inventaire N34

Officier de carrière, il prend part à la Grande Guerre durant laquelle il est fait prisonnier et interné en Allemagne. Devenu théoricien militaire, il remporte plusieurs succès face aux Allemands en mai 1940 à la tête d’une division cuirassée.

Promu général, il est appelé au gouvernement comme sous-secrétaire d’Etat début juin. Le 17, n’admettant pas l’armistice à venir, il rejoint Londres et y prononce, le lendemain, avec l’accord de Winston Churchill, son premier appel à la résistance. Devenu chef de la France libre, il en commande les forces combattantes (FFL) et en dirige l’action politique et diplomatique aux côtés des Alliés. Président du gouvernement provisoire, il rétablit en France, à la Libération, la légalité républicaine. Il démissionne début 1946, puis crée le Rassemblement du Peuple français (RPF).

Redevenu chef du gouvernement en 1958, il fonde la Ve République dont il devient le premier président. Menant une politique intérieure de développement ambitieuse et une politique étrangère active, il est réélu en 1965. En avril 1969, désavoué par référendum, il quitte le pouvoir.

 

Portrait officiel de Charles de Gaulle, président de la République, 21 février 1959.
© La Documentation française / Photo : Jean-Marie Marcel

Le collier de grand maître de l'Ordre de la Libération, réalisé par l'orfèvre Gilbert Poillerat, fut remis le 31 août 1947 au général de Gaulle, au siège de la chancellerie de l'Ordre, alors situé 5 rue François 1er à Paris. Il est exposé dans la salle du général de Gaulle au musée de l'Ordre de la Libération

Inspiré de l'ancien collier de l'ordre royal de Saint-Michel, il est fait de 9 larges maillons d'or, réunis par des croix de Lorraine d'émail vert. Sur les maillons sont gravés, deux par deux, les noms des territoires qui forment l'Empire : Afrique équatoriale française, Nouvelles Hébrides, Cameroun, Nouvelle-Calédonie, Océanie, Guyane, Indes, Levant, Somalis, La Réunion, Saint-Pierre-et-Miquelon, Madagascar, Afrique occidentale française, Indochine, Afrique du Nord, Antilles et France.

Le collier est d'un diamètre de 36 cm. Le médaillon ovale portant une croix de la Libération entourée de flammes rayonnantes mesure 69 mm de haut sur 53 mm de large. Il est surmonté de deux glaives entrecroisés portant en exergue la devise de l'Ordre "Patriam Servando Victoriam Tulit".

Le jour où le collier lui fut officiellement remis, le général de Gaulle déclara : "Je ne voulais pour rien au monde, négliger l'occasion qui m'était donnée, de rendre hommage à l'Ordre. Cette chevalerie exceptionnelle, créée au moment le plus grave de l'histoire de France, fidèle à elle-même, solidaire dans le sacrifice et dans la lutte".

Plaque de la rue du général de Gaulle. Cette plaque en bois peinte a été apposée à Yaoundé au moment du ralliement du Cameroun à la France libre, le 27 août 1940. Hommage précoce à l’homme du 18 juin, elle fut sans doute la première « rue du général de Gaulle » au monde. Un « L » supplémentaire fut ajouté à « Gaule » après la confection du panneau ; ceci montre à quel point on ignorait alors tout du chef de la France libre et jusqu’à l’orthographe exacte de son patronyme.
Don de Madame Henry Salin N° d’inventaire N2271
Gilbert Poillerat, Collier de l’Ordre de la Libération, 1946. N° de dépôt : D1946.1.1
© Adagp, Paris / Photo RMN
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