Biographie
André Kailao, appartenant au peuple sara, est né vers 1918 à Bodo, district de Doba au Tchad.
Il réside à Doyaha, dans la circonscription de Fort-Archambault lorsqu'il est incorporé, le 13 septembre 1939, au Régiment de Tirailleurs Sénégalais du Tchad (RTST). Détaché sur la métropole en mars 1940 avec le Détachement de Renfort n° 2, celui-ci est bloqué à Brazzaville par l'armistice de juin 1940.
Le Détachement est renvoyé de Brazzaville sur le Tchad en août 1940. André Kailao arrive en Oubangui-Chari le 24 août et rallie la France Libre le 30. Il parvient à Bangui le 4 septembre puis au Tchad le 22 septembre où il est réaffecté à la 17ème Cie du RTST.
André Kailao est affecté au Bataillon de Marche n° 3 (BM 3) au moment de la formation de cette unité au Tchad, sous les ordres du commandant Garbay.
Il prend part à la campagne d'Erythrée, du 14 février au 6 mai 1941 au cours de laquelle, le même jour, le 22 février, à Kub-Kub, il reçoit consécutivement deux blessures par balle au visage et à la cuisse. Hospitalisé pendant deux mois, il rejoint ensuite son unité
Nommé tirailleur de 1ère classe le 1er mai 1941, il est cité à l'Ordre de l'Armée, et décoré le 26 mai 1941 au camp de Qastina en Palestine de la Croix de la Libération par le général de Gaulle.
Il prend part ensuite aux opérations de Syrie du 9 juin au 19 juillet 1941.
Affecté le 1er mai 1942 à la Compagnie Lourde de son bataillon, il participe à la campagne de Libye en mai-juin 1942.
Rapatrié au Tchad où est renvoyé le BM 3 en novembre 1942, il est de nouveau affecté au RTST.
En novembre 1943, il est affecté au Bataillon de Marche n° 15 (BM 15) alors en formation et envoyé avec lui en Afrique du Nord puis en France, où il débarque à Marseille, le 17 novembre 1944, avant de stationner à Antibes et d'être engagé sur le front de l'Atlantique en mai 1945, où le BM 15 prend une part active aux opérations de la Pointe de Grave et de la Rochelle.
De retour au Tchad au printemps 1946, André Kailao est libéré du service actif le 20 juillet de la même année et se retire à Bodo.
En 1949, il reçoit la Médaille Militaire.
André Kailao travaille par la suite comme chauffeur avec le guide de Chasse Marcel Vincent, également Compagnon de la Libération, jusqu'à la mort accidentelle de celui-ci en 1950 à Kyabé au Tchad. Il exercera ensuite les fonctions de chauffeur au Haut-commissariat à Fort-Lamy.
André Kailao est décédé de maladie le 3 septembre 1965 à Fort-Lamy où il a été inhumé.
• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 23 juin 1941
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 39/45 avec palme
• Insigne des Blessés
• Croix du combattant
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
• Médaille Coloniale avec agrafe "Erythrée" et "AFL"
• Médaille Commémorative des Services Volontaires dans la France Libre
• Médaille Commémorative de la Guerre 39/45 avec agrafes "Afrique" et "Libération"