Adolphe DIAGNE
Biographie
Adolphe Diagne est né le 17 octobre 1907 à Paris (14e). Son père, fonctionnaire des Douanes coloniales à l'origine sera successivement député du Sénégal à l'Assemblée nationale française, sous-secrétaire d'Etat aux Colonies et maire de Dakar de 1920 à sa mort, en 1934.
Adolphe Diagne entre en 1927 à l'école principale du Service de Santé de la Marine et des troupes coloniales de Bordeaux. Il obtient son doctorat et sert comme médecin-lieutenant dans les troupes coloniales en Mauritanie.
Promu médecin-capitaine en 1936, il est affecté au Sénégal puis au Tchad.
Le 26 août 1940, lors du ralliement du Tchad auquel il participe activement, il s'engage dans les Forces françaises libres à Fort Lamy.
Il prend part en février 1942 à la première campagne du Fezzan avec la Colonne Leclerc, servant au 1er peloton de la 2e Compagnie de découverte et de combat ; il se montre toujours volontaire pour accompagner les combattants sur la ligne de feu.
Promu médecin-commandant en juin 1942, il est dirigé sur la base avancée de Zouar, puis, toujours avec son peloton, participe à la seconde campagne du Fezzan de décembre 1942 à février 1943. Il passe ensuite à la Brigade du Tchad à Fort Lamy puis, en septembre, à la Brigade de l'AFL à Yaoundé.
Adolphe Diagne rejoint en France, en août 1944, le 1er Bataillon médical de la 1ère Division française libre. Il est affecté à la 2e Compagnie de ramassage dont il prend le commandement.
Il est blessé dès son premier jour de combat le 27 septembre 1944, devant Clairegoutte-Adornay, par des éclats de mortier alors qu'il effectue une reconnaissance d'itinéraires. Plusieurs chasseurs étant blessés avec lui, il fait preuve d'une grande abnégation personnelle pour leur donner les premiers soins.
Evacué sur l'Hôpital Spears, il rejoint le Bataillon médical en décembre 1944 et reprend le commandement de sa compagnie pour les opérations de l'Authion. Malgré de grosses difficultés et le handicap de sa jambe blessée, il obtient le meilleur rendement des moyens mis à sa disposition.
Il se distingue notamment à Cabannes Vieilles où, sous un bombardement intense, il dirige personnellement une équipe de brancardiers.
Il termine la guerre avec le grade de médecin-commandant.
En 1946, il est médecin-chef du service d'hygiène de Dakar avant d'être promu médecin lieutenant-colonel en 1949.
En 1952, il dirige le service de santé de la France d'Outremer (FOM) et est promu médecin-colonel en 1954.
Premier conseiller du haut-commissaire auprès de la République du Sénégal en 1959, puis chargé de mission auprès du ministre de la Coopération en 1962.
En 1963, Adolphe Diagne reçoit ses étoiles de médecin-général.
En 1964, il est directeur du Service de Santé des Forces terrestres de la zone nord d'OHM n°2.
En 1966, promu médecin général inspecteur, il dirige le Service de Santé de la 1ère Région militaire avant d'être nommé inspecteur du Service de Santé pour l'Armée de Terre en 1969.
Adolphe Diagne est décédé le 28 février 1985 à l'hôpital du val de Grâce à Paris. Il est inhumé à Lourmarin (Vaucluse).
- Commandeur de la Légion d'Honneur
- Compagnon de la Libération - décret du 18 janvier 1946
- Grand Officier de l'Ordre National du Mérite
- Croix de guerre 39/45 (3 citations)
- Médaille de la Résistance avec Rosette
- Médaille Coloniale avec agrafes "AFL", "Fezzan"
- Médaille Commémorative 39/45 avec agrafe "Afrique-Libération"
- Officier de la Santé Publique
- Officier de l'Etoile Noire du Bénin
- Officier de l'Etoile Noire d'Anjouan