Musée de l'ordre de la Libération
Raymond ROQUES

Raymond ROQUES

Né(e) le 14 juin 1914 - Dijon (21000 COTE-D'OR FRANCE)
Décèdé(e) le 23 Avril 1943 - Ben-Gardane (TUNISIE)
Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 26 septembre 1945
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Raymond Roques est né le 15 juin 1914 à Dijon en Côte-d'Or où son père est rédacteur au journal Le Progrès de la Côte d'Or.

Il fait ses études au lycée Carnot à Dijon puis entre à Polytechnique d'où il sort en 1936, choisissant l'Aviation. Il reçoit ensuite une formation à l'Ecole d'Application de l'Armée de l'Air à Versailles.

En décembre 1937, il est affecté à Mourmelon puis, en novembre 1939, à Cazaux où il suit un stage de vol en haute altitude.

Replié sur la base de Toulouse-Francazals, il décolle le 22 juin 1940 à destination de l'Angleterre à bord du Caudron Goéland du sergent Didier Béguin avec trois camarades aspirants Ricard-Cordingley, Casparius et Schloesing.

Engagé aux Forces françaises libres, le lieutenant Raymond Roques est, dès juillet 1940, affecté au 149 Squadron de la Royal Air Force et un des tous premiers Français libre auquel revient l'honneur de reprendre le combat en effectuant à bord d'un Vickers Wellington plusieurs bombardements sur la Ruhr.

Il effectue 6 missions comme mitrailleur entre la nuit du 21 au 22 juillet et celle 13 au 14 août 1940. Quelques jours plus tard, il est affecté à Odiham et muté au Groupe Topic, créé fin août 1940 et placé sous les ordres du capitaine Astier de Villatte. Embarqué à Glasgow avec son unité à destination de la Gold Coast, Raymond Roques débarque à Takoradi le 1er novembre 1940.

Le groupe Topic est alors dissous pour devenir la 2e escadrille du Groupe réservé de bombardement n° 1 (GRB1). A la fin de 1940, le Groupe est envoyé en Afrique centrale en soutien aérien des troupes de la Colonne Leclerc. En effectuant, lors des opérations de Koufra, un bombardement des positions ennemies avec autant de calme qu'il en eut mis à l'exercice, le lieutenant Roques fait l'admiration du colonel Leclerc.

Promu capitaine à compter du 15 février 1941, il effectue à Bangui, des missions de liaison et de transport de courrier entre Bangui et Brazzaville. En septembre 1941, il rejoint le nouveau Groupe de bombardement Lorraine, qui vient d'être formé à Damas. Il fait équipe avec le lieutenant Rozoy (navigateur) et l'adjudant Morel (mitrailleur) et prend part à la campagne de Libye dès novembre 1941. Le capitaine Roques est légèrement blessé le 21 décembre par un appareil ennemi en regagnant le terrain de Gambut.

Du 27 au 31 décembre, il effectue avec son équipage pas moins de 11 missions et au total, il aura rempli, de novembre 1941 à fin janvier 1942, 46 missions de guerre.

En mars 1942, il est affecté comme convoyeur à la RAF.

Fin décembre 1942, il est affecté au groupe "Bretagne", alors basé au Tchad. Il prend part aux opérations sur le Fezzan et, en avril 1943, le groupe se dirige vers la Tunisie. Il est alors chargé de l'instruction des nouveaux pilotes. Il a alors effectué 2 000 heures de vol dont 150 heures de vol de guerre en 60 missions.

C'est au cours d'un vol d'entraînement de nuit avec le capitaine Finance qu'il disparaît, le 23 avril 1943, en Méditerranée à bord d'un Bristol Blenheim, à 8 kilomètres au nord de Ben Gardanne.

Une semaine plus tard, le corps de Raymond Roques est rejeté sur le rivage. Il est inhumé au cimetière français de Ben Gardanne. En 1949, son corps est rapatrié en France pour être inhumé à Talant en Côte-d'Or.

  • Chevalier de la Légion d'Honneur
  • Compagnon de la Libération - décret du 26 septembre 1945
  • Croix de Guerre 39-45 (3 citations)
  • Médaille de la Résistance avec rosette
  • Médaille Coloniale avec agrafes "Koufra", "Erythrée", "Libye", "Fezzan-Tripolitaine"
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