
Jean REY



Biographie
Jean Rey est né le 9 juillet 1920 à Bergerac en Dordogne. Sa mère dirigeait une maison de couture.
Il suit les cours de l’école communale de Bergerac avant de passer le brevet supérieur à Périgueux en 1938. Pilote depuis l’âge de 17 ans dans l'aviation civile, il s’engage, en juin 1939, dans l'armée de l'Air
Breveté pilote militaire le 27 juillet 1939, Jean Rey, après quelques mois passés à La Rochelle, est muté à Etampes, à l'Ecole acrobatique, avant d'être envoyé en Afrique du Nord, à la base de Fez où il parvient le 31 décembre 1939, avec le grade de sergent.
Affecté en mars 1940 à la base aérienne de Canrobert, il rejoint celle de Meknès en mai 1940. Contraint à l'inaction par l'armistice, , il tente dès juin 1940 de rejoindre l’Angleterre en vain. Le 24 janvier 1941, avec quelques camarades, depuis le terrain d'aviation de Fez , il essaie de rallier les Forces françaises libres en passant par Gibraltar.
Ne parvenant pas à mettre en route l'appareil choisit pour l'évasion, le petit groupe est arrêté.
Incarcéré à la prison de Meknès, Jean Rey est jugé le 4 avril 1941 et condamné à 10 ans de travaux forcés. Interné à partir de juin 1941 à la forteresse militaire de Port-Lyautey il doit sa libération, au terme de 20 mois de réclusion, le 18 novembre 1942, au débarquement allié en Afrique du Nord.
Parvenu à Londres en février 1943, il s'engage aussitôt dans les Forces aériennes françaises libres et poursuit un entraînement actif à Camberley. Nommé aspirant le 15 mars 1943, il se porte volontaire pour le front russe et rejoint, le 3 août 1943, le Groupe de Chasse "Normandie" qui combat en URSS aux côtés de l'Armée Rouge.
Le 28 août, pour sa première mission de liaison, l'avion estafette U2 biplace à bord duquel se trouve Jean Rey s'égare et passe les lignes allemandes dans la région de Ielnia. Violemment pris à parti par la Flak allemande, l'appareil est criblé de projectiles et l'aspirant Rey est tué à son poste d'observation par des éclats d'obus.
Le pilote de l'avion, le sous-lieutenant Astier, malgré une blessure, parvient à ramener l'appareil et le corps de Jean Rey dans les lignes russes; il avait accompli 300 heures de vol.
Jean Rey est inhumé dans sa ville natale de Bergerac.
- Chevalier de la Légion d'Honneur
- Compagnon de la Libération - décret du 11 avril 1944
- Croix de Guerre 39/45 avec palme
- Médaille de la Résistance française
- Médaille des Services Volontaires dans la France Libre