Biographie
Georges Hugo est né le 3 avril 1915 à Dijon. Son père, officier, est mort au champ d'honneur en 1917.
Ancien élève du Prytanée militaire, il entre à Saint-Cyr en 1935 (promotion maréchal Lyautey) et en sort deux ans plus tard avec le grade de sous-lieutenant.
Affecté au 3ème Régiment d'Infanterie Coloniale en août 1937, il part pour Dakar l'année suivante.
Nommé lieutenant, il est muté au Bataillon Mobile n° 3 et stationne au Sénégal puis au Dahomey où il se trouve lorsque la guerre éclate en septembre 1939.
Il est au Niger quand il entend l'annonce de l'armistice de juin 1940.
Refusant la défaite, il s'évade dès le 23 juin, passant par le Nigeria, la Gold Coast, le Cameroun et Pointe-Noire pour rejoindre la France Libre en juillet 1940.
Engagé dans les Forces Françaises Libres à Brazzaville, il est affecté au Bataillon de Marche n°1 (BM 1) et participe aux campagnes du Gabon, du Soudan anglo-égyptien et de Syrie au cours de laquelle il est blessé par balle à la tête de sa compagnie, le 19 juin 1941, au Djebel El Kelb.
Nommé capitaine en septembre 1941, il est affecté au BM 11 dès sa création et prend part avec son bataillon, au sein de la 1ère Division Française Libre, aux campagnes de Libye et d'Egypte, notamment à l'Himeimat (El Alamein).
En Tunisie, il tire de nouveau le meilleur rendement de sa compagnie sous le feu de l'ennemi. En particulier, dans la nuit du 9 mai 1943, il conduit ses hommes à travers les champs de mines en poussant à l'intérieur des lignes allemandes et ramène son unité au complet.
En Italie, commandant la 6ème compagnie, il est de nouveau très sérieusement blessé par balles au cours de l'attaque d'une maison fortement défendue le 17 mai 1944 à Casa Chiaia.
Après quatre mois passés à l'hôpital en Afrique du Nord, le capitaine Hugo rejoint la France, en septembre 1944 et participe à la campagne de libération du territoire national.
Après la guerre, il sert en Indochine et est une nouvelle fois blessé par des éclats d'obus, à Saigon le 8 avril 1946.
De retour en France en 1949 il est promu chef de bataillon et repart pour servir en Indochine de 1950 à 1953.
Après un stage à l'Ecole de Guerre, il est affecté, en octobre 1956, sur la côte française de Somalis.
Nommé lieutenant-colonel, il retourne en métropole en 1959 et est affecté au 63ème Régiment d'Infanterie de Marine (63ème RIMa) stationné en Algérie. En 1961, il est muté au 9ème RIMa, toujours en Algérie, dans le secteur de Bordj-Menaiel.
Promu au grade de colonel en 1962, il est ensuite affecté à l'Etat-major de l'Armée de Terre et devient, en 1963, attaché militaire et de l'Air en poste à l'Ambassade de France à Berne.
En 1967 il est l'adjoint du général commandant la 2ème Brigade Blindée à Saint-Germain-en-Laye.
En 1970, il reçoit ses étoiles de général de brigade et est nommé adjoint au général commandant la 3ème Région militaire.
En 1972, il est admis en 2ème section.
Georges Hugo est décédé le 1er mars 1984 à Pont-d'Ain où se sont déroulées ses obsèques. Il a été inhumé à Druillat dans l'Ain.
• Commandeur de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 4 juillet
1944
• Grand Officier de l'Ordre National du Mérite
• Croix de Guerre 39/45 (3 citations)
• Croix de Guerre des TOE (1 citation)
• Croix de la Valeur Militaire (2 citations)
• Croix du Combattant Volontaire 39/45
• Médaille des Evadés
• Médaille Coloniale
• Commandeur de l'Etoile Noire (Bénin)
• Commandeur du Nichan El Anouar
• Officier de l'Ordre Royal du Cambodge