Musée de l'ordre de la Libération
Maurice KAOUZA

Maurice KAOUZA

ALIAS : Garreau

Né(e) le 02 Avril 1911 - Brimont (51220 MARNE FRANCE)
Décèdé(e) le 28 septembre 1986 - Paris (75000 VILLE DE PARIS FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 20 novembre 1944
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Alias : Maurice Gareau

Maurice Kaouza est né le 2 avril 1911 à Brimont (Marne) de parents commerçants.

Après son baccalauréat, il intègre l'Ecole Normale d'Evreux en 1928.

Il passe le Brevet Supérieur d'Inspectorat de l'enseignement et, après son service militaire dans l'aviation (EOR à l'Ecole d'Avord), en 1931, il devient directeur d'école primaire supérieure à Dakar (Sénégal).

Mobilisé à l’escadrille de Gao en 1939, il est démobilisé en août 1940 et va profiter de son voyage Gao-Dakar pour cristalliser la Résistance et lui donner forme.

Arrivé à Dakar le 18 août 1940, son activisme lui vaut trois jours de prison.

Ensuite, il se met en rapport avec les différents éléments de la population et se rend en Gambie anglaise pour entrer en liaison avec le général de Gaulle.

Reçu par le gouverneur de la Gambie, il envoie au Général un télégramme sur les possibilités d'insurrection de la ville de Dakar et reçoit en retour un message de remerciement et d'espoir.

De retour au Sénégal, il est arrêté après une périlleuse chasse à l'homme, puis relâché, ayant réussi à prouver qu'il était parti prospecter dans la région frontalière. Durant trois semaines, il réussit à organiser des groupes et à distribuer des tracts. Surpris par les événements du 23 septembre 1940, il est incarcéré à Dakar, où le rejoignent bientôt Claude Hettier de Boislambert, Antoine Bissagnet, le gouverneur Louveau et Fred Scamaroni.

En novembre 1940, il réalise avec Scamaroni une évasion en pleine brousse africaine mais ils sont tous deux rattrapés et ramenés à Dakar.

Dirigé sur la France, il est condamné et interné pendant deux ans à la prison de Clermont-Ferrand puis en Dordogne. Il réussit enfin à s'évader et à traverser les Pyrénées. Après encore six mois de prison en Espagne, à Miranda, Maurice Kaouza parvient à rejoindre Londres où ils'engage immédiatement sous le nom de Maurice Gareau dans les Forces aériennes françaises libres avec le grade de sergent.

Mis à la disposition du Préfet de la Corse lors du débarquement sur ce territoire en septembre 1943, il fait preuve, alors que les Allemands occupent encore l'île, d'une autorité et d'un esprit d'initiative remarquables.

Rappelé à Londres, il est nommé sous-préfet d'Avranches et, lors du débarquement de Normandie, continue à manifester les mêmes qualités, se signalant en particulier au bombardement de Caen et à la libération des régions d'Avranches et de Mortain où les blindés allemands menacent de couper les routes stratégiques menant de Cherbourg à la Bretagne.

Il est ensuite chargé du contrôle des FFI, des FTP et des Milices Patriotiques ainsi que de la sécurité de la capitale au moment de la libération de Paris, faisant toujours preuve de belles qualités de chef par son sang-froid, son courage et la précision de son commandement.

Il termine la guerre avec le grade de capitaine de réserve.

Maurice Kaouza est, en 1944, préfet de Police adjoint à la Préfecture de Paris, puis, en novembre 1944, député à l'Assemblée consultative provisoire.

En 1945 et 1946, il est député du Soudan Niger à l'Assemblée constituante.

De 1945 à 1959, il est conseiller général de la Seine et conseiller municipal de Paris et, de 1952 à 1958, conseiller de l'Union française.

En 1971, Maurice Kaouza est nommé préfet honoraire.

Il est décédé le 28 septembre 1986 à Paris. Il est inhumé au cimetière de Passy, place du Trocadéro.

• Officier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 20 novembre 1944
• Croix de Guerre 39-45 avec palme
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Médaille des Evadés

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