Musée de l'ordre de la Libération
Georges LAOUÉNAN

Georges LAOUÉNAN

Né(e) le 11 août 1920 - Saint-Pierre-Quilbignon (29200 FINISTERE FRANCE)
Décèdé(e) le 12 septembre 1987 - Toulon (83000 VAR FRANCE)
Compagnon de la Libération par décret du 18 Janvier 1946
Les Unités / Réseaux / Mouvements d'appartenance du Compagnon :

Biographie

Fils d'un officier marinier, Georges Laouénan est né le 11 août 1920 à Saint-Pierre-Quilbignon (Finistère).

Se trouvant en classe de préparation aux grandes écoles en juin 1940, il refuse la défaite et s'évade de France sur le Meknès, en partant de Brest le 18 juin 1940. Débarqué à Southampton le lendemain, il s'engage dans les Forces françaises libres le 1er juillet 1940.

Affecté au 1er Bataillon de Chasseurs, il suit avec succès, à partir de novembre 1940, le cours d'aspirant à Camberley avant de rejoindre en décembre 1941 la 1ère Brigade française libre du général Koenig au Moyen-Orient.

Affecté à la 13e Demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE) comme chef de section de mitrailleuses au 1er Bataillon, il participe dès lors à tous les combats de son unité (Libye, Tunisie, Italie et France).

En Italie, Georges Laouénan est cité à l'ordre du corps d'armée pour avoir entraîné, du 21 au 24 mai 1944, malgré les pertes subies, sa section de mitrailleuses en avant sous le feu de l'ennemi .

Pendant la campagne de France, le 5 novembre 1944, sur le front des Vosges, lors de l'attaque du col de la Chevestray, il contribue puissamment par sa maîtrise dans le commandement de sa section à redresser la situation très périlleuse dans laquelle se trouve la compagnie de voltigeurs qu'il est chargé d'appuyer. Au cours de cette action, Georges Laouénan fait l'admiration de tous, fauchant les rangs ennemis par les tirs meurtriers de ses pièces, malgré les tirs de mortier ajustés sur sa section.

Le 13 janvier 1945, lors de la sortie de Rossfeld, la colonne dont il fait partie venant d'être accrochée par des armes automatiques ennemies sur un terrain découvert, sans souci du danger, il fait mettre ses mitrailleuses en batterie et neutralise les résistances ennemies. Pris à partie par des Panzerfaust qui font de gros ravages dans son unité, il maintient chacun à son poste dans des conditions devenues terribles et quoique violemment commotionné lui même par l'éclatement d'un obus. Il permet ainsi par son esprit de dévouement et de sacrifice à la colonne de passer.

Le 23 janvier 1945, l'infanterie ennemie contre attaquant violemment avec des chars pour reprendre le village d'Illhausern conquis dans l'après-midi par le bataillon, Georges Laouénan défend superbement la partie nord est du village. Il se poste constamment aux endroits les plus exposés et fait en outre plusieurs prisonniers dont un officier.

En avril 1945, lieutenant, il prend le commandement de la compagnie de mitrailleuse du 1er Bataillon de la 13e DBLE et la mène au feu lors des combats dans les Alpes en avril et mai 1945.

Après la guerre Georges Laouénan poursuit ensuite sa carrière militaire. En mars 1946 il débarque en Indochine avant d'être affecté en octobre 1947 au Maroc.

Promu capitaine en 1948, il sert successivement à Madagascar puis en métropole au 151e RIMa.

Promu au grade de chef de bataillon en 1959, Georges Laouénan sert à l'Ecole d'application du Génie à Angers en qualité de professeur d'infanterie puis au 2e REI en Algérie.

Promu lieutenant-colonel en 1968, il est affecté au 94e RIMa et termine sa carrière avec le grade de colonel.

Georges Laouénan est décédé le 12 septembre 1987 à Toulon. Il a été inhumé au Cimetière central de Toulon.

  • Officier de la légion d'honneur
  • Compagnon de la Libération - décret du 18 janvier 1946
  • Croix de guerre 39/45 (3 citations)
  • Croix des TOE (2 citations)
  • Croix de la Valeur Militaire (1 citation)
  • Médaille Coloniale avec agrafes "Libye", "Tunisie", "Extrême-Orient"
  • Croix du Combattant Volontaire 39/45
  • Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
  • Officier du Nicham Iftikar
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