Biographie
Né à Nice le 26 août 1915, Albert Chareyre fait ses études au lycée de Nice chez les Frères des Ecoles chrétiennes puis au lycée Sainte Geneviève à Versailles.
Appelé au service militaire en octobre 1937, se destinant à l'aviation, il n'est pas accepté en raison de sa mauvaise vue et, à la sortie de l'école des officiers de réserve de Poitiers, il est affecté au 4e Régiment d'artillerie divisionnaire (4e RAD) à Colmar en octobre 1938.
Pendant la Drôle de guerre, cherchant l'activité, le sous-lieutenant Chareyre obtient de faire un stade d'observateur en avion à Dinard.
Replié à Pau en juin 1940, il rallie immédiatement Londres en embarquant sur le Sobieski, bateau polonais qui quitte Saint-Jean-de-Luz le 21 juin 1940. Engagé dans les Forces françaises libres, il participe à l'opération de Dakar en septembre 1940.
A Brazzaville, il est affecté comme lieutenant au 3e Bataillon du Régiment de tirailleurs du Cameroun (RTC) avec lequel il prend part aux opérations de ralliement du Gabon en octobre et novembre 1940. En décembre 1940, son unité prend le nom de Bataillon de marche n° 4 (BM 4). Quittant le Gabon en décembre 1941, Albert Chareyre est affecté avec son unité en Ethiopie jusqu'en mai 1942 puis au Liban.
En janvier 1943, le BM 4 rejoint la 2e Brigade française libre pour prendre part à la campagne de Tunisie. Le 11 mai 1943, il est blessé par balle à l'avant bras gauche et à la cuisse gauche lors de l'attaque de la cote 136 dans la région de Takrouna. Malgré sa blessure, il parvient à ramener un groupe de prisonniers au PC du Bataillon. D'avril à juillet 1944, il participe à la campagne d'Italie, au cours de laquelle il est promu capitaine. Le 16 août, il débarque à Cavalaire, en Provence. Quelques jours plus tard, le 20 août, il est une nouvelle fois blessé par balle à l'aisselle gauche, dans des combats dans la région d'Hyères. Le 23 août, il se distingue particulièrement lors de l'attaque de la cote 132, en maintenant au sein de ses unités une liaison difficile et dangereuse. Au début de 1945, le capitaine Chareyre prend part à la campagne de libération de l'Alsace (janvier-février). Avec le BM 4, il termine la campagne de France en combattant dans les Alpes, et libère Breil sur la route Tende-Vintimille.
Dès la fin de la guerre, il est volontaire pour l'Extrême-Orient. En janvier 1946, il embarque avec le 43e RIC pour la Cochinchine où il est responsable régional de la sécurité et de la pacification. Blessé accidentellement le 21 avril, Albert Chareyre décède le 23 avril 1946 des suites de ses blessures à l'hôpital de Cantho où il est inhumé.
• Chevalier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 7 mars 1945
• Croix de Guerre 1939-1945 (3 citations)
• Médaille Coloniale
• Silver Star (USA)