Musée de l'ordre de la Libération
Robert ROUX (de)

Robert ROUX (de)

Né(e) le 05 novembre 1899 - Sennecé-lès-Mâcon (71000 SAONE-ET-LOIRE FRANCE)
Décèdé(e) le 28 août 1942 - Aajeltoun (LIBAN)
Compagnon de la Libération par décret du 09 septembre 1942
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Robert de Roux est né le 5 novembre 1899 à Sennecé-Lès-Macon en Saône-et-Loire.

Engagé volontaire en 1917, il sert au 55e Régiment d'infanterie, suit les cours d'élèves aspirants et monte en ligne comme chef de section en février 1918.

Blessé par balle et éclat d'obus le 9 août 1918 dans la Somme, il est hospitalisé pendant de long mois.

Il choisit de rester dans l'Armée et prend part en 1919 à la mission Weygand en Pologne et a pour capitaine Charles de Gaulle.

En 1920, Robert de Roux entre à l'Ecole d'élève officier d'active de Saint-Maixent. Sorti major en 1921, il choisit de servir dans la Coloniale et est affecté comme sous-lieutenant puis comme lieutenant dans différentes unités coloniales.

Après un séjour en Indochine, (1922-1925), il sert successivement au Maroc, en Algérie et au Dahomey (1925-1928) puis de nouveau au Maroc (1929-1932) où il se distingue.

De 1932 à 1934, de retour en métropole, il est professeur adjoint de tactique à Saint-Maixent.

En septembre 1934 le capitaine de Roux devient commandant militaire du Togo

A la veille de la guerre, il administre une région clé de l'Oubangui-Chari, celle de Bouar, entre le Tchad et le Cameroun.

En septembre 1939, le capitaine de Roux reçoit le commandement du Bataillon de Tirailleurs Sénégalais de l'Oubangui-Chari, unité rapidement dissoute. L'annonce de l'armistice choque profondément de Roux qui, dès juillet 1940, à Bouar, rallie civils et militaires à la cause de la France libre. Le 28 août 1940, l'Oubangui-Chari proclame officiellement son ralliement au général de Gaulle.

Promu chef de bataillon, de Roux se voit confier une double mission : il doit réorganiser le commandement territorial de l'Oubangui-Chari et former et entraîner un Bataillon de marche apte au combat. En novembre 1940, le Bataillon de marche n°2, avec ses 800 volontaires, est opérationnel.

Le BM 2 débarque à Suez le 23 avril 1941 et part s'entraîner en Palestine où, le 26 mai 1941, à Qastina, le général de Gaulle le passe en revue pour la première fois avec l'ensemble des forces terrestres FFL d'Afrique.

En juin, l'unité du commandant de Roux participe à la campagne de Syrie et entre à Alep le 6 août 1941. Promu lieutenant-colonel, de Roux reçoit aussi les fonctions de commandant militaire des territoires de Nord-Syrie. Il passe le commandement du BM 2 au capitaine Henri Amiel.

En octobre 1941, il prend la tête de la 2e Demi-brigade coloniale (2e DBC) formée par le BM 2 et le Bataillon du Pacifique. Son unité prend part à la campagne de Libye (Tobrouk - Halfaya) et stationne, dès février 1942, à Bir-Hakeim avec la 1ère Brigade française libre ; le 26 mai 1942, les Allemands attaquent et la 2e DBC tient sa place avec courage et efficacité jusqu'à la sortie de vive force du 11 juin 1942. Le lieutenant-colonel de Roux organise l'évacuation et la retraite à pied de son unité jusqu'à El Alamein.

Le 28 août 1942, alors qu'il se rend du Caire à Beyrouth pour y recevoir la Croix de la Libération des mains du général de Gaulle, son avion, pris dans un brouillard d'une extrême densité, s'écrase sur un sommet près du petit village d'Aajeltoun au Liban.

Le lendemain, le général de Gaulle épingle la Croix de la Libération sur le fanion du BM 2 et, le 30 août, sur le drapeau qui recouvre le cercueil du lieutenant-colonel Robert de Roux, lors de ses obsèques. Il a été inhumé au cimetière militaire de Beyrouth.


• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 9 septembre 1942
• Croix de Guerre 14/18 (2 citations)
• Croix de Guerre des TOE avec étoile d'argent
• Médaille Interalliée dite de la Victoire
• Médaille commémorative de la Grande Guerre

Retour haut de page