Biographie
Fils d'un employé des chemins de fer, Louis Rubaud est né le 9 octobre 1917 à Dol de Bretagne (Ille-et-Vilaine).
Après le certificat d'études primaires, il exerce la profession de menuisier avant de s'engager dans la marine à Brest en janvier 1937.
Matelot charpentier, il sert sur la Jeanne d'Arc jusqu'en juillet 1939.
Affecté sur le cuirassé Paris à la déclaration de guerre de septembre 1939, il est promu quartier-maître de 2e classe en janvier 1940.
En juin 1940, le Paris est évacué en Grande-Bretagne à Plymouth puis saisi par la marine britannique.
Louis Rubaud choisit de s'engager dans les Forces françaises libres le 1er juillet 1940.
Il est immédiatement affecté au 1er Bataillon de fusiliers marins (1er BFM) créé par décision du contre-amiral Muselier. Louis Rubaud prend part à tous les combats du 1er Bataillon puis 1er Régiment de fusiliers marins (1er RFM). Il participe à l'opération de Dakar en septembre 1940 puis au ralliement du Gabon en novembre et à la campagne de Syrie en juin 1941.
Chef de pièce de DCA, promu quartier-maître de 1ère classe, il se distingue tout particulièrement en Libye, le 5 avril 1942 à El Telim avec la 1ère Brigade du général Koenig lorsque sa pièce est mitraillée par 27 appareils ennemis, et à Bir-Hakeim du 27 mai au 11 juin 1942.
Nommé second maître en janvier 1944, il se distingue de nouveau en Italie en mai et juin 1944 avant de débarquer en Provence avec la 1ère Division française libre en août 1944.
Pendant la campagne de France il permet, dans les Vosges, le 27 septembre 1944, la capture de plusieurs prisonniers. En Alsace, il montre à nouveau les plus belles qualités de sang-froid au cours d'une patrouille, le 28 novembre 1944, dans les environs de Masevaux où, malgré le feu violent de l'ennemi, il a ouvert la voie de l'infanterie amie jusqu'au village de Sickert et réussi à ramener tous les blessés.
Dans le massif de l'Authion, du 10 au 13 avril 1945, malgré 50% de perte de son effectif, le second maître charpentier Rubaud ne cesse de montrer le même allant et la même audace, appuyant l'avance des chars sur Cabanes-Vieilles, Plan Caval, Giagiabella. A Ventabren, le 13 avril 1945, il ramène sous le feu d'armes automatiques un officier de char blessé et est lui-même blessé par balle.
Nommé maître à l'issue de la guerre, il poursuit sa carrière dans la marine servant sur de nombreux bâtiments jusqu'à sa retraite comme premier maître charpentier en septembre 1962. Il se retire à La Crau dans le Var. Louis Rubaud est décédé le 30 juin 1990 à Toulon. Il est inhumé à La Crau.
• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 12 juin 1945
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 39/45 (3 citations)
• Médaille de la Résistance
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre