Jean BÉCOURT-FOCH
Biographie
Fils du capitaine Bécourt, tué à l'ennemi le 22 août 1914 et petit-fils par sa mère du maréchal Foch, Jean Bécourt-Foch est né le 19 août 1911 à Ploujean dans le Finistère.
Elève au Prytanée militaire de la Flèche, il choisit lui aussi la carrière militaire et entre à Saint-Cyr en 1932 (promotion de Bournazel).
Elève de l'Ecole de cavalerie de Saumur, il sert comme lieutenant au 4e Cuirassiers à Reims.
En juin 1937 il est détaché dans l'armée de l'air pour y suivre un stage d'observateur en avion à Avord avant d'être affecté en octobre au Groupe aérien d'observation 552 à Reims.
En novembre 1939, il intègre l'armée de l'air et suit à Royan un cours d'élève pilote. Il est promu capitaine en mars 1940 et breveté pilote militaire le mois suivant.
Son école se replie à Toulouse mais, refusant la défaite, Jean Bécourt-Foch, qui est marié et père de trois enfants, gagne Saint-Jean-de-Luz où il s'embarque le 24 juin 1940 sur l'Ettrick, bâtiment polonais, à destination de l'Angleterre.
Il s'engage aux Forces françaises libres et est affecté au Groupe mixte de combat n° 1 du lieutenant-colonel de Marmier.
Il fait partie, avec le capitaine de vaisseau Thierry d'Argenlieu, de la délégation des parlementaires mitraillés par les forces de Vichy dans le port de Dakar fin septembre 1940. Après l'échec de Dakar, le capitaine Bécourt-Foch rejoint Douala au Cameroun puis le Tchad et la mission militaire française du Caire en Egypte en décembre 1940.
Envoyé en mars 1941 dans un centre d'instruction de chasse britannique en Irak, la révolte irakienne le conduit à poursuivre son entraînement en Rhodésie de juin à octobre 1941. Nommé commandant adjoint de la base aérienne de Damas en Syrie il est affecté, en mai 1942, au 451 Squadron de la Royal Australian Air Force à Rayack au Liban.
Après un stage à la 74 Operationnal Training Unit en Palestine où il est formé à la technique du vol de reconnaissance, il est détaché au 208 Squadron de la Royal Air Force en septembre 1942.
Jean Bécourt-Foch participe à la campagne d'Egypte et notamment à la bataille d'El Alamein où il réalise des reconnaissances dangereuses en avion monoplace et rapporte des renseignements extrêmement précieux au commandement. Grièvement blessé au bras le 2 novembre par la DCA, il rejoint, en mars 1943, après sa convalescence, le 117 Squadron opérant en Tripolitaine et participe aux opérations des convois sur Malte.
Grièvement blessé à l'œil dans un accident sur l'aérodrome de Luga (Malte) le 6 avril 1943, Jean Bécourt-Foch est promu commandant en décembre 1943 et devient commandant en second du groupe 2/63 "Sénégal" qu'il entraîne en prévision des combats de la libération sur le sol français.
Le commandant Jean Bécourt-Foch trouve la mort avec ses sept coéquipiers le 15 août 1944, au cours d'un vol d'entraînement sur Maraudeur à Oran. Il a été inhumé au cimetière militaire du Petit Lac à Oran.
• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 21 novembre 1944
• Croix de Guerre 1939-45 (avec palme)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Médaille Coloniale avec agrafes "Libye", "Tripolitaine"
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre