René GERVAIS
ALIAS : René Gérard
Biographie
Alias : René Gérard
René Gervais est né le 22 août 1908 à la Teste-de-Buch (Gironde), d'un père comptable, gérant puis menuisier, et d'une mère institutrice puis directrice d'école.
Il entre à l'Ecole Polytechnique en 1928, d'où il sort sous-lieutenant dans l'armée de l'air en octobre 1930.
Il commande de 1933 à 1934 l'escadrille de bombardement 6/21 puis, jusqu'en avril 1939, est au centre d'essais de Cazaux. En mai 1939, il est affecté au centre d'essais en Vol de Villacoublay où il reste jusqu'à l'Armistice.
Contacté au début de septembre 1940 par son ancien commandant de groupe, le colonel Ronin, il est immédiatement volontaire pour continuer la lutte contre les Allemands et les Italiens.
Il entre au Service de Renseignements de l'Armée de l'Air (SR Air) en janvier 1941 et est placé en zone sud à la frontière espagnole pour étudier l'état de la pénétration allemande en Espagne.
Muté en juillet 1941 à Vichy, sa tâche consiste à drainer les renseignements militaires relatifs à l'occupation allemande en zone nord et sur l'industrie aéronautique en Allemagne, renseignements transmis à Londres par les moyens radio du poste dont il est adjoint.
Au départ de ses chefs, après l'occupation totale de la métropole par les Allemands en novembre 1942, il met tout en œuvre pour rétablir les liaisons radio avec l'extérieur, liaisons suspendues par une perquisition effectuée le 9 janvier 1943 par les services de repérage allemands. Ce jour là, il est miraculeusement absent de son domicile perquisitionné par la Gestapo.
Désigné comme chef du SR Air en France, depuis novembre 1942, il coordonne et développe le réseau de recherches de renseignements. Il assure ainsi la réception du matériel radio à répartir sur toute la France, participant, personnellement, en mai, septembre, octobre, novembre, décembre 1943 et février, mars 1944, aux opérations terrestres et aériennes les plus dangereuses. Il permet l'évasion, par les avions affectés à son service, du personnel dangereusement recherché par la Gestapo ou évadé, et les liaisons de commandement, en août, octobre, novembre 1943 et mars 1944.
En liaison avec Londres et Alger par courrier, radio et avions, il permet ainsi la transmission de renseignements importants qui recevront les félicitations des E.M. français et alliés. Il réalise une liaison de commandement avec Londres et Alger en quittant la France par une opération aérienne le 16 octobre 1943.
Toujours recherché par la Gestapo, il demande, cependant, à retourner à son poste pour réaliser pleinement sa mission.
D'autres arrestations ayant eu lieu parmi ses collaborateurs les plus directs après son retour, il reçoit ordre impératif de venir en Afrique et est évacué par une opération aérienne le 3 mars 1944. Il continue ensuite à à aider son réseau de tout son pouvoir jusqu'à la libération du territoire. Il est chef d'une section de la DGSS puis de la DGER à Alger puis à Paris.
En février 1945, il reprend l'entraînement aérien au Maroc puis en Angleterre et enfin en France.
Promu lieutenant-colonel le 22 décembre 1945, il quitte l'Armée de l'Air un an plus tard.
De 1946 à 1962 il est directeur d'une entreprise de conserves alimentaires et juge-doyen du Tribunal de Commerce de Lorient de 1955 à 1956.
Conseiller Technique chez Ratier-Figeac (Constructions aéronautiques) de 1963 à 1965 et premier vice-président de l'Association nationale des officiers de réserve de l'Armée de l'Air (1963-1977).
De 1972 à 1978 René Gervais est premier vice-président de la Fédération nationale aéronautique.
René Gervais est décédé le 22 octobre 1997 à Port-Louis dans le Morbihan où il est inhumé.
• Commandeur de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 12 juin
1945
• Croix de guerre 1939/45 (3 palmes)
• Médaille de l'Aéronautique
• Officier de l'Empire Britannique (GB)