Marcel KOLLEN
Biographie
Marcel Kollen est né à La Foa en Nouvelle-Calédonie le 14 septembre 1912.
Employé de la Caisse d'Epargne Coloniale, il refuse l'armistice de juin 1940.
Membre du comité France Libre présidé par Michel Vergès, il écrit personnellement au général de Gaulle et prend une part active aux événements qui amènent le ralliement de la Nouvelle-Calédonie à la France Libre le 19 septembre 1940.
En octobre 1940, la Polynésie, la Nouvelle-Calédonie et les Nouvelles-Hébrides mettent sur pied un bataillon de 600 hommes, commandé par le commandant Félix Broche, qui forme le premier contingent du corps expéditionnaire du Pacifique. Marcel Kollen, ainsi que son frère Lucien, s'y engage comme soldat de 2e classe et quitte la Nouvelle-Calédonie le 5 mai 1941, sur le paquebot le Zealandia.
Après 45 jours d'entraînement en Australie près de Sydney et cinq mois près de Tel Aviv en Palestine, le contingent, qui a pris le nom de Bataillon du Pacifique (BP1), est engagé en Libye au sein de la 1ère Brigade Française Libre (1ère BFL) en formation sous les ordres du général Koenig.
Le baptême du feu a lieu le 15 janvier 1942, à la frontière égypto-libyenne.
Plusieurs bataillons allemands et italiens sont retranchés sur le sommet de la falaise de Halfaya. Leur position est forte. L'engagement tourne court car l'ennemi capitule et se rend en masse.
Le 14 février 1942, la brigade française reçoit l'ordre de relever une unité britannique à Bir-Hakeim. Pendant trois mois, celle-ci devra aménager la position, creuser dans ce terrain rocailleux des éléments de tranchée et organiser des patrouilles profondes (jock column) qui harcèlent l'ennemi en rapportant des renseignements. Cette guerre de course se poursuivra jusqu'à fin mai 1942.
A l'aube du 27 mai 1942 la division italienne Ariete déclenche la première attaque. Le Bataillon du Pacifique occupe le flanc sud-ouest de la position et résiste aux assauts.
Le 1er juin 1942, le BP1, envoyé en mission à Rotonda Segnali, est attaqué par l'aviation allemande. Marcel Kollen est tué alors qu'il tente de venir en aide à un tahitien pris sous la mitraille. Il est inhumé au cimetière de Rotonda Segnali.
• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 29 mars 1943
• Croix de Guerre 39/45 avec palme
• Médaille de la Résistance