Pierre OLIVIER
Biographie
Pierre Olivier est né le 12 juin 1904 à Paris (7e) de parents industriels.
Neveu de Paul Reynaud, il fait ses études à l’école des Roches de Verneuil dans l’Eure. Après son baccalauréat, il se passionne pour le scoutisme et fait une licence de droit.
Il obtient également une licence en sciences politiques avant d’être appelé sous les drapeaux en novembre 1925 au 37e Régiment d’aviation. Elève officier de réserve à l’école militaire d’administration en juin 1926, il sert ensuite au Maroc comme officier d’administration.
Il entre en 1927 dans une société commerciale et industrielle familiale à Mexico, puis, en 1935, crée sa propre affaire à Fort-Lamy au Tchad. Au moment de la mobilisation, il dirige à Bangui en Oubangui-Chari une importante société d’import-export. Rappelé en qualité d'officier de réserve au service de l’intendance à Bangui, il est promu lieutenant de réserve en mai 1940. Républicain convaincu et antinazi farouche, il entend l'appel du général de Gaulle et se rallie avec enthousiasme à la cause de la France libre.
Bien que père de deux enfants et sachant son épouse enceinte, il s’engage dans les Forces françaises libres dès la fin août 1940 et prend part à la campagne du Gabon comme responsable du ravitaillement de la colonne Parant.
Maintenu contre sa volonté en AEF, il obtient sur sa demande, en décembre 1940, de passer dans l’infanterie coloniale afin de servir dans un cadre combattant. Affecté alors au Bataillon de tirailleurs du Gabon (BTG), il est un des artisans de la formation des nouvelles unités de marche d'AEF comme officier adjoint du commandant Claude Chandon, commandant militaire du Gabon.
Promu au grade de capitaine en décembre 1941, il devient officier adjoint du BTG en charge du 2e bureau (renseignement). Très apprécié pour ses qualités d’organisateur et pour son énergie, il est appelé en avril 1943 à le rejoindre par le lieutenant-colonel Chandon désormais commandant militaire du Cameroun. L’essentiel du travail consiste à mettre sur pied de nouvelles unités de tirailleurs pour compléter les effectifs de la Colonne Leclerc qui combat les Italiens en Libye. Le groupement de N’Gaoundéré auquel est affecté le capitaine Olivier va constituer l’essentiel d’une deuxième brigade de marche formée à partir des bataillons de marche n°13 et n°14. Cette brigade qui fusionne avec la première brigade de marche du Tchad forme la Brigade mixte de l’Afrique française combattante dont Pierre Olivier prend le commandement de la compagnie de garde de Quartier général.
Pierre Olivier quitte l’AEF pour Alger en août 1944 et, après un stage de parachutisme, rejoint en France, le 25 novembre 1944, les rangs de la 1ère Division française libre. Affecté au Bataillon d'Infanterie de Marine et du Pacifique (BIMP) comme chef d'une section de pionniers, il prend part à la campagne d’Alsace.
En janvier 1945, à Herbsheim, à la tête de ses hommes, il travaille sans relâche et coordonne avec sang-froid et dynamisme la défense de la position qui résiste aux Allemands pendant plusieurs jours.
Après la contre-offensive de janvier 1945, Pierre Olivier part avec son unité en stationnement à Juan-les-Pins. Commencent alors, en avril 1945, les opérations de nettoyage des Alpes et du massif de l'Authion. Avec le repli allemand, les unités du BIMP traversent la frontière des Alpes.
Le 29 avril 1945, le capitaine Pierre Olivier est mortellement blessé, par l'éclatement d'une mine dans un petit hameau près de Saint-Ama. Transporté à l'antenne chirurgicale d'Isola, il décède des suites de ses blessures au cours de son transfert à l'hôpital de Beaulieu-sur-Mer.
Dernier officier tué de la 1ère Division française libre, il a été inhumé au cimetière du Montparnasse à Paris.
• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 7 août 1945
• Croix de Guerre 1939-45 avec palme
• Médaille Coloniale avec agrafe « Afrique française libre »
• Médaille commémorative des Services volontaires dans la France libre