Biographie
Henri Magny est né le 4 janvier 1910 à Villepinte en Seine-et-Oise, d'un père polonais et d'une mère française qui disparurent au moment de la révolution russe. Il fut adopté par madame Magny.
Il entre à l'Ecole de Saint-Cyr en 1929 (promotion Charles Mangin) et en sort en 1931 en choisissant l'Infanterie Coloniale.
Il effectue un premier séjour outre-mer dans les Méharistes du Soudan, puis un autre en Mauritanie.
Rentré en France en janvier 1940, le lieutenant Magny est affecté au 26e Régiment de tirailleurs sénégalais (26e RTS).
Fait prisonnier près de Dreux pendant la campagne de France, il réussit à s'évader et à gagner la zone sud. En novembre 1940, il est affecté au 21e Régiment d'infanterie coloniale (21e RIC) de l'Armée d'armistice à Aix.
Promu capitaine en juin 1941, il est envoyé au même moment en Syrie où il rejoint, en août 1941, les Forces françaises libres.
Le 1er septembre 1941, il est désigné comme directeur du cours des élèves aspirants à Damas et, le 20 octobre suivant, affecté au 1er Bataillon d'infanterie de marine (1er BIM) en qualité d'adjoint au chef de corps.
En décembre 1941, Henri Magny est affecté à l'Etat-major de la 1ère Brigade française libre du général Koenig.
Le 15 juin 1942, il rejoint le Bataillon de marche n° 3 (2e Brigade) comme adjoint au chef de corps et, le mois suivant, il est nommé adjoint au commandant du BM 11, avec lequel il prend part, comme commandant de la Compagnie Lourde, à la campagne de Libye.
De décembre 1942 à mai 1943 il suit un stage antichar au Caire et est promu au grade de chef de bataillon. Henri Magny est alors affecté au Bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique (BIMP) avec pour mission de le commander et de le réorganiser. Le travail accompli par Henri Magny fait de ce bataillon une unité d'élite.
En Italie, sous son commandement, le Bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique se distingue notamment, le 12 mai 1944, sur les pentes est du Girofano portant un des coups de boutoir décisifs de la bataille.
Henri Magny est tué au combat le 16 mai 1944, à San Giorgio, fauché à bout portant par une mitrailleuse allemande, à la tête de son bataillon. Il a été inhumé au cimetière n°4 de la 1ère Division mécanisée d'infanterie au village de San Giorgio. Son corps a été transféré après la guerre dans le cimetière de Cottenchy dans la Somme.
• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 7 août
1945
• Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Médaille Coloniale avec agrafe "AOF"
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
• Médaille Commémorative de la campagne d'Italie
• Officier du Nicham Iftikar (Tunisie)