Musée de l'ordre de la Libération
Pierre BLANCHET

Pierre BLANCHET

Né(e) le 10 septembre 1907 - Bollène (84500 VAUCLUSE FRANCE)
Décèdé(e) le 18 juin 1944 - Mont Colcinavo (ITALIE)
Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 20 novembre 1944
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Fils d'officier, Pierre Blanchet est né le 10 septembre 1907 à Bollène (Vaucluse).

Alors que son père est en poste à Madagascar, il passe son enfance à Bollène.

Il fait ses études au lycée d'Avignon puis de Marseille et se présente au concours d'entrée de Polytechnique.

Admis à l'oral, il ne peut s'y présenter en raison d'une maladie et réussit en septembre le concours d'entrée à HEC.

Appelé au service militaire en octobre 1929, il suit les cours d'EOR et est affecté en Tunisie, au 10 e régiment de tirailleurs sénégalais (10 e RTS). Il est rendu à la vie civile avec le grade de sous-lieutenant de réserve.

En 1931, jeune diplômé d'HEC, il doit entrer à la Banque d'Indochine lorsque son beau-frère, le colonel Louis Fabre, directeur de la police de la concession française de Shanghai, lui propose de prendre le commandement de la Garde municipale.

Pierre Blanchet accepte le poste et part donc pour la Chine où son père exerce les fonctions de préfet de Tien-Tsin. Il commande avec énergie et efficacité la Garde qui a pour mission de maintenir l'ordre dans un contexte difficile et troublé.

Placé en affectation spéciale à la déclaration de guerre, il insiste pour être mobilisé mais en vain. Il remet alors sa démission et rejoint l'Indochine pour y être mobilisé en mai 1940. Il y est nommé commandant de la garnison de Poulo-Condorre mais l'armistice de juin 1940 l'empêche de gagner la France. Démobilisé à sa demande, il rentre quelques semaines plus tard à Shanghai.

Il reprend alors son poste de commandant de la Garde et alors peu de temps après, alors qu'il remplace son beau-frère, en congé, à la tête de la police de Shanghai, il est victime d'un attentat. Blessé par balles, notamment à l'épaule, lors d'une violente fusillade, il blesse un de ses agresseur et met les autres en fuite.

Marié, tout juste père d'un petit garçon, il refuse la défaite. Début 1941, il gagne Manille où, grâce à l'ambassade de Grande-Bretagne, il peut rejoindre les Forces françaises libres au Moyen-Orient alors que sa famille reste en Chine.

Affecté au Bataillon de marche n° 1 (BM 1), il prend part à la campagne de Syrie en juin 1941.

Promu capitaine en septembre 1941, il rejoint, en avril 1942, les rangs du Bataillon du Pacifique (BP 1), avec lequel il prend part à la campagne de Libye et notamment aux combats de Bir-Hakeim. Il y fait la preuve de belles qualités militaires et, blessé le 9 juin 1942, refuse de quitter son commandement. Deux jours plus tard, il parvient à ramener dans les lignes alliées la quasi totalité de sa compagnie au moment de l'évacuation dans la nuit du 10 au 11 juin.

Au lendemain de Bir-Hakeim, son unité forme, avec le 1er Bataillon d'infanterie de marine (1er BIM), le Bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique (BIMP) avec lequel il participe à la bataille d'El Alamein (Egypte) puis aux opérations de Tunisie.

Après la fin des combats en Afrique en 1943, il forme les jeunes recrues venues de Corse pour en faire la 2e Compagnie du BIMP qu'il commande pendant la campagne d'Italie. Blessé une première fois par éclats de mortier à la main, le 12 mai 1944 lors de l'attaque du Girofano, il ne se fait évacuer que plusieurs jours après. Rapidement soigné, il reprend spontanément le commandement de la 2e Compagnie toujours engagée.

Le 18 juin 1944, lors de la dernière offensive de la 1ère Division française libre, le capitaine Pierre Blanchet est tué par un obus de 88 mm à l'attaque de Radicofani (Italie). Il a été inhumé au cimetière militaire français de Rome.

• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 20 novembre 1944
• Croix de Guerre 1939-45 (2 citations)
• Médaille de la Résistance française avec rosette

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